En cette fin d’année, l’histoire des trois grandes religionsmonothéistes est au programme ! Tu vas voir que le monothéisme apparaît dans un monde polythéiste durant l’Antiquité. Tu étudieras l’histoire du judaïsme et du christianisme cette année, la naissance l’islam sera quant à elle au programme de 5ème.
Pour commencer, ouvre l’œil et décode cette image ! Tu verras, elle est d’actualité…
Consigne: Décode cette image d’abord à l’oral avec un camarde puis passe à l’écrit en complète ta fiche grâce aux documents ci-dessous
Présente l’image avec la méthode DANSE en indiquant où se trouve Jérusalem
Décris l’image : les enfants, leur tenue ou signe religieux (la kippa, le keffieh, la croix), les lieux
Explique l’image : quel message veut faire passer le photographe en faisant poser trois enfants de religion différente portant le même prénom ?
DOC 1 – Où se trouve Jérusalem ?
DOC 2 – Les origines du judaïsme, du christianisme et de l’islam
DOC 3 – Le Dôme du Rocher, c’est quoi ?
« Le dôme du Rocher est une mosquée qui a été construite sur l’emplacement de l’ancien Temple de Salomon (détruit une deuxième fois en 70 par les Romains de Titus), à Jérusalem. Il est considéré comme le troisième lieu saint de l’islam, après la Mecque et Médine, en Arabie saoudite.
DOC 5 – Selon Reza, la photographie peut changer le monde
DOC 6 – Les affrontement entre l’État d’Israël et les Palestiniens en 2021
Depuis le 10 mai 2021, la bande de Gaza et son voisin, l’État d’Israël, s’affrontent à coups de bombardements. Ce n’est pas la première fois que des violences éclatent dans cette région du monde, car les communautés juives et arabes ont du mal à y vivre ensemble pacifiquement.
j’écris ce que je vois (le décor, les détails, le personnage et ses caractéristiques, la scène)
3. J’explique
j’écris ce que je comprends de l’œuvre en faisant le lien avec mes connaissances et l’actualité (quel est le message des artistes selon moi ?)
j’écris ce que je ressens en mettant des mots sur les émotions que me procure cette œuvre (Je ressens… car… / Quand je vois…, ça me rend… / J’imagine…)
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Fais le travail avant de lire la suite !
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Le texte qui suit est extrait de Gros comme ça. Dans ce livre, les artistes stéphanois Ella et Pitrnous plonge dans leur fabrique à Géants. J’ai eu le plaisir de signer un texte sur Bienvenu, l’un des Géants que je préfère, en mettant mes lunettes de prof d’Histoire-Géo bien sûr. Tu peux lire ce texte et regarder la vidéo en bas de l’article pour en savoir plus sur les Géants d’E&P.
– La parabole de Bienvenu –
Bienvenue en terre inconnue. Ton visage perle la peur et l’eau, traverser la mer en canot c’était fou. Du bout des doigts, tu tiens ton eldorado, une carte postale cornée d’avoir tant espéré. Par bonheur, cette impression du monde rêvé a résisté aux vents et marées. Maintenant, tu es là Bienvenu, tu te reposes, tu récupères. L’ici est l’ailleurs que tu souhaitais. Tu ôteras ta capuche et le gilet de sauvetage, tu as fait naufrage mais tu es là, au pied du barrage. Vivant. Encore une frontière à passer mais rien ne t’arrêtera Bienvenu. Tu passeras par les trous de souris, dans ceux de la forteresse. Regarde-toi maintenant Bienvenu, comme un colosse. Tu peux te lever et franchir ce mur. Tu as tout laissé pour être là, tout donné, d’ailleurs regarde, des ailes te poussent.
Les Colosses endormis d’Ella&Pitr sont des dévoreurs d’espace et l’impact visuel qu’ils procurent est intense. Il arrive régulièrement qu’un de leurs géants attrape le pompon dans la rubrique des records. On mesure leurs performances en dizaines de milliers de m2, on dit « plus grande fresque au monde ». Les qualificatifs pour leur travail monstre varient du giga au téra. Dans l’univers onirique des papiers peintres, ces géants tous terrains ont pris le relais d’un monde de papier où de doux dingues faisaient de l’œil aux passants. Dans les cités au pouls trop fort, leurs créatures étaient des invitations à ralentir, des compagnons de promenade qu’on prenait plaisir à traquer comme on chasse un trésor. Après avoir mis au monde et collé une ribambelle de personnages aux murs des villes, Ella&Pitr ont finalement accouché de géants. Le duo a condensé sa frénésie de collages en une boule d’énergie incroyable, capable de déplacer les montagnes pour rêver plus grand.
Peint en rappel sur le barrage du Piney, un ouvrage désaffecté et haut de 45 mètres, le cheminement vers « le Naufrage de Bienvenu » garantit l’émotion. Ce lieu atypique avait tapé dans l’œil d’Ella&Pitr, freinés un temps par le budget conséquent (peinture adaptée au milieu, financement du travail en hauteur) que représentait l’aventure. C’est en 2017, dans le Parc Naturel Régional du Pilat et la verdoyante vallée du Gier que la municipalité de Saint-Chamond a soutenu leur intervention pour habiller la parabole bétonnée de ce barrage mis en sécurité suite à un problème technique. Il s’agissait de transformer ce barrage percé que le Gier traverse dorénavant sans entraves en autre chose qu’un ouvrage d’art raté. La mairie couramiaude en fera une attraction touristique en aménageant « un chemin d’accès spécialement pour admirer la fresque en toutes saisons ».
Le site est grandiose et s’y attaquer représente un acte de bravoure. Il faudra deux semaines de travail suspendu dans le vide en compagnie de leur assistante Marlène et de deux cordistes pour donner vie à Bienvenu. Les colosses endormis, c’est un travail de titan. Ceux et celles qui ont vu ou donné la main à Ella&Pitr dans ce processus créatif savent à quel point ils engagent leur temps, leur corps, leur esprit. Le plan du géant tient sur une feuille A4 avant d’être repéré et tracé dans le réel du 1:1. Poser le pied sur la grande échelle démarre le chantier, travail de fourmis nécessitant minutie et abattage, patience et dépassement. Micro, macro, du plan au plancher, Ella&Pitr tracent, pulvérisent, brossent et rebossent tandis que le soleil tanne le cuir. C’est sur un fil à la verticale du barrage qu’ils ont coûte que coûte, fait le nid de Bienvenu, le migrant géant. Un naufragé XXL, épuisé, déplacé dans un cadre bien loin de nos représentations et de cette préoccupation humanitaire. Bienvenu n’a rien à faire là, dans cet écrin de verdure plus propice au land art ou à un géant bucolique sapé « Au vieux campeur », baillant aux corneilles la pâquerette au bord des lèvres.
Les Géants nous saisissent par leur taille, occupant le vide au cœur des villes et des confins. On peut se laisser endormir par la performance et la bonhommie de ces personnages aux corps moelleux et ensuqués, se contorsionnant dans une position fœtale, souvent dubitatifs. Ces colosses prennent fréquemment les traits de boat people, de personnages à la dérive, débarqué d’ailleurs comme Bienvenu ou bâteau ivre des rues stéphanoises tel Yann, le sdf du parking des Ursules. Ella&Pitr épaississent bien gros les dingues et les paumés des rues, les oublié.e.s des Ehpad, les invisibles de ce monde. Le sculpteur Bruno Catalano évide le corps de ses Voyageurs pour montrer à la fois le manque, le mal du pays, l’invisibilisation du migrant. Bienvenu l’Africain est géant, son bras en plus ne sera pas de trop dans le choc de complication administrative qui l’attend.
La parabole de béton qui accueille Bienvenu émet 24h/24h en format 16/9 une tragédie humaine. Le genre d’actualité qui émeut puis qu’on enfouit. 2015, le corps inanimé d’Aylan, migrant de trois ans mort noyé sur la plage de Bodrum. Au fond, les Géants dorment et nous réveillent.
Pour vivre avec les autres, il faut déjà apprendre à se connaître et à gérer au mieux ses émotions. Comme nous n’avons pas tous un Jiminy Cricket sous la main, nous ferons ce travail ensemble en utilisant plusieurs œuvres d’art.
ACTIVITÉ 1 : Les émotions, mes émotions
J’identifie les émotions et j’apprends à mieux les gérer
Je comprends que l’art sert à exprimer des émotions
ACTIVITÉ 2 : le migrant, un voyageur comme les autres ?
Je suis sensible à l’art et à l’actualité
J’étudie une sculpture de Bruno Catalano
Je connais ce que dit la loi
Les sculptures en bronze de Bruno Catalano. Le grand Van Gogh a été installé sur un quai de Marseille en 2013.
BIOGRAPHIE de Bruno Catalano
« Né au Maroc en 1960, d’origines multiples et méditerranéennes, Bruno Catalano et sa famille sont contraints à l’exil en 1975. Débarqué à Marseille avec l’espoir d’une vie nouvelle, il garde en mémoire la douleur du déracinement. Devenu marin à 18 ans, puis électricien, il rencontre l’art et la sculpture sur argile à 30 ans, à travers des artistes tels que Rodin, Giacometti, César. Il décide alors d’y vouer son existence. »
EXPLICATION du travail de Bruno Catalano
« Une valise, un homme. Il s’en empare, et se lance vers l’inconnu. Voyage volontaire vers un horizon qu’on embrasse et qu’on voudrait infini, ou voyage forcé, contraint par l’exil et la souffrance, en quête de liberté et guidé par la survie. Le voyageur de Bruno Catalano est cet homme laissé à lui même, un homme propulsé dans l’infini du temps et de l’espace.«
Voyager, migrer : ce que dit la déclaration universelle des Droits de l’Homme (1948)
« Article 13
1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.
Article 14
1. Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays. »
« Tout citoyen de l’union européenne a le droit de circuler et de séjourner librement sur le territoire des Etats membres; la liberté de circuler est accordée pour trois mois, sous réserve de ne pas troubler l’ordre public et de ne pas être «une charge» pour le système d’assistance sociale.
Au-delà de trois mois, le droit au séjour des citoyens de l’union est soumis à des conditions limitatives : travailler, étudier ou disposer de ressources suffisantes. Ces critères rendent l’exercice de la libre circulation beaucoup plus complexe pour les européens pauvres. Ils réduisent sensiblement leur possibilité d’accès au droit commun, d’autant qu’ils sont appliqués de façon beaucoup plus dure aux personnes vivant en bidonville et en squat.«
Cette peinture d’Otto Dix est notre porte d’entrée pour illustrer la violence de masse et le bilan humain de la Première Guerre mondiale. Nous en profiterons aussi pour fixer précisément les exigences de connaissances et de savoir-faire attendus pour l’épreuve d’Histoire des arts.
L’artiste : Otto Dix, le peintre soldat
1891 : Otto Dix naît en Allemagne.
1914-1918 : Après des études artistiques, Otto Dix s’engage dans l’armée allemande. Depuis le front, il dessine la guerre sur ses carnets la qualifiant de « retour à l’animalité ».
1920-1924 : Otto Dix consacre une série d’œuvres à la Première Guerre mondiale. Avec ce témoignage, il raconte son expérience de soldat et la sauvagerie du conflit. Il critique la guerre, ne ménage pas les anciens combattants et cherche à se sortir ces images d’horreur de la tête.
1933 : Hitler arrive au pouvoir en Allemagne et les œuvres d’Otto Dix sont qualifiées d’« art dégénéré » et en partie détruites. En 1937, ses œuvres sont retirées des musées allemands.
1944-1945 : Otto Dix retrouve le champ de bataille et sera fait prisonnier par les Français.
1969 : Otto Dix meurt, c’est un artiste reconnu pour son talent et son témoignage fort contre la guerre.
Le courant artistique : l’expressionnisme
L’artiste expressionniste livre sa vision de la réalité. Il laisse libre cours à son inspiration et exprime ses sentiments. Son travail interpelle, interroge ou choque. Ce mouvement est né en Allemagne au début du XX°siècle. C’est une peinture agressive qui n’hésite pas à critiquer la société comme le fait Otto Dix avec « Les joueurs de skat ».
Une œuvre célèbre du pionnier de la peinture expressionniste
L’œuvre : Les joueurs de skat ou invalides de guerre jouant aux cartes
(1920)
Il s’agit maintenant d’étudier cette œuvre d’Otto Dix. Le travail est à réaliser sur la fiche distribuée en cours. La méthode de travail reste la même :
3. Lors de l’épreuve d’histoire des arts, vous devez être capables de citer une autre œuvre du même auteur ou du même courant artistique que celle étudiée.
Otto Dix a peint un triptyque intitulé ‘La guerre’ entre 1929 et 1932. La vidéo en commentaire vous propose une analyse détaillée de l’œuvre et un rappel sur le parcours d’Otto Dix. À écouter pour aller + loin que votre travail en salle info.
Le roman de Marc Dugain « La chambre des officiers » (1996) a été porté au cinéma par François Dupeyron cinq ans plus tard. Le tableau d’Otto Dix (1920) et « La chambre des officiers » nous renvoient à la même question :
Comment supporter son regard et celui des autres quand on est une gueule cassée ?