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ALBUM DE FAMILLE COMMENTÉ PAR MARY

Afin de vous parler du livre Virgin Suicides écrit par Jeffrey Eugenides, j’ai imaginé un album de la famille Lisbon au centre de l’histoire. Mais cet album reprend des éléments importants de la dernière année de la famille Lisbon, j’ai imaginé les commentaires que pourrait faire Mary, une des filles Lisbon âgées de 16 ans. Les images utilisées ont été créées à partir d’une intelligence artificielle comme Canva.


Cette photo a été prise par Maman, peut avant tous les événements qui ont suivi. On peut m’y voir avec papa prêt pour la rentrée en tant que professeur de mathématiques au lycée et mes sœurs : Cécilia, Lux, Bonnie et Therese. Qui aurait cru que ce cadre familial aurait pu déraper aussi rapidement ?

Voici ma maison, elle était si belle avant. Malgré ma mère stricte, elle était le lieu où nous étions bien, assez heureuses. Elle nous a vu grandir et évoluer jusqu’à la fin. La fin, vous voyez cette jolie clôture qui fait le tour du jardin, c’est là que la vie de ma sœur Cécilia s’est envolée. Après sa première tentative de suicide, nous avons ressenti qu’elle n’allait pas bien. Maman nous a même permis de faire une petite fête avec les garçons pour lui faire du bien, mais cela ne l’a pas empêchée de passer une seconde fois à l’acte. Cette image de son corps inerte planté sur une pique de la clôture restera à jamais dans ma mémoire. Pour nous aider à passer à autre chose que cette tragédie, ils ont retiré la clôture qui avait des piques, mais cela n’efface rien. Toujours là, encrée dans mon esprit comme un poison, elle revient. Mais leur geste bienveillant m’a touchée, je leur ai donc apporté des bières.

Quelque temps après sa mort, voici à quoi ressemblait la maison où nous vivions. Si belle avant, son entretien diminue. Cet automne, alors que comme tous les ans, les voisins ont ramassé les feuilles qui sont tombées des arbres, papa ne l’a pas fait. Il n’était plus comme avant, il était malheureux. Mes sœurs et moi, ce n’était pas non plus la grande forme, surtout avec maman qui nous étouffait avec sa manière d’être si oppressante avec nous et stricte, ce qui ne nous aidait pas non plus.

Mon lycée, l’endroit où avec mes sœurs, nous pouvions échapper au contrôle de notre mère. Malgré le bien que cela nous faisait de sortir du foyer familial, notre mère a encore fait des siennes et nous a retirées du lycée. Après cela, bien que le suicide de ma sœur nous ait fortement touchées, le fait de ne plus aller au lycée a continué de nous mener vers les événements qui ont suivi.

Enfermées à la maison, nous étions à la fenêtre à les voir profiter de la vie, sans espoir d’un jour nous récupérer cette liberté qui fait tant de bien. Lorsque les garçons nous ont appelées pour la première fois, nous avons vu le moyen d’avoir un contact avec le monde extérieur. Le premier était assez bref, mais en même temps maman a failli nous attraper. Le lendemain, lorsque le téléphone a sonné, nous nous sommes empressées de répondre. Les garçons nous passaient des musiques et on s’est pris au jeu et nous avons passé nous aussi des musiques. S’ils pensaient seulement à ce qu’on s’apprêtait à faire avec mes sœurs.

Et voilà, après quelque temps, nous sommes toutes passées à l’acte. Un an après notre sœur Cécilia, nous la rejoignons dans le repos éternel. Chacune est allée de sa méthode pour y mettre fin : Therese a pris des médicaments, Lux s’est intoxiqué aux gaz d’échappement, Bonnie s’est pendue et moi, j’ai eu l’idée de mettre la tête dans le four. Je dois dire que ce n’était pas la meilleure idée qui soit. C’est très douloureux et j’ai survécu. Qu’allais-je faire seule, sans mes sœurs, dans une maison ou plus rien ne va ? Alors un mois après, j’ai pris des médicaments, déterminée cette fois-ci à les rejoindre.

Voilà le lieu où je repose avec mes sœurs. Oui, l’état laisse à désirer, mais c’est ce qui arrive quand les ouvriers mortuaires sont en grève. La « chance » est que lors de mon suicide alors que cela faisait quatre cent neuf jours de grève. Cécilia qui est décédée il y a un peu plus d’un an, mais aussi Lux, Bonnie et Therese, aucune n’a été enterrée. Un peu comme un signe du destin, elle m’attendait pour entrer en terre. J’aurais aimé que l’on soit toutes à côté, mais ce n’est pas arrivé, nos tombes étaient éparpillées dans le cimetière. De l’autre côté, j’ai pu voir mes parents passer de tombe en tombe pour la cérémonie. Ils m’ont fait de la peine, ils n’étaient que l’ombre d’eux-mêmes et ma mère semblait perturbée par sa prise de somnifères. Mais maintenant, de là où je suis, apaisée et entourée de mes sœurs, je ne peux plus rien faire. C’est ainsi que mon histoire se termine.

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