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IL ÉTAIT UNE FOIS EMMA L

 

Il était une fois au pays des langues, une jeune princesse qui s’appelait Charlotte. Elle vivait avec sa famille dans un grand château, rempli de pièces plus grandes et secrètes les unes que les autres.

Un jour, alors qu’elle s’ennuyait et ne savait pas quoi faire, elle décida d’aller fouiller un peu plus son château car il y avait plein d’endroits et de recoins qu’elle ne connaissait pas encore. Elle commença à errer dans les couloirs et trouva une pièce avec toutes sortes de cartons et de boîtes empilés les uns sur les autres. Elle attrapa un premier carton et le vida mais ne trouva que de vieux livres et de vieilles bricoles, rien qui ne l’intéressait. Elle en vida alors un deuxième et trouva à l’intérieur de celui-ci un carnet. Elle l’ouvrit et y vit écrit le nom de sa mère sur la première page. Elle commença à le feuilleter et découvrit toutes sortes de mots écrits dans n’importe quel ordre. Elle commença à les lire mais ne les comprenait pas tous. Elle descendit alors voir sa mère pour lui demander quel était ce carnet.  

  • “Oh mais je me souviens de ce carnet ! Je ne l’avais pas vu depuis tellement longtemps ! Mais où l’as-tu trouvé ? “ répondit la reine.  
  • “Dans un carton dans le grenier”, lui expliqua Charlotte. “Mais que veulent dire tous ces mots écrits à l’intérieur ?”  
  • “Je vais te le dire, mais d’abord j’aimerais que tu essayes de chercher par toi-même. Je vais quand même te donner un petit indice pour t’aider : essaye de les lire à haute voix.”  

Charlotte ne comprenait pas en quoi les lire à haute voix l’aiderait à mieux les comprendre, mais elle partit et remonta dans sa chambre. Elle s’assit sur son lit et ouvrit le carnet sur la première page. Le premier mot qu’elle lut fut le mot “kouk” : au moment où la princesse lut le mot à haute voix comme le lui avait conseillé sa mère, une fée sortie du carnet. Elle tourbillonna au-dessus de la jeune fille et se posa devant elle sur le lit. Elle se présenta : “Je m’appelle Flora et si tu le souhaites, je peux te faire voyager dans le temps mais aussi dans l’espace grâce à de simples mots : il suffit juste que tu les prononces et je t’emmènerai partout où tu me dis, et je crois bien que tu viens de dire ton premier mot, donc c’est parti !”. Flora entoura Charlotte d’un nuage brillant et quand il s’estompa, elle était dans sa chambre mais pas comme elle avait l’habitude d’être : il y avait par terre toutes sortes avec lesquelles elle avait l’habitude de jouer lorsqu’elle était enfant. Elle jouait par exemple à la maîtresse et faisait comme si elle leur parlait. Elle essayait de comprendre ce qu’il se passait quand elle entendit ses parents parler en bas du château. Elle sortit alors de sa chambre et dévala l’escalier. Au moment où Charlotte allait rentrer dans la grande salle, elle crut percevoir la voix d’une petite fille assez petite. Elle entra dans la salle et vot une enfant d’environ 2 ans en train de jouer avec les mêmes poupées qu’elle à son âge. La reine entra à son tour dans la pièce mais ne sembla pas la voir et alla directement vers la jeune enfant. Celle-ci était en train de parler quand Charlotte distingua le mot “kouk” qu’elle avait lu juste avant. La reine attrapa alors la petite fille et l’emmena dans une autre pièce. Charlotte compris alors que ce mot écorché signifiait en réalité le mot “couche”. Puis elle entendit sa mère :  

  • “C’est bon Charlotte, tu peux retourner jouer !”  

Elle courut dans l’escalier pour retourner à sa chambre et retrouva le carnet là où elle l’avait laissé, posé sur son lit. Il y avait écrit de nombreux mots datant de la même époque comme “papa”, “maman” ou encore “zouer”.  

Charlotte tourna les pages et trouva des lettres qu’elle-même avait écrites quand elle était plus jeune et qui avait été conservées par ses parents. Elle se souvint alors que lorsqu’elle était enfant, vers l’âge de 8-9ans, elle écrivait souvent de petites lettres et de petites histoires et que c’était quelque chose qui lui plaisait beaucoup, mais qui s’était estompé avec l’âge, quand elle avait commencé à grandir et qu’elle n’avait plus trop (ou ne prenait pas) le temps de le faire. Cela la toucha que ses parents aient gardé plein de petits souvenirs comme cela dans un carnet, car cela lui permettait de se souvenir et de redécouvrir certaines choses qu’elle aurait pu oublier, comme par exemple certains mots d’anglais qu’elle trouva écrit sur la page suivante. Il y en avait plusieurs comme “Happy birthday”, “My name is Charlotte” ainsi que les nombres et les couleurs. Elle prononça à haute voix “Hello” et un nouveau nuage blanc comme la neige l’emporta.  

Une fois la tempête finie, la princesse réalisa qu’elle était dans une rue dehors remplie de bus et de cabines téléphoniques rouges. Elle se sentait perdue lorsqu’elle reconnut au loin une grande voiture qui lui disait vaguement quelque chose. C’était une voiture qu’elle avait elle-même l’occasion de prendre lors de ces voyages avec sa famille. Son amie la fée l’entoura de poudres magiques et elles s’envolèrent pendant plusieurs minutes. Elles finirent par atterrir dans la cour d’un château où il y avait énormément de monde. Tous les hommes étaient vêtus de beaux costumes et les femmes ressemblaient toutes à des princesses : toutes avaient une robe plus brillante les unes que les autres. Charlotte aperçut au loin sa voiture arriver et les suivit jusqu’à l’intérieur du château où se trouvait un bal. Tout le monde parlait anglais, mais c’est la langue qu’elle avait commencé à apprendre le plus jeune après sa langue maternelle, le français, donc elle n’était pas trop perdue. Les mots lui venaient comme dans une chanson et elle réussit à comprendre à peu près tout ce qu’elle entendait lorsque quelqu’un l’interpella. “Hello, are you Charlotte ?” Charlotte se retourna et vit une vieille dame qu’elle ne connaissait pas, mais elle trouvait qu’elle ressemblait à une sorcière. Elle avait un grand nez crochu et portait une robe noire:  “Yes, Can I help you ? “ lui répondit-elle. “Yes, I want something that you have.” La princesse n’eut pas le temps de réagir que cette dame aux cheveux blancs et à la longue robe noire attrapa Flora dans sa main et partit en courant hors du château. La princesse essaya de la suivre mais une fois hors du château, elle la perdit de vue. Mais c’était sans compter la malice de Flora : elle n’avait pas réussi à s’échapper des mains de sa kidnappeuse mais avait réussi à laisser des paillettes derrière elle pour que Charlotte puisse suivre sa trace. Elle la suivit sur plusieurs kilomètres mais finit par tourner en rond dans les rues de cette ville qu’elle ne connaissait pas. Elle commença à perdre espoir de la retrouver quand une grande lumière apparut à travers une fenêtre dans un immeuble juste en face d’elle. Elle y rentra alors et fit du porte-à-porte et sentit quelque chose dans sa poche qu’elle n’avait pas vu jusque-là : une clé. Charlotte essaya alors d’ouvrir les différentes portes avec cette clé puis clic!  Une des portes s’ouvrit. Charlotte vit Flora enfermée dans une cage au fond de la pièce mais au moment où elle allait entrer, la vieille dame fit son apparition dans la pièce et essaya d’arrêter Charlotte mais Flora lui lança un sort qui l’immobilisa et Charlotte put ouvrir la cage avec la même clé. “Dis-moi un mot, peu importe lequel, il faut partir tout de suite car le sort ne va pas durer longtemps”. “Demat” répondit princesse Charlotte. La fée l’entoura alors de sa poudre magique et elles s’envolèrent direction : la Bretagne.  

Juste le temps de fermer les yeux et hop ! Les voici en Bretagne près de la mer bleue et des plages de sable blanc. Afin de se détendre après cette journée mouvementée, Flora et Charlotte suivirent les panneaux (écrits en breton) et entendirent au loin de la musique. Elles se rapprochèrent alors et virent des gens danser sur de la musique bretonne. Un homme les remarqua et les appela à les rejoindre “Deuit, deuit !”. Charlotte se retrouva donc à danser et à parler avec des bretons, Flora assise sur son épaule. Plusieurs s’étaient écoulées sans que la princesse ne s’en rende compte, mais il était temps pour elle de dire “Kenavo !” et de rentrer à la maison, au château. Elle et son amie la fée s’éloignèrent alors du groupe. “Mais en fait, que dois-je dire pour rentrer ?” demanda-t-elle à Fiona. “Un mot que tu aimes ou qui te fait te sentir à la maison” répondit la fée. Charlotte réfléchit un instant, puis dit comme une évidence “Maman”.  

Quand elle réouvrit les yeux, Charlotte était de retour dans sa chambre, avec des étoiles plein les yeux et des envies de découvertes et de voyages plein la tête.  

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