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L’ARDOISIÈRE : RETOUR VERS LE FUTUR ?

Lors de la dernière séance de l’année 2023-2024, étudiantes et étudiants PPPE ont livré leurs impressions et réflexions sur le travail mené dans le projet L’ardoisière. Voici quelques extraits de ce « retex » : un retour d’expériences riche d’enseignements sur de possibles pratiques futures en tant que professeur·es des écoles…

RETOURS EN ARRIÈRE

« En arrivant dans cette formation, j’avais beaucoup d’appréhension concernant le français ayant peur que cela ressemble trop à l’année de première. Or c’est très différent et cette activité m’a permis de prendre confiance, de me livrer et d’apprécier d’écrire. »

 « C’était un travail émotif, riche et imaginatif qui changeait de perspective par rapport à  ce qu’on avait l’habitude de faire à l’école. On ne se mettait pas à notre place mais à la place de quelqu’un d’autre alors que d’habitude au lycée c’est toujours de notre point de vue ou d’un point de vue neutre que l’on doit écrire. Cela est parfois redondant. Or, ici, j’ai pu faire vivre à mon personnage ce dont j’avais envie et ce que j’avais ressenti de ses sentiments durant ma lecture. J’ai donc développé ma créativité en imaginant les pensées, les émotions et les réflexions profondes d’un personnage fictif. Cela m’a demandé de sortir de ma zone de confort et de me plonger pleinement dans l’univers du roman. »

 « Ce travail m’a permis de redécouvrir le livre que je venais de lire et qui ne m’avait pas forcément plu lors de la première lecture. En cherchant toutes les citations dont j’avais besoin afin de faire mon travail j’ai redécouvert le livre et j’ai fini par le comprendre et l’aimer. « 

« J’ai ressenti de la fierté à la fin de ce travail car je ne pensais pas réussir à  créer de beaux poèmes juste de moi-même. Comme quoi, il ne faut pas douter de soi et rester sur des préjugés. Mais au contraire, se lancer et tenter de nouvelles choses ! »

« J’ai adoré ce format créatif qui n’est pas scolaire. J’aime étudier le français de cette manière. »

 « Je me suis découvert une passion pour les poèmes depuis ce travail. »

« Grâce à ce travail il est possible pour moi d’écrire ce que je ressens pour ne pas avoir à le dire, d’écrire pour mieux retranscrire ce que je pense, ce que je vis, ce que je vois

«  Chercher tous les objets mythiques autour du roman a été une vraie chasse au trésor et nous a permis de nous rapprocher un peu plus de tous les personnages du roman, et l’avoir fait en groupe a été encore plus plaisant. C’est en voyant que nos idées se complétaient parfaitement que nous avons compris ce qu’est la véritable force d’un travail de groupe ! »

« Mes productions préférées étaient celles concernant la webradio. En effet, j’ai adoré me mettre dans la peau d’un ou plusieurs personnages, les imaginer parler avec une certaine voix, m’en imprégner. Cela m’a notamment permis de développer une certaine empathie fictionnelle à l’égard de tous les livres que je lis désormais. »

« Je voudrais vous remercier d’avoir des idées aussi belles pour mettre en avant notre âme. Dans 10 ans, j’espère que je relirai ces poèmes toujours avec autant de fierté. Et, qui sait, je  ferai perdurer peut être mon carnet de voyages dans les prochaines années »

 « Je vous remercie de nous avoir fait écrire ; de nous avoir réellement fait écrire, de nous avoir laissés le faire comme on le souhaitait, avec nos phrases à l’endroit, à l’srevne, mal formulées parfois, maladroites (? peut-être !), mais tellement nousMerci, pour tout (je ne mets pas le point, car l’aventure n’est pas finie, n’est-ce pas ?) »

PROJECTIONS VERS LE FUTUR

« Rendre amusant le français est essentiel. Je n’ai jamais été une grande amatrice des cours de français. Je ne comprenais jamais ce que l’on me demandait, donc j’avais très souvent des mauvaises notes. Avec les travaux sur l’Ardoisière, j’ai complètement redécouvert cette matière à travers des exercices ludiques, divers, menés sur des sujets variés auxquels on peut s’identifier. Il sera donc important pour moi, dans le futur, de rendre le français de la manière dont j’aurai aimé que l’on m’enseigne. Des sujets variés sous différentes formes (oral, écrit, …), sur différents outils, afin de permettre aux élèves de s’impliquer sur des sujets qui leur plaisent tout en les faisant travailler l’orthographe, la grammaire … sans même qu’ils ne s’en rendent compte.

« L’ardoisière permet d’apporter une réelle motivation. En effet, d’autres utilisateurs peuvent regarder nos productions et cela procure un sentiment de reconnaissance. Je pense que pour des enfants cela est pareil et peut permettre d’amener une motivation permanente pour des travaux. De plus, la manipulation du site contribue à l’éducation aux médias chez les élèves. Ils doivent savoir manipuler l’informatique et cela est essentiel de savoir s’en servir car les nouvelles technologies font partie de notre quotidien. Le site favorise l’autonomie (savoir prendre en charge un article, regarder, faire la mise en page et laisser un commentaire). Aussi, l’Ardoisière permet de travailler le respect de autres avec les enfants car ils doivent respecter les autres travaux qui sont postés sur le site. Ce moyen de communication constitue une ressource pour les élèves, parents d’élèves et personne extérieurs à l’école. Tout le monde peut s’y référer, regarder, et s’en inspirer. C’est une vraie richesse !  Ce site permet de mener des projets pluridisciplinaires en lien avec deux matières comme par exemple le français et l’art plastique. »

« Les travaux de groupe me semblent tout aussi importants à faire travailler à des élèves car ils permettent de développer des compétences essentielles telles que la communication, la collaboration, la gestion des conflits et l’empathie. »

« Je pense que cela est important de montrer aux élèves que le français ne consiste pas seulement à travailler sur la grammaire et la conjugaison par exemple mais aussi à faire des travaux plus artistiques, qui vont permettre le développement de leur créativité tout en travaillant les points importants de la langue sans forcément s’en rendre compte. »

« Nous avons également travaillé la littérature jeunesse, élément d’étude qui m’a beaucoup intéressée. Poursuivre ce travail avec une rencontre entre nous et les collégiens est un moment très fort de l’année je trouve. Cela nous donne des clés pour plus tard, des pistes de travail à reprendre lorsque nous serons enseignants. Ce travail en particulier nous a permis de travailler des sujets de sociétés majeurs comme par exemple l’égalité homme – femme ou la lutte contre l’homophobie. J’ai été particulièrement touchée par nos échanges avec ces jeunes adolescents qui ont déjà de belles valeurs à mettre en avant. Le résultat de ce travail montre à quel point il est important de valoriser leurs paroles et notamment en utilisant le numérique. Les élèves étaient tous heureux de pouvoir participer à l’émission de web radio. Ils sont la preuve que l’avenir est plein de promesses et c’est à nous, futurs enseignants, de leur donner la parole. Cette rencontre m’a beaucoup inspirée et je pense que je vais m’en souvenir plus tard dans mon parcours professionnel. J’espère pouvoir reprendre cette idée d’émission plus tard ! »

« Les différents travaux que nous avons menés sur L’ardoisière m’ont permis de réfléchir à différents aspects utiles pour mon futur métier. En particulier mettre en place une pédagogie active permettant d’engager les élèves dans leurs apprentissages. La plupart des projets que nous avons menés peuvent être adaptés à un niveau primaire. »

« On prend vraiment du plaisir à réaliser ces projets et c’est une chose que je veux imiter avec mes élèves plus tard. Cela motive vraiment et peut donner goût au français et à la lecture en général. L’idée d’avoir un blog qui retrace tous les projets de l’année est une excellente idée je trouve car quand les élèves sont fiers de leur travail, il est très satisfaisant pour eux de pouvoir le retrouver et cela donne une impression de ne pas avoir fait le travail pour rien : d’autres peuvent en profiter. Les projets des élèves sont également mis en avant et valorisés. »

« Durant ces 2 années sur L’ardoisière, je tire différents enseignements. Le premier est qu’il ne faut pas se mettre de limite, qu’on est capable de bien plus qu’on ne le pense. En outre, ces différents travaux m’ont permis de découvrir différentes façons de produire des écrits, oraux etc. Je souhaite donc dans mon futur métier ne pas mettre de limite aux enfants, les laisser s’exprimer et qu’ils n’aient pas peur de la difficulté et de la fameuse « page blanche ». L’inspiration finira par venir. »

 « Ce que je trouvais aussi bien, c’est que le plus gros du travail était fait en classe. Ceci nous a permis de tout le  temps être accompagné quand on en avait besoin. De plus, le professeur nous encourage énormément et nous explique les différents enjeux des travaux réalisés et en tant que futur professeur des écoles c’est quelque chose de très agréable. Il va toujours faire en sorte que nous puissions nous mettre à la place de l’enseignant pour pouvoir s’exercer un maximum. »

« J’ai tiré beaucoup de choses du travail mené sur l’Ardoisière cette année, notamment l’écriture. J’avais très peu exploré cette dimension au cours de ma scolarité et c’est pourtant celle que je préfère aujourd’hui. J’essaierai évidemment d’initier mes futurs élèves à cette pratique de l’écriture parce que je la trouve passionnante et surtout stimulante. Je trouve qu’elle a permis de développer en moi de la confiance et plus de facilité à exprimer avec justesse ce que je ressens et c’est ça que j’ai envie de développer avec mes élèves. »

« J’ai compris que plus tard, en tant que PE, il faudra que je varie mes contenus pour que mes élèves restent captivés par mes cours. De plus varier les types de travaux permet à chacun de trouver à un moment un outil qui lui plaira et dans lequel il s’investira plus. L’ardoisière m’a également rappelé l’importance de rester à jour avec les nouvelles technologies et de les intégrer de manière pertinente dans mes futurs projets pédagogiques. Une autre leçon que j’ai apprise est l’importance de l’interaction et de la collaboration dans l’apprentissage. En effet, en commentant, les travaux des camarades, de manière constructive, j’ai pu, je l’espère, les aider à améliorer certains points et vice-versa. Cette collaboration à été bénéfique. Sachant que la collaboration sera un élément essentiel en tant que future PE. C’est pour ces raison que plus tard, j’aimerais utiliser des méthodes d’enseignement plus interactives et engageantes, pour améliorer l’expérience d’apprentissage de mes élèves. Peut-être même créer un site semblable à celui de l’ardoisière ? Je les encouragerai également à travailler ensemble, à échanger leurs idées, à s’entraider. »

« Il y a beaucoup de choses à prendre comme idées dans cette année ! Tout d’abord, le regard que l’on porte sur le français. Ce n’est pas seulement de la grammaire, de la conjugaison, de l’explication de textes et j’en passe … Il faut garder absolument l’expression orale, je ne suis absolument pas le plus à l’aise à l’oral mais je vois que à la fin de cette année je me sens moins stressé avant un travail oral. Je pense donc que travailler l’oral est très intéressant à faire faire aux élèves en primaire, sous des formes plus ludiques qu’une récitation par exemple.  »

« Je pense que créer un site dans le même style que L’ardoisière lorsque je serai PE, serait une très bonne idée. En effet, cela permettra de faire connaître leur talent en terme d’écriture, d’oral ou même leur créativité ! »

« Je trouve l’idée d’un blog géniale. Cela permet aux élèves d’avoir un but quand ils écrivent et surtout une fierté une fois le travail fini et partagé sur le blog. C’est une vraie preuve de confiance en ses élèves et surtout, cela donne de l’importance à leur travail ! J’aimerais beaucoup réussir à mener un projet comme celui-ci avec mes futurs élèves, car il permet de leur donner ou redonner le goût de l’écriture en leur montrant que celle-ci peut prendre de nombreuses formes différentes. »

« Pour mon métier, je vais réaliser des projets dans le but de rassembler les élèves car l’ardoisière nous réunit, on fait tous nos articles et ensuite on lit les œuvres des autres et on les commente. »

« Une grande valeur qu’il faut intégrer n’est autre que la liberté. Nous sommes libres de travailler sur et avec ce qui nous plaît. Nous sommes libres de faire ce qui nous plaît. Nous sommes libres de juger ce qui nous plaît (tout dans la bonté et la gentillesse bien sûr). Tout ça pour dire que nous ne sommes pas cloisonnés. Faites. Faites. Faites et refaites. Sans jamais vous arrêter. Et vous verrez, vos erreurs vont payer. »

« J’ai trouvé particulièrement touchant, Monsieur, le fait que vous republiez tous nos travaux. En effet, en faisant cela, vous faites sentir vos élèves importants en leur montrant que ce qu’ils font, mérite d’être vu. Votre site m’a fait prendre conscience qu’en tant que future PE, je dois mettre en valeur le travail de mes élèves pour montrer que je crois en eux. Cela permettra alors, qu’ils croient davantage en eux-mêmes. »

 « L’enseignement que je tire du travail mené cette année sur l’ardoisière est de favoriser l’expression orale. Pour moi, cela m’a beaucoup aidé à dépasser mes limites et ma timidité. Je pense qu’en tant que professeur des écoles, nous nous devons de travailler cet aspect pour ne pas que les enfants se cachent derrière leur timidité et les aider à prendre la parole pour leur vie future car c’est une chose importante dans leur vie de futur citoyen mais également en tant que propre personne. Cela permet également de découvrir de nouvelles choses, de nouveaux outils : par exemple la création d’image par l’intelligence artificielle, des cartes interactives, la webradio. Je trouve cela intéressant pour nous, en tant que futur professeur des écoles car on pourra transmettre ces outils aux futurs élèves. Les cours de français m’ont vraiment inspirée cette année et motivée à devenir la meilleure institutrice que je puisse devenir. J’espère être à la hauteur. »

« On notera que ce travail de publication des œuvres permet de responsabiliser les élèves (ne pas écrire n’importe quoi non plus, car on sait que les textes seront lus et les mots ont un poids qu’il faut assumer) et de prendre conscience que ce que l’on fait a une valeur, mérite d’être reconnu, même si on ne parle que d’une petite activité. Chez les élèves, un tel travail permet de développer la persévérance dans la réalisation d’un projet de grande ampleur : la construction d’un blog qui retrace le parcours de la classe – une sorte de pédagogie Freinet, qui peut facilement être reprise en cours de primaire. Enfin, petite remarque sur la licence Creative Commons : ce travail s’inscrit sur le fil d’une toile universelle, projet honorable qui souhaite construire un socle commun de connaissances et partager les-dites connaissances à travers le monde. A notre façon, nous y avons contribué cette année. Avec un peu d’ambition, nous pourrons continuer de le faire plus tard ! »

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