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LETTRE A SOIE D’UNE VOYAGEUSE

Cher Soie,

Cela fait maintenant environ une semaine que nous nous sommes quittés. Durant cette semaine, j’ai beaucoup réfléchi à ce qui m’avait plu, ou moins plu chez toi, avec du recul.

Tout d’abord, avant de commencer à te découvrir, j’avais un peu d’appréhension car je n’avais jamais entendu parler ni de toi, ni de ton auteur, Alessandro Baricco, mais aussi parce que je n’aime pas me lancer dans l’inconnu.

Durant le début de notre rencontre, j’ai eu du mal à t’aimer, à rentrer dans ce que tu me racontais, alors j’ai forcé une seconde rencontre entre nous. Cette seconde rencontre a été la bonne. En effet, tu me paraissais beaucoup plus clair, et je comprenais ce que tu me racontais.

J’ai aimé pouvoir te situer dans une période, quand tu me disais ce qui se passait pendant que tu me racontais ton histoire comme dans le premier chapitre de ta longue vie.

J’ai adoré écouter, comprendre ce que tu me disais sur l’industrie à soie en France, notamment à Lavilledieu, la ville d’Hervé Joncour, un des personnages principaux de ta vie. Je n’avais jamais vraiment entendu parler de cette industrie qui n’est que très peu présente à l’époque dans laquelle tu me racontes ta vie, mais aujourd’hui, dans mon époque, où elle est absente.

J’ai été désolée pour cette industrie quand tu m’as dit qu’il y avait des épidémies de vers à soie dans les élevages européens, et qu’il n’y avait d’autres solutions que d’aller au Japon si cette industrie ne voulait pas avoir de vers à soie malades, dans ton chapitre 5.

Quand tu m’as présenté Balbadiou, dans le chapitre 7 de ta vie, je le trouvais un peu loufoque, sûr de lui. Balbadiou me semblait être un homme très cultivé, qui ne parlait qu’avec les personnes en lesquelles il avait confiance et sinon était hautain avec les autres personnes. Mais en même temps, il était gentil, doux avec Hervé. Il défendait Hervé notamment face à son père, car il ne faisait pas le métier que son père aurait souhaité pour lui. Ce personnage mystérieux m’a fortement intriguée, j’aurais vraiment aimé le rencontrer en personne, apprendre à mieux le connaître.

Alors quand Balbadiou a parlé à Hervé Joncour d’aller au Japon pour trouver de nouveaux vers à soie, afin d’alimenter l’industrie de soie à Lavilledieu, je trouvais cela très intéressant. La relation entre Balbadiou et Hervé Joncour dans les chapitres 8 à 11 de ta vie, quand ils parlent du projet d’aller au Japon, car c’était un des seuls endroits dans lequel on pouvait encore trouver des vers à soie sains à cette époque-ci.

J’ai énormément apprécié l’anaphore que tu me faisais à chaque fois que tu me racontais ton départ pour le Japon. En effet, j’arrivais à comprendre ce que tu avais fait, mais j’avais même l’impression d’être avec toi, de faire ce voyage avec toi. De plus, cette anaphore m’a permis de mieux comprendre ce qui était un rituel pour ton récit, de toujours partir, début octobre au Japon. Ce rituel, je l’attendais avec impatience, car il s’en passait beaucoup des choses au Japon…

Ce rituel que tu m’offrais, cher Soie, a commencé dans le chapitre 12 de ta vie. Quand tu m’as présenté une seconde fois, ce voyage que tu faisais tous les ans vers le Japon, au chapitre 19, je me suis dit que tu devais délirer, que tu commençais à perdre un peu la tête et donc me raconter une nouvelle fois le chapitre. Alors, je me suis revenue en arrière et je me suis rendue compte, que tu étais bien normal. Cette anaphore m’a permis de comprendre, dès la seconde répétition, ce que tu faisais vraiment.

Lors de ta première rencontre avec Hara Kei, dans le chapitre 13 de ta vie, il semblait très froid, je n’arrivais pas vraiment à le cerner. Hara Kei était, selon moi, d’après comment tu me l’as décrit, cher Soie quelqu’un de sombre, qui ne voulait pas être méchant avec les autres, mais plutôt les impressionner. A ce moment-là, dans le chapitre 14, je n’aurais jamais imaginé le rôle, l’impact, l’importance que ce protagoniste japonais a eu dans la vie, dans le destin d’Hervé.

J’ai beaucoup aimé dans le chapitre 15 de ta vie, le moment où Hervé raconte sa vie aux nouvelles personnes qu’il vient de rencontrer au Japon, où il se rend compte de la vie qu’il a en France alors qu’il est à presque 10 000 kilomètres de la France.

Au chapitre 17 de ton existence, on retrouve le même chemin qu’Hervé a fait pour aller au Japon, mais cette fois-ci, dans le sens inverse car il retourne chez lui, à Lavilledieu. Ce retour, ce chemin inverse, on le retrouve plusieurs fois, une nouvelle fois, dans ce que tu me racontes cher Soie, sous forme d’anaphore.

À la page 47 de toi, on apprend à découvrir un peu plus Hara Kei, le nouvel ami chinois d’Hervé Joncour, se dévoilant peu à peu.

Madame Blanche, qui apparaît dans ta page 61, me déstabilise. Elle fait son apparition afin d’aider Hervé Joncour, à traduire les mots en Japonais. Cette femme semble très triste, dans ce recueil qui n’a pas forcément une connotation négative.

J’ai plutôt bien aimé ton chapitre 31, ce chapitre, dans lequel Hervé part au Japon, malgré la guerre qui s’y passe. Ce chapitre m’a stressée, m’a procuré des émotions assez étranges comme de l’impatience. En effet, j’avais hâte de savoir si Hervé allait revenir vivant du Japon,, ou non, s’il allait rencontrer la guerre, s’il se passerait quelque chose en lien avec la guerre. Que de questions qui se posaient en moi. J’ai alors été ravie quand j’ai su qu’il était arrivé sain et sauf chez Hara Kei, quelques moments plus loin.

Je n’aime pas trop ton chapitre 35, Soie. En effet, je suis très déçue par Hervé dans ce chapitre, je n’aime pas la façon dont il agit avec la jeune fille, je n’aime pas cela car Hervé est un homme marié, avec Hélène, du peu qu’on la connaît à ce stade là de ton récit est une femme douce et gentille.

Dans ton chapitre 37, le moment où tous les oiseaux s’envolent, après le départ inexpliqué d’Hara Kei, est assez déstabilisant, car nous comprenons ainsi que ce dernier ne reviendra jamais. Cette image se montre car les oiseaux sont probablement ceux qu’on retrouvait dans sa volière.

Je n’ai pas aimé les chapitres 38 et 40 de ta vie, car je trouve qu’Hervé était très irrespectueux envers Hélène après ce qu’il s’était passé pendant son périple en Inde.

J’ai par contre, vraiment aimé l’hommage, en quelque sorte d’Hervé pour son ami japonais, qui débute à la page 91. En effet, construire une volière à Lavilledieu, telle que celle d’Hara Kei est quelque chose de très touchant pour son ami, qui a disparu quelques chapitres plus tôt.

Des chapitres 44 à 49 de ta longue vie, Soie, on retrouve Hara Kei, qui, on l’apprend, n’était pas décédé, mais en fait parti combattre pour sa patrie. Dans ce chapitres, Hervé Joncour est arrivé par hasard à la rencontre d’Hara Kei, on peut donc penser que tous les deux étaient vraiment faits pour devenir amis.

La fin de ta vie, Soie, nous raconte beaucoup de choses. En effet, Hervé reçoit une lettre, assez intrigante je l’avoue, car nous ne savons qu’à la toute fin, que c’est Hélène qui l’avait écrite en japonais, avec la fille de Balbadiou. De plus, nous apprenons la fin d’Hélène, qui est décédée après de nombreux voyages avec son mari Hervé. On suit la vie d’Hervé après le décès de sa femme, qui ne s’en remet pas. Il arrive à soigner sa tristesse par la volière et en se reculant de la vie publique.

J’ai d’un côté aimé suivre ton histoire, Soie, car les différents périples au Japon étaient intéressants, mais d’un autre côté, j’ai trouvé que ce qui se passe à Lavilledieu est assez long.

Merci, Soie, de m’avoir fait vivre ces moments et de m’avoir fait découvrir un peu le Japon.

Léna

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