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LETTRE À UN HOMME

François Seurel écrit des lettres à son compagnon de voyage, de vie, Augustin Meaulnes. Chacune des lettres évoque un moment bien précis du roman Le Grand Meaulnes, et nous entrons un peu plus dans la tête du personnage.

LETTRE 1 – L’arrivée de Meaulnes – Chapitre 1

Cher Meaulnes, 

Je me rappellerais toute ma vie ce dimanche froid du mois de novembre où tu es venu prendre une place importante dans ma vie. Je me souviens, quand ta mère est arrivée, toute maigre, l’air soucieuse pour ton avenir. Toi qui avait d’ailleurs disparu ce jour-là avant de nous rejoindre dans la salle à manger. Tu avais déjà été visiter, faire le tour de la maison et même des greniers. Tu étais vraiment comme ton unique parent t’avais décrit, un jeune garçon curieux du monde et aventurier. 

Tu étais vraiment impressionnant du haut de tes 17 ans, avec ton duvet naissant, et cette façon d’être toi, de ne pas avoir de timidité ancrée en toi, d’être sûr de toi, et de ne douter de rien. 

S’en sont suivis des moments où nous avons appris à nous apprivoiser, tout d’abord dans le jardin, puis ensuite, dans ma chambre, notre chambre, des moments où nous avons pu échanger, toi ce garçon si réservé, si tranquille pour ce que je connaissais de toi. Tu m’intriguais énormément, j’avais le sentiment que quelque chose était incroyable en toi. 

Amicalement,

François

LETTRE 2 – Les lettres de Meaulnes – Chapitre 12 (deuxième partie)

Cher Grand Meaulnes, 

J’espère que cette lettre te trouvera en bonne santé et de bonne humeur. Je voulais te dire à quel point je suis reconnaissant de t’avoir comme ami. Ta présence et ton amitié ont illuminé ma vie d’une manière que je n’aurais jamais imaginée. Alors, n’ose jamais croire que ta vie est fichue, que tu es fichu car tu ne retrouves pas cette jeune femme, Yvonne de Galais. Je souhaite te donner un peu d’espoir, à toi qui vois souvent la vie du mauvais côté. 

Je te souhaite tout le succès de cette quête, cette quête qui te mènera dans tous les cas, sur le chemin du bonheur. « Soit on gagne soit on apprend », disait un de mes vieux amis. Sois-en certain, si tu ne retrouves pas cette femme qui a dû se marier avec un autre homme, tu en tireras une leçon, une leçon qui te mènera vers la femme de ta vie. 

Tu me demandes de t’oublier. Mais comment puis-je t’oublier ? Comment puis-je oublier mon seul ami, celui qui m’a appris tant de choses dans la vie ? Je ne pourrai jamais t’oublier, jamais faire comme si tu n’avais jamais existé, toi qui m’a rendu si heureux. Alors, je te le demande, Meaulnes, rentre t’abriter, tu vas être malade. Ne reste pas sur ce banc à te lamenter sur ton sort. Allez, relève-toi. 

Prends soin de toi et n’oublie pas que tu es aimé. 

Avec toute mon amitié, 

François

LETTRE 3 – La fin et le début – Chapitre 12 (troisième partie)

Augustin, 

C’est avec le cœur lourd, que je t’écris pour te faire part d’une nouvelle tragique. Yvonne de Galais, ta chère compagne nous a quittés. Son décès a plongé toute la famille de Galais dans une profonde tristesse. Elle va terriblement nous manquer. Son sourire, sa joie de vivre avait disparu depuis qu’elle t’a laissé le plus beau cadeau du monde. 

Au milieu de cette obscurité, elle a donné naissance à votre fille, fruit de votre amour et de votre union. Elle est désormais le seul rayon de soleil qui brille aux Sablonnières. Je te le promets, je veillerais jusque mon dernier souffle sur ce bout de bonheur qu’Yvonne t’a laissé avant de s’en aller. C’était ton cadeau, sa façon de te dire une dernière fois au revoir, comme tu es parti à la quête de l’amour de son frère, Frantz. 

Reviens-nous vite, ta fille a besoin de toi, nous avons tous besoin de toi, de ta façon de ne rien lâcher, pour affronter cette dure épreuve qu’est le décès d’un être proche. Il ne reste plus que toi qui pourra rendre véritablement ta fille heureuse, M. de Galais n’est pas en grande forme non plus, depuis le décès de sa fille. 

Je te le promets, dès ton arrivée je t’expliquerais tout ce que j’ai pu comprendre à ton égard, les remords et les regrets qui t’animaient et l’obsession que tu as pu avoir pour cette fille, Valentine. 

Prends soin de toi mon cher ami. 

François Seurel

Article réalisé par Léna.

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