Aller au contenu

ON ACHÈVE BIEN LE BONHEUR …

L’armoire secrète de Gloria

Nous avons choisi de placer tous les objets présents sur la photo dans une armoire avec un style plutôt ancien afin que celle-ci fasse penser qu’elle appartient à Gloria dans les année 1935. En effet, une armoire est un espace fermé où l’on range des objets personnels et parfois des secrets. De la même manière, Gloria renferme en elle de nombreux sentiments, pensées et expériences qu’elle ne partage pas avec les autres. Elle garde ses peurs, ses désirs et ses désillusions profondément enfouis, tout comme les objets personnels cachés dans une armoire. De plus, une armoire peut avoir une belle apparence extérieure mais contenir un désordre ou des choses cachées à l’intérieur. Gloria peut paraître forte ou résolue à l’extérieur, mais intérieurement, elle est tourmentée et désespérée. L’armoire symbolise ce contraste entre l’apparence extérieure et la réalité intérieure.

Les statuettes d’anges : Afin de représenter l’armoire de Gloria nous avons décidé de placer des petites statuettes d’ange.  l’image des anges évoque pour nous principalement l’envie de Gloria d’être au-delà de ce monde de souffrance et de désespoir, cherchant une forme de salut ou de rédemption dans la mort. Elle va d’ailleurs à la fin du roman demander à Robert de la tuer, n’arrivant pas à commettre cet acte elle-même. Les anges représentent alors le paradis que Gloria souhaite atteindre.

Le miroir : Nous avons décidé d’y placer également un miroir. En effet, les miroirs montrent l’apparence extérieure mais ne révèlent pas notre identité intérieure. Dans le roman, Gloria apparaît souvent comme une femme forte et résolue, mais intérieurement, elle est tourmentée et désespérée. Le miroir symbolise ce contraste entre ce qu’elle montre au monde et ce qu’elle ressent vraiment à l’intérieur. De plus, Gloria est extrêmement critique et lucide envers elle-même et sa vie. Le miroir peut aussi symboliser ce jugement incessant qu’elle porte sur elle-même. Elle voit ses propres défauts et ses échecs amplifiés, ce qui renforce son sentiment de désespoir et d’inutilité.

Le journal intime : Dans l’armoire nous retrouvons aussi le journal intime de Gloria, comme une mise en abyme car il sera aussi présenté ultérieurement plus en détail dans un autre article. Celui-ci présente les pensées les plus intimes de Gloria et ses émotions les plus profondes tout au long du roman. On peut l’imaginer comme une femme  profondément introspective, cherchant souvent du réconfort et du sens dans l’écriture, ( c’est aussi la raison pour laquelle un crayon est ajouté ).

Un talon : Dans l’armoire de Gloria nous avons placé une chaussure à talon. Celui-ci représente pour nous toute la fragilité, l’instabilité et la vulnérabilité du personnage de Gloria. En effet, les talons hauts peuvent être perçus comme des symboles de féminité et de beauté, mais aussi de fragilité. De la même manière, Gloria est un personnage fragile, physiquement et émotionnellement. Elle est constamment poussée à ses limites pendant le marathon de danse, tout comme les talons hauts peuvent rendre une personne vulnérable lorsqu’elle marche sur des surfaces instables.

De plus, les talons, beaux en apparence, pouvant également donner une illusion de confiance et de pouvoir, peuvent tout aussi bien être inconfortables et difficiles à porter.  De la même façon, Gloria peut parfois donner l’impression d’être forte et déterminée, mais en réalité, elle lutte contre ses propres démons intérieurs et les difficultés de sa vie quotidienne.

Enfin, les talons hauts peuvent également représenter les normes sociales oppressives auxquelles les femmes sont souvent confrontées. Dans le contexte de l’époque de la Grande Dépression, Gloria est soumise à de nombreuses pressions sociales et économiques, notamment en ce qui concerne son apparence et son comportement. Les talons hauts pourraient symboliser les attentes oppressives imposées aux femmes à cette époque.

Les médicaments : Dès le début du livre, on comprend que le personnage de Gloria est tourmenté par des démons plus forts qu’elle. Lors de sa rencontre avec Robert, elle lui a directement annoncé qu’elle avait déjà essayé de se tuer (page 26) :

Tout compte fait, je serais peut-être arrivée à passer là-dessus, mais quand il s’est mis à vouloir me faire l’amour en plein service, entre deux clients, j’ai laissé tomber. Quarante-huit heures après, je me suis empoisonnée.”

Son annonce est tout comme elle : inattendue, surprenante, déroutante et sombre. Elle ne cherche pas à cacher sa tentative de suicide et au contraire, elle rajoute :

“J’en ai pas pris assez. Ça m’a seulement rendue malade. Aaaah ! J’en ai encore le goût dans la bouche. Je suis restée une semaine à l’hôpital. C’est là que l’idée m’est venue d’aller à Hollywood.”. 

On comprend ici que Gloria associe Hollywood à l’hôpital, lieu qui symbolise son désespoir et sa tentative de suicide. 

Objets en rapport à la mer : Nous avons aussi placé des objets issus de la mer : des coquillages, des cailloux, du bois flotté, une étoile de mer séchée… En effet, la mer est évoquée à différents moments du roman. D’abord au début du roman où on apprend que le marathon de danse se déroule sur la jetée-promenade dans une immense bâtisse qui avait été autrefois un dancing populaire. Cette bâtisse est entièrement construite sur pilotis, surplombant l’océan de nuit comme de jour (page 31).

De plus Gloria décédera aussi face à la mer grâce au coup de pistolet final de Robert : (page  180)

La jetée fit un bond au moment où une énorme vague s’écrasait.

– Maintenant ?

-Vas-y.

Je la tuai.

Mais bien plus que ça. La mer, immense, vaste et incertaine, nous a fait penser au personnage de Gloria tout aussi mystérieuse. La mer représente l’inconnu et l’incertitude, tout comme la vie de Gloria, qui est remplie de défis et d’obstacles inattendus. Tout comme la mer peut être à la fois belle et dangereuse, Gloria est à la fois fragile et résiliente, traversant des moments de bonheur fugaces et des périodes de désespoir profond. La mer est aussi représentée par la fluctuation de ses marées, de la même manière, la vie de Gloria est marquée par des hauts et des bas, des moments de joie et de désespoir.

Argents :

L’histoire de Gloria se déroule lors de la période de la Grande Dépression, connue également comme la crise économique des années 1930. Le krach boursier américain de 1929 a fait naître une longue période de difficultés financières. L’importance de l’argent est présentée tout au long du livre, c’est presque un élément central et la cause des malheurs des personnages. En effet, Gloria et Robert se sont inscrits à ce marathon de danse pour tenter de gagner 1000 dollars et surtout pour avoir un logement et de la nourriture gratuitement. Nous avons donc placé des pièces de monnaie, quelques billets et la une du New York Times pour montrer l’omniprésence de ces problèmes de société dans le livre. 


Le tableau d’enquêtrice de Gloria :

à la recherche de son bonheur

Nous avons eu l’idée de faire un tableau « d’en quête » rapidement en lisant le livre. Ce tableau est réalisé par Gloria, elle qui est sans arrêt à la recherche d’une chose : le bonheur. Chaque élément présent sur ce tableau est une piste de Gloria pour trouver enfin le bonheur. On retrouve au centre l’affiche du marathon de danse, une carte postale invitant au voyage, un pistolet, et bien d’autres choses que nous allons détailler par la suite. L’ambiance sombre des photos montre que la recherche de Gloria est personnelle, presque intime. Nous avons placé un porte-manteau devant le tableau pour montrer que Gloria cache sa recherche, comme si sa quête était secrète et qu’elle ne souhaitait pas qu’on vienne la déranger. 

Un ticket de danse usé : Sur le tableau d’enquête de Gloria nous pouvons retrouver plusieurs objets de sa vie qui ont d’une certaine manière participé à son bonheur comme les tickets de danse. En effet, Gloria a participé à plusieurs marathons de danse tout au long de sa vie. On peut donc en déduire qu’elle a accumulé beaucoup de tickets de danse qui représentent son passé de danseuse, maintenant terni par la désillusion et la détresse.

Le dessin d’un pistolet : Le pistolet fait partie de l’un des derniers objets de l’histoire. Le plus poignant. Il met fin, à la fois à l’histoire de Gloria et au roman. Cette arme marque également la fin des souffrances de Gloria qui la tourmente depuis longtemps : sa vie exemptée d’amour, de passion, de bonheur… De surcroît, ce pistolet marque un tournant dans la vie de Robert qui appuie sur la détente dans le but de délivrer Gloria, son amie, mais qui va finir enfermé. 

Actrices de l’époque : Nous avons décidé d’ajouter les actrices dont Gloria se sert d’exemple quand elle parle d’avoir du cran dans le livre à la page 26 juste avant de dire à Robert que si elle avait plus de cran elle ne ferait pas comme elles mais elle se jetterait par la fenêtre ou sous un tramway… Ces actrices font partie des plus connues de l’époque et de celles qui ont marqué l’histoire du cinéma américain. On peut y voir Katharine Hepburn , Margaret Sullivan et Joséphine Hutchinson.

Annonce du marathon de danse : Cette annonce du marathon de danse est au centre de notre tableau d’enquête car c’est l’élément qui va rythmer l’histoire. C’est la dernière chance de Gloria qui va la mener soit au bonheur soit à la mort.

Fil rouge : Le fil rouge est celui utilisé dans les séries policières américaines et renvoie à la couleur du sang de Gloria à la fin de l’histoire.  De plus, entre chaque élément il fait un passage par l’affiche publicitaire du marathon de danse, élément central de l’histoire car c’est celui qui va rythmer l’histoire.

Tess, Manon, Lucie

Source image couvertures

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

buy windows 11 pro test ediyorum