Aller au contenu

PLAYLIST D’UN VOYAGE EN SOIE

Voici une playlist des musiques à écouter lors de la lecture du livre Soie.

Lors du récit des endroits traversés, dans le chapitre 12 (pages 31 et 32), j’ai trouvé que cette musique pouvait bien illustrer le moment. En effet, l’énergie qu’elle transmet concorde bien avec l’enchaînement de tous les lieux visités par Hervé Joncour. Il traverse la moitié du globe en quelques pages, et j’ai ainsi pensé qu’une musique assez énergique, tout en restant relativement douce, mettrait bien en valeur le moment.

J’imaginais le personnage, assis dans le train, en train de regarder les différents décors défiler sous ses yeux, en écoutant cette chanson. Je l’imaginais traverser les paysages à cheval, sur un navire, ou même à pieds, sous cet air dynamique et mélancolique. En lisant l’extrait, cette musique m’est immédiatement apparue dans la tête, il me semblait évident de l’écouter à ce moment-là. La chanson berce son périple. La chorégraphie hybride du clip est tournée sur la terre et sous l’eau, deux paysages opposés s’accordant sur plusieurs points. Dans la chanson, il est dit « Who knows how long I’ve been awake now ? » (Qui sait depuis combien de temps je suis réveillé maintenant ?). Le voyage d’Hervé se déroule sous nos yeux et est écrit sur deux pages, alors que lui l’a vécu en plusieurs jours, on ne sait pas depuis combien de temps il l’a commencé mais nous savons qu’il n’a pas traversé plusieurs pays en l’espace de deux minutes. Nul ne sait depuis combien de temps il est réveillé et a commencé son périple, il est le seul à connaître la vraie durée de toutes ces choses.

La fin de la musique s’accorde également bien avec la fin de ce chapitre, où Hervé Joncour apprend que l’homme le plus imprenable du Japon, Hara Kei, souhaite le rencontrer. À cet instant, on ressent une légère tension, tout à fait justifiée, et je trouve que la musique qui s’arrête d’un seul coup illustre parfaitement la dernière phrase du chapitre. Tout le récit de son voyage est coupé par le souhait qu’a cet homme de rencontrer Hervé.

Je situerais cette musique à la page 60, quand il est dit qu’il y avait un pianiste qui jouait des airs aux senteurs de Russie. J’imaginais bien ce style de mélodie, assez douce, berçant le récit. J’ai ainsi choisi une chanson russe, en retirant la voix de la femme qui chante car il est précisé que l’air est joué au piano, dans le livre. Il est également dit qu’Hervé attend longtemps dans un salon, et je trouve que cette mélodie pouvait être un bon arrière plan musical. Cette mélodie nous transporte ailleurs, dans un lieu lumineux où une ambiance détendue règne. Elle apaise, sans pour autant endormir. Je trouve là un talent remarquable car la musique parvient à nous faire ressentir des choses et à nous faire voyager. Hervé Joncour se trouve, à ce moment-là, à Nîmes, mais on arrive néanmoins à être transportés en Russie grâce à cet air joué par le pianiste. En fermant les yeux durant sa longue attente, Hervé aurait alors pu s’imaginer plusieurs paysages orientaux ou encore s’imaginer différentes odeurs de plats russes. Le pianiste devait probablement lui-même s’imaginer toutes ces belles choses pour parvenir à nous transporter dans ce lieu si lointain.

J’ai choisi cette musique pour illustrer le chapitre 29, aux pages 65 et 66. Il s’agit là de la première fois qu’Hervé Joncour emmène sa femme sur la Riviera. Il est dit que cet endroit est beaucoup fréquenté par des Anglais, raison pour laquelle j’ai choisi une chanson anglaise. Je trouve cette musique assez mélancolique pour bercer leur séjour, ainsi que les douces paroles que le protagoniste murmurera à sa femme. Pendant tout le long du récit, on a du mal à cerner le personnage, on ne sait jamais réellement ce qu’il pense d’elle. Il s’agit ainsi de l’un des seuls moments où il prend la parole pour chuchoter des mots d’amour à cette dernière.

Il est également écrit qu’Hélène s’imaginait concevoir un enfant avec son mari à cet endroit, et qu’ils avaient même déjà prévu tout, aussi bien au niveau du prénom qu’il porterait qu’au niveau de sa future vie. La musique dit : « You give me a reason, something to believe in », ce qui signifie « tu me donnes une raison, quelque chose en quoi croire ». Hervé est la raison de vivre d’Hélène, elle croit en leur histoire et ne veut pas la lâcher.

À un autre moment, la musique dit : « Wish I was there with you », ce qui signifie « j’aurais voulu être là-bas avec toi ». Ces quelques mots signifient un tas de chose, tout comme la phrase « Je t’aimerai toujours » prononcée par Hervé Joncour signifie beaucoup. Il est lui-même surpris en la disant, puisqu’il est écrit qu’il « [entend] sa propre voix dire doucement ». Cela nous donne une impression qu’il le dit inconsciemment, sans même s’en rendre compte.

Ainsi, j’ai trouvé intéressant d’introduire cette musique à ce moment car elle s’y accorde de la bonne manière, aussi bien au niveau de la mélodie que de ses paroles.

J’ai choisi cette chanson car l’artiste cherche quelqu’un, tout comme Hervé recherche cette femme, dans le chapitre 34. Dans la musique, il est dit : « You fade away », signifiant « tu disparais », illustrant la manière dont cette femme disparaît dans la nuit. Elle s’enfuit après avoir lancé un regard profond à Hervé Joncour. Après ça, la chanson dit « Where are you now ? », ce qui veut dire « Où es-tu maintenant ? ». On ressent que le protagoniste cherche cette femme, qu’il reverra à certaines occasions, mais qu’il n’aura pas la chance de réellement côtoyer davantage. Ils se cherchent tout au long de la scène ici, mais ils ne finiront jamais par se trouver. La musique dit également : « Was it all in my fantasy ? », « était-ce juste un rêve ? ». Hervé ne sait lui-même pas vraiment, on a l’impression que, pendant toute la durée de l’histoire, il pense à elle mais qu’au final elle n’était que mirage, on a un sentiment insatisfait car ce rêve n’aboutira jamais à rien. Il est dit qu’il l’aime pendant des heures après de simples regards échangés et un court toucher. Nous ne pouvons alors qu’imaginer tout ce qu’il ressentirait pour elle si tout cela pouvait aboutir, s’ils finissaient par se trouver.

Ainsi, la mélodie tranquillisante, ajoutée aux belles paroles de l’artiste, décrivent bien la scène qui se déroule sous nos yeux : deux âmes liées, condamnées à ne pas finir ensemble. Un amour impossible.

Je situerais bien cette chanson moment où Hélène fait promettre à Hervé de revenir, dans le chapitre 42, aux pages 94 et 95. Dans ce chapitre, Hélène a du mal à comprendre son mari, elle ne comprend pas pourquoi il veut à tout prix la quitter une nouvelle fois pour entreprendre son long voyage. Elle sait que quelque chose est étrange, mais elle parvient néanmoins à lui cacher son inquiétude en l’aidant. La seule chose qu’elle demande à son mari, c’est de lui promettre de rentrer, de revenir. Elle meurt d’inquiétude à l’intérieur, mais ne parvient à l’exprimer qu’à travers cinq mots. J’ai trouvé cette musique appropriée pour ce passage car il est dit lors du refrain « Come back I still need you » (reviens, j’ai encore besoin de toi). Lors de tous ses anciens périples, Hélène n’a jamais rien laissé paraître, alors ces quelques mots prononcés signifient énormément de choses, à mes yeux. Elle aime son mari de tout son cœur, elle a réellement besoin de lui et ne veut donc pas le laisser s’en aller. La musique, profonde est très touchante, s’accorde bien à ces quelques mots prononcés par la femme.

La musique dit aussi « I can’t imagine a world with you gone », signifiant « je ne peux pas imaginer un monde sans toi ». Même si Hélène ne le montre pas explicitement, elle ne peut pas vivre sans Hervé. Elle ne veut pas le perdre, « I’d be so lost if you left me alone » (Je serais tellement perdu si tu me laissais seul). Les paroles sont en parfait accord avec ce que ressent Hélène, avec tout ce qu’elle ne dit pas. Ce soir-là, elle n’a eu que la force de lui faire promettre de revenir, alors qu’en réalité elle éprouve beaucoup plus de choses au fond d’elle. Un peu plus tard dans la chanson, il est dit « Can you hear me screaming, « Please don’t leave me ! » », signifiant « peux-tu m’entendre hurler « S’il te plait ne me quitte pas ! » ». Cette musique représente les paroles cachées de la femme, tout ce qu’elle n’a en réalité pas la force de dire à son mari. « I don’t wanna let go », « je ne veux pas lâcher ». Hélène ne veut pas lâcher son mari, elle ne veut pas abandonner leur histoire. Elle qui est décrite comme ayant une voix douce, elle retire son masque ce dernier soir pour lui demander d’une voix ferme, sans douceur, de revenir une fois qu’il aura fait ce qu’il avait à faire. Ces cinq mots ne signifient pas simplement « reviens », ils signifient qu’elle a besoin de lui, qu’elle ne veut pas qu’il la quitte définitivement, alors même qu’elle se doute de la tromperie de son mari.

Je pense que cette mélodie pourrait être située au chapitre 44. Je trouve que cette musique s’accorde assez bien avec ce qui se déroule sous les yeux d’Hervé : tout est détruit, il ne reste que des ruines. Le titre de la musique décrit d’ailleurs parfaitement la scène : c’est le chaos, la fin du monde. Tout est brûlé, il ne reste rien. On ne peut qu’essayer de s’imaginer la scène sous nos yeux, une scène de mort bercée par une musique de fond.

Le garçon sortant des décombres résonne avec le moment de la musique, à 1:10, où l’on entend des battements, semblables aux battements de cœur de ce dernier, effrayé dans un premier temps. Après ce passage, la musique s’apaise et la mélodie devient plus gaie. Cela pourrait rimer avec les rires du garçon, désormais rassuré. Hervé tente tant bien que mal de communiquer avec lui, ce qui a le don de changer l’humeur de l’enfant. Il y a ainsi un paradoxe entre la fin du monde d’un côté dont le petit garçon vient de s’échapper, et ses rires. Ce garçon va alors partir, entraînant le protagoniste avec lui.

J’ai choisi d’illustrer ce passage aux pages 106 et 107, où l’on apprend la mort du petit garçon, avec cette mélodie provenant d’une animation japonaise. Ils ne se connaissaient que depuis peu de temps, mais on ressent cependant un certain attachement de la part d’Hervé Joncour pour cet enfant. En effet, lorsqu’il découvre le corps inerte de celui qui fut son guide pendant plusieurs jours, Hervé contredit Hara Kei en lui disant que le garçon ne méritait pas de mourir car il ne portait aucun message d’amour. Lui qui s’exprime très peu, ose contredire l’homme le plus influent du Japon pour ce jeune garçon. Il est dit qu’il le regarde, l’air hypnotisé, comme s’il ne réalisait pas. Il ne parvint pas à lever les yeux de son visage, ce qui nous montre effectivement qu’il appréciait bien l’enfant, qu’il ne voulait pas qu’il meure.

La chanson est assez mystérieuse, il n’y a aucune parole, rien qu’une douce mélodie aux airs orientaux. Dans l’animation japonaise, elle se fait entendre à plusieurs moments : après une guerre dans laquelle de nombreux personnages sont décédés ; à un autre moment, le maître du personnage principal de l’animé envoie, avec ses dernières forces, un message codé à sa patrie avant de mourir des mains de l’ennemi. Il s’agit de moments très touchants, où tous les autres personnages pleurent leurs camarades. Les scènes me semblaient relativement similaires avec l’histoire qui se déroule dans ce livre, cette scène où Hervé regrette le petit garçon et aurait souhaité qu’il continue à vivre plus longtemps.

Le chapitre 53 est, pour moi, le plus touchant du livre. C’est celui qui m’a le plus atteinte, j’ai donc longtemps réfléchi avant de lui attribuer une musique. Celle-ci parle de quelqu’un dont la relation amoureuse ne s’est pas bien terminée. La musique dit « I’m still holding on to everything that’s dead and gone », signifiant « je m’accroche encore à tout ce qui est mort et parti », tout comme Hervé s’accroche au passé qui ne reviendra jamais. Cette phrase est enchaînée par « I don’t wanna say goodbye ’cause this one means forever » (je ne veux pas te dire au revoir car celui-ci signifie pour toujours). Le protagoniste ne veut pas tourner la page concernant cette femme car il sait que s’il le fait, il oubliera cette dernière et toute leur histoire ne sera alors qu’un souvenir, semblable à un moment de sa vie non-abouti qu’il ne revivra plus jamais. Dans son œuvre, le chanteur dit qu’il est brisé, tout comme la voix d’Hervé Joncour se brise au fur et à mesure qu’il parle. Cette scène est réellement émouvante et très touchante car on ressent les émotions du personnage, on parvient à se mettre à sa place et à ressentir sa souffrance. C’est l’un des rares passages où ses émotions sont exprimées avec autant de précision, et c’est peut-être même le seul passage du livre où Hervé ressent une réelle souffrance, en dehors du moment où le petit garçon se fait tuer.

Un peu plus tard dans la chanson, il y a « I’m still holding on », signifiant « je m’accroche toujours ». Hervé s’accroche au souvenir de cette première rencontre, mais aussi aux souvenirs qu’il aurait pu créer avec cette femme, ces souvenirs irréels, qui n’en seront finalement jamais. Il s’accroche à une illusion, aux représentations crées par son imagination. J’ai relu ce chapitre plusieurs fois tant je l’ai aimé, en mettant plusieurs musiques en fond pour voir laquelle fonctionnait le mieux. Je pense qu’il peut être un mélange de plusieurs musiques à la fois, de tout et de rien. Je pense que chacun peut l’interpréter à sa manière, vivre le chapitre comme il l’entend, en y attachant ses propres souvenirs et sa propre nostalgie.

Cette musique douce, apaisante, s’accorde bien au moment où l’on découvre la vérité sur la mystérieuse lettre, dans le chapitre 64. Je trouve cette chanson remplie d’espoir, tout comme Hélène avait l’espoir de devenir aussi importante que cette femme aux yeux d’Hervé. Madame Blanche dit aussi qu’Hélène l’a lue avec beaucoup d’émotions ; cette musique, tirée d’une animation japonaise, est elle aussi riche en émotions. On y retrouve de l’espoir, de la mélancolie, de la tristesse et de la douceur, à mon goût. Je la trouve assez réconfortante et, en fermant les yeux, nous pourrions même nous imaginer dans un endroit agréable, où nous nous sentons bien.

Enfin, lors de la dernière phrase du chapitre, on apprend que les deux personnages ne se reverront plus jamais. Je trouve la fin de n’importe quelle relation touchante, car il est toujours un peu compliqué de quitter quelqu’un qu’on a côtoyé, peu importe la relation qu’on entretenait avec cette personne. Se dire qu’on ne la verra plus jamais est relativement triste, nous savons que c’est la fin de quelque chose. Ainsi, la musique, riche de nombreuses émotions, permet d’illustrer cette fin de relation. Dans l’animation japonaise, cette musique s’appelant « Friendships » (amitiés), est illustrée par l’image d’un groupe d’amis dont plusieurs sont décédés. Ne plus jamais revoir une personne c’est, en quelques sortes, comme si elle était décédée, à nos yeux ; nous n’aurons plus jamais de contact avec elle.

Pour le dernier chapitre du livre, j’ai choisi de mettre une musique plus énergique. Je trouve que la mélodie de celle-ci pourrait faire penser à la vie d’Hervé. En effet, il y a des moments où elle s’accalmit, et d’autres moments où, au contraire, il y a plus de péripéties. Dans ces dernières pages du livre, il est dit qu’Hervé commença à raconter ses voyages à ses invités. La toute première phrase de cette musique est : « I’ll tell you a story », signifiant « je vais te raconter une histoire ». Cela concorde alors parfaitement avec ce qui est écrit. Par la suite, le chanteur dit : « They tell me think with my head, not that thing in my chest » (ils me disent de penser avec ma tête, pas avec cette chose dans ma poitrine). Nous ne savons pas s’il évoque cette femme lors de ses récits, mais si tel est le cas, alors les invités devaient sûrement avoir de la peine pour Hélène, qui était décrite comme une femme aimée de beaucoup. Il est précisé qu’il racontait ses histoires avec beaucoup de douceur, et qu’il regardait dans l’air des choses que les autres ne voyaient pas. Ainsi, nous pouvons en déduire qu’il se réimaginait les scènes, qu’il revivait ses souvenirs. Il a, de ce fait, sûrement du se rappeler de l’amante d’Hara Kei, cette jeune femme aux yeux n’ayant pas une forme orientale. Il devait la revoir là, posée sur les genoux de l’homme japonais, en train de lui lancer de nombreux petits regard discrets.

Par ailleurs, je trouve que l’air dynamique de cette musique illustre assez bien l’émerveillement des enfants ainsi que l’apprentissage du monde extérieur pour les gens qui écoutaient le récit ses périples. En effet, la mélodie favorise notre imagination à se projeter à ces moments de l’histoire. La chanson dit également : « We all got expectations, and sometimes they go wrong », ce qui veut dire « on a tous des attentes et parfois ça ne marche pas comme prévu ». Avec tout ce temps passé, Hervé Joncour a très certainement fini par renoncer à cette femme, à la relation qu’ils auraient pu entretenir. Ainsi, il a eu des attentes, il a espéré qu’il se déroule des choses entre eux car rappelons qu’il a dit qu’il mourait de nostalgie pour quelque chose qu’il n’avait même pas vécu (page 116), et ces attentes ont été déçues par la réalité, le fait qu’il ne puisse rien se passer et que tout ce qu’il a pu prévoir dans sa tête ne sera jamais vrai.

Enfin, appuyez ici

pour accéder à la playlist Spotify...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

buy windows 11 pro test ediyorum