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PLAYLIST DU VOYAGE DE SOLEIMAN

Playlist Spotify qui caractérise selon moi

le personnage de Soleiman 

 

  • Edge of great – Julie and the phantoms 

-> « Running from the past                           (Fuyant le passé)
Tripping on the now                                        (Trébucher sur le maintenant)
What is lost can be found, it’s obvious    
(Ce qui est perdu peut être retrouvé, c’est évident)
And like a rubber ball                                    
(Et comme une balle en caoutchouc)
We come bouncing back                                
(Nous revenons rebondir)
We all got a second act, inside of us          
(Nous avons tous un deuxième acte, à l’intérieur de nous)

I believe                                                                 (Je crois)
I believe that we’re just one dream           
(Je crois que nous ne sommes qu’un rêve)
Away from who we’re meant to be             
(Loin de qui nous sommes censés être)
That we’re standing on the edge of             
(Que nous sommes au bord de)
Something big, something crazy                 
(Quelque chose de grand, quelque chose de fou)
Our best days are yet unknown                   
(Nos meilleurs jours sont encore inconnus)
That this moment is ours to own                 
(Que ce moment nous appartient)
‘Cause we’re standing on the edge of great  
(Parce que nous sommes au bord du grand)
[…]


We all make mistakes                       (Nous faisons tous des erreurs)
But they’re just stepping stones   
(Mais ce ne sont que des tremplins)
To take us where we wanna go     
(Pour nous emmener là où nous voulons aller)
It’s never straight, no                       
(Ce n’est jamais droit, non)

Sometimes we gotta lean             (Parfois on doit se pencher)
Lean on someone else                  
(Appuyez-vous sur quelqu’un d’autre)                                                                                   
To get a little help                          
(Pour obtenir un peu d’aide)
Until we find our way                   
(Jusqu’à ce que nous trouvions notre chemin) »

Ici nous avons un morceau qui représente le début de l’histoire de Soleiman. En effet cette musique me rappelle le moment qui précède le départ des deux frères. A cet instant la nostalgie les submergeait. Ils se remémoraient tous les souvenirs qu’ils avaient eus dans leur ville natale ainsi qu’ils pensaient à tous les merveilleux souvenirs qu’ils pourraient se créer dans leur nouvelle vie. Ici les paroles jouent beaucoup et illustrent très bien leur sentiment et leur réflexion. Elles donnent l’impression de raconter le début de leur histoire, par étapes. On peut le remarquer avec les phrases suivantes : « Running from the past » ,  « Our best days are yet unknown » , « But they’re just stepping stones, To take us where we wanna go » et « Lean on someone else, To get a little help, Until we find our way ». On constate les différentes étapes qui sont identiques à celles du départ de Soleiman et de son frère.  

  • How do i say goodbye – Dean Lewis

 ->  « I fear the worst, but how could you leave us all behind?                                                                                                        (Je crains le pire , Mais comment as-tu pu nous laisser tous derrière ?)
There’s so much to say but there’s so little time    
(Il y a tant à dire, mais si peu de temps)

So how do I say goodbye                                                                       (Alors, comment dire au revoir)
To someone who’s been with me for my whole damn life?    
(À quelqu’un qui a été avec moi toute ma vie ?)
You gave me my name and the color of your eyes                     
(Tu m’as donné mon nom et la couleur de tes yeux)
I see your face when I look at mine                                                 
(Je vois ton visage quand je regarde le mien)
So how do I, how do I, how do I say goodbye?       
(Alors comment puis-je, comment puis-je, comment puis-je dire au revoir?)

When I couldn’t, you always saw the best in me (Quand j’échouais, Toi tu voyais toujours ce qu’il y’avait de meilleur en moi) Right or wrong, you were always on my side   (T’étais toujours de mon côté, peu importe si j’avais tort ou raison) But I’m scared of what life without you’s like  (Mais j’ai peur, De vivre sans toi)                                                                              And I saw the way she looked into your eyes    (Et j’ai vu la façon dont elle t’a regardé dans les yeux)                                        And I promise if you go, I will make sure she’s alright   (Et j’ai promis, si tu t’en vas, Je ferais de tout mon possible pour qu’elle ne manque de rien) »

J’ai choisi cette chanson car elle décrit la séparation de Soleiman et sa mère mais surtout la douloureuse séparation des deux frères. Il ne sait comment dire au revoir à sa famille, notamment son frère malade. Ils lui ont tout donné et il a l’impression de partir sans pouvoir faire quoi que soit. Les adieux sont toujours si compliqués, d’autant plus lorsqu’il s’agit de sa famille. A travers cet extrait on arrive à se mettre dans la peau de Soleiman pour cette étape si difficile. Il ne pensait dire adieu qu’à une personne mais sûrement pas à une deuxième. Et pourtant c’est ce qu’il a du faire. C’est pour cela qu’il souhaite payer les médicaments de son frère comme l’illustre la musique : « And I promise if you go, I will make sure she’s alright ». Soleiman espère qu’il s’agit uniquement d’un au revoir et pas d’un adieu : « But I’m scared of what life without you’s like ».

 

  • Die for you – The Weekend

-> « Even though we’rе goin’ through it     (Même si on est en train de vivre ça)
And it makes you feel alone                           
(Et que ça te fait te sentir seule)
Just know that I would die for you             
(Sache juste que je mourrais pour toi)
Baby, I would die for you, yeah                    
(Chérie, je mourrais pour toi, ouais)
The distance and the time between us      
(La distance et le temps entre nous)
It’ll never change my mind ’cause               
(Ça ne changera jamais mes pensées, parce que)
Baby, I would die for you (I would die for you)    
(Chérie je mourrais pour toi (je mourrais pour toi) )
Baby, I would die for you, yeah »                
(Chérie, je mourrais pour toi, ouais)

Le refrain de cette musique caractérise le sacrifice de Jamal, le frère de Soleiman, pour ce dernier. En effet Jamal est touché par la maladie et doit abandonner son frère a la frontière de la Libye pour que Soleiman ait une chance d’atteindre l’Europe. Il ne peut plus avancer et souhaite que son frère ne le voit pas mourir ainsi. Il se sacrifie donc pour son frère. Il mourra pour lui donner sa chance. Jamal souhaite que Soleiman réussisse mais pour cela, il ne doit plus continuer ce voyage. Ici on remarque les phrases : « And it makes you feel alone » et « The distance and the time between us , It’ll never change my mind ’cause ». Ces dernières représentent parfaitement la situation. Malgré le fait que Soleiman soit seul, qu’il ressente le manque avec la distance et le temps, cela ne changera jamais leur relation de frères. 

On peut également faire le lien avec la musique suivante.

  • Ne me laisse pas – Vitaa et Slimane

-> « J’t’en prie, ne me laisse pas
Tu vas pas m’laisser comme ça

J’ai pas les épaules pour vivre
Dans ce monde de fous
Quand j’croise la mort je lui demande
« Madame, me voulez-vous? »
Comme un funambule qui est tombé de la corde
 »

Ce passage me rappelle l’annonce de Jamal à Soleiman concernant sa maladie. En effet ce dernier était dévasté et ne savait que faire. Tant qu’ils étaient deux, il ne pouvait rien leur arriver. Ils pouvaient tous surmonter. Mais à présent il est seul. Jamal vient de l’abandonner sans le vouloir et comme on le remarque dans la musique , il n’a pas les épaules pour vivre dans ce monde sans son frère. Mais ce n’est pas qu’un abandon dans son voyage mais aussi un abandon pour la vie car il va certainement mourir. Il aurait préféré mourir à la place de son frère.

Mais cette musique caractérise également d’autres passages.

->  « Avec le temps, j’ai compris
Que les hommes sont souvent mauvais
Ils te poignardent dans le dos
C’est juste une cause à effet
Trop gentil, j’suis con
J’ai fait confiance à la vie
Mais j’ai compris qu’elle ne valait rien
Quand Abdoulaye est parti
J’ai pas le temps, moi, d’faire attention
À la merde que tu craches
J’ai trop de choses à accomplir
Pour ma mère, faut que tu l’saches
 »

Cet extrait reflète à mes yeux parfaitement l’embuscade que Soleiman a vécu dans le camion des passeurs. En effet il pensait qu’à la fin du trajet en camion, il y aurait un bateau gigantesque qui l’attendrait pour traverser la mer jusqu’en Europe. Mais c’était tout le contraire qui l’attendait. Lorsque le camion s’est arrêté, tous les émigrés présents se sont fait dépouiller, insulter et également frapper. Comme le dit la chanson, Soleiman a cru en la vie, il pensait que tout se passerait sans encombre et pourtant il s’est fait duper. Il a été naïf de croire que les hommes l’épargneraient et lui laisseraient son argent. Il n’était pas différent des autres. A ce moment il était désemparé, il était perdu et déçu de ne pas avoir atteint son but. Mais dans la chanson cette symbolique m’a marquée : « J’ai trop de choses à accomplir, Pour ma mère, faut que tu l’saches ». En effet elle représente ce que Soleiman veut faire pour sa famille notamment son frère. Ce passage évoque donc le fait que Soleiman ait fait trop confiance à l’itinéraire précis qu’il devait suivre mais également le fait qu’il ne peut pas abandonner pour son frère et sa mère.

Pour finir on peut associer cette musique à un dernier moment du voyage de Soleiman.

-> « Avec le temps, j’ai sali
Ce qu’il restait de mon âme
Tellement de fois j’ai failli
Me crasher sur l’macadam
Trop con, j’suis gentil, j’peux plus
Faire semblant que tout m’va
Ce monde me dégoûte et j’ai peur
Que tout ça n’en finisse pas
 »

Ce passage évoque selon moi, l’instant où Soleiman a suivi un algérien lors de la pause du premier trajet qu’il a effectué avec Boubakar, afin de l’assommer et lui voler son argent. Il l’a fait pour pouvoir payer la suite du voyage. Mais lorsqu’il accomplit cet acte, quelque chose a changé en lui. Cela a entravé l’homme honnête qu’il était : « je n’étais plus rien, plus rien qui vaille d’être sauvé » ( page 149 du livre ). Cette citation correspond bien à cette phrase : « j’ai sali, Ce qu’il restait de mon âme ». Il ne sera plus jamais comme avant. L’aventure qu’il traverse l’oblige à changer sa perception du monde et sacrifier une partie de son âme s’il le faut. Mais cela reste tout de même une peur, la peur de ne plus se reconnaitre et que ça ne fasse qu’empirer au fil du temps : « Ce monde me dégoûte et j’ai peur, Que tout ça n’en finisse pas ».

 

  • Falling appart – Michael Schulte

->  « Oh, we don’t talk                   (Oh, nous ne parlons pas)
We’re not enough                           (Nous ne sommes plus assez)
And the storms slowly arise     (Et les tempêtes surgissent doucement)
When the light turns                   (Quand les lumières s’éteignent)
And the cold times arise            (Et les temps froids arrivent)

And we were running out, through the storms, through the night
(Et nous étions dehors, par les tempêtes, pendant la nuit)
We were running in the dark, we were following our hearts
(Nous courions dans l’obscurité, nous suivions notre cœur)
And we would fall down, and we would slowly fall apart
(Et nous tombions, et nous tombions lentement en morceaux)
We would slowly fall into the dark
(Nous tombons lentement dans l’obscurité) »

Personnellement, je trouve que ce morceau donne du sens à la réflexion que mène Soleiman pendant le reste du trajet en car suite au vol d’argent qui a été cité précédemment. En effet, il se rend compte que son âme n’est plus aussi pure qu’avant. Il se remet énormément en question et se demande ce que Boubakar va en penser car il sait que ce dernier a compris. Il doit avoir surement peur que Soleiman devienne comme lui. On constate que dans ce passage il évoque le fait de courir et tomber dans l’obscurité, ce qui correspond parfaitement à son ressenti d’âme qui se perd. Tout change et les temps les plus dur vont arriver pour Soleiman. Il doit s’y préparer, comme on se prépare à une tempête.

 

  • Tu vas me manquer – Maitre Gims

->  « Encore une matinée à m’demander comment
J’vais combler tout ce vide que tu as laissé
Je sens que la journée promet d’être longue
Et j’n’ai plus personne avec qui la passer
Je n’peux plus porter cette solitude, tu me manques
Je n’ai plus personne à qui me confier
Je passe mon temps à regarder par la fenêtre
Et je n’te vois toujours pas rentrer

Tout semble faux, j’en perds mes mots, que vais-je devenir?
Je garde espoir de te revoir dans un proche avenir

Je t’attends comme si t’allais rentrer
Tu vas me manquer, tu vas me manquer
Les souvenirs ne cessent de me hanter
Tu vas me manquer, tu vas me manquer
Ça fait si longtemps que j’attends que tu rentres mais
De ma mémoire tu disparais »

Cette musique est très forte émotionnellement. Elle évoque un manque très profond. Pour moi ce morceau correspond au manque de Jamal ressenti par Soleiman. Ils avaient une relation fraternelle si forte qu’en apprenant sa maladie, Soleiman ne pouvait rester sans rien faire. Il voulait tout d’abord rentrer chez lui pour aider Jamal à vaincre sa maladie mais il n’aurait pas été très utile. Donc il décide finalement d’arriver par tous les moyens en Europe aux risques de ne peut être plus jamais le revoir mais il est bien décidé à gagner de l’argent pour pouvoir payer les médicaments qui pourraient le sauver. Mais le manque restera présent au fond de lui. Soleiman va donc se battre pour son frère avec l’espoir de le guérir et donc le revoir, comme on peut le voir dans la musique : « Je garde espoir de te revoir dans un proche avenir ».

 

  • Dieu ne ment jamais – Damso

->  « L’absence de lumière fait qu’j’suis dans le noir
On se dit frères parce qu’on fume quelques noix
La méchanceté des hommes m’attriste beaucoup
La voix des anges résonne moins qu’celle des vautours »

Ce titre me fait beaucoup penser à la rencontre de Soleiman et Salvatore, où ce dernier se fait passer pour l’ombre de Massambalo, Dieu des émigrés. Dans le livre les émigrés ont une très forte croyance en Massambalo. Si un émigré croise une ombre, cela lui redonnera la foi et l’espoir de continuer et d’y arriver. Ainsi le titre de ce morceau est une évidente référence à cette rencontre inattendue mais qui a rendu l’espoir et la volonté à Soleiman. C’était ce qui lui manquait. Il n’avait plus d’espoir et plus de force. Avec cette croyance, il n’a plus de doute car un « Dieu ne ment jamais ». Ainsi j’ai choisi cet extrait car avant cette rencontre il ne voyait plus : « L’absence de lumière fait qu’j’suis dans le noir ». Et il fait également référence à la méchanceté des hommes dont Soleiman prend de plus en plus conscience au fur et à mesure de son voyage.

 
  • Je suis un homme – Zazie -> « je suis un homme et je mesure toute l’horreur de ma nature ».

J’ai choisi ce morceau qui caractérise selon moi un passage difficile pour Soleiman. Il s’agit du moment où les policiers marocains les pistent sans relâche lui et son groupe de 500 émigrés afin de brûler leur campement. Les émigrés ainsi que Soleiman et Boubakar ont eu énormément de mal à trouver des endroits pour pouvoir cacher 500 personnes et ce, pendant huit mois. Ils avaient en effet très peur que les policiers marocains puissent les retrouver et tout brûler sur leur passage, supprimant les seules affaires matérielles qui leur restaient. Ainsi le passage de cette musique évoque l’injustice que leur fait face. Les hommes aujourd’hui, notamment ces policiers, sont sans cœur et inhumains. Ils leur volent le peu d’espoir qu’il leur reste. Il s’agit bien de la noirceur de la nature humaine. Ce sont de véritable barbares.

Pour les deux musiques suivantes, elles caractérisent de manière différente un même moment. Elles représentent toutes les deux selon moi, l’arrivée en Europe de Soleiman et Boubakar, ensemble :

 

  • Un nouveau soleil – M83 :

Il s’agit ici d’une musique sans parole. Ainsi on peut se demander pourquoi ce choix. En effet lors de ma lecture du chapitre correspondant, cette musique est passée à ce moment précis et cela m’a paru comme une évidence. Cette musique véhicule énormément d’émotions notamment celle de la victoire, de la réussite et du dépassement de soi. Au premier abord je ne l’aurais pas forcément choisi, mais elle marquait une telle émotion lors de la lecture, que j’avais comme l’impression de ressentir ce que les personnages ressentaient eux-mêmes. Ils avaient réussi, et grâce à cette musique je me suis senties transportées par leurs émotions.

 

  • The city’s yours – Quvenzhané Wallis et Jamie Foxx :

-> « This is just the start of your story   (Ce n’est que le début de votre histoire)
If you got guts you get glory                      
(Si vous avez du cran, vous obtenez la gloire)
Anyone can make it even you                   
(Tout le monde peut le faire même toi)
[…]
And now’s the time you gota stand tough    
(Et c’est le moment où tu te tiens dur)
Cause if you work hard you can rise up        
(Parce que si tu travailles dur, tu peux te lever)
Anyone can make it even you                            
(Tout le monde peut le faire même toi)
[…]
Look at me I’m just blood pumpin                   
(Regarde-moi, je ne fais que pomper le sang)
you and me are two hearts thumpin               
(toi et moi sommes deux cœurs qui battent)
We are two souls giving the same feed           
(Nous sommes deux âmes donnant le même aliment)
So take it all, the city’s yours, it’s worth fighting for, it’s all yours                                                                                          
(Alors prends tout, la ville est à toi, ça vaut le coup de se battre, c’est tout à toi)
So take it all, the city’s yours, it’s worth fighting for, it’s all mine,                                                                                         
(Alors prends tout, la ville est à toi, ça vaut la peine de se battre, c’est tout à moi)                                                                                      it’s all yours                                                                    (c’est tout à toi) »  

Ici j’ai choisi cette chanson car les paroles évoquent de nombreuses choses sur la réussite. En effet elle illustre parfaitement l’arrivée des deux compagnons sur cette nouvelle terre. Elle traduit le dur labeur, la volonté de réussir, l’espoir mais également le fait de profiter lorsque le but est atteint. On peut reconnaître tous les sentiments de Boubakar et Soleiman grâce à cet extrait. On arrive à se mettre à leur place et imaginer ce que cela fait de pouvoir enfin réussir après tant d’obstacles. En un couplet et un refrain elle décrit entièrement leur situation. Ils sont deux et ont réussi à deux, ensemble, grâce au concours de l’un et de l’autre. Ils se sont entraidés jusqu’à la fin et cela leur aura été plus bénéfique.

 

  • Counting stars – One Republic

-> « Lately I’ve been, I’ve been losing sleep        (Dernièrement, j’ai, j’ai perdu le sommeil)
Dreaming about the things that we could be      (En rêvant à ce que nous pourrions être)
But baby I’ve been, I’ve been prayin’ hard          (Mais chérie, j’ai, j’ai beaucoup prié)
Said no more counting dollars                                (J’ai dit on ne compte plus les dollars)
We’ll be counting stars                                             (Nous allons compter les étoiles)
Yeah, we’ll be counting stars                                  (Ouais, nous allons compter les étoiles)

I see this life                                                   (Je vois cette vie)
Like a swinging vine                                   (Comme une liane qui se balance)
Swing my heart across the line             (Balançant mon cœur au-delà de la ligne)
In my face is flashing signs                    (Sur mon visage clignotent les signes)
Seek it out and we shall find                 (Cherchons et nous allons trouver)

Old, but I’m not that old                        (Vieux, mais je ne suis pas si vieux)
Young, but I’m not that bold                 (Jeune, mais je ne suis pas si intrépide)
And I don’t think the world is sold    (Et je ne pense pas que le monde soit vendu)
I’m just doing what we’re told               (Je fais juste ce qu’on nous a dit)

And I… feel something so right                               (Je sens quelque chose de si bon)
Doing the wrong thing                                                 (En faisant les mauvaises choses)
And I… feel something so wrong                            (Je sens quelque chose de si mauvais)
Doing the right thing                                                     (En faisant les bonnes choses)
I couldn’t lie, couldn’t lie, couldn’t lie                   (Je pourrais mentir, pourrais mentir, pourrais mentir)
Everything that kills me makes me feel alive     (Tout ce qui me tue, me fait me sentir vivant)

Cette musique est pour moi très représentative du passage où le groupe des émigrés, dont Soleiman et Boubakar, où le groupe attend caché dans des buissons, l’opportunité  de franchir enfin le mur, autrement dit la frontière menant en Europe. En effet il parle ici de perdre le sommeil, de découvrir une nouvelle vie, situation similaire dans laquelle se trouve ce groupe d’émigrés. On remarque une phrase dans cet extrait : « Swing my heart across the line », qui peut caractériser le fait de pouvoir accéder enfin à une autre vie en passant cette frontière. Mais on peut également relever les phrases suivantes qui définissent la volonté de passer ce mur : « And I… feel something so right, Doing the wrong thing » et « Everything that kills me makes me feel alive ». Ces phrases expriment beaucoup de choses. Elles signifient que malgré leurs souffrent, les personnes qui les poursuivent, ils n’abandonnent pas et dès qu’ils seront passés, il ne leur arrivera que des bonnes choses. Mais avant tout il faut pouvoir traverser. Ainsi ils doivent persévérer quitte à souffrir pour se sentir plus vivant par la suite.

  • Titanium – Sia

-> « Cut me down                                             (Faites-moi taire)
But is you who had further to fall             
(Mais c’est vous qui allez finir par tomber)
Ghost town, haunted love                            
(Ville fantôme, amour hanté)
Raise your voice, sticks and stones may break my bones                                                                                                           
(Fais-toi entendre, les bâtons et les pierres pourraient avoir raison de mes os)
I’m talking loud not saying much               
(Je ne dis pas grand-chose mais je le dis fort)

I’m bulletproof nothing to lose                   (Je suis pare-balles, je n’ai rien à perdre)
Fire away, fire away                                      
(Vas-y tire, tire)
Ricochet, take your aim                                
(Ricochet, vise)
Fire away, fire away                                       
(Vas-y tire, tire)
You shoot me down but I won’t fall          
(Vous pouvez me tirer dessus je ne tomberai pas)
I am titanium                                                  
(Je suis en titane)
You shoot me down but I won’t fall          
(Vous pouvez me tirer dessus je ne tomberai pas)
I am titanium                                                   
(Je suis en titane)
I am titanium…                                               
(Je suis en titane)

Stone-hard, machine gun                             (Des pierres dures, des mitraillettes)
Firing at the ones who rise                          
(Lancées sur ceux qui se dressent)
Stone-hard, thus bulletproof                      
(Des pierres dures mais je suis pare-balles)

Cette chanson peut parfaitement correspondre au moment de la course de Soleiman et de sa traversée du mur. Les paroles traduisent  la volonté que Soleiman a d’atteindre l’Europe. Il est si déterminé que rien ne peut l’arrêter. A cet instant c’est chacun pour soi, au péril de sa vie. Il  court si vite que les gardes de la frontière ne s’attardent pas sur lui. La phrase suivante, « I’m bulletproof nothing to lose », illustre le fait que Soleiman n’a plus rien à perdre, il doit uniquement penser à passer ce mur, et tout ira mieux. Mais ce passage décrit également sa vision en passant le mur : « You shoot me down but I won’t fall, I am titanium ». Cette musique véhicule de nombreuses émotions, mais selon moi, celles qui dominent sont la volonté et le dépassement de soi. Il faut absolument l’écouter lors de cette scène, qui devient tout de suite plus intense.     

Une autre musique correspond parfaitement à ce moment, au même titre que la précédente. En effet l’artiste Sia a chanté deux morceaux, très ressemblants émotionnellement et qui selon moi évoque la même situation dans le livre. Je voulais donc faire apparaitre ces deux musiques. Le morceau suivant a donc la même explication que la précédente :

  • Unstoppable – Sia

-> « I put my armor on                                            (J’enfile mon armure)
Show you how strong how I am                         (Pour te montrer à quel point je suis forte)
I put my armor on                                                    (J’enfile mon armure)
I’ll show you that I am                                           (Je vais te montrer que je suis)

I’m unstoppable                                                   (Je suis quelqu’un qu’on ne peut arrêter)
I’m a Porsche with no brakes                        (Je suis une Porsche sans freins)
I’m invincible                                                        (Je suis invincible)
Yeah, I win every single game                       (Ouais, je gagne à chaque fois)
I’m so powerful                                                    (Je suis si puissante)
I don’t need batteries to play                         (Je n’ai pas besoin de batterie pour tenir la distance)
I’m so confident, yeah (I’m unstoppable today)
(Je suis tellement sûre de moi, ouais (personne ne pourra pas m’arrêter aujourd’hui) )
Unstoppable today, unstoppable today
(Aujourd’hui vous ne pourrez pas me stopper, aujourd’hui personne ne pourra m’arrêter)
Unstoppable today, I’m unstoppable today
(Aujourd’hui vous ne pourrez pas m’arrêter, aujourd’hui personne ne pourra m’arrêter)

  • Mon Everest – Soprano et Marina Kaye

-> « J’ai grimpé, j’ai grimpé, j’ai grimpé sans lâcher mes principes et mes valeurs
Jamais j’oublierai d’où je viens je sais ce que c’est d’être un homme de couleur
Je sais ce que c’est de taffer deux fois plus pour pouvoir être à la hauteur
Si je chante la cosmopolitanie c’est parce que j’en ai vu de toutes les couleurs

On m’a dit, on m’a dit « Petit, réveille-toi t’es un peu trop rêveur
Petit tu as un trop gros appétit la réalité est fade et sans saveur
Oublie tes rêves d’ados, comme tout le monde suis le troupeau »
Mais le têtu que j’étais avait de la détermination plein le sac-à-dos

Aucune de leurs dissuasions m’a mis le genou à terre
Aucun médecin au monde ne pouvait soigner ma fièvre
Tout est possible quand tu sais qui tu es
Tout est possible quand t’assumes qui tu es
Aujourd’hui regarde-moi contempler mes sacrifices au sommet de mon Everest

I spent my life climbing, hiding, and fighting for what I want
(J’ai passé ma vie à escalader, me cacher et me battre pour ce que je voulais)
I had no one by my side, just my pain, my hunger and my cries
(Je n’avais personne à mes côtés, juste ma douleur, ma faim et mes pleurs)
I know, I know, I know                                  (Je sais, je sais, je sais)
I know, I know, I gotta fight, fight              (Je sais, je sais, je dois me battre, battre)
Fight, fight for who I am                               (Me battre, battre pour qui je suis)
And I will                                                         (Et je le ferai)

[…]

Mon image, mon discours, mon parcours, mon combat, tout ça c’est pour pouvoir leur faire honneur
Le cancer m’a volé un frère il n’y a que mes gosses pour éponger mes pleurs

Lorsque j’ai lu la scène finale de Soleiman, une musique m’est venue instinctivement. Soleiman et Boubakar ont réussi ensemble. Soleiman est en Europe après tout ce qu’il a traversé, après tous les obstacles qui se sont dressés sur son chemin, il y est enfin. Cette chanson m’est venue tout de suite à l’esprit. Elle dit que par la seule force de sa volonté et de son dur labeur, tous peuvent y  arriver. Ce passage correspond à Soleiman : « J’ai grimpé, j’ai grimpé, j’ai grimpé sans lâcher mes principes et mes valeurs ». En effet, il a dû grimper et passer ce mur, mais lorsqu’il a remarqué que son ami avait besoin d’aide, il n’a pas hésité et est revenu l’aider. Il n’a donc pas perdu ses valeurs. Mais il y a également de nombreux passages de cet extrait qui démontre la volonté de se battre, de réussir ce que l’on entreprend notamment celles-ci : « Mais le têtu que j’étais avait de la détermination plein le sac-à-dos », «Tout est possible quand t’assumes qui tu es », « Aujourd’hui regarde-moi contempler mes sacrifices au sommet de mon Everest » et « I spent my life climbing, hiding, and fighting for what I want ». Pour finir j’ai également choisi ce morceau pour le passage où il évoque le cancer de son frère, ce qui touche Jamal le frère de Soleiman. Cela est une belle représentation de sa mentalité.

  • Brother – Kodaline      

   JAMAL :

« When we were Young                        (Quand nous étions jeunes)
We were the ones                                 
(C’était nous)
The kings and queens                           
(Les rois et reines)
Oh yeah, we ruled the world              
(Oh ouais, nous dominions le monde)

We smoked cigarettes                           (Nous fumions des cigarettes)
Man no regrets                                      
(Mon gars, aucun regret)
Wish I could relive                                 
(J’aimerais pouvoir revivre)
Every single word                                  
(Chaque mot)

We’ve taken different paths                  (Nous avons pris des chemins différents)
And travelled different roads               
(Et nous avons parcouru différentes routes)                                                                           I know we’ll always end up on the same one when we’re old (Je sais que nous finirons sur la même, quand nous serons vieux)   And when you’re in the trenches (Et quand tu seras dans les tranchés)                                                                         And you’re under fire I will cover you   (Et que tu seras sous les tirs, je te protégerai)

If I was dying on my knees                     (Si je mourrais à genoux)
You would be the one to rescue me    
(Tu serais celui qui viendrai me sauver)
And if you were drowned at sea           
(Et si tu te noyais en mer)                                                                                                      I’d give you my lungs so you could breathe (Je te donnerais mes poumons pour que tu puisses respirer)                               I’ve got you brother-er-er-er (Je suis là, mon frère)  »

BOUBAKAR :

« Oh brother, we’ll go deeper than the ink  (Oh frangin, nous nous enfoncerons plus que l’encre)
Beneath the skin of our tattoos                 
(Sous nos tatouages)
Though we don’t share the same blood  
(Même si nous ne partageons pas le même sang)
You’re my brother and I love you              
(Tu es mon frère et je t’aime)
That’s the truth                                                 
(C’est vrai)

We’re living different lives                          (Nos vies sont différentes)
Heaven only knows                                       
(Seul le paradis en est conscient)
If we’ll make it back                                      
(Si nous arrivions à nous en sortir)
With all our fingers and our toes             
(Intacts)
5 years, 20 years, come back                      
(Revenir après 5 années, 20 années)
It will always be the same                           
(Tout serait comme avant)

If I was dying on my knees                            (Si je mourrais à genoux)
You would be the one to rescue me          
(Tu serais celui qui viendrai me sauver)
And if you were drowned at sea                 
(Et si tu te noyais en mer)
I’d give you my lungs so you could breathe 
(Je te donnerais mes poumons pour que tu puisses respirer)                                 I’ve got you brother-er-er-er                         (Je suis là, mon frère) »

Ce titre est pour moi une évidence pour Soleiman. On ne peut trouver mieux pour décrire les relations qu’entretient Soleiman avec Jamal, son frère, dans un premier temps, mais également avec Boubakar, son fidèle compagnon de route. Cette musique exprime des sentiments fraternels très forts. Pour l’extrait correspondant à Jamal, il évoque les souvenirs et sentiments de Soleiman envers son frère et tout ce qu’il pouvait faire l’un pour l’autre. Mais la relation la plus belle qu’entretient Soleiman, à mes yeux, est celle avec Boubakar. En effet, lors de leur rencontre et dans les jours qui ont suivis, il n’ y avait aucune discussion. Et au fil des mois, ils ont appris à se connaître et se sont acceptés l’un l’autre pour tous ce qu’ils sont. Ainsi à la fin de leur histoire, ils auraient pu se mettre en danger pour l’autre, souffrir pour l’autre, se sacrifier pour l’autre. Donc cet extrait représentent de manière très profonde leur relation. Ces phrases peuvent l’illustrer : « Though we don’t share the same blood, You’re my brother and I love you »,  « If we’ll make it back, With all our fingers and our toes » et  « I’ve got you brother ».                 

 

  • Miracle – Julian Peretta

-> « You save me                                     (Tu m’as sauvé)
I save you                                                  
(Je t’ai sauvé)
A miracle that was never to                 
(C’est un miracle qui n’était pas censé arriver)
I save you                                                  
(Je t’ai sauvé)
You save me                                             
(Tu m’as sauvé) »

Je finis cette playlist par ce morceau qui correspond à deux moments de la relation entre Soleiman et Boubakar, leur rencontre et leur entraide pour passer la frontière. Sans le savoir, dès leur rencontre ils vont se sauver mutuellement. Ce n’est pas forcément toujours apparent mais leur lien va leur permettre de tout surmonter ensemble. Cette musique caractérise donc le passage du mur car, dès que l’un est en mauvaise posture, en danger, l’autre n’hésite pas à l’aider. Tout d’abord Soleiman a sauvé Boubakar lors du passage du premier mur. Et ensuite c’est au tour de Boubakar d’aider Soleiman à passer le deuxième grillage. Ils se sont tirés vers le haut, se sont aidés, au péril de leurs vies, mais ont réussi ensemble à se garder en vie.

 

 

 

 

 

2 commentaires sur “PLAYLIST DU VOYAGE DE SOLEIMAN”

  1. Le choix des musiques est très pertinent. Le fait qu’il y est des paroles renforcent la compréhension du choix des musiques. J’ai beaucoup aimé, pour la musique « Brother », que tu ais perçue un dialogue entre les deux personnages en leur donnant chacun une partie de la musiques. Les vidéos incrustées dans le texte rajoutent une envie de lire et d’écouter la musique. L’explication est bien développée et pertinente.

  2. Playlist super intéressante, on redécouvre les paroles de chanson à travers les interprétations de Soleiman. Les choix des musiques sont en concordance totale avec l’expérience de Soleiman. Cette playlist nous donne l’impression que ces musiques ont été crée pour Soleiman. Avec une bonne culture musicale en bonus !

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