L’essence

Un amas renversant

Dans cette photo, démontrer la puissance du regard est le but premier. Ce regard est visualisé comme le point d’accroche de la photo, le détail qui perce le décor et qui nous interpelle. Au milieu de ce tas de bras, de mains, de chair, un visage ou surtout des yeux nous attirent jusqu’à l’hypnose. Un regard sombre en adéquation avec l’harmonie des couleurs noires de la photo, mais pourtant le noir du regard central semble particulier et se détache par sa puissance et toutes les questions qu’il soulève. Qui est cette femme ? Que pense-t-elle ? Quel message veut-elle faire passer ? Pourquoi est-elle au milieu de cet amas d’êtres étranges et sans ordre ?

De plus une barrière a été érigée entre le regard de la photo et celui du spectateur, cet obstacle est exprimé par le sens de la photo qui a été prise à l’envers. Cela donne une déformation encore plus marquée de la scène générale. Ce désordre ambiant, accentué par la prise de vue de la photographie nous oblige à oublier tous les détails de la photo pour seulement entrer en contact avec le langage sensuel de ce regard qui nous sonde.

 

Une expression originale

Le pouvoir du regard simple est ce qui est mis en avant dans cette photographie. La foule anonyme, l’air paisible et serein, est là pour représenter des visages dénués de regard et donc sans intérêt, sans éclat. Au milieu de cette foule qui semble séparée en deux, une femme assise regarde fixement l’appareil photo. Ce regard contraste avec la placidité de la foule et attire vers le sujet assis au centre toute notre attention. Cette femme semble nous porter un regard rempli de violence et de reproche, pourtant tout son visage semble inexpressif mais ses yeux traduisent une forte intention. La femme assise au milieu du décor est bercée par l’obscurité ambiante. A première vue rien ne nous interpelle mais lorsque nous nous concentrons sur son regard, un grand nombre de questions s’imposent à nous.

L’expression contrainte

 

Dans cette photographie, le sujet principal semble dénaturé par des causes extérieures, en l’occurrence des mains inconnues et anonymes qui cherchent à attenter à la liberté de la personne assise. L’unique chose qui reste intacte lors de cette obstruction, c’est le regard qui reste expressif. Ce regard a beau être atténué par plusieurs mains qui cherchent à le corrompre, à le contraindre, à l’emprisonner, il reste libre. Il est l’unique partie du corps qui s’affranchit de cet emprisonnement. Seul le regard exprime alors tout ce que le corps, immobilisé, ne peut pas dire. Ces yeux perçants ne peuvent être cachés. Contrairement à la dimension physique d’un corps, qui peut être contraint, le regard est le reflet de l’âme qui semble intouchable et libre malgré tous les efforts extérieurs pour le capturer.

Ilona, Jade et Milena

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