Comment les mythes grecs ont-ils inspiré l’art contemporain ?

La mythologie grecque est constituée de divers mythes sur les divinités auxquels croyaient les Hommes de la Grèce antique. Ces mythes commencent à la Construction de Rome par les jumeaux Remus et Romulus, et expliquent les pratiques religieuses. C’est ainsi grâce aux divers écrivains et poètes que ces mythes nous sont parvenus.

Aujourd’hui, ces mythes inspirent encore les artistes, nous offrant ainsi une relecture de ces célèbres mythes.

 

     1) Méduses, Emmanuelle Dupont, Sculpture en perlage et crochet métallisé, 2018, 29cm x 10cm

 

Le mythe :  Sthéno, Euryale et Méduse sont les filles des divinités primordiales Phorcys et Céto. Les deux premières sont présentées comme des monstres marins immortels (ailées avec des cheveux de serpents et des dents acérées), alors que Méduse, elle, est présentée comme une belle jeune femme mortelle. Seulement, Méduse fut un jour violée par Poséidon dans un temple dédié à Athéna. Comme punition, la déesse fit alors d’elle un monstre et l’obligea à vivre isolée en changeant la magnifique chevelure de Méduse en serpents et quiconque croisera son regard sera changé en pierre. Quoi qu’il en soit, Méduse finit donc par ressembler à ses sœurs, ce qui lui valut le surnom de Gorgone, néanmoins, contrairement à ses sœurs, elle restait mortelle, et vécut le reste de sa vie, isolée.

 

La représentation :   Dans ce triptyque (œuvre peinte en trois panneaux), Méduse est la sculpture principale. Emmanuelle Dupont a utilisé des éléments de la Nature, comme une mue de serpent (une référence directe à la chevelure de cette créature mythologique qui était faite de serpents), ou bien un pétale en forme de langue fourchue. Les trois sculptures sont ainsi présentées sous une cloche de verre et sur un socle de bois composé d’un miroir, qui rappelle alors le pouvoir des gorgones qui changeaient en pierre quiconque croisait leur regard.

2) Méduse avec la tête de Persée , Luciano Garbati, New York

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La représentation: Une nouvelle représentation est possible ces derniers temps, Méduse est devenue le symbole de la femme féministe.  Ainsi dans notre société actuelle, Méduse est devenue un symbole de force pour toutes les femmes victimes de cette société patriarcale, elles peuvent s’identifier à cette femme qui leur offre une douce vengeance à sa manière. Ici en hommage au mouvement #MeToo et à la libération de la parole des femmes contre leurs agresseurs, une statue de la Méduse a été érigée à New York. L’endroit choisi est symbolique : à Manhattan, face au tribunal pénal de la ville où ont été jugées nombre d’affaires d’abus sexuels.

 

    Le mythe de Sisyphe- Henri Eisenberg, 81×116, Acrylique, 2010.

 

Le mythe :  Sisyphe est le fils d’Eole (le dieu des vents) et d’Enarété. Il épousera la pléiade (une des sept filles du Titan Atlas et de Pléioné) Mérope et fondera la ville de Corinthe. Certains écrits affirment même qu’il serait le vrai Père d’Ulysse. Il est décrit comme habile et fourbe. Un jour il interviendra entre les dieux Asopos et Zeus, prenant parti pour le premier. Zeus, furieux, enverra Thanatos, le dieu de la mort, punir Sisyphe. Seulement, Sisyphe, plus intelligent, enchaîne Thanatos avec des menottes, en lui faisant croire qu’elles ne fonctionnaient pas. Cependant, Thanatos, maintenant prisonnier, plus personne ne meurt et les Enfers se dépeuplent. Zeus envoie alors Arès libérer Thanatos et punir Sisyphe pour de bon, cette fois. Sisyphe est donc condamné à mort, mais, une fois arrivé aux Enfers, il convainc les dieux chtoniens qu’il doit repartir auprès de sa femme, car celle-ci ne lui a pas préparé de funérailles conformes, et ne peut donc être totalement mort. On le laisse donc repartir, et Sisyphe ne revient jamais. Thanatos le rattrape donc, mais ce dernier continue à nier sa mort. Sisyphe continue sa vie et finit par mourir de vieillesse où il est alors condamné à faire rouler éternellement une pierre qui finit par redescendre de la colline.

 

La représentation :  Ce tableau nous montre ainsi Sisyphe, vieux, voué à pousser éternellement la même pierre qui retombera toujours. Une femme est aussi représentée, aidant Sisyphe dans son châtiment ; il s’agit de la femme de Sisyphe. L’amour sauve ainsi de l’absurdité, soit la femme aide Sisyphe dans son châtiment injustifié.

 

     Le mythe de Ganymède– Pichi & Avo, Mur Nord de la Gare Centrale de Heidelberg (Allemagne), 2020.

Le mythe :  Ganymède est le fils du roi Tros et de la nymphe Callirhoé. Il était considéré comme le plus bel adolescent vivant sur Terre, et c’est donc pourquoi il fut choisi par les dieux pour être l’échanson (officier chargé de servir à boire à un personnage de haut rang) de Zeus. Ganymède fut donc enlevé par Zeus ayant pris la forme d’un aigle, dans les plaines de Troade. Tros, fut dédommagé de la perte de son fils sous la forme de cadeaux (un cep de vigne, une coupe en or, et deux belles juments immortelles). Ganymède de son côté est devenu immortel, et sert maintenant du nectar dans la coupe en or de Zeus. Ganymède deviendra d’ailleurs la constellation du Verseau, placée à côté de l’aigle (donc à côté de Zeus, l’aigle étant son emblème).

 

La représentation : Les deux artistes, Pichi et Avo, ont ainsi représenté ce mythe sur un mur de la Gare Allemande Heidelberg. Sont ainsi représentés Ganymède et Zeus sous sa forme d’aigle, sur un fond de tags. Cette œuvre fait ainsi un lien inédit entre le nouveau (les tags) et l’ancien (le mythe de Ganymède qui date de l’époque romaine).

 

« Pandore, the Savagery » Wild Drawing, centre Georges Pomp It Up, Nancy, 2017

Le mythe : Zeus décide de créer la première femme, Pandore, en guise de leçon, après que Prométhée ait donné le feu aux hommes sans son autorisation. Chaque dieu mis la main à la pâte ; Héphaïstos la sculpta dans de l’argile, Athéna lui donna la vie et l’habileté, Aphrodite lui légua la beauté, Héra la curiosité et la jalousie, Hermès le mensonge et la persuasion et enfin Apollon le talent musical. Zeus donna ensuite une boîte à Pandore qu’elle ne devait ouvrir sous aucun prétexte. Pandore ne put résister à la tentation et l’ouvrit, faisant déferler sur le monde la maladie, la vieillesse, la guerre, la folie, le vice, la famine, la misère, la tromperie, la passion. Seule l’espérance resta au fond de la boîte. La leçon que voulait donner les Dieux était de montrer que l’homme ne peut espérer une vie parfaite sans femmes. Mais leur vie ne peut être parfaite non-plus avec elles. Ainsi Pandore est représentée comme un « beau mal ».

La représentation : Œuvre à 360°, WD représente Pandore en train d’ouvrir la boîte. Un rayon lumineux lui éclaire le visage. Derrière elle, Zeus semble vouloir intervenir, manifestement aux alarmes. Sur un autre pan du mur on voit un couple s’enlacer, sûrement Pandore et son mari Épiméthée mais aussi un homme en train de façonner une femme, Héphaïstos créant Pandore.

 

                                     Jessica et Maeva

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