Chant VI de l’Enéide version 2022

Bon, petit retour dans le temps, laissez-moi vous raconter l’histoire d’Énée, un jeune Troyen ayant été obligé de fuir son dernier job dans un fast-food, après la faillite de celui-ci. Des voix dans sa tête lui ont ordonné de créer le nouveau meilleur fast-food en terre d’aïoli, et le pauvre Énée a pas compris que c’était que des voix, dans sa folie il les prit pour des Dieux, le voilà donc parti clandestinement en bateau vers l’Italie où il compte bientôt créer son fameux fast-food… Mais avant cela, il va devoir passer par bien d’autres cachettes et se faire d’autres faux passeports, car la route est pas finie, mon pauvre.

Bref, on retrouve donc notre cher Énée qui débarque dans la jolie p’tite ville de Cumes… Personne ne connaît ? Tant mieux, ça rajoute un côté mystérieux et mystique. Bref, notre Énée national, guidé par les p’tites voix dans sa tête, décide d’aller rencontrer une créature mythique (un mythe, ça n’existe pas, Énée…) accompagné de… Bah, d’absolument personne en fait. Le couillon s’était donc dirigé vers le temple d’Apollon, parce que les lieux qui portent le nom d’une divinité, ça pète le feu !

Mais ne nous attardons pas sur le sujet. Après une attente aussi longue que la durée du voyage aller et retour d’Ulysse, la Sibylle, la fameuse créature mythique, finit par revenir, et demanda à Énée et à sa folie d’accomplir un sacrifice. Sauf qu’il avait rien d’autre que son jambon-beurre sous la main le pauvre… Après l’avoir découpé en deux soigneusement, Énée s’en alla avec sa vision de la vieille sorcière, en pleurant.

Énée et la vieille arrivèrent dans un grand salon un peu type année ‘90, et là la vieille entra en transe… Enfin, la vision de la vieille, c’est une créature mythique donc ça existe pas. S’ensuit une longue discussion avec « Apollon »… Faut arrêter la drogue Énée, vraiment. Notre héros demanda, en larmes, l’accès au Hell Market, le meilleur magasin des environs, pour pouvoir y faire ses courses… Et en échange, il créerait un menu entièrement « Apollonisé » : Les Apollo Fries, le LunarBurger (Apollo 11 vibes) et l’ApolloGeddon (Armageddon mais en boisson je crois…).

Du coup, un peu subjugué par tant d’honneur, la vision de la vieille possédée par Dieu dit qu’Énée réussira à y accéder, au prix de lourds sacrifices… Et après une longue épreuve, avec pour but final de retrouver Anchise la saucisse, le père d’Enée. Pour pas trop détailler, j’vais vous résumer ça :

  • Énée a d’abord dû retrouver son camarade qui est mort d’overdose de frites, pour l’enterrer dignement… Bien évidemment, en échappant à la police au passage, c’est pas super légal.
  • Ensuite, il dut aller cueillir une espèce de plante étrange, dorée… Ce n’est pas comestible, donc il l’a ramenée illico-presto à la vieille, qui, par un miracle divin étant donné que c’est une vision, l’a juste prise avec ses mains. Énée, stop la drogue.

Une fois ce rituel fait, les portes du Hell Market s’ouvrirent devant Énée et ses voix… Cependant, la vieille demanda à Énée de rentrer seul. D’accord : il retira les voix de sa tête (ne me demandez pas comment, c’est assez traumatisant comme ça déjà), et rentra finalement dans le Hell Market.

À l’entrée, ils croisèrent un vigile, qui demanda à les accompagner… Ah oui, « ils ». Car la vision de la vieille peau suivait évidemment Énée, au cas où.

Les premiers rayons étaient assez bondés : des espèces de monstres bizarres à formes humanoïdes les peuplaient… Les parents en crise de nerf. Si la vieille n’était pas là, il y a longtemps qu’Énée serait allé leur piquer leurs œufs. Mais ils n’étaient pas là pour la bagarre, mais pour trouver des ingrédients.

Puis Énée arriva devant un lac de la-… C’est faux, évidemment. Il arriva devant une espèce de point de passage… Plusieurs personnes attendaient devant celui-ci, et une personne, que l’on nommera ici Charal le Rascal, faisait passer au compte goutte les personnes de l’autre côté…

Énée, qui ne comprenait pas, trouva une explication dans les paroles de la vieille, qui malgré son inconsistance servait à quelque chose : Il comprit que tous les « refoulés » étaient condamnés à errer dans les rayons nuls pendant des années, sans espoir de passage…

Puis, dans la foule, Énée croisa des compagnons de voyage, comme le célèbre Panure. Celui-ci lui expliqua qu’il était tombé ici après avoir bouché ses toilettes, et que la seule chose qu’il souhaitait c’était de passer avec Énée de l’autre côté. Mais la vieille en décida autrement… Et bizarrement, Panure entendit ses propos. Arrêtez tous la drogue en fait.

Cependant… Charal le Rascal en avait croisé, des personnes comme Énée. Pour ne citer qu’un exemple, je dirais Hercule la Rotule. C’est pourquoi, dans un premier temps, celui-ci refusa catégoriquement le passage de notre cher Énée.

Cependant, grâce à un peu de magie (et d’herbe médicinale), Charal accepta le passage de notre cher Énée. La vieille, contente d’elle, passa avant les deux lascars, pour endormir le chien gardien à trois têtes… Ah non, c’est trois chiens à une seule tête : Unbère, Deubère et Troibère.

Ils arrivèrent ensuite dans l’endroit le plus merveilleux du monde : le rayon des papiers, des essuie-tout… Tout un rayon consacré aux différents types d’essuie-tout. Énée était en extase complète, et c’est peu de le dire… S’il est possible d’être en extase face à du PQ.

Et dans ce rayon, Énée retrouva son ancien amour, Didon (Mais qu’est-ce que tu bois, Doudou, dis-donc !)… Celle-ci, équipée de son caddie Oasis, ignora de la façon la moins discrète Énée, retournant avec son ancien mari, Sychée le séché. Énée, déprimé, continua son long périple à travers les rayons.

Il finit par croiser certains de ses camarades, dont Déiphobe le dé de jambon… Oui, ils ont tous des surnoms affreux. Pendant un petit moment, ils s’interrogèrent sur les raisons communes de leur venue. Puis les deux se séparèrent, dans un adieu larmoyant.

Précisons au passage qu’Énée en profita pour acheter un maximum de rouleaux de papier… Ça peut toujours servir.

Pour ne pas s’éterniser ici, Énée et la vieille vision entrèrent dans le rayon des sauces. Dans ce rayon, de nombreux monstres vivaient… Ceux qui s’étaient perdus dans la mayonnaise ou dans la sauce fromagère. Énée ne s’y attarda donc pas, et ne prit même pas le temps d’acheter une sauce… Il en prendrait plus tard, dans un autre rayon.

Énée et la vieille folle continuèrent donc leur route tels deux enfants sages, et la vieille montra enfin à Énée le lieu final de leur pèlerinage : le rayon fourre-tout, avec des boissons, du pain pour hamburger, et pleins d’autres choses absolument for-mi-da-bles. Mais ils n’étaient pas là pour ça au final… Même si Enée s’est fait plaisir. Son budget y est passé.

Le lieu final de ce périple dans le Hell Market arriva, et Anchise la saucisse apparut devant Énée. Les deux commencèrent à se parler, parlant du vin de Léthé, le fameux qui permet, selon les légendes, de finir bourré à en croire qu’on a vécu plusieurs vies. Ceci expliqué, Anchise montra ensuite à Énée toutes les personnes qui attendaient de pouvoir boire ce vin, comme par exemple Romulus le cactus.

Puis Anchise montra également à son fils les différents autres drôles de bonhommes, comme par exemple Auguste le mollusque, Brutus le mucus, et bien d’autres encore…

Puis vint la fin de la quête d’Énée. Après avoir fini ses achats et être parti sans son père, Énée passa la porte de la sauce Barbare. Enée rejoint ses multiples voix, et s’en alla vers le Latium, la vieille folle l’ayant (enfin !) laissé tranquille.

 

Paul et Roman

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