Premier jour napolitain

La journée d’hier s’est très bien passée sous la conduite des latinistes de terminale qui ont magnifiquement assuré le guidage et la médiation culturelle toute la journée, nous avons déambulé dans les rues du centre historique et notamment dans la célèbre Spaccanapoli. Le matin était sous le signe de l’art contemporain avec la visite du MADRE menée avec brio par un groupe d’élèves de HLP. Une excellente pizza nous a tous régalés à midi. A l’hôtel, chacun a pris ses marques. En somme, nous avons tous passé une excellente journée !

Sconcertante

Le voyage a été enrichissant à de nombreux égards.

Nous avons eu, et c’est peu de le dire, un temps assez incertain tout au long de notre périple, alliant très souvent brouillard et pluie pour notre plus grand plaisir.

Cependant, comme l’ont bien compris les Américains, les crises sont sources d’opportunités, et ne pouvant plus prendre de photos hautes en couleurs, je décidai d’enclencher le mode noir et blanc afin de conformer les images à l’ambiance.

Je trouve, à vrai dire, que ces images reflètent sincèrement l’atmosphère qui régnait lors des visites. Une impression de temps suspendu, un silence qui poussent à la contemplation.

Le noir et le blanc illustrent ces sentiments, ils attirent l’œil et la première question qui vient à l’esprit de celui qui regarde ressemble à : Quand les a-t-on prises ?

Voilà mon dessein, créer une image qui ne reprend aucun élément récent ; effacer au maximum les éléments que la modernité a apportés : en clair, venir gommer ces détails qui viennent polluer les monuments de la Renaissance, afin que l’on puisse se dire, c’est donc bien ça que les Florentins du XVe siècle voyaient.

On se sent proche des hommes dont on parle dans les livres d’Histoire, on n’a plus l’impression d’être un touriste mais plutôt d’avoir vécu une expérience que des hommes vivaient voilà cinq siècles, de s’être rapprochés d’eux et de les avoir compris.

C’est donc dans cette optique-là que l’ensemble des images mentionnées ont été prises.

Je crois que mes photos trahissent une vision singulière et très personnelle des lieux que j’ai eu la chance d’observer.

J’ai ressenti un plaisir indicible à les prendre, et je ressens la même joie en les regardant, aujourd’hui, six mois plus tard.

Je suis convaincu qu’elles vous feront ressentir de vives émotions, que vous ayez participé au voyage ou que vous regrettiez de ne pas y être allés.

Ouvrez grand les yeux.

Elias

Art contemporain

« 

En vue d’enrichir notre culture de latinistes, tous les élèves de latin du lycée Albert Einstein se sont réunis pour une visite au MRAC (musée régional d’art contemporain). Cela nous a permis de nous faire notre propre opinion sur l’art contemporain. Ainsi ayant visité plusieurs expositions différentes allant d’un autoportrait à une exposition faite par des malades psychologiques, j’ai pu me faire mon propre avis . Certainement que cet avis ne sera pas complet car je pense qu’il me faut plus étudier le sujet.

On entend souvent que l’art contemporain est un «fourre tout», c’est-à-dire que toutes les œuvres qu’on ne réussit pas à classer dans d’autres catégories, on les met dans l’art contemporain. Et bien je pense que cela est vrai pour certaines œuvres car j’ai l’impression que parfois l’œuvre n’est pas en cohérence avec ce que veut revendiquer l’auteur. C’est à dire que selon moi il y a un manque de liens, de rapports entre l’œuvre et le message que l’auteur veut faire passer par le biais de cette même œuvre. Un exemple qui m’a marquée et que nous avons pu observer au MRAC, est le squelette qui apparaît sur un ensemble de trois écrans et qui semble comprimé comme s’il était dans une tombe. Avec ce squelette, il y a un texte audio qu’il répète inlassablement. À première vue je pensais que c’était un memento mori, un moyen de nous rappeler que la mort nous guette, mais lorsque la guide nous a dit que le message transmis était sur les dangers des réseaux sociaux et de la télé réalité, honnêtement je suis tombe des nues. Encore aujourd’hui je ne comprends pas le rapport entre le squelette et les dangers des réseaux sociaux. Ainsi j’ai l’impression que l’auteur a créé cette œuvre et qu’il lui a donné un sens de manière distincte. Comme si le fait que ce soit sur les dangers des réseaux sociaux est venu bien après et que c’est un moyen de transmettre un «bon message» pour se donner une bonne image en tant qu’artiste.

Mais ce n’est évidemment pas le cas pour toutes les œuvres bien au contraire. Même si l’art contemporain fait souvent référence à l’art abstrait et qu’il est donc parfois difficile d’en comprendre le sens, cela permet de laisser place à notre imagination en tentant de comprendre ce que l’auteur veut nous dire a travers son œuvre. Mais parfois une explication de l’œuvre est nécessaire et elle permet ainsi de mieux l’apprécier. Ainsi quand certains préfèrent que le message transmis soit explicité dans l’œuvre et trouvent trop compliqué l’art contemporain, d’autres préfèrent laisser leur imagination parler pour l’artiste. Pour ma part, je dirais que cela dépend des œuvres car comme expliqué plus haut même si certaines œuvres sont très belles, les messages transmis les entachent. Il est donc préférable dans ces cas-là de laisser son imagination parler. Au contraire certaines œuvres sans le message transmis par l’auteur m’ont l’air incomplète et n’ont pas de sens pour moi.

Pour conclure, je dirai que cette sortie a été très enrichissante et m’a permis comme vous venez de le constater de me faire mon opinion sur l’art contemporain. Je crois cependant qu’il me reste encore beaucoup de choses à exploiter pour avoir un avis complet et définitif.

Oumayma

Italie, Ô Italie

J’ai été enveloppée par tes villes enjouées

Avec leurs toits et façades colorées,

Les yeux tout émerveillés

Tu nous as transportés dans un monde de beauté.

L’Italie, pays hors du temps,

La beauté de tes jardins nous a subjugués,

Le David tout autant éblouissant,

Toi et tes galeries emplies de volupté.

Des Médicis à Saint François d’Assise

Nous restons stupéfaits face à tes églises

Tu subtilises la beauté d’antan ;

Tu immortalises le savoir des Baci,

Le palazzo,majestueux , au centre de la place

J’ai embrassé ta culture.

Sorenza

Les toilettes dans la Rome antique

Et oui les romains aussi utilisaient des toilettes, tous les écrivains que vous allez étudier ou que vous avez étudiés faisaient leurs besoins sur différentes toilettes, Cicéron, Pline et tous les autres, mais, de quels types furent leurs toilettes à eux ?

On peut répartir leurs latrines en 4 types, détaillés ci-dessous :

  1. Les « poo-bliques » ou les latrines publiques : les latrines publiques étaient des installations sanitaires publiques dans les villes romaines, accessibles à tous. Elles étaient  généralement situées dans les bâtiments publics. Les latrines publiques romaines étaient souvent de grands bâtiments avec plusieurs sièges en pierre disposés côte à côte, séparés par des murs ou des colonnes pour offrir un peu d’intimité.
  2. Les « VIPs » ou latrines domestiques : Les maisons de la classe supérieure de la société romaine avaient souvent leurs propre latrines. Elles étaient généralement situées dans des salles de bains ou des cabinets et pouvaient être plus confortables que les « poo-bliques ». Elles pouvaient comporter des sièges en marbre ou des fresques murales voire même des systèmes de chauffage.
  3. Les latrines militaires (plus d’inspiration) : Les camps militaires romains avaient leurs propres latrines pour soldats. Elles étaient souvent rudimentaires avec des sièges en bois placés côte à côte le long d’un mur, offrant peu d’intimité. Elles étaient conçues pour être faciles à entretenir.
  4. Les « mouvantes » ou latrines portables : Les latrines portables étaient utilisées dans certaines situations, notamment les déplacements ou les campagnes militaires. C’étaient des installations légères, pouvant être démontées et transportées d’un endroit à un autre.

Nathan et Axel

Les langues anciennes ressuscitées

« Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons » disait René Char. C’est exactement l’idée que je voudrais défendre et exposer dans ce court article afin de démontrer la grande utilité de l’étude des langues anciennes, du grec et du latin. On les prétend « mortes », mais cette dénomination est contestable. En effet, l’étymologie jointe à la sémantique permet non seulement de comprendre la richesse certaine des langues, ici le français, mais aussi de retrouver la trace de pensées très anciennes. Là où les monuments jouent un rôle historique, la langue aussi par les différentes transformations sémantiques nous permet d’appréhender l’évolution de notre rapport au monde ainsi qu’aux éléments qui nous entourent au fil du temps.

D’abord, certaines étymologies ont ébranlé et bouleversé le sens premier que je donnais à certains mots. En partie pour leur étonnante richesse poétique en contraste total avec le mot banal qu’on utillise. Le cas des mots « considérer, sidérer et désir » m’a en partie poussé à m’intéresser de plus près à cette discipline. Ce sont des mots à première vue assez plats. Pourtant tout trois viennent du mot sidus, sideris, l’étoile en latin. Le terme desiderium qui a donné le mot désir en français signifie la privation des étoiles. Inversement, le terme « considérer » indique une attention spéciale, comparable à la fascination des étoiles. Quant au verbe « sidérer » il porte la trace d’une influence « mauvaise », hypnotique du ciel étoilé. On peut aussi prendre l’exemple du mot « épanouissement », du radical +span-, qui signifie l’idée d’expansion dans le sens de gain d’espace. On comprend donc que lorsqu’on s’épanouit, on augmente son espace physique et spirituel, comme lorsque la rose éclot et que l’esprit s’ouvre : tout deux s’épanouissent. Egalement, le terme « abysse » nous présente une image étonnante et effrayante à la fois, bussos étant le fond de la mer, et « a » au sens privatif. Les abysses sont donc l’absence même d’un fond de la mer. Cette étymologie nous présente l’image d’une fosse marine infinie avec l’idée, surtout à l’époque, qu’il était impossible d’atteindre le fond. On y trouve du vrai encore aujourd’hui: en effet la fosse Mariane, profonde de 10 000 m, n’a été visitée que par trois hommes dans l’histoire, c’est moins que le nombre de personnes ayant marché sur la lune.

Ainsi, l’étude et la connaissance des étymologies nous permet de « considérer » avec fascination le merveilleux ciel étoilé qu’est la multiplicité poétique de notre langue.

Au-delà de la richesse de notre langue, le travail étymologique nous permet de nous rendre compte du trésor des pensées anciennes. D’après Héraclite, « ce qui s’oppose coopère, et de ce qui diverge procède la plus belle harmonie ». Ce concept d’harmonie des contraires était très présent chez les Grecs. En grec, nous avons l’exemple de deinon, signifiant aussi bien « merveilleux » que « terrifiant ». Ce mot était souvent utilisé pour décrire des phénomènes qui inspirent à la fois la crainte et l’admiration. Aussi, on peut noter le mot « anapauo »qui signifie à la fois « se reposer » et « se remettre en mouvement ». En effet, le repos nous permet de nous remettre en mouvement. Ainsi, on associe l’idée de repos à celle du mouvement. Ces différentes associations de contraires nous permettent d’observer le monde comme unité, dans toute sa richesse, et donc, de considérer le mal autant que le bien et le laid autant que le beau. Platon disait : « La musique est l’harmonie des contraires, le concours de dissonances différentes qui produisent une harmonie parfaite. ». On comprend alors la totale adhésion des philosophes grecs à cette idée très présente déjà dans la langue. Ainsi, on saisit l’importance de la connaissance des langues anciennes comme ouvertures à des concepts désuets.

Enfin, on peut aussi utiliser notre connaissance du grec et du latin afin de remarquer l’affaiblissement de certains sens et donc des multiples évolutions des pensées. Ainsi le verbe grec « echein signifiait à l’origine « tenir » ou « maintenir » quelque chose, par exemple un objet ou une position. Cependant, au fil du temps, le sens du mot s’est affaibli et il est devenu plus généralement associé à la possession de quelque chose. La différence entre « maintenir » et « posséder » réside dans le fait que le premier implique l’action de préserver une chose dans un état de tension, tandis que le second implique la simple possession de cette chose, qu’elle soit maintenue ou non. Ce changement de sens reflète les changements dans les attitudes et les valeurs culturelles des Grecs au fil du temps. Un autre exemple frappant est le mot arêtê. À l’origine, ce mot signifiait « excellence » ou « vertu », et était associé à une qualité de l’âme ou du caractère. Cependant, au fil du temps, le sens du mot s’est affaibli et il s’est associé à des notions plus superficielles telles que la beauté physique ou l’habileté aux activités sportives. On voit comment déjà anciennement la pensée désintéressée attachée au partage, n’était plus du tout la même et tendait à être remplacée par une pensée intéressée, superficielle et orientée vers le gain perpétuel. Ainsi, on comprend l’utilité de la langue dans son rôle historique pour saisir et comprendre les différentes évolutions de pensée.

En conclusion, le latin et le grec ne sont pas « des langues mortes », car elles sont encore aujourd’hui la clef de la découverte poétique de nos mots français, la voie vers des pensées plus anciennes, plus riches et considérant le monde dans son unité par la multiplicité des contraires. Elles sont aussi d’importance historique et nous permettent de comprendre l’évolution de la nature et de la pensée humaine.

Benjamin

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