Catégorie : Du paganisme au christianisme – 1ère/Tle

Qui est Constantin ?

Flavius Valerius Aurelius Constantinus est proclamé 34^ème empereur romain en 306, après la mort de son père, sous le nom Constantin Ier, par les légions de Bretagne. Il est  né à Naissus en Mésie, le 27 février 272 et il est mort le 22 mai 337 après 31 ans de règne.

Comment et pourquoi Constantin s’est converti au christianisme ?

Il existe différentes versions sur la conversion de Constantin,  les historiens sont divisés : certains pensent qu’il c’est converti en 312 tandis que d’autres pensent qu’il s’est converti sur son lit de mort en 337.

Constantin vénérait des cultes paiens  tels que celui du Soleil (des symboles du culte solaire continuèrent à figurer sur les monnaies jusqu’en 324-325). Constantin a mené une bataille de près de quinze années afin de rétablir l’unité de l’Empire. En 310, sept empereurs se partagent l’Empire.  Constantin décide  de combattre son rival Maxence avec qui il partageait l’Occident. Selon la légende, Constantin aurait vu  la veille de la bataille victorieuse au pont Milvius (312) une croix  dans le ciel et une inscription « Par ce signe tu vaincras » (« in hoc signe vinces » en latin). Il aurait fait ensuite inscrire ces mots sur l’étendard et les boucliers de son armée. Constantin se tourna donc vers la religion chrétienne à qui il devait la victoire et se serait convertit à ce moment-là selon la première version des historiens.

A partir de 320, il entre en rivalité avec Lucinius, maitre de l’Orient, qu’il bat à Andrinople et ensuite à Chrysopolis en 324. Cette restauration de l’unité politique perdue depuis 285 est renforcée par la volonté d’unification religieuse menée par Constantin. On note aussi qu’au même moment il donne aux églises qu’il bâtit des noms qui ne sont pas spécifiquement chrétiens : la Sagesse, la Paix.

En 326, il autorise une municipalité à dédier un temple à la famille impériale, à condition qu’on n’y pratique pas de sacrifices sanglants. Mais, la même année, à Rome, Constantin ne se rend pas aux cérémonies païennes officielles. L’évolution vers le christianisme semble donc se poursuivre. Selon la seconde version, à la veille de sa mort, il se fera baptiser. Mais, le même jour, il prendra des dispositions relatives à l’organisation du culte impérial.

Ses actions après sa conversion ?

Tout au long de son règne, Constantin a traité à égalité les deux religions (paganisme et christianisme).

Même si des monnaies le représentent en prière, Constantin ne refuse pas d’être honoré comme un dieu et conserve son attachement au culte impérial. Il a protégé les droits païens.

Constantin a mené une politique de réhabilitation de la religion chrétienne ; en juin 313, un édit de tolérance envers les chrétiens est décrété lors d’une entrevue avec Lucinius ( empereur d’Orient). C’est la reconnaissance officielle de l’Eglise chrétienne après bien des persécutions car l’empereur prend le parti de s’appuyer sur la nouvelle religion pour consolider l’unité de l’empire.

Anne, Marianne, Zoé, Marina, Baptiste

Saint Augustin explique dans un livre, que la femme n’est pas l’image de Dieu, au même titre que l’homme. En tant que homo ,la femme est l’image de Dieu ,en son âme rationnelle, mais en tant que femina, elle ne le reflète pas dans son corps. Plus précisément, la femme n’est l’image de Dieu qu’avec son mari, car selon lui le mari est en lui-même l’image parfaite de Dieu. L’existence corporelle de la femme la voue ainsi à une fonction auxiliaire de l’homme.

Les martyres :

Sainte Blandine de Lyon :

A l’origine, esclave romaine, elle rejoint la communauté chrétienne. Blandine et ses 47 compagnons sont morts soit en prison, soit livrés aux bêtes dans l’amphithéâtre des Trois Gaulle à Lyon. Ayant survécu à l’incarcération, Blandine fut livrée aux bêtes, qui refusèrent de lui faire le moindre mal. Elle fut torturée, et dû assister à la mort de ses compagnons. Elle fut ensuite flagellée, placée sur un grill brûlant, puis livrée dans un filet à un taureau. Survivant à toutes ces horreurs, elle fut finalement égorgée par un bourreau à la fin des jeux où elle parut. Elle fut la dernière des 147 martyrs de Lyon durant l’été 177. Sainte Blandine est la patronne de Lyon et la patronne des servantes.

Lucie De Syracuse :

Sainte Lucie, vierge et martyre,dont le nom est illustre dans l’histoire sicilienne, était issue d’une noble et distinguée famille de Syracuse. Elle vénérait depuis son enfance le Christ et la vierge sainte Agathe. Sa mère souffrait d’une inflammation des entrailles, et de pertes de sang, elle décide alors de l’emmener devant le tombeau d’Agathe. Le lendemain, sa mère est guérie .Étant fiancée et ayant fait vœux de chasteté, elle est dénoncée au consul par son fiancé comme ennemie des divinités de l’empire. On lui demande alors de renoncer à sa foi chrétienne. Devant son refus, elle est condamnée à la torture. Sainte Lucie est invoquée contre les maladies des yeux et les hémorragies. L’île de sainte Lucie dans les Caraïbes à été nommé en son honneur.

Saintes Perpétue et Félicité :

Perpétue et Félicité sont parmi les premières martyres chrétiennes africaines. Perpétue fut sans doute arrêtée à la suite d’une dénonciation. Les soldats l’emmènent chargée de chaînes dans une prison de Carthage. Jeune mariée, elle tient son enfant dans ses bras mais on la condamne quand même aux bêtes .On la traîne dans l’amphithéâtre au milieu de la foule qui l’insulte avec sa servante Félicité qui trois jours avant avait mis au monde une petite fille.On les expose entourées de filets à la fureur d’une vache sauvage qui s’acharne sur elles sans parvenir à les tuer. Les hommes finiront le travail. Perpétue, à la suite de son martyre, sera invoquée pour la protection des troupeaux de bétails.

Les fondatrices :

Galla Placidia :

Galla est une chrétienne réputée pour sa piété personnelle, passant selon les auteurs de l’époque «…des nuits entières à prier à même le sol dans les larmes. » . Elle fait construire de nombreuses églises dont une consacrée à saint Jean l’Évangéliste à Ravenne (disparue de nos jours) et une chapelle dédiée à saint Laurent. Sous son gouvernement aussi le pouvoir politique, contrairement à ce qui se passe à Constantinople, se met au service de l’Église trinitaire de Rome, alors gouvernée par l’énergique évêque Léon Ier. Elle proteste contre l’outrage fait à l’évêque de Rome après le « brigandage d’Éphèse »(grand conseil) en 449. La dernière victoire de Galla Placidia est posthume. Après sa mort , Pulchérie (une femme de sa famille très convaincue par la fois chrétienne) et son mari le nouvel empereur d’Orient Marcien convoquent le concile de Chalcédoine (actuelle Turquie) pour leur faire reconnaître les théories défendues par Léon Ier sur la nature du Christ.

Mausolée de Galla Placidia à Ravenne

Sainte Thècle:

Selon les Actes de Paul et Thècle, Thècle est une jeune vierge, disciple de saint Paul ; l’apôtre, qui était de passage dans la ville, enseignait la foi chrétienne dans une maison voisine. Thècle, cachée derrière une fenêtre, écoutait ses paroles. Après trois jours, elle fut convaincue par le discours de Paul sur la virginité et désira elle aussi devenir chrétienne. Elle provoque la colère de sa mère et de son fiancé qui la dénoncent au gouverneur. Paul est chassé de la ville et Thècle condamnée au bûcher. Elle est sauvée par un orage providentiel. Elle rejoint Paul et survit tout aussi miraculeusement à d’autres aventures. Installée près de Séleucie Trachée, elle se serait construit un ermitage dans une grotte où elle aurait passé ses derniers jours, âgée de 80 ou même 90 ans. Elle y serait également enterrée.

Les prophétesses:

Sainte Cécile:

Issue d’une noble famille romaine, elle voua sa vie très jeune à Dieu et fit vœu de virginité. Arrivée en âge de se marier, ses parents lui choisissent Valérien pour époux, un païen. Après plusieurs jours de prière et de jeûne, arrive la nuit de noces : elle révèle son secret à Valérien, et lui demande de respecter sa virginité, ainsi que de se convertir. La Légende dorée de Jacques de Voragine rapporte ainsi les paroles de sainte Cécile : « J’ai pour amant un ange qui veille sur mon corps avec une extrême sollicitude. S’il s’aperçoit le moins du monde que tu me touches, étant poussé par un amour qui me souille, aussitôt il te frappera, et tu perdrais la fleur de ta charmante jeunesse ; mais s’il voit que tu m’aimes d’un amour sincère, il t’aimera comme il m’aime, et il te montrera sa gloire. »

Valérien, maîtrisé par la grâce de Dieu, lui répondit : « Si tu veux que je te croie, fais-moi voir cet ange, et si je m’assure que c’est vraiment un ange de Dieu, je ferai ce à quoi tu m’exhortes ; mais si tu aimes un autre homme, je vous frapperai l’un et l’autre de mon glaive. »

Après lui avoir fait lire l’évangile selon Luc et après qu’il a renoncé aux idoles, il se convertit. Elle le conduit alors au pape Urbain qui le prépare au baptême et le baptise à Pâques.

Le frère de Valérien, Tiburce, se convertit à son tour, et un ange lui annonce qu’ils arriveront tous deux auprès du Seigneur avec la palme du martyre. Cécile répond à Tiburce qui exprime ses craintes de mourir : « Si cette vie était la seule, ce serait avec raison que nous craindrions de la perdre : mais il y en a une autre qui n’est jamais perdue, et que le Fils de Dieu nous a fait connaître. Toutes les choses qui ont été faites, c’est le Fils engendré du Père qui les a produites. Tout ce qui est créé, c’est l’Esprit qui procède du Père qui l’a animé. Or, c’est ce Fils de Dieu qui, en venant dans le monde, nous a démontré par ses paroles et par ses miracles qu’il y a une autre vie. »
Lucie, Cynthia

Sant Apollinare Nuovo est une basilique paléochrétienne de la ville de Ravenne. Cette ville rassemble en effet plusieurs basiliques de ce genre. Elle fut construite de 493 à 526 après Jésus Christ sous Théodoric le Grand (474-526). Ce dernier fut le roi des ostrogoths d’Italie. Il était de la religion arienne. Courant du début du christianisme dû à Arius, pour qui il y a le Dieu (père) et son fils Jésus. La pensée arianiste affirme que si Dieu est divin, son fils est d’abord humain, mais un humain disposant d’une part de divinité.

Pour en revenir à la basilique, elle est du style byzantin. A l’origine, l’architecture byzantine n’est que le prolongement de l’architecture romaine. Les bâtiments sont quasiment tous rectangulaires et les mosaïques forment la majeure partie des représentations artistiques dans la basilique.

Au départ, elle était dédiée au Saint Martin. Plus tard, au IV^ème siècle, elle changera de nom. On l’a appelée Sant Appolinare Nuovo en opposition à une autre basilique de Ravenne : Sant Appolinare in classe qui fut construite auparavant.

Ce qui nous intéresse particulièrement dans cette basilique est le travail de mosaïques qui ont été faites pour célébrer la religion chrétienne. On retrouve environ vingt-six scènes tirées du Nouveau testament. Les mosaïques s’étalent sur trois zones horizontales dans la basilique. En effet, du plafond au haut des fenêtres hautes, nous pouvons voir des représentations de scènes de la vie du Christ ; entre les espaces de fenêtres hautes, trente deux saints et prophètes sont illustrés ; et enfin, entre le bas des fenêtres hautes et les grandes arcades, on aperçoit les cortèges des martyrs qui sont au nombre de vingt-six et sur le mur opposé, les saintes qui sont au nombre de trente-deux.

Parmi ces différentes mosaïques, on peut voir celles concernant la passion du Christ et les miracles. On peut les observer sur deux parois au fond de la basilique. Parmi elles, on trouve : la résurrection de Lazare, dont trois Maries au sépulcre, la vacation de Pierre et d’André, et la samaritaine au puits. Dans ces représentations, le Christ est retracé avec une barbe pour représenter la souffrance des hommes.

En conclusion, nous pouvons dire que cette basilique est l’une des nombreuses manifestations du début du christianisme en Europe. En effet, il apparaît que les chrétiens érigeaient déjà des édifices à la hauteur de leur foi sur la fin de l’antiquité, début du Moyen-Age. Cette basilique, comme d’autres, marque le début de la future dévotion des européens à la construction de bâtiments chrétiens, notamment des cathédrales d’Europe de l’Ouest.

Irène, Natacha, Maëlle, Tarik, Gaston et Léanne.

Le terme « in classe » vient du port de la ville de Ravenne développé par Auguste pour défendre la mer Adriatique… Elle date du Vème siècle et est donc fortement marquée par le passage du paganisme au christianisme. Elle a la particularité de présenter une architecture byzantine, d’avoir eu une fonction romaine (basilique) et d’être devenue une église catholique. Elle a été définie comme le plus grand exemple de basilique paléochrétienne donc le plus grand exemple du passage d’une culture païenne.

On le voit par exemple par les douze colonnes de marbre grec, ou encore par les chapiteaux byzantins, et pourtant malgré l’architecture byzantine très présente, on retrouve dans cette basilique des mosaïque chrétiennes, on voit dans la coupole une croix au dessus de l’évêque Apollinaire, représenté ici, ou encore la scène du sacrifice d’Abraham (St-Apollinaire).  Les symboles chrétiens sont donc très présents dans cette coupole. En opposition on peut voir la construction selon des lignes simples avec un autel qui donne un effet d’espace circulaire à cette basilique construite pourtant rectangulaire. On y voit ici l’inspiration byzantine qui est une prolongation de l’architecture romaine (on retrouve de nombreux piliers par exemple).

 

Ilona, Elektra, Valentin, Miléna, Jade

La culture européenne a été profondément marquée par le christianisme. Durant cette période les Pères de l’Église ont joué un rôle important.

 

**Tout d’abord qu’est ce que la « Patristique »?

La patristique désigne l’étude des auteurs chrétiens de l’Antiquité qui sont reconnus par l’Église catholique et orthodoxe comme « Père » fondateurs de la théologie chrétienne.

La patristique est une discipline qui traite la vie, l’œuvre et la doctrine des Pères de l’Église.

On parle également de la patrologie qui désigne, l’ensemble des œuvres des Pères de l’Église mais désigne également les recueils qui ont été faits.

On peut constater que dans les termes Patrologie et Patristique il y a la racine latine « pater » qui signifie père.

Ainsi la notion de « père » se retrouve au cœur de cette discipline. Avec la victoire du christianisme sur l’État païen la littérature patristique voit le jour. Ainsi commence l’époque des Pères de l’Église.

**La naissance des pères de l’Église

Les Pères de l’Église ont vu le jour du II au VIème siècle.

– Tout d’abord, les Pères de l’église sont des auteurs chrétiens et souvent des évêques, ou des hommes qui sont chargés de responsabilité pastorales ; ils ont posé les bases du christianisme pour développer l’enseignement de l’apôtre .

*Les pères de l’Eglise s’exprimaient exclusivement en grec . Ensuite le latin s’est imposé comme langue chez les pères de l’Eglise au milieu du IIème siècle .

*Dans les premiers siècles de l’église, ils ont influencé la doctrine chrétienne et ont contribué à la formation des chrétiens grâce leurs écrits qui ont fait règle en matière de foi et leurs prédications.

Les écrivains et théologiens chrétiens des siècles suivants sont considérés comme successeur des Pères car ils ont joué un rôle important dans la vie de l’église . Grâce à leurs prédications et leur travaux on a pu émettre des hypothèses théologiques et spirituelles très importantes.

Les pères de l’église sont des écrivains chrétiens dont leur enseignement a été reconnu par l’église.

 

 

**Quelques pères de l’église :

Ces Pères de l’église appartiennent aux premier siècles chrétiens : traditionnellement , le dernier Père pour l’orient est saint Jean Damascène (975-749) et pour l’Occident saint Isidore de Séville ( 560-636) .

 

– Quatre Pères de l’église latine

• Saint Ambroise : évêque de Milan (339 – 394)

• Saint Grégoire pape (540 – 604)

• Saint Augustin évêque d’Hippone – (354 – 430)

• Saint Jérôme moine (347-420)

 

Ghislaine, Gabrielle