On s’fait un thermopolium ?

Dans l’Antiquité, un thermopolium, du grec « thermos » (chaud) et « poléo » (vendre), est un établissement de restauration rapide servant des plats chauds et des rafraichissements. Ces fast-foods sont très répandus dans l’Empire romain du fait de leur attractivité financière et séduisent de nombreux clients venus par souci de temps ou d’argent.

Les thermopolia se présentent sous la forme de comptoirs en forme de L, ornés de fresques aux couleurs vives représentant des animaux, qui indiquent vraisemblablement le menu. Ils sont parsemés de « dolia », des grands vases en terre cuite incrustés dans le comptoir, contenant les différents plats de la carte. On y retrouve aussi la présence d’un four pour cuire les aliments ou d’amphores, comportant d’autres denrées.

N’ayant pu conserver la carte du menu, on a du mal à définir avec précision la nature des repas, leur assaisonnement, la sauce, etc… Toutefois, dans les dolia, on parvient à retrouver des restes d’aliments qui communiquent des indices précieux sur le menu des thermopolia : restes de chèvre, de poisson, de porc, os de canard, coquilles d’escargot sont autant d’informations sur la nourriture au menu des fast-food antiques. Par ailleurs, ces aliments sont aussi affichés sur les fresques murales des comptoirs (on retrouve par exemple un poulet sur l’une d’elles).

Les thermopolia constituent ainsi une aubaine pour les Romains qui ne sont pas d’humeur à cuisiner, qui n’en ont pas le temps ou les moyens. En raison de tarifs relativement modérés, les thermopolia sont fréquentés par une clientèle assez modeste, allant des simples locataires aux esclaves, en passant par les voyageurs de passage. Cette clientèle leur vaudra d’ailleurs l’aigreur des empereurs, agacés par ces rassemblements populaires. Néron, par exemple, leur interdit la vente de mets cuits, à l’exception des légumes et autres plantes alimentaires (c’était pas la joie quoi…).

Vestige de l’Antiquité, un thermopolium a récemment été révélé au grand jour sur le site archéologique de Pompéi. En effet, en décembre dernier, des fouilles menées sur la cité antique du sud de l’Italie ont abouti à la trouvaille d’un thermopolium dans son entièreté. Parmi les 80 déjà découverts, celui-ci tire son épingle du jeu grâce à ses fresques quasiment intactes : on y découvre un comptoir coloré de jaune et de rouge, décoré de plusieurs ornements parfaitement conservés et, en plus des traditionnels motifs d’animaux indiquant le menu, l’image d’un chien en laisse vient dissuader les voleurs d’approcher. De plus, apparait une autre fresque murale avec un homme transportant un objet parmi plusieurs vases, peut-être le signe d’une forme de livraison à domicile avant l’heure ? Hypothèse qui tend à être confirmée par la présence d’objets attribués au transport, retrouvés autour du comptoir. Ainsi, ce thermopolium constitue un témoin précieux du quotidien à Pompéi.

Le thermopolium est par conséquent l’ancêtre méconnu du fast-food moderne, que vous pensiez très certainement issu de KFC ou McDo (du moins avant de lire cet article). Donc, surtout, s’il y a bien une chose à retenir de tout ceci, c’est que, la prochaine fois que vous passez par Pompéi, n’hésitez pas : venez comme vous êtes.

César

Un peu de stoïcisme

 

Voici le texte français traduit du latin, c’est un texte du philosophe Sénèque :

 

Si c’est l’intérêt et un vil calcul qui me rendent généreux, si je ne suis jamais serviable que pour obtenir en échange un service, je ne ferai pas de bien à celui qui part pour des pays situés sous d’autres cieux, éloignés du mien, qui s’absente pour toujours?; je ne donnerai pas à celui dont la santé est compromise au point qu’il ne lui reste aucun espoir de guérison?; je ne donnerai pas, si moi-même je sens décliner mes forces, car je n’ai plus le temps de rentrer dans mes avances. Et pourtant (ceci pour te prouver que la bienfaisance est une pratique désirable en soi) l’étranger qui tout à l’heure s’en est venu atterrir dans notre port et qui doit tout de suite repartir reçoit notre assistance?; à l’inconnu qui a fait naufrage nous donnons, pour qu’il soit rapatrié, un navire tout équipé. Il part, connaissant à peine l’auteur de son salut?; comme il ne doit jamais plus revenir à portée de nos regards il transfère sa dette aux dieux mêmes et il leur demande dans sa prière de reconnaître à sa place notre bienfait?; en attendant nous trouvons du charme au sentiment d’avoir fait un peu de bien dont nous ne recueillerons pas le fruit. Et lorsque nous sommes arrivés au terme de la vie, que nous réglons nos dispositions testamentaires, n’est-il pas vrai que nous répartissons des bienfaits dont il ne nous reviendra aucun profit?? Combien d’heures l’on y passe?! Que de temps on discute, seul avec soi-même, pour savoir combien donner et à qui?! Qu’importe, en vérité, de savoir à qui l’on veut donner puisqu’il ne nous en reviendra rien en aucun cas?? Pourtant, jamais nous ne donnons plus méticuleusement?; jamais nos choix ne sont soumis à un contrôle plus rigoureux qu’à l’heure où, l’intérêt n’existant plus, seule l’idée du bien se dresse devant notre regard.

 

Voici l’analyse que j’en ai faite :

 

Le texte est une des lettres que Sénèque a envoyées à son ami Lucilius au premier siècle. En effet, le grand philosophe lui enseignait le stoïcisme, une philosophie qui consiste à accepter ce qu’on ne peut pas changer. Certaines bribes de ces leçons épistolaires ont été retrouvées et traduites du latin. Celle-ci aborde la question des bienfaits de la générosité. Comment Sénèque parvient-il à transmettre ses idées ? Et dans quel but ? Dans un premier temps seront abordés les arguments solides puis la part de lyrisme qui imprègne le texte.

Le texte est construit autours d’arguments solides et bien construits.

En effet, Sénèque tient des propos très compréhensibles qu’il explique brillamment.  Par exemple, avec l’antiphrase introduite par le « Si c’est l’intérêt et le vil calcul qui me rendent généreux  », Sénèque exprime le contraire de qu’il souhaite dire. Ainsi, le lecteur avertit comprendra le véritable point de vue de l’auteur, qui est donc l’inverse de ses propos.  De plus, les négations « je ne ferai pas » et « je ne donnerai pas » qui suivent cette antiphrase illustrent implicitement le fait que l’auteur ne cautionne pas les actes des personnes intéressées et calculatrices. Ce procédé d’écriture montre aussi que personne ne ferait rien sans la générosité. Elle est donc indispensable à la société.  De même, à travers l’énonciation à la première personne du pluriel « nous » dans la deuxième partie du texte, Sénèque se fait le porte-parole des hommes qui se montrent bienveillants. Il prône fièrement ses valeurs et cherche à les transmettre au lecteur en l’incluant dans ses propos.  Ces éléments montrent donc que les idées de Sénèque sont très précises et développées.

Ensuite, l’auteur a parfaitement structuré son texte. En effet, il l’a construit autour de plusieurs parties délimitées. Par exemple, les phrases déclaratives sont très longues et comportent de nombreux éléments philosophiques. Cela invite le lecteur à prendre du temps entre chaque point pour mieux réfléchir aux propos de Sénèque.  De plus, l’absence d’indications temporelles indique que le texte est valable en tout temps et en tout lieu. Il est donc immortel, ce qui lui confère une puissance encore plus grande. Ainsi, grâce à un ordre irréprochable, Sénèque nous fait parvenir ses idées avec plus d’aisance.

Pour finir, les propos de l’auteur sont le fruit d’une longue réflexion. En effet, un texte philosophique ne s’improvise pas et nécessite un travail de pensée considérable. Sénèque le laisse comprendre par le biais des mots « en vérité », qui montrent qu’il cherche à apporter des réponses à la question de la bienfaisance. Dans le même esprit, l’énonciation à la première personne du pluriel « nous » dans la deuxième partie du texte indique que l’auteur prend la parole au nom de tout le monde. Il se donne de l’importance puisqu’il qu’il est sûr de ses propos, y ayant beaucoup pensé. Pour finir, la rhétorique « n’est-il pas vrai » invite le lecteur à se poser les mêmes questions que Sénèque, ce qui est facilité par la réponse fournie peu après. Ces éléments montrent que Sénèque cherche à emmener le lecteur sur le chemin de la réflexion qu’il a eue lui-même.

 

La compréhension des idées longuement mûries de Sénèque se retrouve ainsi facilitée par la clarté des propos, eux-mêmes mis en relief à travers la structure rigoureuse.

 

Le texte comporte une part importante de lyrisme.

Tout d’abord, il comporte de nombreux exemples qui laissent place à l’imagination. En effet, l’imagination a un rôle crucial dans la compréhension du texte puisqu’elle permet de mieux cerner les idées transmises. A ce titre, la gradation ascendante dans la première phrase : « celui qui part », « celui dont la santé est compromise » et « si moi-même je sens décliner mes forces » nous fait entrer dans le texte très facilement. Cette figure de style met en avant trois exemples : le voyage, la maladie puis la mort de l’auteur lui-même. Elle démontre que si les personnes généreuses attendaient quelque chose en retour de leurs actes, elles n’auraient pas rien puisque les bénéficiaires n’ont pas le temps ou les moyens de leur rendre la pareille. Ensuite, le léger point de vu externe « il part », « il transfère sa dette aux dieux » relatant l’histoire d’un inconnu qui a fait naufrage puis reçu de l’aide laisse le lecteur visualiser la situation. L’assimilation des idées en est grandement facilitée puisque le lecteur comprends le point de vue des bénéficiaires de la bienfaisance.  De même, le champ lexical de la générosité « généreux », « serviable », « bienfaisance », « notre assistance », « nous donnons » met en lumière le fait que la bienfaisance est partout.  Ainsi, la présence d’exemples concrets facilite la compréhension des idées en stimulant l’imagination du lecteur.

Ensuite, de nombreuses invitations à rejoindre le point de vue de l’auteur sont émises. En effet, il est intéressant de savoir ce que l’auteur pense lors de la lecture d’un texte philosophique. Pour ce faire, Sénèque utilise l’énonciation à la première personne du singulier « je » dans la première partie de son texte pour proposer au lecteur de suivre ses idées. De plus, le « te » destiné à Lucillius semble aussi s’adresser au lecteur, qui est ainsi inclus dans le texte. De même, le « on », plus informel que le « nous », est employé pour faire partager au lecteur une scène intime de l’auteur. En effet, Sénèque parle de son testament : «  Et lorsque nous sommes arrivés au terme de la vie, que nous réglons nos dispositions testamentaires ». Ainsi, le lecteur s’immisce dans ce moment personnel pour mieux comprendre sa puissance. Sénèque plonge ainsi le lecteur dans une ambiance intime afin de l’aider à assimiler ses idées.

Pour finir, un très fort dynamisme égaye le texte. En effet, le rythme qui se dégage des lignes rend la lecture plus agréable et permet au lecteur de s’imprégner de la force des mots. Par exemple, l’usage de la voix active et des verbes d’action tels que « nous donnons », « nous trouvons », « nous répartissons » ou « il part » donne une grande énergie au texte, ainsi moins monotone. De plus, il n’y a presque pas de voix passive, ce qui pourrait illustrer le fait que la générosité est construite d’action, et non de paroles. Dans un autre esprit, le champ lexical de la mort et de la fatalité plane sur le texte tel une nuée de corbeaux, comme le soulignent les mots « aucun espoir de guérison », « je sens décliner mes forces », « au terme de la vie ».  Cela pourrait signifier que les gens ayant le plus besoin de la générosité d’autrui sont aux portes de la mort et ne peuvent alors pas rendre la pareille aux auteurs de leur salut. Pour finir, les phrases exclamatives comme « Combien d’heure l’on y passe! », « pour savoir combien donner et à qui ! » plus courtes que les déclaratives donnent des couleurs au texte et contribuent à illuminer les idées de l’auteur. Ces éléments montrent donc que que le texte est vivant, ce qui permet au lecteur d’apprécier sa lecture.

 

Le texte illustré d’exemples concrets transmet le point de vue profond de Sénèque tout en étant rythmé et dynamique.

 

Les idées claires issues d’une longues réflexion sont rangées dans des paragraphes structurés, ce qui permet au lecteur de mieux comprendre le texte. En parallèle, les exemples faisant appel à l’imagination, le point de vue intime de l’auteur et l’énergie des mots confèrent au texte philosophique une dimension humaine et chaleureuse. Ainsi, pour transmettre ses idées, Sénèque fait preuve d’ordre et de rigueur mais n’oublie pas de faire régner une bonne ambiance sur le texte. Le lecteur peut donc s’imprégner des idées philosophiques tout appréciant sa lecture. Sénèque encourage donc le lecteur à devenir généreux. Il est pourtant possible de se demander pourquoi le grand philosophe stoïque se penche tant sur la question. Aurait-il eu un jour besoin d’aide ? Chercherait-il à remercier son sauveur à travers ce texte ?

Bleuenn

Un peu de Spinoza ?

Ces explications sont issues du travail que je fais en collaboration avec Laurent Derobert, artiste contemporain français, sur l’interprétation mathématique des affects selon Spinoza. Cette interprétation mathématique passe d’abord par une traduction du latin et par une vulgarisation de cette traduction.
L’origine de cette étude est la volonté de comprendre des phénomènes très simples en apparence mais pourtant extrêmement complexes.
Les termes utilisés ici sont ceux traduits du latin de Baruch Spinoza, philosophe du XVIIe siècle (1632-1677), auteur notamment de l’Ethique, monument de la philosophie occidentale. Spinoza est issu d’une famille juive marrane (juifs convertis en apparence au catholicisme mais qui pratiquaient leur religion en cachette), qui dut fuir les percussions et se réfugia en Hollande. Il fut plus tard excommunié par la communauté juive d’Amsterdam qui lui reprochait ses écrits.

Dans son ouvrage, Spinoza traite de chacun des affects de l’âme et du corps, mais aussi de leur intensité, c’est-à-dire, pour résumer, des sentiments, de l’existence de Dieu, ainsi que de la liberté humaine. Il procède par un raisonnement logique semblable à la géométrie. C’est pour cela que par goût des mathématiques j’ai aimé travailler sur ce philosophe.

Il est considéré comme un philosophe rationaliste comme Descartes.

Essence : Effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être.

Puissance : Pouvoir d’exister, posséder une essence qui ne contient pas de contradiction interne ou dans ses propriétés

Le désir : Essence même de l’homme en tant qu’on la conçoit déterminée.

La joie : Passage de l’homme à une moindre puissance

La tristesse : Passage de l’homme d’une plus grande puissance.

L’admiration : Imagination d’une chose sur quoi l’esprit est fixé parce que c’est chose est singulière et non commune à d’autres.

La mésestime : Imagination d’une chose qui touche si peu l’esprit que l’esprit, sous l’effet de sa présence, est plus porté à imaginer une chose qui ne se trouve pas dans celle-ci. 

L’amour : Joie accompagnée de l’idée d’une cause externe.

La haine : Tristesse accompagnée de l’idée d’une cause externe. 

Le penchant : Joie accompagnée par accident de l’idée d’une cause externe. 

L’aversion : Tristesse accompagnée par accident de l’idée d’une cause externe. 

La dévotion : Amour pour celui que nous admirons. 

La moquerie : Joie née de ce que nous imaginons nous appartenir en mésestime dans une chose que nous haïssons.

L’espérance : Joie non constante née de l’idée d’une chose future ou passée dont on doute de la vérité. 

La crainte : Tristesse non constante née de l’idée d’une chose future ou passée dont on doute de la vérité.

La sécurité :  Joie non constante née de l’idée d’une chose future ou passée dont on ne doute pas de la vérité. 

Le désespoir : Tristesse non constante née de l’idée d’une chose future ou passée dont on ne doute pas de la vérité. 

Le contentement : Joie accompagnée de l’idée d’une chose passée se produisant contre l’espérance. 

La déception : Tristesse accompagnée de l’idée d’une chose passée se produisant contre l’espérance. 

La pitié : Tristesse accompagnée de l’idée d’un mal arrivé à un autre semblable à nous. 

La faveur : Amour envers quelqu’un qui a fait du bien à autrui. 

L’indignation : Haine envers quelqu’un qui a fait du mal à autrui. 

L’estime : Donner à quelqu’un par amour plus, de ce qu’il est justement. 

Le mépris : Donner à quelqu’un par haine moins que ce qu’il est justement. 

L’envie : Haine affectant un homme de telle sorte qu’il est attristé du bonheur d’autrui, et au contraire content du malheur d’autrui. 

La miséricorde : Amour affectant un homme de telle sorte qu’il est content du bonheur d’autrui, et au contraire attristé du malheur d’autrui. 

La satisfaction de soi : Joie née de ce qu’un homme se contemple lui-même et sa puissance d’agir. 

L’humilité : Tristesse née de ce qu’un homme se contemple lui-même et son impuissance. 

Le repentir : Tristesse accompagnée de l’idée d’un acte que nous croyons avoir fait par la décision libre de notre esprit.

L’orgueil : Donner à soi par amour plus, de ce que l’on est justement.

L’abjection : Donner à soi par tristesse moins, de ce que l’on est justement.

La gloire : Joie accompagnée de l’idée imaginée qu’une de nos actions provoque à cette chose de faire l’effort de nous procurer de la joie.

La honte : Tristesse accompagnée de l’idée imaginée qu’une de nos actions crée de l’aversion envers nous. 

Le regret : Désir de posséder une chose alimentant le souvenir de cette chose, et réprimant les souvenir excluants l’existence de cette chose.

L’émulation : Désir d’une chose nous faisant imaginer que d’autres ont le même désir.

La reconnaissance : Désir d’amour par lequel nous nous efforçons de faire du bien à ceux qui nous aime et nous font du bien. 

La bienveillance : Désir de faire du bien à celui qui nous fait pitié.

La colère : Désir qui nous incite, à faire du mal à celui que nous haïssons.

La vengeance : Désir qui nous incite, par haine réciproque, à faire du mal à qui, pareillement affecté, nous a infligé un dommage.

La cruauté : Désir qui incite quelqu’un à faire du mal à celui qu’il aime, ou lui fait pitié. 

La peur : Désir d’éviter un mal plus grand que l’on craint. 

Le courage : Désir qui incite quelqu’un à faire quelque chose en courant au danger auquel ses égaux craignent de s’exposer. 

La lâcheté : Désir réprimé par la peur d’un danger auquel ses égaux on le courage de s’exposer.

La consternation : Désir d’éviter un mal réprimé par son admiration qui lui fait peur.

L’humanité : Désir de faire ce qui plaît aux hommes et de s’abstenir de ce qui leur déplaît.

L’ambition : Désir excessif de gloire.

La gourmandise/ L’ivrognerie/ L’avarice : Désir immodéré, et l’amour de manger/ de boire de l’alcool/ des richesses.

Gustav

Une réflexion sur les « Raisins de Zeuxis »

D’après les écrits de Pline l’Ancien (cf : Histoire naturelle, livre XXXVI, « Les raisins de Zeuxis »), on comprend que pour Zeuxis et Pixéas (deux peintres antiques), le talent d’un peintre se caractérise par sa capacité à représenter la réalité ; plus la ressemblance avec le réel est trompeuse, meilleur est l’artiste. Cependant, selon Hegel, il serait plus juste de « blâmer ceux qui croient exalter la valeur d’une œuvre d’art en faisant ressortir ces banales curiosités et en voyant dans celles-ci l’expression la plus élevée de l’art » (Introduction à l’esthétique) plutôt que de faire l’éloge des œuvres les plus réalistes ; en effet, l’illusion n’est qu’une imitation de la nature, ainsi avant l’art vient la nature. Dès lors, un artiste n’aurait aucun mérite à représenter la nature puisqu’il ne serait qu’un imitateur. Au sens de « nature », il ne faut pas seulement entendre la végétation mais plus largement l’essence d’une chose (=ce qui la définit) soit la réalité. En regardant l’objet représenté sur une toile, par exemple, en admirant la capacité à représenter de manière la plus réaliste possible la réalité, et en louant les talents d’un artiste qui trompe l’œil, l’homme ne fait qu’ajouter une valeur à cet objet alors que s’il ne le voyait pas au travers d’une peinture, il verrait l’objet dans son plus simple appareil, sans artifice. Parce que l’illusion ajoute une valeur à la réalité, elle est d’une certaine manière moins légitime. Il faut néanmoins admettre qu’il ne faut pas toujours blâmer l’illusion. En effet, en ajoutant une valeur à la réalité, l’illusion peut permettre de dissimuler une réalité trop accablante. Les prothèses en sont un parfait exemple ; aujourd’hui celles-ci peuvent être très réalistes si bien que si on ne notifie pas leur présence, on ne les remarque pas.

Carla, Louna, Marie-Lucie

La Domus Aurea de Néron

Néron et né le 15 décembre 37 à Antium il est le cinquième empereur de Rome. Il  fut nommé Empereur le 13 octobre 54. On se souvient de lui comme un empereur cruel notamment pour avoir fait assasiner sa mère Agrippine (15-59) ainsi pour avoir persécuté les chrétiens. C’était aussi un poète, chanteur et un grand organisateur de fêtes sportives et artistiques. Lorsque le grand incendie de Rome se déclenche le 18 juillet 64, une rumeur dit que Néron aurait joué de la lyre au sommé Quirinal pendant que la ville brulait. Il se suicide le 9 juin 68 à Rome. Avec sa mort, il met fin à la dynastie julio-claudienne. Le Sénat vote sa damnatio memoriae qui consiste à faire effacer des archives et à détruire les statues représentant l’Empereur Néron.

Statue de Néron en marbre au musée Palatin  Tableau de Karl von Piloty vers 1861 qui représente le grand incendie de Rome au premier plan Néron et au second plan les ruines de la ville en  flamme 

La Domus Aurea est un palais impérial construit pour l’Empereur Néron. Son nom est dû aux feuilles d’or qui réhaussaient certains motifs du décor des fresques présentes dans tout le palais. La construction de la Domus Aurea commence après le grand incendie de Rome en l’an 65.La construction du palais est confiée à deux architectes, Sévérus et Celer, qui sont considérés comme les architectes attitrés de Néron et elle s’étendait du Mont Palatin au Mont Caelius.

Plan de la Domus Aurea

 

Ce palais fut une révolution architecturale dans le monde romain avec la Cenatio rotunda une salle de réception qui tournait à 360 degrés offrant une vue rotative sur le parc et l’Atrium du palais ainsi que sur la majeure partie de la ville (le forum, le Palatin) avec un tour haute de 20 mètres qui était soutenue par huit piliers. Mais elle est aussi connue pour la multiplication de salles de banquet avec des voûtes qui pouvaient atteindre 10 mètres de hauteur, des coupoles ornées de fresques et de mosaïques, des fontaines intérieures monumentales qu’on nomme nymphées qui diffusent la fraicheur et reflètent la lumière dans les salles. Elle comportait aussi de nombreux jardins et un lac artificiel.

Reconstitution en 3D de la Cenatio rotunda            

Fresques dans la Domus Aurea

En 69, l’espace occupé par la Domus Aurea fut rendu au Romains et progressivement réaménagé ce qui permettra la construction de nombreux bâtiments sous le règne de Vespasien : le forum de la paix dans la partie nord-ouest du jardin public, l’amphitéatre de Flavien qui prit le nom de Colisée  sur le lac en référence à la statue colossale de Néron, les thermes de Trajan et en 121 le temple de Vénus et de Rome (qui fait partie des 7 merveilles du monde antique) entre le Colisée et le forum. Le palais fut redécouvert à la fin du XVe siècle quand un jeune romain tomba dans les trous du Mont Oppius et se trouva dans une grotte couverte de peintures surprenantes. De grands artistes comme Michel-Ange et Raphael sont descendus dans le palais ils ont découvert l’art antique qui était oublié.
Les thermes de Trajan

Temple de Vénus et de Rome

 

 

Méline

 

Nos coups de cœur artistiques

Le David de Donatello

Le David de Donatello est une sculpture en bronze réalisée entre 1430 et 1432. Il est le premier nu masculin de la Renaissance et la première sculpture en bronze de la Renaissance. Cette œuvre à été commandée par Cosme de Médicis (protecteur de Florence) dans un but plutôt personnel : l’exposer dans la cour intérieur de son palais. L’œuvre est confisquée après l’expulsion de la famille et est présentée au gouvernement républicain de Florence comme une statue représentant le renversement violent de la tyrannie des Médicis.

Cette statue de grandeur nature de 1,58 m faite en bronze est surélevée d’un piédestal en marbre pour une hauteur totale de 1,80 m. On peut donc y voir le jeune roi David orné d’une couronne de laurier et affichant un sourire mystérieux. On y voit aussi en bas de la statue le pied de David reposant sur la tête de Goliath juste après l’avoir tué mais aussi à gauche l’épée de Goliath et plus bas les plumes du casque de Goliath.

La position du David n’est pas choisie par hasard. En effet, l’attitude précieuse et recherchée mais aussi le regard plongé dans l’ombre du casque ont toujours fasciné les spectateurs de cette œuvre.

Je trouve que pour ma part le David de Donatello représente bravement la fierté suite à un combat remporté de sa propre main. J’ai aussi beaucoup aimé les petits détails (comme les abdos ou son sourire) qui représentent pour moi une des caractéristiques présentes dans l’Antiquité (ou du moins présentes dans beaucoup de sculptures). Et vous que pensez vous de David? Êtes- vous tombé sous son charme ?

L’Ecole d’Athènes de Raphaël

L’école d’Athènes est une fresque située dans la Chambre de la Signature des musées du Vatican. Elle est peinte entre 1509 et 1512 et est une des fresques des plus importantes de la cité du Vatican car elle représente les figures majeures de la pensée antique. Elle symbolise aussi la philosophie et la recherche du vrai par les philosophes, les mathématiciens et les astronomes de l’Antiquité. Cette fresque mesure 770 cm x  440 cm avec une partie en demi-cercle de 770 x 250 cm. On y retrouve comme couleurs dominantes l’ocre, le beige et le pastel. Dans cette œuvre, on retrouve beaucoup de personnages célèbres qui au cours de l’histoire ont illustré la philosophie ou la création artistique. Par exemple, il y a au centre en tunique bleue Aristote accompagné en tunique orange de Platon mais aussi Pythagore (à gauche) tenant un livre dans ces main et une ardoise noire à ses pieds et enfin de dos Ptolémée (à droite) tenant dans ces mains un globe terrestre. On retrouve aussi en arrière-plan une architecture présentée selon les règles de la perspective et qui donne une illusion de profondeur.

Je trouve que pour ma part ce tableau est d’une très grande beauté par sa grandeur mais aussi par l’aspect philosophique qu’il dégage. En effet, je trouve que le fait de réunir tous ces mathématiciens, philosophes, maîtres ou encore penseurs fait ressortir le savoir que les Romains avait à l’époque. De plus, je trouve que les couleurs sont très harmonieuses et font ressortir la beauté de ce tableau. L’aspect aussi de la perspective nous permet d’avoir une vision globale de la scène et donc de nous mettre en immersion de faire sentir  à l’observateur qu’il participe à cette scène de discussions entre  philosophes.

Et vous, avez-vous l’impression de faire partie de leur monde? Vous sentez-vous comme l’un de ces philosophes?     

 

Clémence

Flora

 Ahhh l’éruption du Vésuve de 79 après Jean Claude…elle a détruit beaucoup de choses sur son passage, c’est vrai, mais elle a aussi permis de conserver à travers les siècles des œuvres d’art d’une grande beauté ! Aujourd’hui, je vais vous en présenter deux !

Voici la fresque « dite » de Flora, déesse du printemps et de la floraison. On ne sait pas qui l’a peinte, ni si c’est vraiment elle, seule la description de l’image peut nous mettre sur la piste d’un éventuel portrait de cette divinité. Passons ! Cette fresque de Flora, c’est la star de Stabiae, ancienne ville romaine proche de Pompéi, où elle a été découverte en 1759 ainsi que trois autres figures féminines : Médee, Léda et Diane, toutes issues de la Villa Ariana. Datant du Ier siècle ap. JC, l’œuvre est exposée aujourd’hui au Musée Archéologique National de Naples. D’autre part, le principal récit mettant en scène notre Flora est celui d’Ovide, poète romain, dans Les Fastes.

Flora est représentée de dos, cueillant des fleurs qu’elle dépose dans un panier ressemblant à une corne d’abondance. Elle porte une tunique jaune tombante, dénudant son épaule ainsi qu’une couronne de fleurs. Elle se déplace pied-nus. Les couleurs choisies rappellent le printemps, comme le vert des jeunes feuilles, le blanc des fleurs et le jaune pouvant rappeler le pollen. Le seul mouvement de cette peinture est visible sur son habit, on peut alors l’imaginer marcher dans des champs de fleurs.

J’ai choisi cette œuvre parmi tant d’autres tout d’abord parce qu’elle m’a interpellée. Les couleurs sont vives et s’opposent, et le bleu n’étant pas une couleur qui est revenue souvent dans mes recherches. Puis, parce qu’elle renvoie une image délicate : observez sa main droite ! Flora cueille ses fleurs uniquement avec ses deux doigts, ce qui est bien plus doux que d’arracher avec son poing ! De plus, elle dégage une atmosphère énigmatique de par sa position dos tourné, on peut alors laisser place à l’imagination pour l’imaginer de face.

Le Portrait dit de Sapphô

Passons maintenant à cette œuvre célèbre du Ier siècle ap. JC : Le Portrait de Sappho ! Enfin, ne nous emballons pas, il n’y a pas de preuve que ce soit une représentation de la poétesse grecque, ou juste d’une « docta puella », une jeune femme éduquée appartenant à la noblesse. Cependant, Sappho est souvent associée à cette figure féminine découverte à Pompéi en 1760. Tout comme la première œuvre présentée, ce portrait est exposé au Musée Archéologique National de Naples, au nom de Jeune femme avec calame et tablette. A l’origine, ce n’était pas un tableau, mais un élément d’une grande fresque de la maison de la Regio VI.

Cette peinture sur fresque représente donc un portrait de femme de la haute société pompéienne sur un fond gris de forme circulaire. Elle est vêtue d’un manteau rose sur une tunique verte, ainsi que d’une résille et des boucles dorées. Ce sont ces deux derniers éléments qui attirent le regard, avec les tablettes de cire, dorées elles aussi. Dans son autre main, elle tient un calame (ou stylet) qu’elle pose sur sa bouche, évoquant la recherche de l’inspiration. Enfin, son visage possède des traits finement dessinés.

J’ai choisi ce portrait tout simplement parce qu’il est inhabituel de voir une femme représentée avec des instruments d’écriture, encore plus pendant la période de l’antiquité ! C’est donc une œuvre importante car elle évoque l’intelligence féminine de par le geste du stylet, mais aussi par son regard fixe qui sous entend qu’elle est dans ses pensées, intensifié par des couleurs plus claires. Cette femme lettrée se révèle être aussi très coquette : de grande boucles d’oreilles, des cheveux bouclés maintenus dans une résille, une peau sans imperfection ! De plus, le ruban liant ces quatre tablettes rappelle l’élégance. Intelligente et raffinée, de toute évidence, c’est la femme parfaite !

Evak

La Bête du Gévaudan

Nous avons étudié un texte de Pline qui présentait des créatures plus étranges les unes que les autres, nous avons décidé de faire quelques recherches sur une autre créature, plus proche de nous temporellement et spatialement : La Bête du Gévaudan.

 

On entendait des rumeurs sur une bête qu’ils appelaient : « La Bête du Gévaudan ». D’après de nombreux témoignages, il s’agirait d’un canidé, mais d’aspect inhabituel. De nombreux témoins, accoutumés à la présence de loups dans leur campagne, n’ont pas reconnu dans cet animal un loup et l’ont spontanément appelé bestia, « la bête » en langue d’oc.

Il existe une théorie selon laquelle elle aurait pu porter une cuirasse en peau de sanglier. Un théorie alimenté par son invulnérabilité aux armes ainsi qu’au fait qu’elle se soit relevée plusieurs fois suite à plusieurs tirs de fusil, tirées par des chasseurs de bonne réputation. Elle est de plus très agile : elle avait la capacité de sauter par-dessus des murs qu’un chien n’aurait pu franchir.

La bête du Gévaudan est souvent caractérisée par sa familiarité et son audace car elle ne semble pas craindre l’Homme. La Bête est aussi très agressive car Plusieurs fois, les victimes auraient été attaquées en plein village et une majeure partie des témoignages concernent des attaques dans la journée.

 

Adrien et Paul.

L’Atlantide

Le mythe de l’Atlantide a fait beaucoup parler, surtout par sa localisation à partir de la Renaissance et encore de nos jours. L’ île mythique aurait été imaginée par Platon, philosophe athénien. L’Atlantide aurait été de la taille d’un continent, aurait été attribuée au dieu de la mer Poséidon lors du partage du monde, et aurait brutalement disparu lors d’un cataclysme.

            Naissance de l’Atlantide : Avant Platon, aucune trace écrite ne nous parle du mythe de l’Atlantide. On peut donc affirmer que Platon est bien celui qui a créé l’Atlantide vers 355 av JC. C’est dans le Timée et le Critias que Platon raconte une histoire « vieille de neuf mille ans ». Le récit de l’Atlantide est fait par un athénien, Critias, arrière-petit-fils de Dropidès qui tient cette histoire de Solon qui l’a apprise d’un prêtre égyptien de Saïs vers 590 avant J.-C. C’est Critias qui rapporte l’histoire à Socrate vers 430 avant J.-C. Les rois de l’Atlantide seraient les descendants directs de Poséidon et de Clito. L’île tire son nom de l’aîné, Atlas. Il a fait construire une cité idéale, selon un plan en cercles concentriques, autour du temple de Poséidon et Clito. Suite à l’union de Poséidon et Clito, 5 lignées de jumeaux se partagèrent l’île en 10 royaumes. L’Atlantide aurait accueilli une civilisation brillante et intelligente. Ce serait une cité idéale, riche en ressources naturelles, comme l’orichalque. Les Atlantes sont vertueux, justes, gouvernés avec sagesse et modération, la nature subvient à tous leurs besoins.

            Chute de l’Atlantide : La cité aurait évolué vers une thalassocratie conquérante dont les conquêtes se seraient arrêtées à l’Égypte et à l’Italie. Les descendants des Atlantes seraient devenus corrompus, démesurés. C’est cette folie des grandeurs qui entraîna leur chute. En effet Athènes s’opposa à leur expansion et en sortit victorieuse. Ces deux états auraient été anéantis au cours d’un terrible cataclysme. L’histoire de l’Atlantide est développée dans le Critias où le récit se termine au milieu d’une phrase : « Lorsque les dieux furent tous réunis, Zeus dit : — ». On peut quand même deviner la suite, que le Timée a résumé : Zeus aurait décidé de punir les Atlantes en déclenchant un cataclysme, qui aurait fait disparaître l’Atlantide sous les eaux, 9 600 ans avant notre ère. Ce cataclysme aurait englouti à la fois les guerriers athéniens et l’Atlantide.

« En l’espace d’un seul jour et d’une nuit terribles, tout ce que vous aviez de combattants rassemblés fut englouti dans la terre, et l’île Atlantide de même fut engloutie dans la mer et disparut. » – Platon, Timée, 25d (trad. A. C.).

            Localisation de l’Atlantide : De nombreux explorateurs ont pensé que l’Atlantide se situerait dans l’Antarctique, les Caraïbes, l’Océan Indien, la Crète ou Santorin mais, si on suit Platon et ses textes, l’Atlantide se situerait plutôt dans la péninsule ibérique. Les « colonnes d’Hercule »,  mentionnées par Platon et qui font face à l’Atlantide, désignent l’actuel détroit de Gibraltar, dans l’Océan Atlantique. Parmi de nombreuses théories, une revient souvent, celle de l’île de Santorin. Elle a une forme qui rappelle l’Atlantide et a été détruite par son volcan, l’idée de cataclysme revient donc. De plus, des fresques de l’ancienne civilisation ont été retrouvées à Akrotiri. Malgré de nombreuses recherches, il n’existe aucune trace de ce lieu mythique. La région du détroit de Gibraltar a été soumise à des séismes importants. En 1755, un séisme provenant de Lisbonne a provoqué une vague estimée à près de 10 mètres. Certains historiens estiment donc que la catastrophe de l’Atlantide est une inondation qui a suivie des séismes de forte magnitude.

            De nos jours : Cette île imaginaire trouve écho chez des historiens ou des scientifiques qui pensent trouver une civilisation qui attend au fond de l’océan. Certains explorateurs sont persuadés qu’ils vont découvrir l’Atlantide dans les profondeurs de l’Océan, comme le capitaine Nemo de Jules Verne (Vingt-mille lieues sous les mers, Chapitre IX, « Un continent disparu », 1869).

            Mythe ou réalité ? : Rappelons que le Timée fait la genèse du monde et qu’une preuve que l’île a existé ne nous ai parvenue. Le mythe de l’Atlantide est avant tout une mise en garde contre la démesure : elle est à l’image de l’Athènes impérialiste du Ve siècle. Athènes doit être gouvernée par la justice et la vertu.

AGATHE :

Le mythe de l’Atlantide demeure un grand mystère qui fascine : il a toujours été questionné par les chercheurs et mentionné dans les récits littéraires. Tout le monde en a entendu parlé. Il m’a toujours intéressée et je voulais donc en savoir plus à propos de cette légende que ce soit son origine ; sa vraisemblance et surtout la métaphore qu’il représente.

 

CLARA :

Depuis mon enfance, j’ai toujours entendu parler du mythe de l’Atlantide à travers de nombreuses références dans des livres, des films ou des dessins animés. Ce mythe m’a toujours intéressée, c’est la raison pour laquelle j’ai voulu me pencher davantage sur le sujet en faisant de nombreuses recherches. Faire des recherches sur ce mythe m’a énormément passionnée et je suis contente, aujourd’hui, d’en connaître davantage sur le sujet et de pouvoir partager nos recherches.

Agathe et Clara

Des vestiges romains autour de Bagnols-sur-Cèze

Je vais vous présenter différents vestiges de la civilisation romaine à observer autour de Bagnols-Sur-Cèze. Je ne vais pas m’attarder sur les monuments les plus connus comme le Pont du Gard, les Arènes de Nîmes ou encore le Théâtre d’Orange mais je vais plutôt vous faire découvrir des reliques de l’histoire moins connues et qui n’en sont pas moins intéressantes.

Les thermes de Saint-Vincent

Les thermes de Saint-Vincent sont un complexe thermal situé sur la commune de Gaujac. Construits au début du Ier siècle, le site s’est développé avec le temps, notamment grâce  à l’arrivée de l’eau courante. Au début du IIIe siècle, un brutal affaissement de terrain mit fin au fonctionnement des thermes. La partie Nord du complexe, restée intacte a ,suite à cela, été convertie en un sanctuaire dédié à Fortuna, déesse de la chance, avant d’être totalement abandonnée au milieu du IIIe siècle.

            La visite de cet espace est vraiment intéressante car le site est peu connu et il y règne un calme remarquable.  De plus,  cet endroit n’est pas encombré de diverses installations pour touristes, on y trouve juste quelques panneaux apportant les informations essentielles sur le site et l’on peut tout visiter comme bon nous semble. L’environnement forestier qui entoure les vestiges nous donne une impression de découvrir nous même le site au milieu de ces bois.

Le Camp de César

Le camp de César était un oppidum, qui dominait tout le couloir Rhodanien. Il se situe sur le commune de Laudun-L’Ardoise. Un camp de César est un site qui aurait servi de camp aux armées de César. On en compte une vingtaine en France. Cet oppidum était important et il possédait notamment un forum, une basilique et un tribunal en plus de ses nombreuses habitations.

            Ce site offre une très belle balade, au milieu de nombreux vestiges romains et entourés d’une végétation typique de la garrigue. On découvre également autour de ce lieu de superbes points de vue sur toute la vallée

Les mosaïques d’Uzès

Découvertes dans la cour de l’ancienne gendarmerie, lors d’une fouille préventive avant la construction d’un réfectoire pour les lycées d’ Uzès, ces mosaïques dont l’une occupant 60m² étaient entourées de divers autres éléments comme des jarres à vin et plusieurs bâtiments. La plus grande mosaïque est ornée de motifs géométriques et d’animaux. On trouve sur la plus petite mosaïque un nom, écrit en petit en Grec : “Loukios Koinilos” (Lucius Cornilius en Latin) qui suscite la curiosité de tous.

               Ce site archéologique  n’a été ouvert au public que 2 jours en 2017, mais la visite était très immersive car les visites étaient encadrées par des archéologues de l’Inrap et se déroulaient alors que les fouilles n’étaient pas totalement terminées, nous étions donc entourés par des archéologues au travail, ce qui nous permettait de voir leur manière d’extraire et de mettre en valeur ces vestiges. La mosaïque a été extraite et devrait pouvoir être observée d’ici quelques années dans l’ancien évêché d’ Uzès.

Titouan

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