Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

 
C’est un roquet tout noir qui n’a pas de crinière,
Aboyant tout le temps, poursuivant le chaton,
Gueulant dès le réveil, reniflant le derrière
Des gens ; c’est un petit cabot, un rogaton.
 
Un facteur innocent, aux mollets très poilus,
Sur son vélo pesant à la sacoche bleue,
Pédale ; il pense aux livres qu’il n’a pas relus,
Se prépare à livrer une lettre en banlieue,
 
La main sur le guidon, et sourit.  C’est un tendre.
Il s’appelle Duval, et va bientôt descendre
De son cheval de fer aux armes de La Poste,
 
Pour livrer la missive au parfum entêtant,
Lorsque Médor, soudain, sans prévenir, l’accoste,
Et fait deux grands accrocs au costard éclatant.

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