Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

 
C’est un goût de garbure, juste après la prière,
Encombrant fortement la place de graillon
Fumant ; que les amis de la mosquée berbère
Fuient : c’est une odeur terrible de cochon.
 
Un mollah encore jeune, barbichette ténue
Et la tête penchée dans un beau Coran bleu,
Sort ; il est entendu qu’il flaire la bévue,
Râle, son livre ouvert où la loi dit « tu peux ».
 
Le nez dans l’air fumant, il sort. Marmonnant comme
Marmonnerait un curé intraitable, un homme
De nature vraiment insatiable et qui croit.
 
Ce relent ne fait pas frissonner sa narine ;
S’il sort de son sommeil c’est aussi des latrines
Kabiles. Laissant deux étrons bruns au coin du bois.
 
Arthur Philippe Rambo, le 21 avril
 

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