Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

 
L’enfant est là, têtu, regarde la soupière,
Et resserre ses dents comme avec un bâillon.
« Déjà qu’il n’a jamais voulu manger sa soupe hier ! »
Se plaint sa mère aux mains qui sentent le graillon.
 
« Essayons aujourd’hui une belle laitue,
Et puisque le chéri a réclamé des œufs,
J’en ferai des mollets, avec de la morue. »
Tout son frichti mijote sur le coin du feu,
 
Et pendant ce temps-là, peinard dans son sweet home
Le mari se prélasse, un fromage des Chaumes
Exhale son parfum dans son assiette. Il boit
 
Du gros rouquin râpeux tiré de la chopine.
Il a roté trois fois ses relents d’aubergine,
Et commence à sentir passer les petits pois.
 

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