Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

 
Le jour de l’ouverture, il prend sa canardière,
Il approche en rampant sur l’herbe du layon.
Il a pris un nouveau passe-montagne hier
Pour ne pas alarmer même les papillons.
 
Comme un soldat, il a la touche et la tenue
Et la nuque rasée de frais des mecs en bleu
Qui débusquent la gouape ou bloquent l’avenue,
Calmes sous l’uniforme après le couvre-feu.
 
Le pied droit dans la botte, il sort. Oui, c’est un homme,
Un vrai, pas un enfant, madame ! — Il est vert pomme,
Il a la hure blette et la glotte en émoi.
 
Le parfum de son fute empeste un peu l’urine,
Il tord dans son sommeil son doudou Bécassine.
Tranquilles, les canards, avec ce maladroit !
 
 

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