Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

Son boulot le vieillit, déjà quadragénaire
Il n’a plus sa prestance, habillé de haillons.
Du temps qu’il était beau, quand il était stagiaire,
Il attirait vers lui bien plus qu’un oisillon …
 
Maintenant il attend, inquiet, une entrevue
Avec un parent riche ; il craint le désaveu
Du proviseur, et l’engueulade superflue.
Il a la trouille, il n’en peut plus, il est hors-jeu.
 
Ses élèves souvent lui redonnent du baume
Au cœur ; et il reprend confiance en son diplôme
Acquis voici vingt ans, à la force des doigts,
 
Quand il fallait savoir (sans prendre d’héroïne)
L’orthographe, et remplir de très longues tartines
Pour séduire au concours un jury pisse-froid.

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