Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

Le marmiton courbé encaisse la colère
Du chef, qui l’a surpris pissant dans le bouillon.
« On te paie ta semaine ! Et va voir la caissière !
Mais lave-toi les mains, car tu pues le graillon. »

En revenant d’auprès la caissière ventrue,
Tenant dans la main droite un billet pustuleux,
Il s’étale soudain sur l’huile répandue
Et quitte le restau sous les lazzis fielleux,

Rentre dans sa mansarde au beau linoléum,
Regarde son miroir, soigne son hématome.
Et puis les douze coups ont sonné au beffroi.

Il a mis son smoking, invité la voisine,
Et craqué son bifton contre une langoustine.
Il n’a jamais aimé ce boui-boui pékinois.

No Comments :(

Your must be logged in to comment.