Les dormeurs du val

Parodiez, pastichez, il en restera toujours quelque chose

C’est une bosse  de cailloux où hurle un désert,
Lançant sagement aux pierres des soieries
D’or ; Où s’éteint honteuse la lune de la mer,
C’est un immense pic que lisse les nuits.

Un vieux paysan, lèvres closes, crane sombre,
Et la gorge asséchée sous les chauds rocs noirs,
S’éveille; il est debout sur l’éboulis dans le soir,
Rubicond dans son rouge pierrier assailli par l’ombre.

La main sur le rocher, il veille. Triste au contraire
D’un valide vieillard, il s’agite, s’affaire :
Civilisation, secoue-le froidement : il a chaud.

Ses cris anéantissent ses tympans;
Il s’éveille sous la lune, les pieds dans l’origan,
Tourmenté. Il a une  bosse blême sur le dos.

Sylvie Caummaut

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