Le fou mélancolique, Khedidja 4è2

Par ce temps humide, glacial et pluvieux, je me sentais perdu, vide et triste en buvant mon vin rouge. Sous le coup d’un chagrin incompréhensible, qui m’était tombé dessus plus tôt dans l’après-midi, j’entendais des voix de femmes que je ne connaissais pas parler dans ma tête. Une surtout hypnotisait mes pensées. C’était très étrange, comme si elle voulait me passer un message. Pourtant ce n’était pas possible, je n’étais pas fou !

J’avais fini par sentir une présence dans ma maison, je décidai alors de prendre ma veste et d’aller me promener dans les bois sombres pour essayer de chasser ces pensées noires et étranges. Cependant, à un moment, j’entendis encore cette voix inconnue, cela me donna la chair de poule qui augmenta en intensité au fur et à mesure de ma promenade. J’arrivai à un château mystérieux, délabré, perdu au milieu des bois. La voix et mon instinct me guidèrent vers ce manoir. J’approchai lentement, j’avais l’impression que ma chair se décollait de mon squelette à l’idée de rentrer à l’intérieur.

C’est ce que je fis enfin. Je vis un immense lustre qui pendait, abandonné, dans le hall désert. Il y avait partout des courants d’air froids. Les murs étaient sales, cet endroit était abandonné et rempli de poussière. Je constatai la présence de taches brunes sur les escaliers. Cela m’intrigua et je les montai pour découvrir le mystère de ce manoir. La voix continuait à résonner, forte, dans ma tête. J’ouvris une porte qui débouchait sur une pièce humide, je vis un corps allongé sur un lit et perçus une fumée blanche étrange près de son corps.

J’étais à ce moment tellement apeuré que mes membres se paralysaient. Cette femme avait le teint très clair, j’étais attiré par sa beauté envoûtante, ses lèvres rouge-sang, ses joues roses comme en temps d’hiver, ses cheveux soyeux et brillants. La fumée près de la femme s’approcha de moi, comme si je l’attirais et mon coeur se mit à battre la chamade. Je regardai encore une fois le corps assoupi et découvris une tache rouge-sang qui semblait s’étaler de plus en plus au niveau du coeur de cette belle femme.

Je courus vers les escaliers pour les descendre le plus vite possible, je me retrouvai coincé dans le hall car la porte s’était refermée. Je poussai désespérément sur la porte tandis que cette fumée blanche descendait lentement vers moi. Soudain je réussis à ouvrir, m’enfuis vers la forêt sombre. Pourquoi toutes ces hallucinations ? Je marchai le long des bois pour rentrer chez moi, je sentais une présence qui me suivait et m’observait. Je criai : « Pourquoi me suis-tu ? »

Le lendemain de cette nuit affreuse, j’entendais toujours des voix de femmes. Mais qui avait tué celle-là ? Ce ne pouvait pas être moi ? Qui me reprochait donc ce meurtre dans ma tête ? Avais-je halluciné sur cette fumée ? Ce ne pouvait être moi, ce n’était pas possible ? Pourquoi le sang avait-il jailli au moment où je me penchais sur elle ? Etait-ce le fruit de mon imagination ?

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