Chapitre 3. Traites négrières et esclavage : un commerce légal à l’époque mais immoral

  1. L’Histoire au programme : marchands, traites négrières et esclaves entre 1600 et 1800

Situation de départ : pendant plusieurs siècles, les marchands du port de Nantes ont vécu du commerce du vin, du tissu ou du sel. Mais au début du XVIIe siècle ( vers 1600), ces produits se vendent moins bien. Les marchands du port de Nantes commencent à perdre de l’argent… Comment vont réagir les marchands nantais ?

Compte-rendu de l’enquête :
     Depuis le XVIe siècle (1500-1600), la consommation de sucre augmente fortement en Europe. Les marchands du port de Nantes pensent qu’il faut vendre du sucre pour gagner de l’argent. Ils envoient donc des bateaux aux Antilles pour acheter du sucre dès 1638. Les marchands veulent vendre le sucre en Europe.
     Mais la main-d’oeuvre indienne puis européenne qui fabrique le sucre aux Antilles meurt car les conditions de vie et de travail sont trop difficiles. Alors les marchands de Nantes ont peur de faire faillite car s’il n’y a plus de main-d’oeuvre, le sucre ne sera pas fabriqué. Ils achètent donc de plus en plus de captifs en Afrique et les vendent aux Antilles comme des esclaves. Ils font cette action pour que les captifs africains remplacent la main-d’oeuvre qui meurt.
     Les Européens savent depuis le XVe siècle que des marchands arabes achètent et vendent des esclaves noirs. A la même époque, les Portugais commencent à acheter des esclaves aux chefs africains. Alors les marchands nantais pensent pouvoir se servir en esclaves en Afrique ce qui les amène à se lancer dans la traite négrière (le commerce d’esclaves africains) car ils ont besoin de main-d’oeuvre pour fabriquer le sucre.
     Le nombre d’usines qui fabriquent du sucre dans les Antilles augmente entre 1700 et 1800. Les marchands nantais pensent qu’il pourront avoir de plus en plus de sucre et pourront en vendre plus alors ils envoient plus de bateaux aux Antilles. Ils pourront donc gagner plus d’argent grâce au sucre.
     Finalement, les marchands nantais se sont enrichis grâce au commerce du sucre et la traite négrière.
Texte de Chaïma avec la 4ème6.


Comment les esclaves ont-ils résisté ou essayé d’échapper à leur condition d’esclave ?

Compte-rendu de l’enquête :
Partie 1 : la traversée de l’Atlantique sur des navires négriers durent en général quelques semaines. Les esclaves sont entassés dans l’entrepont et enchaînés. Pour montrer leur refus d’être soumis à l’esclavage, de nombreux esclaves se suicident en sautant par dessus bord ou se révoltent.

Dans les plantations, les conditions de travail sont très dures. De nombreux esclaves meurent d’épuisement. Pour embêter les marchands et les maîtres des plantations et pour qu’ils gagnent moins d’argent, les esclaves se mettent à travailler de moins en moins. Et les esclaves ralentissent aussi le travail  pour ne pas s’épuiser (ne pas mourir d’épuisement).

Dans l’article 12 du Code noir, il est écrit :« Les enfants qui naîtront des mariages entre esclaves seront esclaves et appartiendront aux maîtres des femmes esclaves ». Pour ne pas que leur enfant souffre (car il va naître esclave), des femmes préfèrent ne pas avoir d’enfants. Pour ne pas avoir d’enfant, elles peuvent tuer leur enfant (on parle d’infanticide) en leur rentrant une aiguille dans le crâne. Et les femmes avortent ou essaient de ne pas tomber enceinte (on parle de grève des ventres).

Les plantations sont souvent situées dans des régions montagneuses, avec des forêts. Ces montagnes, ces forêts sont difficiles d’accès. Les esclaves pensent qu’ils auront peut-être la possibilité de se cacher (se réfugier) hors des plantations. On appelle ça du marronnage qui peut durer quelques jours ou des mois. Mais dans les cas les plus extrêmes les réfugiés se réfugient dans des zones inaccessibles. Les esclaves s’enfuient pour de nouveau essayer d’esquiver l’esclavage et pour ne pas à revivre ce qu’ils ont vécu.
Texte de Ilyiès avec la 4ème6.

Partie 2 : dans les plantations, ce sont les esclaves qui préparent le repas du maître ou donnent à manger aux animaux domestiques. Des esclaves pensent que c’est une bonne occasion pour empoisonner les maîtres. Ils mettent donc des plantes mortelles (poison) dans les repas des maîtres et de leurs familles ou de leurs animaux domestiques. Les esclaves font cette action pour se débarrasser des maîtres et être libres ou pour se venger.

Dès leur arrivée dans les colonies, les esclaves africains ne doivent plus parler leur langue et doivent apprendre la langue de leur maître. Les esclaves pensent que cela est inuste et compliquer d’apprendre une nouvelle langue, surtout si c’est celle de leur maître. Ils développent donc les langues créoles. Les esclaves développent ces langues pour pouvoir communiquer entre eux sans que les maîtres ne les comprennent ou pour ne pas prendre l’identité de leur maître.

Au XVIIIe siècle et surtout au XIXe siècle, les abolitionnistes (ceux qui sont contre l’esclavage) sont de plus en plus nombreux en Amérique et en Europe. Les esclaves peuvent penser que les abolitionnistes peuvent faire changer les choses, rendre l’esclavage illégal. Les anciens esclaves témoignent donc de ce qu’ils ont subi en montrant leurs cicatrices ou en écrivant des livres comme l’esclave américaine Harriett Jacobs. Ils font ces actions pour lutter contre l’esclavage et l’abolir.
Texte de Coumba repris par la 4ème6.


 2. Notre histoire :
« L’argent n’a pas d’odeur ». On attribue cette phrase à l’empereur romain Vespasien. Est-ce que l’argent gagné par les marchands nantais a une odeur ? Et si oui, laquelle ?

Selon moi, l’argent gagné par les marchands est sale car ils ne l’ont pas gagné par eux-mêmes mais c’est grâce aux esclaves. Si tout cet argent était revenu aux esclaves, cela serait de l’argent plus propre car c’est grâce à eux que le sucre était fabriqué.
Texte de Elikia.