Corrigé: devoir 2de 7 « l’eau entre abondance et rareté ».

  

Voici la  Correction du devoir de géographie:

L’eau dans le sous-continent indien : un enjeu de développement à toutes les échelles ?

1ère partie : questions

Question 1 :

A Bombay, les pauvres des bidonvilles marchent sur le pipe-line apportant l’eau potable dans le centre ville.

La limite Nord-Sud est une ligne imaginaire qui permet de mettre en évidence les inégalités de développement entre les pays développés (les pays du Nord) et les pays en voie de développement (les pays du Sud).

D’après le document 1, l’accès à l’eau potable est très inégalitaire à l’échelle planétaire entre les pays du Nord (comme les États-Unis ou la majorité des pays d’Europe) où plus de 90 % de la population a accès à l’eau potable et les pays du Sud (comme certains pays d’Afrique) où entre moins de 25 % et 50 % de la population a accès à l’eau potable. D’après le document 1, 50 à 90 % de la population du sous-continent indien a accès à l’eau potable. Ce dernier est devenu « une question critique » en Inde comme le confirme le document 5 : en effet, les réserves souterraines sont épuisées et plusieurs centaines de millions d’Indiens n’ont pas accès à l’eau potable car les autorités ne parviennent pas à mettre en place un système fiable de distribution.

 Question 2 :

D’après le document 2, les sociétés hydrauliques sont des « sociétés pour lesquelles la maîtrise de l’eau est une tâche primordiale ». Par exemple, les pays de « l’Asie des moussons » qui entretiennent un rapport conflictuel avec l’eau (à la fois abondante et dangereuse) correspondent à des sociétés hydrauliques.Ces sociétés fondent leur développement sur la maîtrise de l’eau en mettant en place de multiples aménagements hydrauliques qui nécessitent un entretien régulier.Leur mode de développement repose avant tout sur l’activité agricole et notamment sur la riziculture pratiquée de manière intensive dans le cadre de la Révolution verte.

Ceci se constate dans les paysages avec l’aménagement de toutes ces rizières étagées sur de grandes surfaces. L’intervention des hommes pour la maîtrise de l’eau marque donc tout autant les paysages que les sociétés.

Question 3 :

À Calcutta, les problèmes engendrés par l’accès à une eau de mauvaise qualité relèvent de la santé publique. En effet, comme le souligne le document 3, l’eau contaminée est « l’une des principales causes de maladies en Inde ».Ce problème d’approvisionnement en eau potable concerne avant tout les habitants des quartiers les plus pauvres et notamment des bidonvilles qui sont sous-équipés. Les gens de ces quartiers sont prêts à tout pour accéder à l’eau potable (par exemple, dans les bidonvilles de Delhi, certains aménagent des systèmes de captage en perçant les conduites d’eau ou récupèrent directement de l’eau grâce aux fuites) tandis que les quartiers riches sont constamment bien approvisionnés et leurs habitants ne risquent aucune contamination.

L’inégal accès à l’eau dans des villes du Sud comme Calcutta est donc tout à fait révélateur des inégalités de richesses et de pauvreté.

 Question 4 :

Les barrages appartiennent à la grande hydraulique. Cette notion renvoie aux aménagements de grande ampleur destinés à contrôler, retenir, transférer ou distribuer l’eau. Dans la mesure où ils transforment l’espace et les paysages de manière radicale et sur de grandes étendues, leurs impacts environnementaux sont très forts. Enfin, leur mise en œuvre nécessite de lourds investissements.Dans l’optique du développement durable (développement économique et humain respectueux de l’environnement), les arguments défavorables concernant les barrages sur la Narmada sont les suivants : la destruction des paysages et les déplacements de population dans de mauvaises conditions.

Grâce aux grands barrages qui lui permettent de réguler l’usage des grandes quantités d’eau apportées par la mousson, l’Inde pourrait relever le défi alimentaire auquel elle doit faire face suite à l’augmentation rapide de sa population qui a triplé « en cinquante ans et dépasse aujourd’hui le milliard d’habitants ». Mais elle pourrait aussi tenter de trouver des solutions face aux prévisions alarmistes en ce qui concerne les ressources en eau.

Question 5 :

Dans l’État indien du Tamil Nadu plusieurs solutions ont permis de résoudre les problèmes de pénurie d’eau : la concertation entre les communautés locales et les fonctionnaires dans le cadre des conseils de village, la distribution de kit de test dans les écoles pour y vérifier la qualité de l’eau, l’accès exceptionnel à des zones protégées contenant de l’eau potable, les barrages de correction et le Système de Riziculture Intensive.Ces nouvelles pratiques sont davantage en accord avec le développement durable : par exemple, le SRI « qui permet de multiplier les rendements des rizières par quatre, voire par six, sans utiliser d’engrais » chimiques permet de limiter les impacts environnementaux ; de même, les barrages de correction permettent d’économiser l’eau ce qui ne compromet pas son accès pour les générations futures ; enfin, les kits de test distribués dans les écoles limitent les impacts d’une mauvaise qualité de l’eau sur les enfants. Seul l’accès aux zones protégées peut paraître problématique.

 2nde partie : réponse organisée

 introduction

  • il fallait trouver une accroche pour amener le sujet

  • et ne pas oublier la problématique.

pour le développement, un raisonnement par échelles était clairement suggéré par le libellé du sujet :

  • à l’échelle sous continentale, possibilité d’évoquer la répartition de l’eau (doc 1) par rapport au reste de la planète (en s’appuyant sur des données chiffrées) puis les sociétés hydrauliques (doc 2)

  • à l’échelle nationale, évoquer le cas précis de l’Inde à l’aide des documents 4 et 5 : barrages et leurs inconvénients, nappes épuisées, incapacité des autorités à résoudre tous les problèmes liés à la pénurie d’eau

  • à l’échelle locale (celle des quartiers urbains et des villages), souligner les inégalités d’accès à l’eau dans les villes du Sud comme Calcutta ou Delhi (vu en cours) qui sont directement liées aux inégalités de richesses ; faire allusion aux problèmes sanitaires engendrés par l’eau contaminée ; évoquer les solutions envisagées dans les 500 villages du Tamil Nadu et qui sont globalement en accord avec le développement durable.

conclusion

  • répondre à la problématique

  • puis ouvrir le sujet

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