Les femmes dans la société française depuis les années 1950.

Voici une partie du travail réalisé par les Term STMG sur ce dernier sujet d’étude en histoire.

1.La place des femmes dans la vie active depuis 1950 en France.

Travail d’Amandine et d’Emma.

femme-employee-commerce_4094760

a.L’évolution de la scolarisation des filles.

  La République française divise l’école en établissant elle-même une différence entre filles et garçons. La femme devait être une parfaite épouse et une mère de famille dévouée. Cependant, de nombreuses réformes sont venues briser ces idées reçues. C’est en 1964 où pour la première fois la France compte davantage de bachelières que de bacheliers. Aujourd’hui, les filles sont 5 fois plus nombreuses à se présenter au bac littéraire. Toutes séries confondues, les filles réussissent mieux que les garçons (83.1% contre 77.9%).

b.L’évolution de la place des femmes dans la vie active.

  ? Les femmes sont les plus nombreuses dans certaines professions : aides à domicile, aides ménagères, assistantes maternelles, agents d’entretien, enseignantes, vendeuses… plus de 30% des femmes salariées travaillent à temps partiel, contre 7% de leurs collègues masculins. On a donc assisté à une féminisation de la population active en particulier dans le secteur des services. Trop souvent les femmes occupent des professions peu qualifiées et mal considérées (aides ménagères…) et faiblement rémunérées.

? Les femmes gagnent en moyenne 20% de moins qu’un homme. L’inégalité des salaires entre les sexes est la plus forte chez les cadres. On recense plus de femmes sous le seuil de pauvreté que d’hommes.

? Les femmes ne représentent que 40% des cadres alors qu’elles représentent 80% des employées. Peu de femmes ont donc des responsabilités importantes. Elles se heurtent à ce que l’on appelle « le plafond de verre ». Parce qu’elles sont des femmes, elles sont freinées voire stoppées dans leur carrière, elles sont ainsi victimes de discrimination. Le schéma traditionnel persiste : l’homme fait carrière, la femme sacrifie sa carrière pour élever les enfants au profit de leur mari.

? Quelques dates :

1965 : L’épouse peut exercer une activité professionnelle sans l’autorisation de son mari.

1972 : Loi posant le principe de l’égalité des salaires.

1983 : Loi Roudy sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.

Beaucoup restent encore à faire !

2.La place des femmes dans la vie politique depuis les années 50.

Travail d’Erwan.

droit-vote-femme-70-ans

L’émergence des femmes dans la vie politique date de 11944 avec l’obtention du droit de vote, suivi en 1946 de la déclaration « d’égalité des droits à ceux des hommes » figurant en préambule dans la constitution de la IV e République de 1946. Jusqu’aux années 60, peu de femmes sont impliquées dans la vie politique  c’est seulement à compter des années 70 que leur implication s’accroît mais être une femme politique reste encore rare.

a.Femmes et vie politique dans les années 50.

  Dans les années 50, les femmes sont très peu présentes dans les partis politiques et dans les assemblées. Leur rareté dans les assemblées entraîne leur quasi absence des gouvernements de la IVe et de la Ve République jusqu’aux années 70.

  Les mouvements sociaux de 1968 entrainent une grande mutation sociale, économique et culturelle. Les femmes s’émancipent réellement et l’on voit de réelles avancées au plan de l’égalité civile. On constate un glissement des votes des femmes à gauche et un refus de la part des femmes des extrêmes.

b.Les femmes aux différentes élections.

  Il faut noter que la proportion de femmes candidates varie suivant la nature de l’élection. Si l’on observe les chiffres disponibles juste avant la loi sur la parité (2000) on constate alors que la présence féminine est bien plus élevée pour les régionales que pour d’autres élections. Il semble que l’intérêt des femmes augmente avec « le degré de proximité » du mandat en jeu. Mais il leur est aussi souvent très difficile de se faire une place dans un monde très masculin. Aucune femme n’a été élue présidente de la République. La première candidate aux élections présidentielles était Arlette Laguiller en 1974. En 2007 Ségolène Royal est présente au second tour, elle est battue par Nicolas Sarkozy.

c.Les femmes dans les gouvernements.

 Jusqu’en 1995, les femmes ministres sont rares. La percée des ministres féminines se fait à compter de 1995 -1997 : Elisabeth Guigou, 2007 : Rachida Dati. 2012 : Christiane Taubira.

christiane-taubira

  Christiane Taubira. Ancienne Gardes des sceaux.

Rares sont les femmes occupant les ministères les plus importants. Elles héritent souvent des ministères de la santé, du droit des femmes, des affaires sociales et non de la Défense ou de l’Intérieur. Une seule femme a été 1ère ministre : Edith Cresson (moins d’un an de mai 91 à avril 92 , victime de calomnies).

d.Combat pour la parité. Combat inachevé.

  La loi a été adoptée en 2000. La parité stricte s’impose aux élections municipales, régionales, européennes et pour la première fois en mars 2015 aux élections départementales. Aux élections législatives, les partis peuvent déroger à la règle en s’acquittant d’une pénalité financière prévue par la loi. Les femmes restent donc minoritaires au Parlement : en 2012, l’Assemblée nationale compte 26.9% de députées, le Sénat 22.2% de sénatrices. La France est ainsi à la 58e place pour le pourcentage des femmes dans les Parlements loin derrière des Etats comme le Rwanda (Etat du continent africain, 1er au classement) ou encore l’Afghanistan ou la Bolivie.

   Comme dans la vie économique, les femmes sont confrontées à un plafond de verre dans la vie politique. Elles ne peuvent accéder à un grand nombre de fonctions les plus élevées.

3.La place des femmes dans la vie culturelle et sociale.

a.Les femmes dans le monde de la culture.

saint_3089653b

Niki de Saint Phalle

  Les femmes ne sont plus seulement des modèles ou sources d’inspiration pour des artistes masculins, mais des artistes elles-mêmes : la créativité féminine concerne tous les domaines artistiques : l’écriture : Marguerite Yourcenar est la première femme élue à l’Académie française ; Niki de Saint Phalle était une artiste plasticienne, le cinéma (Catherine Deneuve, Isabelle Adjani…), la musique ( Juliette Greco, Barbara…)…

Certaines artistes se servent de leur art pour militer en faveur des droits des femmes. D’une manière plus ou moins directe, le combat féministe s’épanouit au travers de l’expression artistique.

b.Les femmes dans la vie sociale.

  Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la loi n’accorde aux Françaises qu’une émancipation limitée. Les droits de femmes restent régis par le Code civil (1804) qui consacre l’autorité absolue du père de famille. La loi et les mentalités évoluent lentement après la guerre.

  A partir des années 50, les féministes (mouvement pour l’égalité entre hommes et femmes) comme Gisèle Halimi ou Simone de Beauvoir s’organisent et font pression sur l’opinion et le pouvoir politique. Leur combat vise d’abord l’égalité entre époux au sein de la famille. Parallèlement, les femmes veulent disposer librement de leur corps. Légalisation de la pilule en 1967 (loi Neuwirth), et de l’avortement (loi Veil 1975).

  Mais ces combats culturel et social sont inachevés.

  La publicité fait trop souvent des femmes des femmes objet. Les défilés de mode montrent trop souvent des jeunes femmes (voire jeunes filles) trop maigres pouvant souffrir d’anorexie. « La dictature de la maigreur» est une réalité et un danger pour des générations de jeunes femmes.

 De plus, trop de femmes sont encore victimes de violences conjugales. Une femme sur 10 est victime de violence conjugale et tous les trois jours une femme en meurt. D’après un rapport du Sénat en 2007, 47 573 faits constatés de violences volontaires sur femmes majeures par conjoint ou ex-conjoint ont été enregistrés en France métropolitaine et dans les quatre départements d’outre-mer. Par ailleurs, selon l’étude réalisée par la Délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur,157 femmes sont décédées en 2008, victimes d’un homicide volontaire ou de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner commis par leur conjoint.

Laisser un commentaire