Bientôt le grand jour !

Vendredi 22 mars 9h – 12h: épreuves individuelles du CNRD au CDI.

Voici les pistes de réflexion:

Réflexion sur le thème/sujet CNRD 2019 : Répressions et déportations en France et en Europe : 1939 – 1945 : espaces et histoire.
Nourrissez votre travail d’exemples : appuyez-vous sur des témoignages, peut-être sur une histoire familiale. Vous pouvez aussi privilégier les témoignages de Charentais-maritime.
Même si vous pouvez faire part de votre histoire (c’est même encouragé ! ) (Histoire familiale, vos recherches personnelles et ce que vous avez trouvé…), pas d’observation du style « c’est horrible », « ce sont des monstres » cela n’apportera rien à votre devoir et cela pourrait donner le sentiment que vous n’avez pas grand-chose à écrire.

Introduction :
Paragraphe d’accroche : Entrée en guerre, des régimes totalitaire dotn celui d’Hitler au pouvoir depuis janvier 1933.
Définir les termes du sujet :
Répressions et déportations (au pluriel) : voir fiche 3 : les mots du sujet du dossier distribué. Travail de Tristan Lecoq
Europe/ France (Pays en guerre, occupés partiellement ou en totalité par l’Allemagne et ses alliés).
1939 – 1945 : le cadre chronologique. Le fixer. On peut rappeler que les premières répressions datant d’avant 1939 (1933 arrivée au pouvoir d’Hitler, Dachau premier camp dès mars 1933).
Problématique : Comment l’Allemagne hitlérienne et ses alliés sèment-ils la terreur en France et en Europe entre 1939 et 1945 ? Dans quelle mesure répressions et déportations sont – elles des expressions de la terreur nazie pendant la guerre en France et en Europe ?
Plan : Plusieurs types de plan possible, plusieurs types d’entrées possibles.

Le livret propose un plan chronologique :
I. Septembre 1939 – printemps 1941 : Exclusion, répression dans la cadre d’une guerre européenne.
1. Les premiers mois de la guerre et les premières violences
a. L’internement au début du conflit. (Internement n’est pas à confondre avec déportation).
b.L’invasion de la Pologne : répression et élimination des élites et des populations juives.
c. Printemps 1940 : violence sur le front de l’Ouest. Massacres de civils et de tirailleurs sénégalais.

2. Une France et une Europe occupée.
a.Des régimes d’occupation multiples mais un objectif : « assujettir les populations ».
b. Mise en place dans les territoires occupés à l’Ouest dont la France des instruments de répression très vite opérationnelles (exemple de la répression de la grève des mineurs du Nord en 1941).

II. Eté 1941 –fin 1943. Répressions et déportations en France et en Europe dans le cadre d’une guerre mondiale et d’anéantissement.

1. L’Ouest de l’Europe occupée : répression judiciaire et déportation
a. Une répression à l’Ouest « à visage légal ».
b. Le décret « NN » pour terroriser davantage

2. « Guerre des races » à l’Est
a. Les Slaves et les juifs, races inférieures. L’idéologie raciale et antisémite nazie
b. Juin 1941 déchainement de la violence à l’est de l’Europe.
c. Début du génocide juif à l’est. Ghettos et Einzatzgruppen (commandos de la mort à l’Est avec l’opération Barbarossa)

3. L’entrée en guerre totale du système concentrationnaire en automne 1942.
a. L’univers concentrationnaire, un dispositif au service de la répression nazie : camps de concentration et d’extermination et camps mixtes (Auschwitz et Maidanek)
b. Le travail forcé dans les camps de concentration : les camps de la mort lente. Exemple : Dora ou Mauthausen.
c. les centres de mise à mort : accélération et systématisation du processus d’extermination. Exemple Chelmno et le cas des Juifs de France (1943 – 1943) ou/et de Salonique

III. Vers l’effondrement militaire et le déchaînement répressif (1944 – 1945).

1. Politique de la terreur d’Est en Ouest.
a. La radicalisation de la guerre en France : le décret Sperrle et la Milice
b. Réprimer les civils : massacres d’Oradour sur Glane (10/06/44)
c. Déporter et assassiner tous les juifs et tziganes : la déportation des Juifs de Hongrie

2. Terroriser jusqu’au bout.
a. Les marches de la mort. Explication et exemple : évacuations et marches de la mort à Natzweiler.
b. Les massacres de masse par le régime nazi et ses alliés. Milice française, croix fléchées d’Hongrie.

3. Répressions et déportations à l’origine de millions de morts.
a. Des centaines de milliers de victimes dans les camps de concentration.
b. Génocide juif et tzigane : morts dans les ghettos, shoah par balle et centres de mise à mort

Conclusion : A ne pas la négliger !
Bilan de votre devoir : reprendre les grandes parties de votre développement.
Réponse à la problématique.
Ouverture sur notre période. Montée des régimes nationalistes et recrudescence de l’antisémitisme en France (inscription antisémite sur la vitrine d’un commerçant, croix gammées sur le portrait de Simone Veil, dégradation du mémorial (arbre arraché) à la mémoire d’Ilan Halimi victime du gang des barbares en 2006, agression du philosophe Alain Finkielkraut, dégradation de deux cimetières juifs…) et en Europe (Allemagne, Autriche…)

CNRD 2018-2019: vidéo de présentation du sujet

En vidéo, des pistes de réflexion proposées par Tristan Lecoq, inspecteur général de l’Education nationale. Professeur des universités associé à l’Université Paris-Sorbonne. Président du Jury national des correcteurs du CNRD.

Rappel du sujet:  » Répressions et déportations en France et en Europe, 1939 – 1945.espaces et histoire »

https://www.reseau-canope.fr/cnrd/video/8898/8897

La question porte en premier lieu sur les appareils répressifs mis en place par l’Allemagne nazie, ses vassaux et ses satellites, sur leurs politiques de maintien de l’ordre, de lutte contre les oppositions et les résistances, sur leur application de programmes d’envergure spécifiques, généralement très meurtriers, et sur leur recours aux déportations, de 1939 à 1945, outil principal au service de ces politiques et de finalités différentes, qui peuvent être à la fois idéologiques, sécuritaires et pragmatiques, et en même temps liées à l’évolution de la guerre mondiale. La question doit donc être déclinée au pluriel, pour rendre compte des espaces et des moments historiques.
L’Europe doit ici se concevoir comme le territoire touché par la guerre et plus particulièrement par la répression et la déportation. Celles-ci se sont exercées non seulement en France, mais dans tous les territoires conquis, annexés, occupés, menacés par le Reich. Cette ouverture spatiale du sujet engendre une ouverture conceptuelle tout aussi novatrice pour le concours : la répression et la déportation n’ont pas été le seul fait de l’Allemagne nazie, mais aussi de ses vassaux et, dans certains cas, de ses ennemis. Elles dessinent des espaces et une histoire pluriels, comme le sont les réalités plurielles de la répression et de la déportation.
Associées en 1945 et au moment de la découverte de l’horreur des camps au seul système concentrationnaire, les répressions et les déportations ont donc concerné le système carcéral du Reich et d’autres lieux, prenant des directions et des formes différentes. L’étude des différents espaces qui leur correspondent, dans leur diversité, conduit à retracer une autre histoire des déportations. Elles doivent être replacées dans leurs contextes politiques et militaires, dans leurs généalogies et leurs évolutions, et comparées dans les espaces et aux moments de la Seconde guerre mondiale.
La répression est inhérente au régime nazi et se met en place dès ses débuts, en 1933. Les opérations militaires constituent un levier indispensable qui permet d’intensifier et de systématiser les répressions, de septembre 1939 à mai 1945. Ce cadre induit une autre approche des interactions des répressions et des déportations, en fonction des phases de la guerre, en particulier à l’Est, y compris dans la Russie soviétique et du fait de son régime politique. L’évolution de la « guerre totale » entraîne à partir de 1943 l’intensification du travail forcé des concentrationnaires et la nécessité d’alimenter massivement en main-d’œuvre servile le système concentrationnaire.

Trois propositions de problématiques peuvent se dégager de l’étude de cette question :

1.La répression et les répressions : une place renouvelée dans les études historiques
2.Politiques répressives, dispositif répressif, finalités des répressions et des déportations
3.Une forme de répression centrale : les déportations et leurs espaces

CNRD 2018-2019: le dossier

SOMMAIRE 

Rappel du sujet: Répressions et déportations en France et en Europe, 1939 – 1945. espaces et histoire.

Sommaire du dossier et liens actifs.

1. Présentation du concours

2. Pistes de réflexion de Tristan Lecoq www.fondationresistance.org/documents/cnrd/Doc00459.pdf
3. Les mots du sujet www.cercleshoah.org/spip.php?article677

4. Le dossier pédagogique préparatoire : Fondation pour la mémoire de la Shoah www.fondationshoah.org/Brochure-CNRD/index.html#page/1

5. Les sites de l’INA : répressions et déportations en France et en Europe

https://fresques.ina.fr/jalons/parcours/CnRD-repressions-et-deportations-en-france-et-en-europe/repressions-et-deportations-en-france-et-en-europe.html

6. Témoignages de deux femmes évadées du camp de WeiBkirchen
www.cercleshoah.org/spip.php?article705

7. L’internement des nomades 1940 – 1946 ; une histoire française
www.fondationshoah.org/memoire/linternement-des-nomades-une-histoire-francaise-1940-1946
8. Docteur Adelaïde Hautval : résister jusqu’au bout…
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article720

9. Etudier la déportation de répression et la déportation de persécution
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article125

10. Forces de répression françaises et allemandes
www.cercleshoah.org/spip.php?article685
11. André Kirschen, « J’avais 15 ans », de Franck Cassenti
http://www.cercleshoah.org/spip.php?article667

12. discrimination et déportation des homosexuels sous l’Allemagne nazie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discrimination_et_déportation_des_homosexuels_sous_l%27Allemagne_nazie
13. Sujets session 2017 : « la négation de l’Homme dans l’univers concentrationnaire nazi »

14. Bibliographie et ressources en ligne indicatives. www.fondationshoah.org/sites/default/files/CNRD/CNRD%202018-2019%20-%20Bibliographie.pdf

Concours National de la Résistance et de la déportation 2018-2019

Le Concours National de la Résistance et de la Déportation.

1. Le Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) a été créé officiellement en 1961 par Lucien Paye, ministre de l’Éducation nationale, à la suite d’initiatives d’associations d’anciens résistants et de déportés. Il est le plus ancien et le plus prestigieux concours scolaire.
Il a pour objectif de perpétuer chez les jeunes Français la mémoire de la Résistance et de la Déportation afin de leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui.
Il leur donne l’occasion de rencontrer directement déportés et résistants qui sont malheureusement de moins en moins nombreux et d’établir à ce titre un lien tangible entre les générations.
Il mobilise chaque année 40 000 candidats issus de collège, lycée (LG, LT, LP), CFA…
Chaque année un nouveau thème est proposé.

Thème du Concours pour l’année 2018 – 2019 : Répressions et déportations en France et en Europe 1939 – 1945.Espaces et histoire
2. Je suis lycéen: Comment participer ? la 2de catégorie est la plus adaptée pour vous.
1ère catégorie. Une production collective: groupes d’élèves de lycée (au moins deux) ou assimilés : réalisation d’un travail collectif pouvant prendre différentes formes et portant sur le thème annuel.
2de catégorie. Candidats individuels de lycée ou assimilés : rédaction d’un devoir individuel en classe (temps limité à trois heures, sous surveillance et sans documents personnels), portant sur un sujet défini au niveau académique dans le cadre du thème annuel.
3. Pourquoi participer ?
-Pour m’exercer aux futures épreuves du baccalauréat. 3heures d’épreuve, une composition.
-Pour affirmer mon engagement de jeune citoyen, mon intérêt pour cette période de l’histoire et ma reconnaissance à l’égard des anciens résistants et déportés.
-Pour préparer les concours d’accès aux Instituts d’Etudes Politiques dont les épreuves d’histoire portent sur tout ou partie du programme de 1ère.
-Parce que participer à ces épreuves est apprécié par les Instituts d’Etude Politiques et qu’il ne faut pas hésiter à l’indiquer sur sa lettre de motivation qui « est fréquemment utilisée par le jury lors de l’oral d’admission » (Sciences Po Paris). Exemple de lettre retenue par l’IEP: « Je suis également désireuse de découvrir de nouvelles matières telles que le droit, la sociologie ou l’économie, qui me permettront de mieux comprendre le monde contemporain. Je souhaite confronter les connaissances acquises au monde réel et pouvoir les mettre en œuvre dans différents contextes. J’ai ainsi participé au Concours Général de Mathématiques et au Concours National de la Résistance et de la Déportation, où j’ai été classée première départementale en Troisième. »

4. Je veux participer: comment préparer les épreuves individuelles ?
Une préparation est nécessaire, le niveau est très relevé !
-La classe de 1ère se prête parfaitement à la préparation de l’épreuve: Utiliser son manuel et son cours d’histoire consacré à la Seconde Guerre mondiale, aux totalitarismes ou à la République : déportations, Shoah, Résistance, Vichy… sont étudiés.
Des ressources nombreuses:
La brochure CNRD 2018-2019 : Vous pouvez télécharger le dossier préparatoire du thème réalisé par les soins de la Fondation pour la mémoire de la Shoah: http://www.fondationshoah.org/enseignement/cnrd.
Voir aussi le site Canopé : https://www.reseau-canope.fr/cnrd/participer
De nombreuses vidéos sur You tube d’anciens déportés dont: Michel Vidal, Thérèse Menot, Edith Stern, Ida Grinspan…
De nombreux articles, site SciencePo (violence de masse et résistance), blog du lycée « Le cap », films et livres: revue « L’Histoire », témoignages dont « je n’ai pas pleuré » d’Ida Grinspan…

5. Et en pratique ça se passe comment?
Date limite d’envoi des inscriptions: vendredi 1er février 2019. J’assure ces inscriptions avec Mme Clavel qui peut les recueillir et me les transmettre. Date limite pour le lycée: vendredi 18 janvier 2019.
Date de l’épreuve individuelle: vendredi 22 mars de 9h à 12h au lycée.
Date limite d’envoi des travaux individuels et collectifs par les établissements: mardi 26 mars 2019.
Date des corrections, délibération et sélection des meilleurs travaux pour concourir au niveau national: mardi 9 avril 2019.
Remise des prix départementaux en Mai 2019 à la préfecture de la Charente-Maritime en présence du préfet et d’associations d’anciens résistants et déportés. La remise des prix nationaux a lieu fin 2019 à Paris.

Mort d’Ida Grinspan

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris hier mardi 24 septembre  (  le décès d’Ida Grinspan une des dernières survivantes d’Auschwitz.

Ida Grinspan était venue au Lycée Bellevue au début des années 2000 suite à un voyage en Pologne où des élèves de 1ère avaient visité en sa compagnie les camps d’Auschwitz. La rencontre avec Mme Grinspan avait été pour les élèves et pour les enseignants un moment particulièrement émouvant.

Il faut rappeler qu’Ida Grinspan avait été déportée très jeune, elle avait à peine 14 ans, à Auschwitz. Elle raconte sa déportation dans un livre écrit en 2003 avec Bertrand Poirot-Delpech  » je n’ai pas pleuré ». Ida Grinspan a sans cesse tout au long de sa vie témoigné dans des centaines ‘établissements et particulièrement dans la région. C’est en effet à Melle, où ses parents l’avaient placé, qu’elle est arrêtée par des gendarmes français en 1943 et déportée à Auschwitz en février 44..

Après la mort de Simone Veil, de Marceline Loridan-Ivens il y a quelques semaines et celle d’Ida Grinspan nous perdons des témoins directs du plus grand génocide du XXe siècle.

05/07/2018: Mort de Claude Lanzmann

Alors qu’il y a quelques jours Simone et Antoine Veil étaient panthéonisés, nous avons appris aujourd’hui le décès de Claude Lanzmann à l’âge de 92 ans.

Il faut rappeler que Claude Lanzmann est le réalisateur de « Shoah » oeuvre magistrale de 9 heures datant de 1985 et qui a participé au réveil de la mémoire de la Shoah en France dans les années 1980. Comme le rappelle « Le Monde » Lanzmann consacre 11 voire 12  années de sa vie pour réaliser ce film-documentaire. Au cours de cette longue décennie, il traverse l’Europe, se rend en Allemagne, aux Etats-Unis et en Israël pour rencontrer les témoins, les victimes mais aussi les criminels de guerre nazis la plupart vivant dans l’Allemagne de l’Ouest des années 70

C’est avec le film de Lanzmann que le mot « Shoah » s’impose en France alors que dans le monde anglo-saxon on lui préfère le terme d’Holocauste. Lanzmann rappelle que ce mot signifie  “catastrophe”, “destruction”, “anéantissement ».

Jan Karski, l’un des témoins polonais les plus importants du film, déclarera dans la revue Esprit :« Shoah est sans aucun doute le plus grand film qui ait été fait sur la tragédie des Juifs. Nul autre n’a su évoquer l’holocauste avec tant de profondeur, tant de froide brutalité et si peu de pitié pour le spectateur. De surcroît, la construction du film, l’enchaînement des témoignages, des événements, de la nature et des saisons débordent d’une poésie très pure […]. Ceux qui verront ce film ne pourront jamais l’oublier »

« Les Quatres Soeurs »

Le 27 janvier sera « la Journée de la mémoire de l’Holocauste et de la prévention des crimes contre l’humanité ». Cette date correspond à la libération du camps d’Auschwitz-Birkenau, camps où 1 million de Juifs ont été assassinés.

A cette occasion plusieurs manifestations sont organisées en particulier par le Mémorial de la Shoah mais aussi à la télévision. Ainsi la chaine Arte dans le cadre de cette journée diffuse sur deux soirées un documentaire « les Qautre Soeurs »  organisé en quatre volets ( « le serment d’Hippocrate », « La Puce joyeuse »; « Baluty »,  » l’Arche de Noé ».  Ce documentaire a été réalisé par Claude Lanzmann.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=40XAKhGMDYs[/youtube]

30 ans après son œuvre monumentale  » Shoah », Claude Lanzmann , comme l’écrit le magazine »Télérama » s’attache cette fois aux témoignages de quatre femmes qui ont vécu l’enfer des camps ou du ghetto.Il s’agit de Paula Biren, Ruth Elias, Ada Lichtman et d’ Hanna Marton. Parmi ces 4 récits, celui de Ruth Elias, Tchèque d’origine survivante d’Auschwitz, est certainement le plus poignant. Ada Lichtman raconte quant à elle sa déportation à Sobibor. Paula Biren témoigne de son adolescence au ghetto de Lodz. La dernière Hanna Marton, née en Transylvanie alors territoire hongrois a fait partie du convoi dit « train de Kastner », du nom du controversé Rudolf Kastner, dirigeant du Comité d’Aide et de Secours, qui a permis d’évacuer 1684 Juifs hongrois dont Hanna.

A voir absolument !

Mardi 23 et 30 janvier sur Arte à 20h50.

Les élèves de TES3 et de TL2 au Mémorial de la Shoah.

Le jeudi 19 octobre, 51 élèves de TL2 et de TES3, accompagnés par mesdames Clavel et Tricoire et par monsieur Cadoret,  se sont rendus au Mémorial de la Shoah à Paris, à la cité de la Muette à Drancy et enfin à l’ancienne  gare de Bobigny.

Le matin, les élèves ont pu visiter le Mémorial sous la conduite de deux guides. Ils se sont arrêtés devant  le mur des noms, la crypte, la salle des enfants et parcourir l’exposition permanente.

Les élèves devant le mur des noms

Les élèves dans la crypte à la mémoire des juifs assassinés dans les camps de la mort

La salle des enfants

L’après-midi, ils se sont rendus à Drancy où les attendait M Tinader membre de l’AFMA (Association Fonds Mémoire d’Auschwitz). M Tinader a d’abord présenté son association, le rôle qu’a joué la cité de la Muette pendant la 2de Guerre mondiale ( camp d’internement des juifs raflés dans la France entière avant d’être déportés vers les camps de la mort) puis il a permis aux élèves de parcourir la cité.

Les élèves et M Tinader. Drancy, cité de la Muette.

La journée s’est terminée par une visite de l’ancienne gare de Bobigny. C’est d’elle d’où partaient les convois vers Auschwitz. Il faut rappeler que sur les 76000 Juifs Français ou étrangers déportés de France seuls 3000 sont revenus de l’enfer.

Merci au Mémorial pour son accueil. Merci à M Tinader pour sa gentillesse et sa disponibilité. Merci aux élèves qui se sont montrés attentifs, malgré la fatigue, tout au long de la journée.

Les enseignants. Mme Clavel, Mme Tricoire et M Cadoret.

Simone Veil: une femme d’exception disparaît

A l’heure où les candidats au Concours National de la Résistance et de la Déportation reçoivent leur prix dont Mathilde Scapin pour sa 2e place du département au Concours, nous venons d’apprendre le décès de Simone Veil à l’âge de 89 ans.

Simone Veil

Les premières années de la vie de cette femme sont marquées par l’horreur de la Shoah.En effet,Simone Veil , à l’époque Simone Jacob,est arrêtée le 30 mars 1944 à Nice avant le reste de sa famille quelques heures plus tard parce qu’ils étaient de confession juive. Sa sœur Denise Vernay est arrêtée quant à elle plus tardivement à Lyon pour être déportée à Ravensbrück.

Après avoir transité par Drancy, comme des milliers de juifs, Simone Veil est déportée le 13 avril 1944 par le convoi 71 à destination d’Auschwitz Birkenau où elle arrive le 15 avril (Son père et son frère sont déportés d’abord en Lituanie à Kaunas puis pour son père en Estonie à Tallin d’où il ne reviendra pas). Arrivée au camp, elle doit sa survie à un déporté qui lui conseille de se dire plus âgée de 18 ans pour éviter l’extermination ( elle n’a que 16 ans). Son transfert à Bobrek, « grâce » à une Kapo qui la trouvait trop belle pour mourir, lui permet aussi de moins souffrir des conditions terribles dans lesquels survivent ceux et celles qui ont échappé et tentent d’ échapper à la mort.

Quelques jours seulement avant la libération du camp, le 18 janvier 1945,Simone Veil est contrainte par les SS de marcher dans le froid et la neige vers le convoi qui les transportera au  Nord de l’Allemagne au camp de concentration de Bergen Belsen avec sa mère et son autre sœur Denise. C’est ce que l’on appelle les marches de la mort.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=gvkYWEQa1QM[/youtube]

Le témoignage de Simone Veil

Les conditions de vie dans ce camp sont terribles.La mère de Simone Veil  décède en mars du typhus seulement quelques semaines avant la libération du camp  le 15 avril 1945.Simone et ses sœurs Madeleine et Denise sont les seules survivantes.

De retour en France, Simone Veil  suit des études de droit et obtient un diplôme à l’IEP de Paris. Elle occupe de nombreux postes de haut fonctionnaire mais surtout elle devient en 1974 après l’élection de Valéry Giscard d’Estaing ministre de la santé. Elle va défendre pendant de longs mois malgré les invectives et les injures la loi qui portera son nom autorisant l’interruption volontaire de grossesse.La loi entre en vigueur en janvier 1975. Enfin en 1979, elle est élue présidente du parlement européen.

En 1974, c’est face à une assemblée d’élus très majoritairement composée d’hommes que Simone Veil a défendu le droit à l’avortement. «Je n’imaginais pas la haine que j’allais susciter», a-t-elle déclaré.Le 26 novembre 1974, Simone Veil monte à la tribune de l’Assemblée nationale française pour défendre une loi historique –la légalisation de l’avortement–, sujet ultra-sensible. Elle va faire face à des adversaires déchaînés, dans un climat d’une brutalité inouïe.

Simone Veil va aussi de 2000 à 2007 présidait la Fondation pour la mémoire de la Shoah et était membre de l’Académie Française.

Avec son décès, c’est la disparition d’une femme d’exception, un sondage récent rappelait qu’elle était la personnalité préférée des Français, dont la vie a été marquée par l’horreur la Shoah mais aussi par de profonds engagements au côté des femmes.

(source Wikipedia, Internaute, France culture: https://www.franceculture.fr/personne-simone-veil.html:)

Pour en savoir davantage:

Son autobiographie: « Une vie » à lire absolument !

Son livre  » Mes combats, les discours d’une vie ».

Sa biographie de Sarah Briand « Simone éternelle rebelle »

Un téléfilm récent, 2014, où Emmanuelle Devos incarne Simone Veil et qui revient sur les conditions dans lesquels la loi du l’IVG est adoptée.