L’épuration sauvage.

Entre  1940 et 1944, environ 120 000 Français accompagnent l’effort de guerre ou de propagande du régime de Vichy et de l’Allemagne nazie comme cela est écrit dans le manuel Magnard de Terminale.

Au fur et à mesure de la libération du territoire, ces collaborateurs, réels ou supposés, voient se déclencher contre eux une épuration sauvage, jusqu’à ce qu’en juin 1944 le GPRF publie deux ordonnances pour organiser l’épuration légale.

L’épuration sauvage prend plusieurs visages: exécutions sommaires ( 8 à 9000 exécutions) mais aussi tontes des femmes accusées de « collaboration horizontale ». Ce sont au total 20 000  femmes qui seront ainsi humiliées. La photo de Robert Capa prise le 16 août 1944 dans les rues de Chartres symbolise cette violence faite aux femmes. Au centre de celle-ci, cette jeune femme tondue et marquée au fer rouge sur le front avec son enfant.

 

27 janvier: journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah et de prévention des crimes contre l’humanité.

  Comme chaque année le 27 janvier, soit vendredi, sera la journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah et de prévention des crimes contre l’humanité. A travers toute la France des manifestations seront organisées lors de cette journée http://www.fondationshoah.org/FMS/spip.php?article1698.

  A cette occasion les travaux des élèves de Terminale L2 seront exposés au CDI de l’établissement dès lundi et pendant 15 jours.

  Ces productions ont été réalisées dans le cadre du projet conduit depuis le début de l’année sur le thème « justice et crimes contre l’humanité, l’exemple du procès Eichmann » en classes de T L2 et TES1. A cette occasion, les élèves se sont rendus avec leurs professeurs ( Mme Clavel, M Sarrazin, M Cadoret), avec le  soutien du Ministère de la Défense et de la Région Poitou-Charentes, au Mémorial de la Shoah à Paris  et à la cité de la Muette à Drancy . Ils ont pu voir l’exposition consacrée au procès Eichmann par le Mémorial et ont visité l’ancien camp d’internement  de Drancy grâce à l’AFMA ( Association Fonds Mémoire Auschwitz) et son représentant M Tinader . Enfin, cette journée s’est terminée  par le témoignage émouvant de Mr Berkover, survivant du camp d’Auschwitz  .

  Au cours des mois qui ont suivi grâce à l’aide de leur professeur d’Arts plastiques Mme Tricoire, que nous remercions, les élèves de TL2 ont conçu chacun un travail personnel. C’est l’heure aujourd’hui de les exposer.  Ils sont d’une très grande qualité et prouvent l’intérêt des élèves pour le projet.

Quelques uns de ces travaux illustrent cet article. Vous pourrez tous les voir au CDI dès demain et jusqu’au vendredi 3 février.

 

 

Le Mémorial de la Shoah, Drancy et M. Berkover.

 

Mercredi 21 septembre les élèves des  classes de Term Es 1 et L2 se sont rendus à Paris en compagnie de leurs enseignants Mme Clavel, M. Cadoret et M. Sarrazin, pour visiter le Mémorial de la Shoah et plus particulièrement l’exposition consacrée au procès Eichmann dont c’est le 50e anniversaire et la cité de la Muette de Drancy.

  Cette cité a servi de camp de transit lors de la Seconde Guerre mondiale pour la déportation des Juifs de France vers les camps de la mort et surtout Auschwitz.

  Nous avons été accueillis de nouveau  à Drancy par M. Tinader  responsable de l’AFMA ( Association Fonds Mémoire d’Auschwitz) qui nous a permis de rencontrer M. Berkover survivant d’Auschwitz.

Le témoignage de M. Berkover a été émouvant et cela a été pour tous et pour toutes un moment très fort.

Une vie avec Oradour.

  Le 10 Juin 1944 à Oradour-sur-Glane, Robert Hébras échappe à la mort alors qu’un régiment Waffen SS massacre la population. 642 personnes sont tuées lors cette  terrible journée.

« Une vie avec Oradour », sorti sur les écrans le 21 septembre ( passera-t-il à Saintes ?) retrace son histoire, avec le récit minutieux de cette journée, filmé dans les ruines du village-martyr. Comme l’écrit le Centre de la Mémoire d’Oradour il s’agit d’un drame ancré dans notre mémoire collective et qui reste le plus important massacre de civils en France sous occupation allemande. C’est aussi l’exemple d’une vie déterminée par le désir de témoigner inlassablement pour que l’Histoire ne se répète plus. Elle porte l’empreinte du souvenir et du désir de vivre, une empreinte qui transcende une vie.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xk281d_bande-annonce-une-vie-avec-oradour_creation[/dailymotion]

Pour en savoir davantage sur le drame d’Oradour:

http://www.oradour.org/

Le procès Eichman

Du 8 avril au 28 septembre le Mémorial de la Shoah organise une exposition sur le procès Eichman. Ci-dessous l’article conscré à ce procès que vous pouvez retrouver sur le site du Mémorial.

Exposition temporaire
8 avril – 28 septembre 2011

Un procès historique:

Le 11 avril 1961 débutait à Jérusalem, l’un des procès les plus spectaculaires de l’histoire contemporaine : celui d’Adolf Eichmann. Alors que la plupart des pays européens cherchaient tant bien que mal à refouler les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale, l’annonce inopinée de la capture puis du jugement d’un homme présenté, non sans exagération, comme l’un des principaux architectes de la « Solution finale », rouvrait un dossier resté en suspens depuis Nuremberg.

Événement total, entièrement filmé, le procès d’Adolf Eichmann, l’un des coordinateurs de la politique nazie d’extermination des Juifs, a connu un retentissement considérable. Il constitue le premier grand procès individuel des crimes commis dans le cadre de la Shoah par une juridiction nationale.

Il soulève la question de savoir comment juger, malgré le temps écoulé, des crimes d’une nature et d’une ampleur sans précédent tout en évitant les écueils d’une justice d’exception, contraire aux principes démocratiques. Il n’est pas le premier procès à donner la parole aux survivants de la Shoah, mais il constitue une tribune exceptionnelle pour les témoins, en Israël, pays qui n’existait pas au moment des faits. Le procès Eichmann déclenchera ainsi un débat jamais réellement clos sur l’identité israélienne.

Héritier de Nuremberg: Enfin, héritier de Nuremberg et précurseur des procès plus récents, le procès Eichmann propose la première interprétation officielle, discutée de manière contradictoire en présence d’un de ses acteurs de premier plan, du processus qui a conduit à l’extermination de cinq à six millions de personnes en quelques années à peine. Rarement un procès a montré avec une telle intensité les relations à la fois étroites et conflictuelles entre la justice, la mémoire et l’histoire, un trinôme devenu l’une des composantes essentielles de la manière dont les sociétés contemporaines abordent le passé.

Des documents exceptionnels.

A l’occasion du cinquantième anniversaire de cet événement, le Mémorial de la Shoah présente une exposition exceptionnelle comprenant des originaux issus des archives du Mémorial (Centre de documentation juive contemporaine – CDJC) et qui furent fournies à l’accusation pour le procès, mais surtout de nombreux documents et films originaux rendus disponibles dans le cadre d’un partenariat avec les Archives de l’État d’Israël qui conservent l’intégralité de ces sources : extraits de l’interrogatoire préliminaire et des journaux tenus par Adolf Eichmann en prison, enregistrements sonores, photographies ou réactions au procès.

Ces archives sont complétées par d’autres dont des extraits de la correspondance de Hannah Arendt ou de David Ben Gourion, alors Premier Ministre, et des documents prêtés par le gouvernement argentin.

Enfin dans le cadre de ce partenariat, l’intégralité des images du procès, filmées par Leo Hurwitz (environ 250 heures) seront consultables dès l’ouverture de l’exposition au Mémorial de la Shoah, seul dépositaire de la totalité de ces films en Europe.

Crédits:

Cette exposition a été réalisée par le Mémorial de la Shoah, en partenariat avec les Archives de l’État d’Israël et avec le soutien de l’Ambassade d’Israël à Paris

Commissariat scientifique : Henry Rousso, historien.

Pour aller plus loin: aller sur le site « sonderkommando »

Le procès Barbie en DVD.

 En 1987, du 11 mai au 4 juillet, l’officier SS Klaus Barbie était jugé pour crime contre l’humanité. Des extraits de son procès sortent en DVD.

 

Arte et l’INA viennent de coéditer en coffret de six DVD le procès Barbie. Composé à partir des 145 heures de débats qui se tinrent à Lyon au palais de justice, l’ensemble constitue d’après pierre Jérôme Biscarat, responsable pédagogique de la Maison d’Izieu, « un filon aussi inépuisable qu’indispensable à ceux qui questionnent ou enseignent l’histoire » ( article Télérama N° 3206).

 Pour Jérome Biscarat, un professeur d’histoire peut s’en servir pour évoquer les camps d’internement, mais aussi la notion de crime contre l’humanité, la politique du régime de Vichy ou la traque de l’accusé.

Alexandre Bande, professeur d’histoire au lycée Chaptal à Paris,considère que  l’exploitation d’une telle matière supppose néanmoins un important travail préparatoire: « cela demande un gros investissement, si l’on veut faire les choses correctement. Mais cela va dans le sens des nouveaux programmes, qui seront appliqués en 2012 et qui intègrent tout un questionnement sur la distinction entre histoire et mémoire. L’exploitation scolaire du procès Barbie peut contribuer efficacement à cette réflexion. »

  Nous avons fait l’acquisition de ce coffret, nous souhaitons l’utiliser dès la rentrée en classe de Terminales.

L’art et la Shoah: »Montrer la disparition,regarder l’absence,créer autrement ».

  Mme Pigeonnier, professeur d’arts plastiques du lycée était intervenue devant deux classes de 1ère il y a quelques mois sur le thème de « l’art et la Shoah » à ma demande et de celle de Mme Clavel. Il s’agissait de préparer au mieux des élèves à une visite du Mémorial de la Shoah à Paris et du camp de transit de Drancy.  Merci à elle d’être intervenue devant les élèves, pour ce travail extrêmement bien documenté,  et de me l’avoir transmis afin de  pouvoir l’insérer sur le blog.

   « Comment transmettre ce qui ne peut ni être dit, ni être pensé, ni être vu ?

  Les artistes ont dû inventer des formes nouvelles pour transmettre la mémoire de la Shoah ( le génocide juif lors de la Seconde Guerre mondiale par les nazis).

  Face à l’horreur absolue et à l’impossible représentation, lorsqu’ils veulent témoigner de ce que fut la Shoah, les artistes de la seconde moitié du XXe siècle se trouvent déchirés entre des exigences qui s’opposent : proposer une représentation qui banaliserait, ou au contraire magnifierait, ce que seul le silence semble pouvoir respecter alors qu’il y a une  exigence intérieure de témoigner, alors qu’il existe un besoin de transmettre une mémoire vivante de ce qui a été perpétré.

  Pour exprimer la spécificité de la Shoah, « anéantissement sans trace et sans tombe, crimes sans témoin, meurtres à l’échelle industrielle sans cadavre et rétablir les victimes dans leur humanité et leur singularité qui furent niées », les artistes plasticiens auront le plus souvent recours au symbolisme pour donner à voir le silence, l’absence, la perte.  Le spectateur verra alors ce que pourtant il ne voit pas : les œuvres sollicitent la mémoire en cherchant à donner une forme à ce qui pourrait être une « présence-absence ».

De l’art témoignage : un artiste dans un camp…

  Né en Dalmatie (alors Empire d’Autriche-Hongrie, aujourd’hui Croatie), l’artiste Zoran Music, accusé d’appartenir à la Résistance, fut arrêté en 1944 par la Gestapo et déporté à Dachau. Il y réalisa, au risque de sa vie, une centaine de dessins décrivant ce qu’il voit : les scènes de pendaison, les fours crématoires, les cadavres empilés par dizaines, c’est-à-dire l’indescriptible. Très peu de ces croquis purent être sauvés. A son retour, il cherche pendant un temps à effacer l’horreur de sa mémoire, mais la vision des cadavres s’impose à lui. De 1970 à 1975, il revient à Dachau, dans les murs même où il fut enfermé. Il peint et grave alors une série de seize œuvres regroupées sous le nom de  » Nous ne sommes pas les derniers « .

[ » Camarade, je suis le dernier « , avait crié un détenu, pendu avant la libération du camp d’Auschwitz.

 » Nous ne sommes pas les derniers « , lui répond Zoran Music en choisissant ce titre pour l’exposition de ses dessins.]

… vers l’art qui perpétue la mémoire : les artistes de la génération d’après-guerre

  En Allemagne, la génération née à la fin de la guerre est une génération orpheline. Les pères sont morts ou disparus dans un combat qu’il est impossible de glorifier ; quant aux pères rescapés, ils n’ont laissé pour tout héritage que les décombres et la culpabilité. Les fils rejettent les pères et refusent la société dans laquelle ils vivent et qu’ils méprisent, une société construite sur des mensonges, des refoulements, sur une simple volonté de survie qui a balayé le passé.

  Un souci impératif de transmission va amener les artistes de la nouvelle génération à forger une nouvelle forme d’expression : techniques, matériaux, installations, mises en scène, il faut créer, mais créer autrement.

  Né dans le sud-ouest de l’Allemagne au moment où le Reich nazi s’effondre, les œuvres d’Anselm Kiefer ont pour thème l’histoire de son pays et particulièrement le passé récent, celui de la terreur de l’état nazi. Son œuvre évoque la catastrophe et les destructions de la Seconde Guerre mondiale, avec des réalisations saturées de matière (sable, terre, strates de plomb que Kiefer appelle « livres », suie, salive, craie, cheveux, cendre, matériaux de ruine et de rebut). Cette réflexion sur la responsabilité de l’Allemagne dans la Shoah s’exprime symboliquement : quand Kiefer peint des rails de chemins de fer qui se perdent dans l’horizon, il invite le spectateur à faire le rapprochement entre les rails et les « trains de la mort » emportant des millions de Juifs vers le néant. Les rails prennent la valeur d’un symbole universel.

  Shimon Attie travaille la photographie, les installations vidéo et les interventions dans l’espace public. Entre 1991 et 1993, pour la série The Writing on the Wall, il a projeté de nuit des photographies datant des années 1920 des habitants de l’ancien quartier juif de Berlin sur les lieux mêmes où elles avaient été prises. La présence virtuelle de la vie ainsi projetée sur les murs des immeubles encore existants, puits de lumière venant trouer la nuit de l’oubli, impose de façon frappante l’absence qui est le thème du projet.

  Alain Kleinmann, né à paris en 1953, construit son œuvre autour du thème du souvenir et de la disparition. Chacune de ses œuvres est un témoignage de fragments de souvenirs accumulés, tels les derniers instants d’une vie inachevée. Avec une gamme réduite de couleurs, il introduit dans ses toiles des photos anciennes, des tissus, gazes, cartons, tickets de transport, vieilles lettres… Avec ces matériaux, il fait surgir des images simples et émouvantes, des palimpsestes qui marquent la mémoire, entre présence et absence.

  Né à Paris en 1944, Boltanski est un artiste français, en grande partie autodidacte. Son œuvre questionne les traces et les traumatismes du passé, la disparition, l’identité, la banalité, la mémoire… Ainsi, toutes les œuvres de Boltanski évoquent le souvenir, du souvenir d’enfance au souvenir des défunts, de l’histoire personnelle à l’Histoire collective.

  Une grande partie de son travail se concentre sur ce qu’il appelle  » la petite Mémoire « , celle qui concerne les choses ordinaires. Pour lui,  » lorsqu’une personne meurt, c’est ce qui disparaît en premier. Pourtant ce sont des choses qui rendent les gens différents les uns des autres « . Il cherche donc à conserver cette petite mémoire. Cette petite mémoire, qui forme notre singularité, est extrêmement fragile, et elle disparaît avec la mort. Dans certaines installations de Christian Boltanski, tels ces vêtements pendus à des cintres dessinant la forme de corps inexistants, le spectateur perçoit l’Absence.

  Il associe dans son travail les modes d’expression les plus divers : la photographie, le récit, la collecte ou la présentation d’objets familiers dans des installations modestes ou monumentales.

La sculpture commémorative (lat. cum : avec – memore : mémoire)

Les artistes contemporains préfèrent la dimension symbolique à l’héroïsme et au pathos.

  Sculpture interactive, le Monument contre le fascisme, à Harburg, était au moment de son inauguration en 1986  une colonne en bronze de 12 mètres de haut sur laquelle les passants pouvaient graver leur signature. Destinée à s’enfoncer progressivement dans le sol, en1993 elle disparut entièrement. Elle était devenue invisible sauf son sommet plat faisant l’effet d’une dalle. Présente mais enfouie, invisible mais présente.

  • Peter Eisenman

  Le Mémorial aux Juifs d’Europe assassinés lors de la Seconde Guerre mondiale s’élève dans le centre de Berlin. Le monument compte plus de 2 700 stèles grises et s’étend sur 19 000 mètres carrés. Cette œuvre, radicalement différente des autres monuments commémoratifs, permet l’immersion totale du spectateur. La visite est une expérience complète, saisissante. Son intention peut se résumer à cette phrase, affichée sur les lieux :  « It happened, therefore it can happen again: this is the core of what we have to say » Il s’agit d’une citation tirée d’un poème de Primo Levi, juif italien déporté à Auschwitz en 1944. (Traduction libre : C’est arrivé, alors cela peut se produire à nouveau : voilà l’essence de ce que nous avons à dire.)« . Cette phrase qui est à méditer vient ansi terminer ce dossier.

Pour en savoir davantage:

Vous pouvez cliquer sur les différents liens ou aller sur la liste des sites proposés dans « Seconde Guerre mondiale et Shoah ».

Voir aussi le site de Dominique Natanson consacré à l’art et la Shoah

Un TPE consacré à ce thème est très intéressant, à voir.

Voir aussi l’article de Télérama consacré aux dernières photos de Michaël Ackerman qui se réfèrent à la Shoah. Expo « Half life » à la galerie Vu à Paris jusqu’au 11 décembre 2010.

A la suite d’un commentaire à cet article je rajoute un lien vers un site consacré à David Olère artiste de la Shoah.

Un film à voir: « elle s’appelait Sarah ».

  Au moment où  vient d’être trouvé le document prouvant que Philippe Pétain, chef du gouvernement de Vichy qui dirige la France de juillet 1940 à août 1944,  avait durci le projet de statut des Juifs sous Vichy, sort sur les écrans un film à voir absolument  » elle s’appelait Sarah ».

   Ce film de Gilles Paquet-Brenner avec Kristin Scott Thomas, Mélusine Mayance, Niels Arestrup…
se déroule à Paris, de nos jours et revient sur la terrible rafle du Vélodrome d’hiver du 16 juillet 1942 qui a très récemment fait l’objet d’un magnifique film « la rafle », aujourd’hui en DVD.

  Dans le film de Paquet-Brenner, Julia Jarmond, journaliste américaine installée en France depuis 20 ans, enquête sur l’épisode douloureux du Vél d’Hiv. En remontant les faits, son chemin croise celui de Sarah, une petite fille, une fillette qui avait 10 ans en juillet 1942. Ce qui n’était que le sujet d’un article devient alors, pour Julia, un enjeu personnel, dévoilant un mystère familial. 

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=C8iIH8gBXEA[/youtube]

A voir à Saintes dès aujourd’hui.

Statut des Juifs de 1940: découverte du texte original annoté et durci par Pétain

La presse en fait écho ce matin. Voici la dépêche AFP  qui présente l’importance de la découverte de ce document.

Pétain lors de son procès en octobre 1945. il est condamné à mort mais gracié par le chef du gouvernement provisoire le général de Gaulle.

Le document original de l’Etat français de Vichy établissant un statut des Juifs en octobre 1940, annoté de la main du maréchal Philippe Pétain qui en durcit le caractère antisémite, a été récemment découvert et authentifié, a annoncé dimanche à l’AFP l’avocat Serge Klarsfeld.

  Ce document a été remis au Mémorial de la Shoah à Paris par un donateur anonyme, a précisé l’avocat Serge Klarsfeld, célèbre chasseur d’anciens nazis, fondateur de l’Association des Fils et Filles des Déportés juifs de France.Son acquisition étant nouvelle, le Mémorial n’a pas encore décidé dans quelles conditions il serait exposé.

  Ce « projet de loi » sur le « statut des Juifs » porte les annotations de Philippe Pétain, faites au crayon, qui en « remanient profondément » la nature, selon Me Klarsfeld. Déjà « extrêmement antisémite », le texte, une fois réécrit par Pétain, le devient encore davantage, assure-t-il. Selon l’avocat et son fils Arno, qui a comparé leur graphie avec celle d’autres textes manuscrits de Pétain, il ne fait « aucun doute » que les annotations sont bien du chef de l’Etat français.

  La découverte de ce document est fondamentale. Il établit le rôle déterminant de Pétain dans la rédaction de ce statut et dans le sens le plus agressif, révélant ainsi le profond « antisémitisme » de Pétain, explique Me Klarsfeld.Ce sont désormais tous les Juifs qui sont visés, qu’ils soient étrangers ou français. Alors que le projet initial prévoyait d’épargner « les descendants de Juifs nés français ou naturalisés avant 1860 », Pétain décide en effet de rayer cette mention.Le champ d’exclusion des Juifs est également considérablement élargi. La justice et l’enseignement leur sont désormais totalement fermés. De plus, ils ne peuvent plus être élus.

« Le principal argument des défenseurs de Pétain était de dire qu’il avait protégé les Juifs français. Cet argument tombe », affirme Me Klarsfeld. Jusqu’ici, les historiens ne pouvaient se référer qu’à un seul témoignage, en ce qui concerne Pétain et le statut des Juifs, celui de l’ancien ministre des Affaires étrangères de Vichy, Paul Baudouin.

  Dans un livre publié en 1946, ce dernier écrivait que lors du conseil des ministres du 1er octobre 1940, le gouvernement avait étudié « pendant deux heures le statut des Israélites. C’est le maréchal qui se montre le plus sévère. Il insiste en particulier pour que la justice et l’enseignement ne contiennent aucun Juif ». »Le témoignage de Baudouin était formel, mais on pouvait le mettre en doute. Maintenant, on a la preuve définitive que le statut des Juifs relève de la volonté personnelle du maréchal Pétain », souligne Me Klarsfeld. Selon l’avocat, l’ancien héros de Verdun voulait « montrer que la France méritait d’être inscrite parmi les premières nations dans le nouvel ordre européen. Il y avait également la volonté de faire des Juifs les boucs émissaires de la défaite ».

  Le statut des Juifs est une mesure spécifiquement française, spontanée. Les Allemands n’avaient pas demandé à la France de Vichy de prendre ce statut. Mais il y a eu une concurrence entre l’antisémitisme français et l’antisémitisme allemand », affirme-t-il.De tous les pays occupés, la France sera pourtant celui « où la communauté juive a subi les dégâts les moins tragiques », remarque l’avocat. Les trois-quarts des Juifs de France survivront (quelque 240.000 sur 320.000 présents sur le territoire en 1940). « On ne le doit pas à la France mais aux Français, à tous les braves gens qui ont aidé un peu partout les Juifs » à échapper aux griffes des assassins, conclut-il.

 

Les résultats du bac dans quelques jours !

Quel suspens !

 Numériser0011D’ici quelques jours vous connaîtrez vos résultats au baccalauréat. Beaucoup d’entre vous je l’espère que ce soit en TSTG ou en TL 1 seront reçus dès mardi mais peut être que d’autres devront passer par les épreuves de rattrapage.

 Si plusieurs d’entre vous allaient au rattrapage et choisissaient parmi les deux disciplines au choix l’histoire et la géographie il faudra que l’on essaie de discuter de ce choix et de l’épreuve orale dès mardi matin.

En attendant passez une bonne fin de semaine, jetez un petit coup d’oeil sur vos cours au cas où et à mardi matin.

PS: pour accompagner ce petit article le dessin qu’une ancienne élève( Roxane P) m’avait envoyé. Je m’étais  promis de le mettre sur le blog, voilà  c’est chose faite malgré le retard.

                                                                                                                                                      M Cadoret.