Mathilde: 2e du département au Concours National de la Résistance et de la Déportation.

Le vendredi 23 juin,Mathilde Scapin élève en 1ère ES, a reçu, des mains d’anciens résistants et déportés, le deuxième prix départemental du concours de la Résistance et de la Déportation dans la catégorie « devoirs individuels » dont le thème était cette année « la négation de l’homme dans l’univers concentrationnaire nazi ».

Mathilde recevant son prix

La cérémonie a eu lieu dans les locaux de la préfecture de la Charente-Maritime à la Rochelle . A cette occasion, Mathilde a appris qu’elle était aussi sélectionnée pour le niveau national du concours dont les résultats sont attendus au mois de septembre.

La très grande qualité de son travail a été soulignée. Celui-ci participe ainsi au devoir de mémoire qu’incarne depuis plus de cinquante ans le Concours national de la Résistance et de la Déportation.

Le proviseur, Mme Clavel et M Cadoret et l’ensemble de la communauté éducative du lycée félicitent Mathilde pour ce résultat.

Guy Chataigné au lycée

Jeudi  après-midi 23 mars , Guy Chataigné (93 ans), déporté à l’âge de 17 ans au camp de Sachenhausen en Allemagne, est venu témoigner devant de nombreux élèves du lycée en salle polyvalente suite à l’invitation de M Melloul.  Accompagné de Christine Cavaillès, présidente départementale des anciens déportés de Sachenhausen, il a évoqué dans un premier temps, pendant plus d’une heure, avec beaucoup de précision et d’émotion son engagement dans la résistance, son arrestation, sa déportation, les terribles épreuves qu’il a du traverser dans le Kommando où il a été affecté, les marches de la mort (son souvenir le plus terrible) et sa libération. Il a ensuite répondu  aux questions posées par les élèves en rappelant l’importance de l’esprit de solidarité entre déportés  nécessaire pour pouvoir supporter « l’insupportable » et rester des  Hommes.

Nous sommes convaincus que les élèves qui ont pu écouter M Chataigné mesurent la chance qu’ils ont eu au moment où les derniers témoins directs sont chaque jour de moins en moins nombreux.

Merci à M Chataigné d’être venu, merci à Mme Cavaillès pour son engagement et merci aux élèves pour leur attitude exemplaire lors de ces deux heures trente remplies d’émotion.

Olivier Weber

  Vendredi 17 mars, le lycée aura la chance d’accueillir l’écrivain-voyageur Olivier Weber. Il viendra dans le cadre du salon du livre de Thénac témoigner et présenter son avant-dernier livre « frontières » pendant deux heures ( 13h45-15h45) devant les élèves du module sciences-po (1ère), 1ère ES/L et de TES3.

                                            Olivier Weber

Mais qui est exactement Olivier Weber ?

  Olivier Weber est né en 1958 à Montluçon. D’après le site Babelio après avoir suivi des études d’anthropologie et d’économie, il part en Californie et se lance dans le reportage, aux États – Unis, en Afrique et au Moyen-Orient. Il a couvert plusieurs conflits dont la guerre en Afghanistan, le massacre de Tian An Men à Pékin, le Kurdistan, l’Érythrée, le Cambodge, le Sud-Soudan, l’Irak, le Sahara Occidental,la Tchétchénie, l’Algérie ou encore les insurrections en Birmanie ( site Babelio).

  Sa vie est marquée par de nombreux engagements aux côtés des plus pauvres et déshérites. Il a participé aux opération de sauvetage des boat people en mer de Chine en 1987. Il a défendu la résistance au Soudan du Sud et dénoncé l’esclavage des enfants soudanais. il est aujourd’hui ambassadeur itinérant pour la défense des droits de l’homme.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=muGdWx0DKek[/youtube]

  Il est l’auteur de nombreux livres dont : « Les enfants esclaves « (1999); « la bataille des anges » (2006), « le barbaresque  » (2011), « la confession de Massoud » ( 2013) livre qui se veut être un message adressé par le commandant Massoud à son fils. »Frontières »(2016) et le dernier « Jack London, l’appel du grand ailleurs » ( 2016).

  Pour ces livres et d’autres, ses reportages de guerre il a obtenu des prix prestigieux : Prix Albert Londres (1992), Prix Joseph Kessel ( 1998), Prix de l’aventure ( 1999), Prix Amerigo Vespucci ( 2011) qui est attribué par le festival de Géographie de Saint Dié des Vosges.

 

   Dans son avant-dernier livre  » Frontières », Olivier Weber propose dans la demi-douzaine de frontières qu’il a choisi, comme l’écrit le journal « Libération »,  de nous plonger dans des univers sauvages. On se promène « à la rencontre des gens », dans des zones de tensions et de guerres: frontière Iran/Irak, frontière entre Tanger et Ceuta, enclave du Haut-Karabagh dans le Caucase, Karachi au Pakistan… Il y rencontre et nous fait rencontrer des passeurs, des migrants, des trafiquants, des humanitaires, des guerilleros ou encore des douaniers très conciliants (site France-info). De ces personnages il fait des portraits à la fois touchants, graves voire drôles.

Pour en savoir davantage:

http://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-livre-du-jour/olivier-weber-frontieres_1782677.html

http://www.rfi.fr/emission/20160402-weber-ecrivain-nomade-reporter

Bande dessinée et Shoah

Le Mémorial de la Shoah propose jusqu’au 30 octobre une exposition exceptionnelle intitulée  » Shoah et bande dessinée ». Cette exposition tout à fait originale permet de se poser de nombreuses questions comme cela est écrit sur le site sortiràParis ou de France TV. Comment représenter l’horreur de la Shoah ? Pourquoi les super-héros des comics n’ont-ils pas libéré Auschwitz  alors qu’ils sauvent la planète tous les trois jours? (site du nouvelobs). Le commissaire de l’exposition, Didier Pasamonik répond à cette deuxième question en rappelant que la BD « c’est de la fiction et que la Shoah c’est une réalité ».

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wyLJJKPRO8g[/youtube]

 Les premières planches sont réalisées par les déportés eux-mêmes. 22 planches ont été retrouvées cachées à Auschwitz. On ne connaît pas son auteur sinon ses initiales MM. David Olère survivant d’Auschwitz a lui aussi dès sa libération dessiné des planches où l’on trouve une véritable narration.

  Pour autant, pendant de nombreuses années la BD ignore la Shoah. Même si dès 1944 « la Bête est morte » de Calvo aborde ce sujet, cela est fait très rapidement. Il faut attendre les années 1970-1980 pour qu’enfin la bande dessinée s’intéresse à Auschwitz. La publication du roman graphique de l’Américain Art Spiegelman « Maus » dans les années 70/80 constitue une véritable révolution. L’auteur à partir du témoignage de son père survivant de la Shoah, rescapé d’Auschwitz, réalise un œuvre majeure. En 1992, Spiegelman reçoit pour « Maus »le prix Pulitzer. « Maus » est la première bande dessinée à recevoir ce prix prestigieux. Le point commun entre « la Bête est morte » d’Edmond-François Calvo et « Maus » c’est que tous deux choisissent d’aborder la Shoah à travers des formes animalières. Dans « Maus » les juifs sont des souris et les nazis des chats.Cela rend-il le réalisme moins insupportable comme l’écrit le Figaro pour « la Bête est morte » ?

  Depuis les années 80, les BD et romans graphiques sur la Shoah se succèdent. On peut citer la biographie d’Anne Franck  » Anne Franck » de Sid Jacobson, ou encore « Auschwitz » de Pascal Croci. Enfin, vient d’être publié (01/02/2017) un nouveau roman graphique  » Rescapés de la Shoah » de Zane Whittingham à destination du jeune public.

A l’heure où les derniers témoins disparaissent, la bande dessinée apparaît comme un autre moyen au service de la transmission de la mémoire de la Shoah et de sa connaissance, c’est peut-être aussi le message de cette exposition.

Pour en savoir davantage:

Shoah et bande dessinée

Disparition d’un humaniste: Jean-Christophe Victor

  C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris hier le décès brutal de Jean-Christophe Victor qui animait depuis de nombreuses années l’émission « le Dessous des Cartes » diffusée sur Arte.

  Il faut rappeler qu’en plus d’être le fils de l’explorateur Paul-Emile Victor, Jean-Christophe Victor était, comme cela est rappelé sur le site de l’ Huffington Post », ethnologue et directeur d’études politiques et d’analyses cartographiques. Dans son émission « le Dessous des cartes », mainte fois utilisée en classe, il étudiait à travers différentes cartes des questions géopolitiques ( pétrole, réchauffement climatique, la pèche, l’Afrique, l’Europe, la Russie…) .Ses analyses étaient toujours très claires et donc des outils tout à fait abordables avec les élèves.

  Ci-dessous une émission datant de juillet 2016 sur les conflits en Afrique. A voir absolument !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lMKCBMA-eps[/youtube]

  Comme cela est écrit dans différents articles, nous perdons un grand humaniste convaincu et engagé dans la transmission du savoir.

  Jean -Christophe Victor venait de publier un atlas intitulé « Dessous des cartes Asie » aux Editions Tallandier.

29 octobre 2016: L’hommage attendu aux Tsiganes.

François Hollande se rend aujourd’hui, samedi 29 octobre, dans la commune de Montreuil – Bellay (Maine-et-Loire).

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  Cette commune avait sur son territoire le camp d’internement principal des Tsiganes ( il y avait 31 camps tsiganes à travers la France) mis en place sous le régime de Vichy du 8 novembre 1941 au 16 janvier 1945. Ce sont entre 6000 et 6500 hommes, femmes et enfants qui ont été entassés dans ce camp dans des conditions épouvantables.Les internés étaient sous la surveillance permanente des gendarmes français jusqu’en janvier 1943 puis de gendarmes et de jeunes de la région qui échappaient ainsi au STO. L’hygiène était inexistante, les internés mourraient de faim et de froid et les corps étaient dévorés par la vermine.

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Camp de Montreuil-Bellay

  C’est la première fois qu’un chef d’Etat se rend à Montreuil-Bellay malgré les soixante dix années qui sont passées depuis  la Libération des derniers internés. Les rares anciens internés encore vivants, les descendants, les membres des associations espèrent que la France va enfin reconnaître sa responsabilité dans le sort des populations des Tsiganes sous le régime de Vichy.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YxWc2oehp9I[/youtube]

Un ancien interné confie dans le journal « Vingt minutes » avoir été marqué à vie par l’enfermement, la faim et la crasse » . Toujours dans le même média, le secrétaire de l’association Les Amis de la Mémoire du camp tsigane de Montreuil- Bellay ( AMCT) considère cet hommage comme un « aboutissement après beaucoup de fausses joies et de désespoir ».

Il faut aussi rappeler que si les derniers internés quittent le camp en 1945, les camps de Jargeau et d’Angoulème ne sont fermés que seulement en 1946 soit plusieurs mois après la fin de la guerre.

Pour en savoir davantage:

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/camp-dinternement-pour-les-tsiganes-montreuil-bellay-49

Site de l’AMCT:http://www.memoireducamp.com/

« Un village français »: l’ultime saison.

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Mardi soir seront diffusés sur France 3 deux des six premiers épisodes de la dernière saison d »un village français ». La saison 7, l’ultime saison, diffusée en deux parties, viendra clôturer cette série démarrée il y a 7 ans ( 1ère diffusion 4 juin 2009)  et qui a nous a permis de suivre les destin d’un village et d’une multitude de personnages  lors de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation.

De nombreux sujets ont été abordés: Résistance, collaboration, déportations, antisémitisme des Nazis et de Vichy, les rafles, la milice… Ces questions ont été abordées par les auteurs de la série avec une grande rigueur et c’est ce qui a contribué au succès de la série.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FWdXRiSaABo[/youtube]

« Un village français » devait, comme le rappelle le magazine « TV hebdo », dans un premier temps s’achever après la saison 6 sur les notes triomphales de la Libération. Mais France 3 et les producteurs ont mesuré l’attachement du public à cette série de grande qualité, dont le casting est prestigieux ( Robin Renucci, Audrey Fleurot, Constance Dollé…), et ont décidé de suivre le destin de ces personnages après le départ des Allemands. C’est donc dans une France en plein chaos que nous retrouvons les personnages. Procès,  règlements de compte, comité d’épuration… ponctuent ces derniers épisodes.

Deux épisodes sont diffusés chaque mardi soir. A la fin du deuxième épisode, un éclairage historique est apporté par l’historien Jean Pierre Azéma accompagné d’un documentaire.

A voir !

Le ciel attendra: un film engagé et citoyen.

 « Le ciel attendra  » un film à voir !

Après « les héritiers » dont on retrouve de nombreux acteurs ( Noémie Merlant, Naomi Armarger, Arioan Aascaride…),  Marie-Castille Mention-Schaar réalise un nouveau film majeur.

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Dans « les héritiers »  on suivait le parcours d’une enseignante dans une classe d’un lycée de la banlieue parisienne. Elle amènera ses élèves à prendre confiance en eux et les accompagnera vers la réussite en les faisant participer au Concours National de la Résistance et de la Déportation.

  Dans « Le ciel attendra » on suit la descente aux enfers de deux familles.Deux jeunes filles sont tombées entre les griffes d’un recruteur de »l’Etat islamique » qui les endoctrine jusqu’à les pousser à tourner le dos à leur famille et à partir pour la Syrie.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4UN9ba53qqg[/youtube]

  La réalisatrice propose un film entier, avec un montage qui rappelle celui des documentaires ( comme « les Héritiers »). C’est un film profond qui n’est pas qu’une simple caricature de l’endoctrinement dont ces jeunes filles sont victimes, on en saisit toute la perversité qui explique ensuite la difficulté pour ces jeunes pour s’en sortir. Marie-Castille Mention-Schaar ne laisse rien au hasard. Le problème est traité en profondeur avec les analyses de Dounia Bouzar, spécialiste des questions de radicalisation chez les jeunes, qui nous permettent de saisir « l’insoutenable », la perte de liberté chez ces jeunes et la souffrance des parents.

Un film à voir  et qui invite à réfléchir.

Mort de l’un des deux derniers survivants du massacre d’Oradour.

Jean Michel Darthout était l’un des deux derniers survivants du massacre de la population du village d’Oradour sur Glâne. Il est décédé mardi 4 octobre à l’âge de 92 ans.

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Robert Hébras à gauche et Jean Michel Darthout à droite devant les ruines d’Oradour.

Le 10 juin 1944, la division SS « Das Reich » s’arrêtait dans ce village du Limousin et commettait l’un des massacres les plus terribles de ce conflit. Après avoir rassemblé les habitants du village sur la place centrale, les femmes et les enfants étaient conduits dans l’église et les hommes étaient répartis dans différents hangars ou granges. Plus de 450 femmes et enfants étaient brûlés vifs dans l’église, les hommes quant à eux étaient mitraillés. C’est dans l’une de ces granges, la grange Laudy, que deux hommes s’échappent, Robert Hébras et Jean Michel Darthout. Ce dernier, comme le rappelle Le site de France info, blessé aux jambes et grièvement brûlé, avec son ami Robert Hébras ont réussi à se cacher, après avoir été laissés pour mort, toute la journée, attendant que les SS quittent le village.

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Les ruines de l’église et la place du village

Au soir de cette terrible journée, ce sont 642 enfants, femmes et hommes qui avaient été massacrés.

  Aujourd’hui,  M Hébras est le dernier témoin direct  de ce massacre. Une femme encore en vie, Camille Senon, est une survivante indirecte de celui-ci. Elle était, comme le rappelle le magazine Le Point,dans le tramway parti de Limoges, et stoppé à l’approche du village en flammes par les SS. Elle a perdu dans ce massacre toute sa famille.

Pour en savoir davantage:

http://www.oradour.org/fr/content/recit-du-massacre

http://france3-regions.francetvinfo.fr/limousin/haute-vienne/deces-de-jean-marcel-darthout-les-premiers-hommages-1101523.html