Histoire des 10 mots

Créez 10 courtes phrases qui mettent en évidence le « caractère » des chacun des mots sur le modèle suivant : 

Inuit : la nouvelle gamme d’esquimaux…

 Pour vous aider vous pouvez visionner 10 courtes vidéos afin de découvrir l’histoire de ces mots.

 

Pour en retenir l’essentiel

Chronique n°1 : Amalgame 

Avec ses trois « a » et ses deux « m », voilà un mot qui se dit comme si on le mâchait, comme si on le mastiquait. Il arrive en français à la fin du Moyen-Âge, et probablement il est emprunté à la langue des alchimistes ou des chimistes arabes.

Chronique n°2 : Bravo

On a même un superlatif : bravo ! Bravissimo ! Le mot bravo, il est d’origine italienne, le « o » final en témoigne. Il s’apparente à la bravoure. Et au départ, un bravo, c’était un personnage, c’était celui dont le courage était le métier : il avait le coup d’épée facile, c’était ce que l’on appelait un spadassin, c’est-à-dire en fait un tueur à gages.

Chronique n°3 : Cibler

Donc il faut bien « viser » ceux qu’on veut sensibiliser. « Paf, en plein dans le mille  » !  la cible va désigner aussi le but à atteindre à la guerre et dans n’importe quelle situation d’affrontement.

Chronique n°4 : Gri-gri

Alors ce mot « grigri » sonne bien français avec un redoublement qui fait plus penser au langage enfantin. C’est un vrai mot voyageur parce qu’il nous vient de l’arabe qui lui-même l’avait emprunté au grec. On a l’amulette et le porte-bonheur.

Chronique n°5 : Inuit

Le mot « inuit », il désigne à la fois une langue et ceux qui la parlent, c’est-à-dire un peuple. « Inuit », cela veut dire un homme, un être humain. L’esquimau, c’est aussi une crème glacée industrielle, fichée sur un petit bâtonnet et cela existe bien encore et ça ne saurait être remplacé par un autre mot : pas question de manger un Inuit à l’entracte !

Chronique n°6 : Kermesse

la kermesse n’est pas une affaire d’intérieur, de même qu’elle n’est pas liturgique. Elle se situe à la frange entre la vie religieuse et la vie laïque : c’est une fête patronale de village, on célèbre le saint sous la protection duquel on vit, et c’est prétexte à réjouissances. Des réjouissances qui elles-mêmes sont prétexte bien souvent à la peinture, on peut penser à Bruegel et aux nombreuses toiles qu’il a consacrées à des scènes de kermesses.

Le mot, en français, il est né dans le Nord de la France actuelle, en Flandres, et on le trouve en concurrence avec un autre, la ducasse, moins répandu, qui existe encore dans un emploi qui n’a pas vraiment changé depuis son origine.

Chronique n°7 : Kitsch

Le kitsch, cela désigne d’abord ce rapport à un art de grande diffusion où la notion d’œuvre originale n’a plus cours. Rétro, daté,  de cet aspect démodé. le kitsch, précisément, c’est une façon d’aimer la vulgarité en connaissance de cause : on donne du prix à une œuvre parce qu’elle est bon marché ; on la goûte, parce qu’on en évalue le ridicule ! On encadre, on met en scène une certaine laideur qu’on dédaigne pour en faire un objet d’admiration.

Chronique n°8 : Sérendipité

Quête, hasard heureux, une erreur fructueuse : c’est à cela qu’on reconnaît le vrai chercheur, qui est disponible, improvisateur, ouvert à l’émerveillement. On cherche quelque chose, on ne le trouve pas tout de suite, et puis voilà qu’on tombe sur ce qu’on ne cherchait pas…

Chronique n°9 : Wiki

Il vient de loin : il vient de l’anglais, mais l’anglais l’avait trouvé dans la langue hawaïenne. Cette formule malicieuse, qui devient tout à fait productive : parce qu’on parle de wiktionnaire, on pense au dictionnaire.

Chronique n°10 : Zénitude

« zénitude » est formé sur un autre mot très ancien : le bouddhisme zen, une forme de religion née en Inde, passée en Chine, puis au Japon. Pratique spirituelle, pratique du détachement : il faut prendre de la distance par rapport aux  secousses de la vie.

Comme adjectif (il faut savoir « rester zen ») et parfois même comme interjection : zen ! C’est-à-dire : ne cédons pas à la panique, à l’affolement, prenons du recul.

Ce qui permet d’inventer un autre mot : « zénitude ». La terminaison indique bien son usage : à la fois un état de sérénité et une manière d’être. Et ce suffixe -itude, il renvoie à deux mots sous-jacents : d’abord l’habitude, on pense à une tranquillité coutumière, et surtout l’attitude, c’est-à-dire un maintien, une posture, un état d’esprit, une disposition générale. La zénitude donc évoque une façon d’habiter son corps, d’évacuer les tensions, et de retrouver peut-être une paix intérieure.

 

 

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