S’adressant à Cosette
Mad. T. – Eh bien tu as mis le temps
Cosette – J’ai trouvé ce monsieur lorsque je puisais l’eau de la rivière pour remplir mon seau. Il vient loger.
Mad. T. – Monsieur est en voiture ?
Jean Val. – non à pied !
Jean Valjean s’assoit
Mons. T. – Vous voulez une chambre ?
Jean Val. – non c’est pour dîner seulement.
Mons. T. – Ici, on paye d’avance !
Jean Val. – Je payerai !
Mons. T. – C’est quarante sous alors !
Jean Val. – d’accord !
Le client lui fait signe, il le sert à boire
Un client – Mais c’est vingt sous le prix !
Mons. T. – Pas pour les pauvres, ça gâche une maison d’avoir ce monde là ! Et même pas du pays ! (S’adressant à sa femme) Travaille un peu au lieu de regarder !
Mad. T. – Alors, on s’amuse bien mes trésors
Enfants – Oui maman, regarde comme son petit chapeau lui va bien !
Cosette s’approche vers les enfants qui se sentent repoussés et s’assoit pour coudre, une des deux enfants fredonne, Cosette regarde Jean Valjean.
Jean Val. – Qu’est-ce qu’elle fait la petite ?
Mons. T. – Eh bien elle raccommode mes chaussettes ! Il faut bien qu’elle gagne son pain la malheureuse, une enfant que l’on a reccueilli par charité
Jean Val. – Combien vous les vendez vos chaussettes ?
Mons. T – Mais monsieur, mes chaussettes ne sont pas à vendre !
Jean Val. – Et si je vous en donnais un Louis !
Mons. T. – Quoi ? un Louis ?
Jean Val. – Tenez (il pose la pièce)
Mons. T. – (il s’empresse d’aller les chercher) Voilà elles sont à vous ! Remarquez, c’est de la belle chaussette (il croque la pièce)
Jean Val. – Oui mais vous pouvez les garder (il se lève), maintenant le temps de cet enfant m’appartient ! (il tend la poupée à Cosette) amuse toi mon petit. Ensuite tu viendras avec moi !