La musique exerce un rôle clé au cinéma lorsqu’il s’agit de manipuler le spectateur pour accentuer son sentiment de mal-être et faire monter la tension selon le dénouement de l’action visuelle. Il existe nombreuses astuces qui agissent sur le spectateur pour le mettre dans une situation de tension.

•  Utilisation du silence : La relation entre la musique et le silence est très importante pour exprimer au spectateur quand il doit avoir peur (Les dents de la mer).
• Les sons dissonants sans résolution concrétisent un sentiment de malaise, crée une instabilité musicale et laisse le spectateur en suspens (Psychose).
• La répétition prolonge l’angoisse de manière interminable et instaure le sentiment d’une voie sans-issue (les dents de la mer)
• L’utilisation à partir des années 1970, de nouveaux instruments (tel que le synthétiseur) permette aux compositeurs d’explorer des sons hors du commun (Shining).
• Le soudain créé un effet soudain d’effroi, rien de plus simple que les sons stridents et grinçants, surtout dans des fréquences sonores aiguës ou graves (Psychose).
• Si une musique dissonante, stridente, soudaine et répétitive peut créer une atmosphère de malaise, l’arrivée inattendue d’une mélodie innocente ou joyeuse peut également transmettre un malaise.

« Il y a une relation physique au son qui peut être très angoissante. La salle de cinéma est un espace parfait pour écouter de la musique. On est dans le silence, avec un son très fort. On peut donc exploiter les capacités physiques des enceintes. Typiquement des infrabasses très fortes, c’est angoissant car on a l’impression de devenir sourd, d’être sous l’eau, ou bien cela rappelle peut-être les premiers sons intra-utérins ; tout cela renvoie à des sensations à la fois abstraites et physiques. »