Debout les femmes

Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n’avons pas d’histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Nous sommes le continent noir

Debout femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout
Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées
Dans toutes les maisons, les femmes
Hors du monde reléguées
Debout femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout
Seules dans notre malheur, les femmes
L’une de l’autre ignorée
Ils nous ont divisées, les femmes
Et de nos sœurs séparées
Debout femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout
Reconnaissons-nous les femmes
Parlons-nous, regardons-nous
Ensemble, on nous opprime, les femmes
Ensemble, révoltons-nous
Debout femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout

Le Chant des Marais

Loin vers l’infini s’étendent
Des grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux.

Refrain
Ô, terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher (bis)

Dans ce camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d’un grand désert

Bruit des pas et bruit des armes,

Sentinelles jours et nuits,
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.

Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira.
Liberté, liberté chérie
Je dirai « tu es à moi ».

Refrain
Ô, terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse
Aimer (bis)