RIEN QUE DES ENFANTS

THÉÂTRE

Lino et Gwendoline s’avance seule sur la scène et raconte au public

Lino

À Izieu, en 1943, les routes ne sont pas goudronnées. Peu de voitures circulent. Les téléphones sont rares. Ce qui modifie beaucoup de choses. Les gens vivent au rythme d’une vie campagnarde à l’apparence paisible. La maison d’Izieu apparaît comme une île indolente, à l'écart des tempêtes.

 

Gwendoline

En été, nous avons fait les foins avec les jeunes. Nous allions voir nos voisins. La famille Perticoz a été importante pour nous. A l’époque, on vivait finalement à Izieu dans une colonie ordinaire. L’atmosphère était gaie, agréable.

 

Lino

Une fois installés dans la maison d’Izieu, les enfants retrouvent une vie plus paisible, grâce au dévouement sans faille du personnel de la colonie, et  à l’aide des gens de la région.

 

Gwendoline

La vie campagnarde atténue les souffrances endurées dans les camps. Les enfants vont connaître neuf mois de répit de juin 1943 à avril 1944.

 

OUVERTURE – Danseuse

La musique commence, la scène est inondée de couleurs froides (une danseuse est sous un drap blanc et se relève après l’introduction de la flûte seule pour danser). Elle se retire lorsque le piano est entendu. La face de la maison est projetée puis disparaît pour que l’on distingue le chœur des narrateurs et le chœur des enfants derrière le tulle (éclairage latéral).

 

LE REFUGE – Chœur des Narrateurs & Chœur des Enfants

Version Piano :

Version avec voix :

Immobile et si douce
La bâtisse au grand cœur
Pour de pâles frimousses
Faisait de l’œil au bonheur.
 
 

Le refuge était rustre
Mais robuste et loyal
Au bord du Rhône et ses lustres
Où fleurait l’idéal.

Nul besoin d’eau courante
Ses murs perlaient d’amour
Sans feu sous la charpente
Brillaient ses baies velours.

Immobile et si douce
La bâtisse au grand cœur
Pour de pâles frimousses
Faisait de l’œil au bonheur.
 
 

Des escaliers mystères
D’ombres en colimaçons
S’envolaient volontaires
Sous les pieds papillons.


A son premier étage
Une classe au secret
Où rêvaient des voyages
En des yeux guillerets.

L’OASIS – Théâtre

Quatre narrateurs dans le public se lèvent figés s’éveillent lorsqu’il s’agit d’énoncer leur quatrain. Ils redeviennent immobiles dès qu’ils ont terminés de lire. 

 

Cassandra

Bel oasis d ’Izieu
Ton sourire merveilleux
Est un havre de paix
En ces jours mauvais.
 
 
Louane
Prends soin de ces enfants Fragiles innocents,
Réponds à leurs attentes vaines, Laisse-les boire à ta fontaine.
Maël
Joins simplement leurs mains
Pour qu’ils partagent demain;
A ton aile protectrice
Je confie leur malice.
 
 
Pauline
Par ton plus tendre baiser
Ils pourront encore rêver
Donne aux plus jeunes d’entre eux
La force au fond de leurs yeux.

 

 

TABLEAU I : SORTIE DE CLASSE

 La sortie de classe : jeudi 05 avril – Chœur des enfants

C’est le grand week-end pascal du 5 avril 44, synonyme de congés pour les enfants. La scène s’éclaire (couleurs chaudes) – Le petit Raoul se précipite au pas de la porte de la maison émet un coup de sifflet annonçant la fin de la classe ce qui précipite de façon anarchique les enfants à l’extérieur de la maison heureux d’être en vacances. Ils courent et se placent en petits groupes. Madame Gabrielle range sa classe.

Version Piano :

Version avec voix :

Coup de sifflet Liam

Nous allons pouvoir profiter des jours de vacances

Le temps est radieux c’est vraiment notre jour de chance

Passer notre temps à nous amuser

Passer notre temps à nous chahuter

 

Nous aurons le temps de profiter de chaque instant

Nous allons nous promener dans les prés dans les champs

Cinq jours de repos sans se lever tôt

Cinq jours de congés pour en profiter    

 

Gabrielle, la maîtresse

Est une belle princesse !

Elle apprend la nature

Dans ce jardin si pur.

Souffler n’est pas jouer,

Vivre pour oublier !

Les abeilles et leur miel

Sont tendres merveilles !

Ici on est bien, ici nous jouons, nous rions                                                           

Izieu, tu es bien l’endroit auquel nous rêvions

Protégés, câlinés, nous sommes choyés

Protégés, préservés, loin de tous dangers

 

Bientôt nous fêt’rons ensemble la fin de la guerre

Nous retournerons chez nous retrouver père et mère

La joie, la chaleur de notre foyer

Enfin délivrés de toutes ces années

 Jeux – Théâtre

Les enfants forment des groupes de jeux. Projection de la cascade de Glandieu

 Départ de madame Gabrielle – Soliste

Madame Gabrielle se retrouve au pied de la porte pour dire au-revoir aux enfants qui se regroupent autour d’elle.

Thalia et …..

Mes enfants, mes chers petits

Je m’en retourne voir les miens

Je reviendrai, c’est promis

Pour travailler chaque matin.

 
 

Profiter de vos vacances

Pour jouer et puis pêcher

Au bord du Rhône qui danse

De vos lignes, le caresser.

Attention l’eau est encore fraîche

Ne faites pas de sottises !

Courez devant l’onde qui lèche

vos pieds nus offerts en friandise !

 
 

Au revoir à tous

Je vous embrasse de tout coeur

Que ces vacances soient douces

Et remplies de plein de bonheurs !

INTERMÈDE 1 – Chœur des narrateurs & Théâtre

Madame Gabrielle quitte les enfants et prend son vélo pour se rendre chez elle pour passer en famille ces quelques jours de congés. Certains enfants souhaitent de bonnes vacances à la Maîtresse ou lui précisent ce qu’ils feront pendant ces jours de congés.

Soprano

Alto

Ténor

Basse

Eloïse
Bonnes vacances maîtresse ! 
Le gentil printemps tresse
Les rayons du soleil 
Pour jouer dans le ciel !
 
 
Mattéo
J'irai jusqu'au ruisseau

Écrire des rimes sur l'eau,
Graver des souvenirs
Pour les années à venir.
Lorine
Le vent me soufflera

La chanson des p'tits gars,
Mes copains d'aujourd'hui
A jamais mes amis !
 

 

TABLEAU II : LA VIE A IZIEU

ET LES MOTS FRAPPENT – Soliste, Chœur des Narrateurs & Chœur des Enfants

Un enfant se démarque du groupe et chante seul. Le chœur des narrateurs et d’enfants en observateur du drame qui se passe sous nos yeux envahie la scène reprend son chant.  

Version piano

Version avec voix

Chloé et Lily-Rose

Je vis avec mes peurs

Dans ce beau paradis

Insouciant de bonheur

Je joue bien à l’abri.

Chaque jour dans la classe

L’avenir s’ouvre à moi.

 
 

Il vit avec mes peurs

Dans ce beau paradis

Insouciant de bonheur

Il joue bien à l’abri.

Chaque jour dans la classe

L’avenir s’ouvre à lui

Et les mots frappent

Aussi fort que des claques

Au son des bottes qui tapent.

(Le temps doucement efface

Sur le tableau, nos joies.)

Je vis avec mes peurs

Dans ce beau paradis

Insouciant de bonheur

Je joue bien à l’abri.

 

 

TOUS LES MATINS A LA FONTAINE – Théâtre

Quatre cadres sont accrochés. Ils représentent quatre lieux différents d’Izieu. A l’intérieur, quatre personnes du groupe théâtre ont des postures figées. Lorsque c’est à leur tour; chaque comédien déclame le quatrain qui lui est imparti. Il redevient immobile lorsqu’il a terminé de déclamer. Pendant ce temps, les autres groupes restent figés sur scène. Le dernier énonce la dernière strophe en mettant en visibilité le couple de Paulette et de Théo. 

Lisa
Tous les matins à la fontaine 
Ils se découvrent un autre ailleurs
Où la nature se déchaîne
Dans une mélodieuse humeur
 
 
Samuel
Les cauchemars font une pause
Et le bonheur est en écho
Lorsque les jeux en virtuose
Déclenchent un rire des marmots
Léna
Ils composent un feu d’artifice 
Avec l’eau de leurs chansonnettes 
Brume de bleu et de réglisse
Le vent solaire est leur prophète
 
 
Emma
Alors se lève la sève ardente
Ruisselant de rêves et de vies,      
Une ou deux muses ensorcelantes   
Chantent du jour la mélodie

 

PAULETTE ET THEO – Chœur des Narrateurs & Chœur des Enfants (à confirmer)

Version piano

Version avec voix

Quand l’amour rôde et frissonne

Un matin de Mardi Gras

Même triste à l’heure qui sonne

Les jeunes amants sont là.

 

Le bonheur sert de parure

A nos deux adolescents

Ne possédant pour fourrure

Que le feu des sentiments !     

 
 

Paulette et Théo se livrent

A leurs émois en chemin

Dans l’aube rosée du givre

Que veut dire le mot demain ?

 

Un ‘’Paulette aime Théo’’

Ô douce phrase immortelle

Ne tenant compte des maux

Qui sur leur temps s’amoncelle …

Au loin s’approche un cyclone

Et ses vents agresseurs…

Mais le clapotis du Rhône

Protège encore leur ardeur !                                                                

 

Le mimosa se découvre

De l’autre côté du mur;

Au grenier sur une poutre

Un doux serments les rassure !

 

 

ILS NE SE DOUTENT PAS – Théâtre et chœur de narrateurs

Texte énoncé par le groupe théâtre en chœur parlé

Soprano

Alto

Ténor

tutti
Ils ne se doutent pas  
Que bientôt le trépas   
Au cœur du matin qui déambule   
Volera leur âme funambule.

 

LE JARDIN – Chœur des Narrateurs

Version piano

Version avec voix

Tout le désiraient ce jardin

Avec des fleurs et des légumes

Pour des parfums pour des demains

Et dans les plats moins d’infortunes…

 

Avec les mains et peu d’outils

Ils désherbèrent et ils bêchèrent,

Les bras griffés mais sans souci

Tant ils rêvaient de beaux parterres !                   

 
 

Puis vint le temps avec respect

Des espérances et des semailles

Pour des marmites et des banquets

Au réfectoire de la marmaille…

 

La fontaine et le Dieu si haut

Quelques binages et des abeilles

Leurs prières et celles du cuistot

Furent de concert pour les corbeilles !                     

L’ESPOIR ALLÉGEANT LES FARDEAUX & LETTRE A DIEU- Théâtre

Texte énoncé par le groupe théâtre en chœur parlé puis personne seule sur scène

Lino
L’espoir allégeant les fardeaux

D’un futur au passé bien sombre
Ils souriront sans voir les tombeaux,
Promesses d’hommes, promesses sombres…
Maël, Lorine, Pauline
« Dieu ? Que vous êtes bon, que vous êtes gentil et s'il fallait compter le nombre de bontés et de gentillesses que vous nous avez faites il ne finirait jamais... Dieu ? C'est vous qui commandez. C'est vous qui êtes la justice, c'est vous qui récompensez les bons et punissez les méchants. Dieu ? Après cela je pourrai dire que je ne vous oublierai jamais. Je penserai toujours à vous, même aux derniers moments de ma vie. Vous pouvez être sûr et certain. Vous êtes pour moi quelque chose que je ne peux pas dire, tellement que vous êtes bon. Vous pouvez me croire. Dieu ? C'est grâce à vous que j'ai eu une belle vie avant, que j'ai été gâtée, que j'ai eu de belles choses, que les autres n'ont pas. Dieu ? Après cela, je vous demande qu'une seule chose : FAITES REVENIR MES PARENTS, MES PAUVRES PARENTS, PROTÉGEZ-LES (encore plus que moi-même) QUE JE LES REVOIS LE PLUS TÔT POSSIBLE, FAITES LES REVENIR ENCORE UNE FOIS. Ah ! Je pouvais dire que j'avais une si bonne maman et un si bon papa ! J'ai tellement confiance en vous que je vous dis un merci à l'avance. »

LE RÉFECTOIRE – Chœur des Enfants

Le chœur des enfants sont à table et s’amuse dans un joyeux désordre

Version piano

Version avec voix

C’est la danse des assiettes

Des cuillères et des fourchettes,

Une, deux et puis trois,

C’est à lui mais pas à toi !

 

 

                                                           Devoirs dans le cartable,

                                                           Ils cherchent leur place à table

                                                           La faim les rend joyeux,

                                                           Espiègles et généreux !

 

 

                                                                                                                      V’là le moment de transcrire

                                                                                                                      L’insouciance, les rires ;

                                                                                                                      A leur âge pas de peur,

                                                                                                                      Le matin verra l’heur…

 

INTERMÈDE 1 – Chœur des narrateurs

Le réfectoire se vide d’un coup (les enfants s’écartent de la table). Seuls les bols restent.

LE DORTOIR – Soliste & Chœur des Enfants

 L’action se passe sur scène. Les enfants sont prêts à se coucher.

Version piano

Version avec voix

Calie et Melinda

Dialogue parlé sur la musique

– Allez les enfants, il est l’heure d’aller au lit !

– Non ! Encore un moment !

– Il est tard ! Venez, je vais vous raconter une histoire !

– Oui !

– Installez-vous bien ; fermez vos yeux et ouvrez bien vos oreilles…

 

 

La surveillante en Chantant:  » Il était une fois, une petite fille et un petit garçon qui vivaient dans une grande maison, grande comme un château ; ils étaient frère et sœur.

 

Les enfants en parlant : ils étaient frère et sœur ?

 

La surveillante en Chantant: Toute la journée, tous ensemble ils apprenaient à lire, à écrire, à compter mais aussi à se faire des amis. Et le soir, ils étaient si fatigués, qu’ils s’endormaient aussitôt couchés.

 

Les enfants proches du sommeil s’étirent

 

La surveillante en Chantant: Toute la journée, tous ensemble ils apprenaient à lire, à écrire, à compter mais aussi à se faire des amis. Et le soir, ils étaient si fatigués, qu’ils s’endormaient aussitôt couchés.

 

Jeu de lumière ; la jeune fille s’en va ; la surveillante passe avec une lampe de poche… Alexander et Arnold se dirigent vers la fontaine.   

 

LA FONTAINE- Solistes & Théâtre

Version piano

Version avec voix

Lisa
Ils kiffent leurs serments

Sur les plages d'avenir,
Promesses d'adolescents
Où les jeux venaient rire.
Léna
Mais avril quarante-quatre...

Leur rêve est un mouroir
Les croix gammées s'éclatent
Déchirant tout espoir.

 

 

Alexander :

Je déclare la guerre à la guerre !

Je déclare la guerre à la misère !

Pour tirer des slaves d’amour

Au kalachnikov des tambours.

 

Arnold :

Les bottes claquent c’est certain,

Mais rien n’arrêtera demain,

Mais rien jamais ne s’oubliera

Et la liberté reviendra !

 

Ensemble :

Paris ! Je veux aller à Paris !

Vous revoir vous, mes chers amis !

Plaise au cœur sans hauts le cœur,

Juste croire au bonheur !

 

Arnold et Alexander se retirent de la scène. Le noir se fait sur la scène.  

 

TABLEAU III : VOUTE CÉLESTE

Passage instrumental évoquant la nuit du 5 au 6 avril 44 – Projection sur écran à inventer – Sur la modulation, la lumière du réfectoire s’allume ; Léa ouvre la fenêtre

LE SOLEIL OUVRE SA PARURE – Soliste

Version piano

Version voix

Le soleil ouvre sa parure

D’or de diamants et d’arcs en ciel

Sur les enfants et leurs blessures

Lavant leurs cœurs originels

 

                                                                                                  Tous les matins à la fontaine

                                                                                                  Ils se découvrent un autre ailleurs

                                                                                                  Où la nature se déchaîne

                                                                                                  Dans une mélodieuse humeur

 

Les cauchemars font une pause

Et le bonheur est en écho

Lorsque les tires en virtuose

Déclenchent un rire des marmots

 

Léa ferme la fenêtre de sa chambre

TABLEAU IV – L’ARRESTATION

TOI L’ENFANT – Chœur des Narrateurs et chœur d’enfants (à confirmer)

Chœur des narrateurs derrière la toile en tulle

Tu aurais dû noyer

Ton regard de cristal

Dans le ciel couleur acier

De ce matin pâle                                                                 

 

Accrocher ton sourire

Aux rêves de la nuit

Continuer à rire

Ton enfance s’enfuit;

 

Tu n’aurais pas vu la mort

Poignarder l’espérance

Et croire que les plus forts

Ne sont pas ceux qu’on pense.

 

 

                                                                                                     Balancer ton cœur

                                                                                                     Au croissant de la lune

                                                                                                     Oublier la peur

                                                                                                     Par-delà la dune.

 

Repris deux fois en parlant sur une nuance crescendo allant jusqu’au cri :

 

      Et nos cœurs se fanent

      Par ton innocence meurtrie

      Poignardent nos âmes

      Tes hurlements à l’infini…

LE RÉVEIL – INSTRUMENTAL – Chœur d’enfants

On distingue les enfants en contre (derrière le rideau de tulle) s’étirant, se réveillant, chahutant … La musique donne l’idée de petites souris qui s’éveillent

Théâtre

A voir : bruit de bottes ?
Suivez nous SCHNELL
Départ immédiat SCHNELL
Dehors, dehors
Arrête de pleurnicher
Avancez rang serrés
Sans un mot SCHNELL
File vermine dans le camion

L’ARRESTATION- Chœur des Enfants

Les enfants sont conduits hors de la maison avant d’être jetés dans les camions. Ils sont apeurés.

Qu’allons-nous devenir ?

Où allons-nous ?

Qu’avons-nous fait ?

Que vont-ils faire ?

 

J’ai perdu ma poupée                                                              Mon livre je l’emmène

La voilà, la voilà, elle est si belle                                         Mon ours où est-il ?

 

Izieu, Nous ne voulons pas te quitter                                Gardons espoir, restons ensemble

Izieu, Nous ne voulons pas partir                                       Serrez vous la main, donnez vous le bras

Ta maison était notre refuge

Nous t’abandonnons petite école

 

 Qu’allons nous devenir ?

Où allons-nous ?

Qu’avons-nous fait ?

Que vont-ils faire ?

 

 

CHAQUE ENFANT EST UNE PROMESSE – Chœur des Enfants

Le chœur des enfants est figé (carte postale) avec des mains tendues se protégeant, criant, … Durant la chanson le chœur des narrateurs englouti inexorablement le chœur d’enfant (Si pas assez nombreux prévoir un voile qui recouvre le chœur d’enfants).. 

Chaque enfant est une promesse
Un petit grain de vie
Capable de tendresse
Il ne connaît pas l’interdit.
Il peut entendre les silences
Écouter la mer et noyer de rires
Les moments trop intenses
Et refuser de grandir.


Chaque enfant est un diamant                                               Chaque enfant est un diamant
Le titre d’une belle chanson,
L’esprit libre comme le vent                                                    L’esprit libre comme le vent
Le cœur plus fort que la raison.
Il rêve sur l’aile d’un nuage                                                      Il rêve sur l’aile d’un nuage
Et croit aux contes de fées
Tout en étant très sage…                                                         Tout en étant très sage…
Il ne verra pas le prochain été.

Interlude

Il ferme les yeux très fort
Pour que s’enfuient les soldats
Il crie plus fort encore
Pour que s’éteignent les voix.
Dans ses yeux se balancent
Les battements de sa peur
L’immensité de sa souffrance
Le temps suspendu, c’est l’heure !


Chaque enfant est une promesse !
Chaque enfant est un diamant !
Capable d’immense tendresse !                                             Chaque enfant est un diamant !
L’esprit libre comme le vent !

La, la, la …                                                                                       La, la, la

Les moments trop intenses

Le temps suspendu, c’est l’heure                                        Le temps suspendu, c’est l’heure

 

VOUS N’AUREZ PAS L’ALSACE ET LA LORRAINE – Chœur des Enfants

Les enfants d’Izieu sont derrière le chœur des narrateurs et chantent l’air.

Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine

Et notre cœur vous ne l’aurez jamais

 

ENUMERATION – Chœur des Enfants, chœur des narrateurs et théâtre

Les enfants et le groupe théâtre se lèvent un à un face public pour déclamer dans le désordre le prénom et le nom d’un enfant d’Izieu.

Enumération des noms des enfants par le théâtre

TUTTI : RIEN QUE DES ENFANTS ...... INNOCENTS !

 

ENFANTS DES SABLES – Chœur des Enfants & chœur des narrateurs & théâtre

Tous face public

Enfants des sables
Enfants des forets
Enfants des villes
Enfants des rizières
Enfants soldats
Enfants blessés                           (trois fois)        


Enfants parias
Enfants mendiants
Enfants souffrants
Enfants mourants
Enfants des rêves étoilés


Glissez vous le long d’échelles de fleurs
Murmurez
L’espoir brassé de baisers
Caresses marines


Glissez vous le long d’échelles de fleurs
Murmurez
L’espoir édredon de douceur
Paroles porte bonheur 

 

FINAL – Danseuse

Sur le retour de la flûte traversière, on retrouve la danseuse du début, qui dévale sur l’avant scène, danse et termine en invitant le public à aller visiter le Mémorial (Maison d’Izieu à l’écran).