Un élevage à l’honneur (16)

Miura cardeno

Plusieurs toreros ont été victimes de ces fauves parmi lesquels Manuel García  « Espartero », tué par le toro Perdigón dans les arènes de Madrid le 27 mai 1894, et l’illustre Manuel Rodríguez « Manolete », assassiné par Islero à Linares le 28 août 1947. Dans l’actualité les corridas de Miura sont toréées par des « spécialistes » dans la plupart des grandes ferias. Les figuras, c’est à dire les vedettes de la tauromachie, ont renoncé il y a bien longtemps – sauf cas exceptionnel – à s’approcher de leurs cornes étant donné la difficulté à réaliser le toreo moderne à l’un de ces exemplaires au caractère et au physique anachroniques bien que ces derniers temps sortent aussi des toros tout à fait nobles.

Encaste : Miura (majoritairement de caste Cabrera)

Devise : vert et rouge (vert et noir à Madrid)

Ancienneté : 1849

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La finca Zahariche sise à Lora del Río (Séville) est un mythe du campo bravo. L’une des particularités de cet élevage consiste à marquer le fer en bas (cuisse) pour les descendants de Cabrera et en haut (croupe) pour ceux de Gallardo.

La légende de ce fer reverdit depuis quelques temps avec notamment certains exemplaires d’une noblesse jusqu’alors inconnue, comme ce lot déclaré comme le meilleur de la feria de Séville 2013 qui aurait dû échoir à « El Juli » et qui a finalement permis le triomphe de Manuel Escribano. Tous les ans des corridas de Miura sont traditionnelles, au-delà de la capitale andalouse, à Béziers, Nîmes, Arles ou Pampelune.

Au-delà des toros meurtriers un des miuras les plus légendaires est probablement Jaqueta qui à Cordoue en 1866 prit 36 piques et tua dix chevaux. En France un des plus grands toros de Miura jamais « lidié » aura sans doute été Lamparillo dont se souvient encore Mendes qui ne parvint pas à l’occire en Arles et en l’an 1990.


[1] Exemplaire de Miura. Photo : 6 TOROS 6.

[2] Nous transcrivons en gras le nom de la lignée à laquelle fait référence le paragraphe.


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