Le temple

Tous les bons aficionados vous le diront, le temple est la base de tout en tauromachie. La tempérance et l’une des vertus cardinales de la noblesse chevaleresque et celle qui compte le plus dans le toreo aux côtés de la vaillance. Mais il y a deux conceptions bien différentes de celui-ci : le temple magique ou le temple technique.

D’après Federico Alcázar le temple est l’adéquation entre la vitesse du toro et celle de la muleta. Mais comment expliquer qu’avec un même toro, des toreros toréent à une vitesse différente ?

De l’autre côté, nous trouvons le concept de Pepe Alameda, entre autres, qui indique que le tempérer c’est toréer plus lentement que la vitesse du toro. Pour être plus précis, il explique que pour lui il y a deux vitesses, celle du toro et celle de la muleta et que le temple est la coordination des deux bien qu’il note également une troisième vitesse qui permet de terminer, donc de conclure (dernière partie et interruption) la passes de muleta.

Pour moi, la première définition n’est ni plus ni moins que toréer avec rythme, la seconde correspondant véritablement au temple tel que je l’entends. Je rajouterai qu’avec une charge suave il pleut sembler que le torero torée avec temple quand en réalité il le fait seulement de manière rythmée. D’autres fois, et je crois qu’il s’agit de là de la version la plus belle et authentique (l’un et l’autre ne devraient pas s’opposer) du toreo, le toro arrive avec une certaine vitesse (mais avec rythme) et le torero arrive à la réduire. C’est d’autant plus clair lorsque le toro vient de loin, ce qui permet d’apprécier la différence entre la vitesse première et celle qu’il adopte dans la rencontre.

Le temple est le fondement de l’art du toreo car c’est lui qui modèle la matière brute.


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