Un élevage à l’honneur (76)

Hubert Yonnet, décédé en juillet 2014, a perpétué, sa vie durant, le premier élevage français de bétail de race 100% espagnole, formé essentiellement à partir de celui de Pinto Barreiros (Conde de la Corte/Gamero Cívico). Joseph, son grand-père, avait  été le premier à importer du sang espagnol en France (d’abord au travers de vaches de Carriquiri dès 1869 puis avec l’apport d’origines diverses dont Miura ou Veragua mais aussi du Jarama et surtout, à nouveau, de Navarre), pour  les croiser avec des étalons camarguais mais c’est son père, Christophe qui débutera en 1948 avec l’élevage tel qu’on le connaît encore aujourd’hui. Celui-ci avait en fait été créé peu avant par la rejoneadora Conchita Cintrón.

Yonnet 2010

YonnetEncaste : Pinto Barreiros

Devise : vert et blanc

Ancienneté : 1991

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Aujourd’hui à la charge de sa petite-fille (5e génération donc), Charlotte, ces animaux continuent à paître dans le domaine camarguais de La Belugue sis dans la commune de Salin de Giraud. Son cheptel comprend actuellement 120 vaches.

Avec Margé en 2016, c’est l’un des rares élevages français à pouvoir se targuer d’avoir lidié à Madrid. Il l’a également fait à Séville et à Barcelone. Une particularité : comme chez Ibán, le ferrage se fait sur le flanc gauche.

Parmi les faits d’arme du Y au trident, la novillada de Saint-Sever en 1981 fut exceptionnelle et Montenegro fit un tour de piste posthume après avoir pris 7 piques. En Arles, les novillos Montecristo et Carabin ont également donné une vuelta, respectivement en 92 et 97. En 2000, la dépouille du novillo Gabian avait reçu la même récompense à Céret  et en 2002 Pescacluno fut gracié à Lunel après 4 piques et un combat complet. Lors de la corrida de Saint-Martin de Crau 2016 le lot a permis à Javier Cortés de montrer son envie d’être.


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