Il y a 15 ans

Il y a 15 ans s’est produit un grand triomphe, non pas celui d’un torero à pied mais celui d’un homme à cheval, non pas un rejoneador mais celui d’un piquero qui fait honneur à une profession de plus en plus incomprise et donc mal-aimée. Voici le récit d’un exploit rappelant celui des grands varilargueros sur lesquels nous reviendront dans les prochaines semaines :

Ce samedi 9 juin 2001, lors de la dernière corrida de la feria de San Ididro, le cartel annonçait des toros de Victorino Martín pour Luis Francisco Esplá, Manuel Caballero et Uceda Leal.

Anderson Murillo avait la responsabilité de piquer le 4e ,Bodegón, aux ordres d’Esplá, qui lui permit de réaliser l’un des tercios de piques les plus émouvants jamais réalisés à Madrid lors de trois rencontres où le varilarguero colombien a fait étalage de tout l’étendu de l’art de la puya, toréant véritablement à cheval et utilisant le regatón dans le cite avant de placer la pyramide dans le morrillo.

Non seulement don Anderson a salué pour répondre à l’ovation qui s’en est suivie mais il a été invité à accompagner le torero d’Alicante lors de la vuelta al ruedo postérieure à la lidia.  

Anderson Murillo

Anderson Murillo est né en Colombie le 1er mars 1945. Fils de vétérinaire et frère des picadors Melanio et emerson, il a un aspect plutôt svelte loin de ressembler à un 3e ligne de rugby. Il a commencé sa carrière professionnelle en 1968 avant de devenir le principal piquero de César Rincón.

Ces dernières années, il est réapparu aux ordres de Posada de Maravilla et a été coincé sous son cheval en 2013 pour la première corrida de San Isidro, souffrant une luxation du coude.


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