Les dynasties toreras

Si la plupart des grands toreros ont des antécédents taurins assez obscurs, un certain nombre d’entre eux s’inscrit dans une tradition familiale bien affirmée avec parfois des toreros de renom sur plusieurs générations.

Dans l’actualité deux illustres dynasties perdurent, en attendant le réveil de quelques autres : les Rivera Ordóñez, avec Francisco (qui a pris dernièrement partie pour la lignée paternelle en prenant le surnom « Paquirri ») et Cayetano, qui sont en fait la convergence de deux familles toreras et les Silveti avec Diego, dernier représentant de cette lignée mexicaine.

La première a eu pour fondateur « El Niño de la Palma » dont le prénom était Cayetano, père d’Antonio Ordóñez, lui-même grand-père des deux toreros qui viennent d’annoncer une pause dans leur carrière.

La deuxième en est à sa quatrième génération et Diego est le fils de David Silveti, torero figura au Mexique. Il y a eu dans ce pays une autre grande dynastie, celle des « Armillita ».

Fernando « El Gallo » et ses deux fils dans le village sévillan de Gelves

En Espagne, la première dynastie a été celle des Romero puis au, XIXe siècle, celles des Arjona (« Cúchares ») et des Torres (« Bombita »). Début XXe, il y a eu celle des « Gallo » et des Belmonte puis celle des « Manolete » et des « Bienvenida » ou des « Dominguín » et pour celles qui sont arrivées jusqu’aux dernières décennies les « Vázquez », Camino, « Cordobés », « Litri », « Espartaco » ou Aparicio, pour ne parler que des plus connues, et les plus récentes Esplá et « Manzanares ».

Au-delà de l’aspect dynastique, certains frères ont connu le succès ensemble, c’est le cas des « Bombita », plus encore des « Gallo » bien-sûr, des « Vázquez », Pepe Luis et Manolo, des« Bienvenida », Antonio et Manolo mais sans oublier l’excellent banderillero que fut Pepe, des « Dominguín », Luis Miguel et Pepe (excellent banderillero), des mexicains « Armillita », des vénézuéliens « Girón », César et Curro, mais aussi, entre autres, des « Campuzano », José Antonio et Tomás.

Pour ce qui est des familles où le père et le fils ont connu de francs succès, il convient de parler, outre du « Niño de la Palma » et de sa progéniture, de « Cúchares » et de son fils « Currito » avant eux et du cas de Julio et Julito Aparicio ou des « Manazanares » après : ils ont tous triomphé à Madrid.

Mais la famille qui de loin a connu le plus grand nombre de bons toreros a été celle des « Bienvenida » qui furent au nombre de 9, le Papa negro ayant eu 5 de ses fils qui devinrent matadors. Nous y reviendrons prochainement.


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