Hommage à Palomo Linares

Sebastián Palomo Martínez, fils de mineur, est né à Linares (Jaén) le 27 avril 1947. Son décès a eu lieu le 24 avril 2017 à Madrid.

El 20 juin 1964 il débute  dans les arènes de Vista Alegre dans le cadre des novilladas de “La oportunidad” organisées par les Lozano-Dominguín, qui cherchaient un torerillo capable de faire concurrence au courage et à la popularité de Manuel Benítez « El Cordobés ». « Apodéré » par les Lozano il débute avec picadors en 1965 et prend l’alternative le 19 mai 1966 à Valladolid, Jaime Ostos lui cédant, devant Mondeño, la mort Feíllo de Salustiano Galache, auquel il coupe les deux oreilles, autant qu’à son second. Il reçoit deux coups de corne l’année suivante et il mène avec El Cordobés la fameuse « guerrilla » dans des villages et des arènes transportables contre l’establishment taurin. Il confirme son alternative des mains de Curro Romero le 19 mai 1970 avec le toro Presumido de Antonio Pérez Angoso et en présence de Juan José mais reçoit un double coup de corne. Le 26 mai, à Madrid, il essorille Andrajoso de Juan Pedro Domecq – un toro primé d’un tour de piste posthume – et triomphe à Séville dans la corrida de Miura aux côtés de Limeño et El Hencho. En 1971 il est blessé au Mexique mais coupa une queue dans sa capitale au début de l’année suivante. Le 22 mai 1972 il coupe les deux oreilles et la queue de Cigarrón à Madrid, un toro d’Atanasio Fernández qui fit un tour de piste post-mortem. Bien que le président de la course fut très critiqué pour sa générosité, Palomo Linares réalisa sans doute ce jour là la faena de  sa vie avec des naturelles classiques et des passes en rond à droite, genoux à terre. Il reçut un grave coup de corne lors des temporadas 1972 et 1973, et triompha à Séville le 28 avril 1976. Lors de la Corrida de Beneficencia de 1979 il fut à nouveau gravement blessé. C’est à la fin de la saison 1981 qu’il prit sa retraite mais réapparait en 1984 pour se retirer à nouveau en 1985 avant de remettre l’habit de lumières entre 1993 et 1995.

Palomo était un torero « trémendiste », spectaculaire, qui a plus triomphé que toréé au sens où les aficionados l’entendent. Il n’excellait dans aucune suerte en particulier sans avoir non plus de lacunes dans aucune. C’était somme toute un torero moyen qui avait surtout une immense volonté d’être. Il est sorti deux fois par la Grande Porte madrilène contre une par celle de Séville.


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