Premier bilan

Les choses reprennent progressivement leur cours, en demi-jauge le plus souvent mais la situation s’améliore clairement. On revient progressivement vers la normalité. Pour résumer ce début de saison :

Roca Rey a repris son rang à Madrid (Vistalegre et Aranjuez) et Luque a poursuivi son ascension dans les mêmes lieux.

Le meilleur toreo a été incontestablement à la charge de De Justo en corridas et de Rufo en novilladas (à Vistalegre comme à Mugron), un torero comme il y en sort peu, une pépite qu’il faut suivre. Mention spéciale dans la même catégorie à Manuel Perera dont le courage ne sait pas altéré malgré malgré l’horreur qu’il a vécu à Madrid et à laquelle on a assisté atterrés en mai.

On attend les triomphes de Ferrera dans une saison à quitte ou double où il a pris des engagements difficiles, en torero, même dans sa gestion de carrière. Espérons que ses choix soient payants.

En France, El Rafi a pris une alternative avec succès avant d’ouvrir la Porte des Consuls et Juan Leal a confirmé être le torero français le mieux en vue.

Les artistes sont intermittents, ce qui est un double pléonasme : Morante est le leader inattendu de l’escalafón (la nouvelle génération le motive et il défend mieux le toreo avec la cape que dans ses prises de position politiques), Ortega accuse peut-être la pression (on va finir par le surnommer Pinchauvas), Urdiales triomphe à Burgos après un début de saison difficile et Aguado  est bien revenu de blessure en triomphant à Grenade.

Ponce annonce par surprise un retrait indéfini et les figuras depuis 20 ans sont toujours là, un ton en-dessus, un ton en-dessous : El Juli, Manzanares ou Perera mais aussi Finito qui a reverdi ses lauriers comme disent les Espagnols, sauf à l’épée.

Cayetano nous rappelle à Alicante qu’il n’est pas qu’un « médiatique » lui qui est le triomphateur des Sanfermines 2019, ne l’oublions pas.

Ureña sera-t-il capable de maintenir le niveau ? Il est plus facile de monter au sommet que de s’y maintenir. Dans ses arènes de Las Ventas, en septembre, il jouera son va-tout.

López Simón a quant à lui été plutôt discret comme Román, Garrido ou Fortes (qui a à nouveau des problèmes physiques).

Chez les jeunes Marín est là mais n’éclate pas encore complètement, tout comme Lorenzo mais un cran en-dessous et on attend une vraie opportunité pour Miranda qui possède assurément une vraie personnalité. Les sud-américains Colombo, Luis David ou Galdós méritent aussi de pouvoir montrer leur évolution.

Du côté des absents, on attend un signe de Talavante et bien-sûr de José Tomás.

Dans l’escalafón quasi parallèle des corridas dures, Escribano a montré à Madrid  qu’il avait retrouvé son meilleur niveau et que Serrano est à prendre en compte. Rafaelillo lui aussi est toujours là et on n’a plus qu’à attendre de voir ce que vont donner les toreros du goût de l’afición française comme López Chaves, Del Pilar ou Pacheco sans parler de Lamelas ou Robleño et du novillero Montero lorsque leur tour viendra. Pinar ne devrait pas être oublié de ce côté-ci des Pyrénées lui qui a triomphé à Burgos des victorinos et obtenu une oreille d’un miura à Castellón.

Côté bétails une déception pour Pedraza en Arles après celle de Dax en septembre mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives.


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