Jaime OSTOS

 

La décennie 60 aura été marquée par un grand nombre de bons toreros parmi lesquels figure en bonne place « El Corazón de León«  qui vient de nous quitter à l’orée de ses 90 printemps.

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Jaime Ostos Carmona est né à Écija (Sevilla) le 8 avril 1933 et son décès est survenu le 8 janvier 2022.

C’est dans sa petite ville qu’il toréa sa première novillada non piquée, le 1er juin 1952 avant de se présenter en novillada formelle au printemps suivant à Osuna puis à Séville le 5 juillet en coupant trois trophées. Ce n’est que deux ans plus tard, le 23 juin 1955 qu’il le fit à Madrid avant de prendre l’alternative à Saragosse des mains de El Litri et en présence d’Antonio Ordóñez, le 13  octobre de l’année suivante. Il la confirma le 17 mai 1958 avec Antonio Bienvenida comme parrain qui lui cèda Famosito de Juan Cobaleda auquel il coupa une oreille, en présence de Gregorio Sánchez. Cette année là il reçut deux coups de corne puis un autre très grave à Pampelune en 1960. L’année précédente avait été l’une des plus triomphales de sa carrière. Le 16 mai 1961 il réalise à Madrid une grande faena puis un toro lui inflige une blessure en août. En 1962 il est à la fois le triomphateur de la feria d’Avril et de San Isidro où il obtient deux francs succès, les 16 et 23 mai mais reçoit un coup de corne à Saragosse en fin de saison, ce qui ne l’empêche de finir en tête de l’escalafón. En 1963 il est encorné pas moins de trois fois, la plus grave étant la blessure de Tarazona de Aragón, au point de recevoir l’extrême onction. Il coupa ensuite deux oreilles à Séville le 25 avril 1965, saison où il reçoit encore deux nouveaux coups de cornes. Il triomphera à nouveau dans la capitale andalouse le 23 avril 1968 et surtout le 23 mai où il essorille doublement son lot de Garrido. Son dernier succès sévillan aura lieu le 30 septembre 1972 avant son retrait de 1974. Il réapparaître cependant en 1977 puis lors des saisons 1979 et 1980 avant un dernier retour en 1985-86.

Jaime Ostos a été un torero d’un grand courage qui, chose rare, semblait croître à chaque blessure. Il fut un véritable exemple de pundonor mais n’était pas pour autant exempt de certaines qualités artistiques qui en font un torero très complet quoique relativement méconnu dans l’actualité. A Séville il est assurément considéré comme un torero de premier plan avec ses 26 oreilles obtenues et une sortie par la Porte du Prince.


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