Juil 20 2016

Un élevage à l’honneur (81)

L’élevage de Nazario Ibáñez est le seul d’importance de la région de Murcia. Créée en 1994 avec du bétail de Manolo González, c’est une ganadería habituelle dans les ferias de novilladas.

Nazario Ibañez

novillo « lidié » à Gijón en 2013

Encaste : Núñez

Devise : bleu roi et blanc

Ancienneté : 2000

_____________________________

Les animaux de ce fer paissent dans le domaine Las Moratillas, dans le commune de Yecla.

Ibañez


Juil 13 2016

Un élevage à l’honneur (80)

L’élevage San Martín est issu d’une lignée prestigieuse, celle de Santa Coloma, un sang que les propriétaires actuels, les frères Hornos Valiente, essayent de récupérer depuis 2010.

En 1966, Luis Flamarique, épouse de Pablo Chopera, y introduisit le sang Buendía avant de la vendre à Paco Camino. En 1994 les mexicains Chafick et Miaja le reprirent en y ajoutant des animaux des différentes branches de Santa Coloma. A cet élevage, les trois frères, Óscar, Amadeo et Alberto, ont racheté à Ignacio Huelva les troupeaux des élevages Hernández Plá et Pérez de la Concha qu’il avait lui-même acquis en 2000 et 2002 respectivement.

San Martin

Encaste : Santa Coloma-Saltillo (différentes branches)

Devise : violet et vert

Ancienneté : 1999

Mayoral : Esteban Pérez García

______________________________

Les femelles paissent près de celles de don Victorino, dans la commune d’Estrèmadure nommé Moraleja, au domaine Rozacorderos et les mâles à La Zarzuela, dans celle de Calzadilla. Le cheptel permet de sortie environ cinq lots en spectacles majeurs.

Même si le fer ne leur appartient pas, rappelons que c’est sous cette devise qu’ont été combattus les derniers Hernández Plá en 2013. De cet élevage il convient de se souvenir de Capitán, qui accapara tous les prix à Madrid en 1979, de Cerrilero, « lidié » lors de la même course et dont la dépouille fit elle-aussi un tour de piste, ou, plus récemment, de Guiterrero, toro de vuelta considéré par beaucoup comme le meilleur toro de la San Isidro 2002.


Juil 6 2016

Un élevage à l’honneur (79)

L’élevage de Guadaira, habituel des ferias de novilladas ces dernières années, est en train de surprendre par sa régularité, avec deux lots intéressants  en 2016 dans des arènes aussi importantes que Séville et Madrid, où il est régulièrement programmé.

Les frères Cañaveral, Manuel et José Luis, dont le père avait créé la ganadería en 1951, ont supprimé leurs animaux d’origine Santa Coloma en 1997 pour l’actuelle suite à une réduction du cheptel pour des problèmes sanitaires.

GuadairaLot de novillos, Séville 2015

Encaste : Domecq (Jandilla)

Devise : bleu, jaune et rouge

Ancienneté : 2005

___________________________

Les animaux de ce fer paissent dans la commune sévillane d’El Arahal mais les vaches de ventre se trouvent dans celle de Huelva, concrètement à Cala.


Juin 22 2016

Un élevage à l’honneur (78)

L’élevage Toros de El Torero est sans doute celui qui ressemble le plus à l’authentique Juan Pedro Domecq y Díez, qui pendant plus de quarante ans a placé haut ce nom d’origine béarnaise. Provenant de celui d’un autre Salvador, Algarra, Salvador Domecq la lui acheta en 1956, la même année que son frère Álvaro allait commencer son aventure ganadera, mais ce n’est qu’en 1968 qu’il récupéra le tiers de l’élevage familial. Lola Domecq en hérita en 2002 avec le quart du bétail (les trois autres allant respectivement à Salvador fils, María, de l’élevage Lagunajanda, et en dernier lieu Victoriano del Río), trois ans avant la mort de son père. Après une période de faiblesse et la récupération qui a suivi la réduction du cheptel, cet élevage semble reprendre du poil de la bête. Il a notamment été la base de l’élevage Las Ramblas.

El Torero

Paco Ureña coupe une oreille madrilène à un animal de ce fer en 2016

Encaste : Domecq

Devise : bleu et rouge

Ancienneté : 1970

Mayoral : Manuel Serván López

____________________________

Les animaux de ce fer paissent dans le domaine Las Salinas de Hortales, sise dans la commune d’El Bosque, dans la province de Cadix.

En 1969, Ruinoso, auquel Camino coupa la queue, gagna la célèbre corrida-concours de Xérès. Jarabito fit une vuelta à Barcelone en 1978. Curro Vázquez a coupé les deux oreilles du châtain Sacapolvos à Madrid en 1982 alors que José Tomás en a fait de même avec Caribello en 2008. Álvaro Lorenzo coupe à Madrid les deux oreilles de Viscoso lors du Dimanche de Pâques 2018 qui reçoit une vuelta.


Juin 15 2016

Un élevage à l’honneur (77)

L’élevage de Montalvo est le fruit d’une longue histoire. Appartenant à la célèbre famille ganadera des Pérez Tabernero, il a été acquis en 1925 par don Antonio, qui le mit au nom de son épouse, doña María Montalvo, sur la base de celui de Vicente Martínez qui avait croisé ses bêtes de caste Jijón avec l’encaste Ybarra, au travers, en 1904, du fameux étalon Diano.

Si Juan Ignacio Pérez Tabernero, le ganadero actuel, conserve ce sang près d’un siècle plus tard, il possède une deuxième branche depuis les années 90 qui provient des élevages de Zalduendo et Daniel Ruiz, la première origine ne sortant plus en corrida formelle.

Montalvo_2

Montalvo d’origine Martínez (castajijona.blogspot.com)

Encastes : Domecq et Martínez

Devise : bleu et jaune

Ancienneté : 1926

Mayoral : Francisco Colmenero

____________________________

Le domaine principal a pour nom Linejo. Il se situe dans la commune Matilla de los Caños de la province de Salamanque.

En 1999, El Juli a coupé 3 oreilles à Valladolid avec des animaux de ce fer dans l’une de ses rares confrontations à José Tomás. En 2013, lors de la feria de Salamanque, le toro Ocultoso fut primé d’une vuelta mais l’élevage du double cercle hissa encore plus haut ses couleurs l’année suivante avec de  grandes corridas à Séville ou Bayonne (tour de piste pour Quitapán essorillé par Luque). La régularité n’est malheureusement pas au rendez-vous et certains lots sortent avec une faiblesse affligeante mais des toros comme Liricoso, grâcié à Salamanque en 2018 maintiennent l’espérance.


Juin 8 2016

Un élevage à l’honneur (76)

Hubert Yonnet, décédé en juillet 2014, a perpétué, sa vie durant, le premier élevage français de bétail de race 100% espagnole, formé essentiellement à partir de celui de Pinto Barreiros (Conde de la Corte/Gamero Cívico). Joseph, son grand-père, avait  été le premier à importer du sang espagnol en France (d’abord au travers de vaches de Carriquiri dès 1869 puis avec l’apport d’origines diverses dont Miura ou Veragua mais aussi du Jarama et surtout, à nouveau, de Navarre), pour  les croiser avec des étalons camarguais mais c’est son père, Christophe qui débutera en 1948 avec l’élevage tel qu’on le connaît encore aujourd’hui. Celui-ci avait en fait été créé peu avant par la rejoneadora Conchita Cintrón.

Yonnet 2010

YonnetEncaste : Pinto Barreiros

Devise : vert et blanc

Ancienneté : 1991

___________________________

Aujourd’hui à la charge de sa petite-fille (5e génération donc), Charlotte, ces animaux continuent à paître dans le domaine camarguais de La Belugue sis dans la commune de Salin de Giraud. Son cheptel comprend actuellement 120 vaches.

Avec Margé en 2016, c’est l’un des rares élevages français à pouvoir se targuer d’avoir lidié à Madrid. Il l’a également fait à Séville et à Barcelone. Une particularité : comme chez Ibán, le ferrage se fait sur le flanc gauche.

Parmi les faits d’arme du Y au trident, la novillada de Saint-Sever en 1981 fut exceptionnelle et Montenegro fit un tour de piste posthume après avoir pris 7 piques. En Arles, les novillos Montecristo et Carabin ont également donné une vuelta, respectivement en 92 et 97. En 2000, la dépouille du novillo Gabian avait reçu la même récompense à Céret  et en 2002 Pescacluno fut gracié à Lunel après 4 piques et un combat complet. Lors de la corrida de Saint-Martin de Crau 2016 le lot a permis à Javier Cortés de montrer son envie d’être.


Mai 25 2016

Un élevage à l’honneur (75)

L’élevage de José Murube est l’héritier d’un des sangs les plus archaïques de la caste Vistahermosa (avec Urcola et Saltillo), la branche mère qui a donné les encastes issus de la ligne Parladé en plus de ceux de Contreras et bien-sûr d’Urquijo. Cette dernière famille a donné au sang Murube sa touche pendant la plus grande partie du XXe siècle, avec une apogée dans les années 50, avant qu’il ne soit acheté par Antonio Ordóñez puis quatre ans plus tard, en 1984, par le père du propriétaire actuel qui récupérait ainsi l’élevage que sa famille avait vendu en 1917 et qui avait été créé en 1863 par Dolores Monge, veuve de Francisco Murube.

josé murube

Encaste : Murube-Urquijo

Devise : incarnat et noir

Ancienneté : 1848

_____________________________

Les animaux de ce fer paissent dans le domaine de La Cobatilla dans la commune d’Utrera où se trouvaient jadis les plus grands élevages : Vázquez, Vistahermosa puis « El Barbero » d’où il provient directement, Arias, Cabrera avant Miura, Picavea puis Guardiola.

Plusieurs lots sont programmés chaque année, dans des arènes de 3e catégorie principalement.

Parmi les grand toros de Murube, ni plus ni moins que deux indultos à Séville : Manzanito en 1887 et Playero, à l’exceptionnelle noblesse, dix ans plus tard. Mais le plus brave de tous a sans doute été le colorao Marismeño qui prit 51 piques et tua 11 chevaux dans les arènes de Ronda en 1864 (Tierras Taurinas n°8).


Mai 18 2016

Un élevage à l’honneur (74)

L’élevage Conde de Mayalde a sorti des lots fort intéressants ces dernières années. José Finat et son épouse, les parents du propriétaire actuel, ont acquis en 1949 un élevage d’origine Coquilla avant de le remplacer par l’origine Contreras ( moitié de celui de Sepúlveda) une dizaine d’années plus tard. Dans les années 90, c’est la souche Domecq qui a été introduite à l’instar de ce que Baltasar Ibán a fait avec la même origine au format de base assez réduit.

toros-mayalde

Encastes : Domecq et Contreras

Devise : marron et rouge

Ancienneté : 1960

____________________________

Les animaux de ce fer paissent dans la commune tolédane de Mazarambroz, plus précisément dans le domaine El Castañar et dans celui de Batanejo (Ségovie) pour les mâles.

C’est avec l’un des pupilles du comte que Roca Rey est sorti en triomphe des arènes de Madrid lors de sa présentation comme matador en 2016.


Mai 11 2016

Un élevage à l’honneur (73)

Après une bonne novillada piquée à Vauvert en 2014, Cuillé sort en 2016 un lot de 4 novillos intéressants à Alès, dont la culmination porte le nom de Tibialuz, gracié comme l’avait été deux ans plus tôt un eral au même endroit. En 2017, Penador reçoit une vuelta pour la corrida-concours d’Alès.

Cet élevage a été créé en 94 par deux frères, Philippe et Jean-Pierre, à la base manadiers de toros camarguais, avec du bétail de Sepúlveda avant de l’augmenter avec du bétail de Mariano Muñoz, d’une origine proche (Lisardo), en 2007. Philippe Cuillé va ensuite varier le sang à partir d’une quarantaine de vaches de Miranda de Pericalvo et d’un étalon de Daniel Ruiz en 2010.

Tibialuz (F. A. Maurin)

Tibialuz (photo Anthony Maurin)

CuilléEncaste : Domecq

Devise : bleu, jaune et rouge

Ancienneté : aucune

___________________________

Les animaux de ce fer paissent dans le domaine du Grand Badon, dans la commune de Salin de Giraud (13). Actuellement le cheptel se compose d’environ 150 vaches.


Avr 27 2016

Un élevage à l’honneur (72)

L’élevage de Valverde avait été fondé en 1941 par Juan Sánchez Rodríguez de Valverde à partir de trois origines : Coquilla (Charro), Gamero Cívico (Rodríguez) et Conde de la Corte. C’est à son fils, le prêtre Cesáreo Sánchez Martín, que l’on doit la réputation et l’appellation des « toros du curé de Valverde » depuis qu’il prit en charge la part de la ganadería de la 3e origine en 1951 et jusqu’en 1994, date de son décès. Celle-ci est devenue française en 2012 grâce à Jean-Luc Couturier qui rafraichît le sang avec un lot de vaches de l’élevage d’origine de l’encaste et des étalons de Salvador Domecq.

Valverde 2

 

Encaste : Conde de la Corte

Devise : bleu et vert

Ancienneté : 1947

Mayoral : Jean-Pierre Odet

____________________________

Les animaux de ce fer paissent dans les Alpilles, dans la commune de Saint-Martin de Crau (13), au domaine de Coste Haute où ils partagent 220 hectares avec leurs compagnons de Concha y Sierra. Cet espace se divise entre bois, marais et plaine où, après une sélection drastique, 80 femelles de chacun des encastes vivent à part. Le but de l’éleveur est de sortir deux corridas par an pour chaque fer.

Le lot d’Alès en 2015 a permis aux toreros de couper deux oreilles et de donner un tour de piste et le 6e, Servicioso, qui donna un coupe de corne à Lamelas, fut primé d’une vuelta.

AlèsLot Alès 2016