A CASTELLÓN, après le solo réussi de Varea, Padilla a accompagné a hombros son filleul Soler puis Ponce a triomphé quand Manzanares a coupé un appendice. López Simón 2 à 1 face à Roca Rey. Triomphe de Talavante pour la clôture.
A Olivenza, une oreille pour Valadez dans la première novillada et triomphe de Marín dans la suivante. 3 oreilles pour Talavante, une pour Urdiales et Perera. Pour le dernier jour, Roca Rey coupe et une queue et accompagne Adame et Garrido a hombros dans une bonne corrida de Cuvillo alors que López Simón s’impose l’après-midi.
A Valdemorrillo, Paulita avait triomphé dans une bonne corrida de Monte la Ermita (anciennement Carmen Segovia).
Castella donne le ton dès l’ouverture de la temporada avec 3 oreilles lors des Fallas. Après ses succès madrilènes, il coupe une oreille pour les sanfermines puis triomphe à Valence, au Puerto, à Ciudad Real, Béziers, Gijón, aux Sainte Maries aussi et à Salamanque par deux fois, à Valladolid, Aranda, Nîmes et Logroño où il est accroché suffisamment fort pour couper la saison, au bout de laquelle il gagne la prestigieuse Oreille d’Or ex-æquo.
Ponce entame sa saison par un trophée à Valence avant de sortir par la Grande Porte à Castellón. Il triomphe à León, Alicante, Albacete, Mont de Marsan, réalise une grande faena à Bilbao, sort par la Grande Porte à Almería, Gijón, Murcie, Palencia, Aranda puis Nîmes. Bref, grosse saison pour le p’tit jeunot.
Diego Urdiales, après une bonne faena à un victorino à Saint-Sébastien, obtient le plus gros triomphe de sa carrière à Bilbao, réussissant l’exploit d’être le 5e torero à y sortir par la Grande Porte ses 20 dernières années. Il coupe aussi une oreille à Dax avant de connaître un double grand succès chez lui, à Logroño, et de couper un trophée à Saragosse.
Manuel Escribano coupe à Séville un appendice à un miura et un autre à un victorino avant de récidiver lors de la San Isidro. Il obtient l’oreille d’un autre miura à Pampelune puis à Valence, triomphe à Santander face aux pupilles d’Ana Romero, réalise une excellente faena à Malaga et sort par la Grande Porte à Cuenca puis à Gijón face aux laquintas. A Alicante, il arrache 5 appendices aux toros d’Adolfo Martín ! Et il continue à Talavera de la Reina. Un torero qui continue son évolution dans son créneau.
Joselito Adame a d’abord coupé une oreille à Séville puis a montré une grande dimension à Madrid. Il triomphe ensuite à Burgos face aux laquintas, à St Vincent de Tyrosse face aux ibanes puis obtient son plus gros succès à Malaga avant de couper une oreille à Dax en réalisant de l’avis général une bonne prestation, tout comme à Bayonne. Il sort aussi a hombros à Albacete et Guadalajara.
Talavante a parfois manqué de chance mais jamais de sérieux. A Valence il torée le vent, à Madrid il se loupe à l’épée mais coupe tout de même une oreille. Il sort par la Porte des Califes à Cordoue. Dans l’ensemble, il se fait surtout remarquer par la qualité de son toreo mais ne concrétise pas toujours les triomphes. Les plus importants ont lieu à Grenade, Malaga, Almería, Huelva et Palma. Il termine la saison comme triomphateur de la feria de Saragosse.
El Juli commence l’année comme triomphateur de Fallas (5 oreilles en tout) avant de connaître un succès très calculé à Cáceres pour un solo de deuxième série. Il triomphe à Lisbonne, Tolède, Pampelune, Santander, Cuenca, Huelva, Ciudad Real, Dax, Gijón, Pontevedra et réalise une faena importante à Bilbao avant de triompher pour la feria du Riz. Il continue sa bonne série à Murcie ou à Valladolid et coupe une queue symbolique à Albacete. Il termine la saison sur les chapeaux de roue avec 3 oreilles à Saragosse.
Paco Ureña sort par la Grande Porte de Pampelune et coupe deux fois un trophée à Bilbao, rien de moins, puis triomphe aussi à Murcie et Talavera. Mais c’est à Madrid qu’il réalise l’une, sinon la faena de l’année, pour la feria d’Automne alors que pour la San Isidro sa prestation avait été dénigrée. C’est en forgeant qu’on devient forgeron ! Et avec une telle rage d’être, de vaincre et de se dépasser, nulle Porte ne restera fermée. Lui-même doute de pouvoir revivre un moment d’une aussi grande intensité. Celle vécue de l’extérieur n’est rien en comparaison du cataclysme intérieur vécu par le torero dont les larmes ne donnent qu’un aperçu. Il vaut mieux, pour ses collègues, qu’il continue à être approximatif avec les outils de Mars et qu’il ne renouvelle pas trop souvent ce cataclysme régénérateur avec ceux de Vénus car ce serait assurément un véritable Big Bang. Ureña a connu le point zéro, celui où tout fini et d’où tout part. Don Paco – car c’est désormais comme cela qu’il faut appeler cette homme simple qui est à des années lumières des codes du star system – a senti, et ce ne sont pas que des mots, un moment de bonheur absolu dont il nous a transmis des bribes. Il s’est un instant senti Dieu. Ô blasphème !
Cette semaine deux toreros dont personne ne remettra encore l’esthétique mais qui ne se sont pas toujours montré au niveauqui correspond à leur rang supposé.
Manzanares n’a pas fait une mauvaise saison mais, de mon point de vu du moins, il ne s’est pas montré à la hauteur correspondant à une figura. En début de saison il triomphe à Castellón puis coupe deux oreilles isolées à Séville face à du bétail compliqué mais ne profite pas vraiment d’un très bon cuvillo. Il coupe une oreille à Madrid : triomphe maison à Alicante puis à Valence, Huelva, El Puerto, Béziers, avant de couper un trophée à Bilbao. Il fait le plein à Dax en septembre mais connaît aussi des succès à Ronda et Valladolid.
Morante coupe un appendice à Valence. Il sort en triomphe à Badajoz, Grenade, réalise les meilleures faenas à Malaga et Marbella puis il est hissé vers les cieux à Ciudad Real et à Valladolid.
