Ça c’est pour les filles, ça c’est pour les garçons ?

Radio Live 2018

Thème : Les relations entre les sexes

Texte 1 : Je me souviens d’un jour …

Je me souviens d’un jour quand mon petit cousin qui habite en Grèce s’est mis à parler comme une fille et il s’est mis du rouge à lèvres. Sa tante l’a vu et n’a rien dit, mais quand son grand-frère l’a vu il l’a frappé.

Gérald

*

*     *

Je me souviens aussi quand j’ai écouté une chanson de Justin Bieber, mes amis m’ont dit : « Tu es gay, toi ? ». Après ça, je n’ai plus jamais écouté Justin Bieber.

Gérald

*

*     *

Je me souviens d’un jour, c’était à Blida chez ma grand-mère en Algérie, j’ai voulu jouer au foot avec mes cousins Hamza, Karim et Fares et leur amis, sauf que leurs amis m’ont dit « Tu es une fille, le foot c’est pour les garçons ». J’étais très vexée donc je suis allée chercher ma grande sœur Meriem pour lui dire ce qui s’était passé. Elle est allée leur parler et elle était très énervée, alors après ils m’ont quand même laissé jouer avec eux.

Lyna

*

*     *

Je me souviens d’un jour, j’avais 11 ans, j’étais à Draria dans mon village en Algérie, je suis passée devant une cafétéria, j’ai senti la bonne odeur du café alors ça m’a donné envie de boire du café. Je suis rentrée et j’ai commandé un café. Je suis restée au comptoir en attendant qu’on me prépare mon café. Quelques secondes après je me suis rendu compte que tous les regards étaient posé sur moi, il y avait plusieurs regards différents mais tout le monde me dévisageait : il y avait des hommes qui me regardaient de haut en bas, et les autres ils me regardaient bizarrement. J’ai réalisé à ce moment-là qu’en fait une fille n’a pas le droit d’aller dans une cafétéria parce que c’est mal vu, donc j’ai pris mon café et je suis vite sortie.

Lyna

*

*     *

Je me souviens quand j’étais petit et que j’allais à l’école j’écrivais très bien, de façon appliquée, alors tout le monde me disait que j’écrivais comme une fille.

Mher

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Je me souviens quand j’étais en vacances chez mes grands-parents à « Aparan» en Arménie, j’avais 5 ans, et une fois je suis tombé et je suis rentré chez moi en pleurant, mon grand-père m’a demandé pourquoi je pleurais. Je n’arrivais pas à parler et pour me calmer il m’a dit « Arrête de pleurer tu n’es pas une fille, les garçons ça ne pleurent pas ».

Mais on sait tous que pleurer c’est normal pour les filles comme pour les garçons.

Mher

*

*    *

Je me souviens d’un jour où j’étais en Mongolie à Oulan-Bator : je jouais avec des amis dans une salle de jeux informatiques où il y avait beaucoup d’ordinateurs, je pense 150 ordinateurs. Mes deux amies filles voulaient jouer avec nous à Leaf 4 Dead et j’ai dit « non c’est un jeu pour les garçons ». En effet, dans ce jeu il y a beaucoup de zombies, de combats, de guerres, de violence, de sang. Je ne voulais pas que les filles aient peur. Parce que je pense que les filles sont peureuses alors que les garçons non.

Anar

*

*     *

Je me souviens d’un jour où j’étais en Mongolie à Oulan-Bator j’ai voulu jouer avec des filles à la corde à sauter et mon ami garçon Témulen m’a dit « Ce jeu c’est pour les filles, allez viens avec moi on va jouer au basket ». Et devant les filles il s’est moqué de moi.

Et aujourd’hui c’est vrai que je passe ma vie à jouer au basket dès que je peux.

Anar

*

*     *

Je me souviens d’un jour au Cap-Vert où je voulais jouer au foot avec mes amis garçons mais ils m’ont dit que je ne pouvais pas jouer parce que le foot est un sport pour les garçons. Je me suis sentie très triste parce que je pense que le foot est un jeu pour les filles autant que pour les garçons.

Nélida

*

*     *

Je me souviens d’un jour au Portugal à Correia Mateus où ma copine Maria voulait jouer au foot avec les garçons de ma classe. Au Portugal pendant la recréation on peut jouer au foot, au basket … Ma copine est allée demander aux garçons si elle pouvait jouer avec eux, ils lui ont répondu non, car elle est une fille et petite de taille, pourtant elle joue très bien. Ils constituaient des équipes pour jouer et ma copine a été la dernière à être choisie, et après le plus souvent elle ne jouait même pas, elle restait sur le banc de touche. À l’inverse, dès qu’un garçon voulait jouer ils l’acceptaient sans problème, même s’il n’était pas très bon.

Véra

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*     *

J’ai un ami qui s’appelle Amin, il habite à Oran son rêve depuis tout petit c’était de devenir danseur parce qu’il voyait toujours des danseurs à la télévision et dans les clips. Mais ses parents étaient absolument contre. À chaque fois il disait à ses parents «  Mais je vois toujours des hommes qui dansent à la télévision ! » et son père lui répondait à chaque fois « Mais, mon fils, tu es jeune et tu ne sais pas ce qui est bien pour toi. Quand tu grandiras, tu vas le regretter et tu vas me dire Papa pourquoi tu m’as laissé faire de la danse ? ». Et son père n’arrêtait pas de lui parler du foot ou du judo. Mon ami Amin détestait les arts martiaux mais son père l’a quand même inscrit dans une salle de judo à « Gombita ». Le jour où Amin est allé à la salle de judo pour la première fois, il s’est fait casser le nez …

Mohamed

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*     *

Je me souviens d’un jour où j’étais en Arménie à l’anniversaire de ma copine Manè. Elle fêtait ses 16 ans et moi j’avais 15 ans. Ce jour-là, je suis restée chez elle jusque tard dans la nuit et ma mère s’inquiétait, elle appelait tout le temps, et elle me disait que c’était trop tard et que je devais rentrer à la maison. Elle m’a dit que ce n’était pas normal que je sois restée dehors aussi tard dans la nuit parce que je suis une fille et que ça ne se fait pas. Si j’avais été un garçon ça ne lui aurait pas posé problème.

Stella

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En Arménie il y a un jeu très populaire, une sorte de Backgammon. Dans mon quartier il y avait donc des hommes âgés qui se retrouvaient pour jouer au backgammon. Et de temps en temps il y avait une vieille dame qui venait y jouer aussi. C’était exceptionnel car normalement ce sont seulement les hommes qui y jouent. Et en plus elle les battait tous !

Mikayel

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Je me souviens d’un jour, en Arménie, où mes amis et moi nous jouions au foot dans un endroit où il y avait un garage qui appartenait à une vieille dame nommée Hayastan. Pendant le match, quelqu’un a tiré sur le portail de son garage : Hayastan est sortie en criant et disant des gros-mots, que même nous, les garçons, on ne connaissait pas.

Mikayel

 

Lycéens au cinéma : LES COMBATTANTS

Le 25 novembre 2016, les élèves allophones de l’UPE2A du Lycée Saint Charles sont allés au cinéma Le Gyptis (Marseille 3ème) voir le film Les Combattants.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=hyT4gEKn-ck[/youtube]

Voici ce qu’ils en ont retenu et pensé  :

Ce film parle d’une histoire d’amour entre une fille et un garçon dont (j’ai oublié les prénoms). Le garçon est  maçon, il travaille avec un homme. Ce garçon a rencontré une fille pendant un événement de l’armée de terre à la plage, dès la première rencontre les deux se battent avec rudesse. Après les deux participent à un autre événement organisé par l’armée mais à la campagne, avec des aventures et des batailles. Les deux s’enfuient dans la forêt et le  garçon  embrasse la fille et ils s’aiment. Mais le couple souffre de la vie dans la forêt, il n’y a pas de nourriture donc ils mangent un animal et à cause de ça la fille est très malade, le garçon cherche un hôpital ou au moins quelqu’un mais il ne trouve personne. Par hasard l’ambulance arrive et prend les deux. C’est une histoire d’amour mais très exagérée, la fille est trop forte, stricte et colérique, il n’y a pas une fille comme ça dans la vraie vie. Pour moi, je n’aime pas les films d’amour et aussi il y des scènes que je n’ai pas comprises.

Jacques B.

J’ai aimé ce film parce qu’il parle de la survie et des difficultés que doivent subir les soldats. J’ai beaucoup aimé que l’histoire entre Arnaud et Madeleine commence mal et finisse bien car à la fin ils s’aiment. Et aussi qu’Arnaud, pour la suivre, quitte son travail et ce même s’il n’avait pas l’intention d’entrer dans l’Armée. L’ironie de ce film c’est qu’Arnaud qui n’aimait pas l’Armée prend du galon alors que Madeleine est toujours le mouton noir du groupe.

Calogero C.

Les combattants est une histoire d’amour et de survie de deux jeunes aventuriers : Arnaud qui vient d’enterrer son père et  s’occupe du travail dans l’entreprise familiale, et Madeleine Beaulieu, une jeune femme puissante avec un comportement déconcertant. Arnaud tombe immédiatement sous le charme de Madeleine. Cette dernière est convaincue que l’existence de l’humanité sur terre touche à sa fin, c’est pour cela qu’elle s’est inscrite à un cours de préparation militaire. Les sentiments qu’Arnaud a pour Madeleine l’ont forcé  à la suivre en négligeant toutes les conséquences que cette aventure va lui apporter.

Le film m’a vraiment plu, c’est exactement le genre de film que j’aime, même s’il est un peu cliché au niveau de la représentation des scènes , sinon je n’ai rien à critiquer. Ça valait le coup de le regarder.

Cilia A.

 

J’ai vraiment adoré ce film Les Combattants. Il y avait beaucoup d’aventure et d’espoir. Quelque chose m’a frappé, c’est l’originalité du sujet du film, son côté décalé ainsi que celui des dialogues où la jeunesse semble se moquer de tout mais cherche son but, son insertion sociale. Le personnage de la fille n’est pas banal du tout, le rapport de force est renversé : dans le couple la fille est forte et pas le garçon c’est ça qui est original et très frais ça en fait un couple pas du tout gnangnan et assez attachant. Mais l’avant dernière scène m’a dérangée : elle perd sa sensibilité à cause des effets spéciaux très mal faits. Sinon ce film est très émouvant avec beaucoup d’aventures

Sarra M.

Nous sommes allés au cinéma pour regarder le film Les Combattants. C’était un film très cool et intéressant. Le film parle de la vie d’un jeune  homme ambitieux et qui travaille dur pour vivre la vie la meilleure possible. Il rencontre une fille dans un sport de combat sur la plage. Après sa rencontre sur la plage, le garçon travaille chez les parents de cette fille puis ils se rapprochent l’un de l’autre. Après cela, il participe au service militaire ou quelque chose comme ça. J’ai adoré ce film. Le garçon a sauvé la jeune fille dans un camp militaire.

Aymen M.

On a regarde le film Les Combattants de Thomas Cailley, c’était très intéressant pour moi, j’aime beaucoup les films qui se passent dans la nature mais je n’aime pas la personnalité de Madeleine, elle est très comme les garçons. En fait, on a regardé le film et c’est joli.

Lya A.M.

J’aime le film Les Combattants parce que c’est un sujet intéressant pour moi. J’aime les acteurs dans le film : Adèle Haenel et Kévin Azaïs qui étaient les principaux personnages du film : Arnaud et Madeleine. Ce sont de vrais acteurs professionnels. C’est une histoire d’amour et une histoire de survie. La vie d’un jeune homme du nom d’Arnaud coule silencieusement et imperceptiblement. Sa famille veut qu’il soit impliqué dans les affaires de la famille, mais il préfère les vacances d’été avec ses amis. Toute sa vie change quand il rencontre Madeleine. Cette fille n’est pas en jour ?, elle ne peut pas vivre sans l’aventure.

Vladislav L.

Ce film était à propos d’un couple dont la fille était hautaine et dont le garçon était un garçon. La fille s’appelait Madeleine Beaulieu et le garçon s’appelait Arnaud Labrède.

Je n’arrive pas à pouvoir effacer de ma mémoire le moment où la fille buvait le poisson sans avoir arraché les intestins et sans l’avoir cuit. Je me rappelle que cette folle (je n’insulte pas l’actrice mais simplement le caractère du personnage) flânait avec un homme. C’était « très intéressant  » parce que là, ils vomissaient, ils marchaient et parce que leurs visages étaient grimés. La fille faisait semblant d’aimer les chiens, elle savait nager, elle savait écrire (je suppose). Je pense que ce film, comme tous les fables et comme la majorité des films, enseignait quelque chose qui est : ne sois pas débile, sinon tu vas te retrouver à l’hôpital pour t’être asphyxié à cause de la fumée.

Grigor G.

Collaboration avec le CipM et l’ERAC – Lecture à l’IMMS (La Friche)

Grâce au programme Averroès Junior et en partenariat avec le CipM, les élèves de l’UPE2A ont eu la chance de travailler avec la poète Jihanne El Meddeb .

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C’était au mois de janvier, deux samedis matin, il faisait froid dehors. Et aussi dedans ! Jihanne est arrivée, généreuse et pleine d’envie : elle est allée chercher les élèves les plus en difficultés avec l’écriture, jusqu’à celui qui s’y refusait entièrement. De cette belle rencontre ont jailli des textes forts.

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Du temps a passé, on a laissé les textes décanter. Lorry Hardel et Pauline Parigot, bientôt rejointes par Julien Breda, tous trois étudiants comédiens à l’École Régionale d’Acteurs de Cannes et Marseille (ERAC), sont ensuite intervenus deux mercredis après-midi du mois de mars. Ils ont transmis aux élèves l’énergie, la concentration et la confiance pour se mettre en scène et donner du souffle aux mots sur le papier. Et, de « grommelot » en « jeu du samouraï », chacun a fini par trouver sa voix et incarner son texte, ou celui d’un camarade.

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La présentation des textes a eu lieu à l’Institut Méditerranéen des Métiers du Spectacle (IMMS)  à la Friche la Belle de Mai le mardi 22 mars 2016.

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Merci à Jihanne, Lorry, Pauline, Julien et merci à tous les élèves de l’UPE2A pour ce beau partage littéraire et scénique.

Voici les textes des élèves, anonymés, dans l’ordre dans lequel ils ont été dits. 

Irak

Je ne sais pas comment commencer

Je ne peux pas parler

Je ne peux pas dire ce que l’Irak a laissé dans mon coeur,

Je m’ennuie de ma montagne, je m’ennuie du ciel clair.

***

Quitter le pays de mon enfance, le pays où j’ai grandi

Chercher une communauté où on peut vivre sans violence

Changer de vie complètement et oublier la dureté de vivre en Algérie

Oublier le pays qui ronge sans pitié ton cœur devenu noir

Formater la mémoire du cœur !

Demander un visa, acheter un billet

Naviguer sur la mer méditerranée, mettre le cap sur Marseille

Passer la nuit dans le bateau

Pleurer

Se poser des questions « Pourquoi ma vie n’est pas banale ? »

Arriver au port, choqué par des policiers qui sont gentils, pas comme dans mon pays

Commencer à comparer la vie que je vis maintenant avec l’ancienne

Installer le sourire automatiquement parce que je suis avec ma famille

Regarder le visage heureux de ma mère, celui que je souhaitais voir en Algérie

Voir ma petite sœur Sara devenir gentille, capable d’imaginer, de dessiner avec des couleurs joyeuses

Comprendre le sens de « la vie en rose »

Retenir que dans tous les peuples du monde il y a le bon et le mauvais

Regarder la télévision et pleurer de voir tous les pays avancer et l’Algérie revenir en arrière

Plaindre mes amis qui tombent jour après jour dans le trou noir creusé par les monstres qui ont le pouvoir en Algérie

Grandir dans un quartier fermé comme si on n’existait jamais pour eux

Exister en France même si je n’ai pas mon nom sur la liste des citoyens

***

Je suis

le bouclier de ma famille.

Je dois

résoudre des problèmes et

maintenant

c’est moi qui m’occupe de ma famille,

c’est moi qui dois parler à la place de mon père

et ma mère.

Et la force pour ça est apparue automatiquement.

Mais parfois

cette force

disparaît

complètement

et je ne peux trouver cette force nulle part.

Mais à ce moment-même je regarde mon père

et ma mère

et ce sont eux qui me donnent la force.

De temps un temps je pense que c’est un cauchemar

quand je ne peux pas exprimer tout ce que je ressens,

tout ce que je veux dire.

Parce que cette langue

ne me permet pas

de parler.

***

Tristesse de quitter mes amies et mon pays.

S’éloigner de notre amour, notre sentiment.

Se sentir triste triste triste.

M’inquiéter pour mes études.

Parler avec mes amies.

Rêver de ce que je vais vivre.

Penser à mon avenir.

Me questions : quoi faire ? Est-ce que je vais être seule ?

Changer de vie, Changer la vie.

Voyager de mon pays étoilé l’Algérie vers d’autres pays tels la France.

Se déplacer s’envoler waouuuu voler comme un oiseau ! Pourquoi ne pas le faire ?

Se retrouver à l’aéroport de Marseille.

Retrouver mon père qui a vécu seul, pourquoi tout ce temps loin de lui ? La vie avec lui est joyeuse !

Découvrir la France, le regard des gens, leurs habitudes, leur esprit développé

Trouver des amis.

Mettre une couronne de joie d’être avec mon père.

***

Être seul sur la planète.

Quitter l’Algérie, ma famille, mes amis, mon quartier.

Voyager en Italie.

Passer par la mer, sous la pluie, les éclairs, le tonnerre.

Traverser des montagnes, avoir les pieds blessés.

Marcher sur la route et avoir soif et faim.

Conduire la voiture et vouloir dormir.

Arriver en France avec l’air fatigué.

Rencontrer des amis quand tu fais du sport.

Reconnaître le bien et le mal.

Rire avec les gens malheureux.

Pleurer dans la nuit quand tu te souviens de ta famille.

Rêver des ennemis, les gens qui toujours me suivent dans mes cauchemars.

Sortir dans la nuit pour être seul.

Être attrapé par la police car je n’ai pas de papiers.

Se souvenir des moments où j’étais joyeux.

Réfléchir au passé quand j’étais en Algérie avec ma famille, mes amis.

Se souvenir de mon enfance quand j’étais petit … je croyais que tout était facile.

Penser au futur, comment je vais être ?

Se questionner soi même … Pourquoi je ne suis pas comme les autres ?

***

Voyager en Biélorussie : être heureuse,

rencontrer mes amies,

mes grand-parents que j’aime,

ambiance tranquille

maternelle

venir avec le cœur lourd,

partir avec le cœur léger,

comprendre que je dois être contente,

valeur de quoi j’ai peut-être du regret mais pourquoi?

Parce que ma vie n’est pas ici maintenant ?

Parce que je vais changer la vie? Peut-être tout ça.

Penser,

que mon cœur

est toujours

là.

***

L’amour

Vivre l’amour

Quand ça sera ?

Pourquoi pas maintenant ?

Me questionner : c’est où ça ?

Je veux bien. Je vais partir le trouver

Voyager pour trouver l’amour / vivre l’amour

Un pays avec beaucoup de sentiments

Un pays qui est plaisir de l’amour

Où puis-je trouver l’amour ?

Ce pays c’est le pays de

Joie-amour !

***

Je suis comme la lune

Personne ne peut me voir le jour

Ma mère est comme la terre

Je lui tourne autour tous les jours

 

Je suis comme la lune

Comme je parle moins, j’aime être timide

Quand le soleil se couche je me sens la liberté sans limite

J’adore rester dans mon univers sombre

Et voyager avec mes amies qui tournent autour du soleil, il y en a huit

 

Je suis comme la lune

Je ne rencontre jamais le soleil qui se lève

Tous le temps je veux que le soleil arrête de se lever, mais c’est un rêve

Quand le soleil se lève, je commence à dormir

Quand le soleil se couche, je me lève comme l’opposition

La vie continue !

***

Etre à côté de la rivière Tigre,

Et il fait très froid !

Aller en Turquie,

Mais la route est fermée

Voir la mort, la mort partout

Et les Cadavres sous mes pieds

Faire la guerre : mon peuple adore faire la guerre …

***

Déménager pendant une semaine

Quitter mon pays au beau milieu de la nuit

Voler au-dessus des étoiles, seule

Pleurer, se poser des questions

 

Aller où ? qu’est-ce que ce pays ?!

Est-ce qu’il est comme mon pays?!

Non c’est pas possible …

Découvrir des gens différents…

 

Les trouver méchants ou gentils !

Parler… comment je fais pour parler ?

Je ne parle pas leur langue ?!

Je ne sais rien de tout

 

Comment je passe mon temps ?

La tristesse dans mon cœur

Je quitte mon trésor mon père

Que je ne connais pourtant pas depuis longtemps

 

Ma famille, mes amis je vais être seule

Être seule au milieu des gens nouveaux

Les yeux fixés sur mes photos

Penser à tous mes souvenirs

 

Rêver : comment va être ma vie ?!!

Être heureuse pour la nouvelle vie ou être triste ?!

C’est la seule question dont je n’ai pas trouvé la réponse …

***

Texte lu à deux voix :

écrire-écrire quoi-voyager-voyager-pourquoi voyager-pourquoi déménager ?-pour abandonner !-pour oublier !!-ou pour me reposer !!! –est-ce que c’est pour découvrir ?-pour changer la vie-juste des vacances- ou un truc qui n’est pas clair pour le moment !!! -penser à quel pays ?-rêver du voyage ?-décider de partir-dire au revoir- larguer les amarres- démarrer la nouvelle vie-quitter-oublier l’ancienne vie- quitter le pays-changer la vie-changer mon caractère-devenir un autre-supprimer les mauvaises choses -partir-dormir à la belle étoile sur le pont du bateau !-regarder le ciel-parler aux étoiles- se poser des questions-penser au futur-se souvenir du passé-pleurer à cause du stress de l’avenir-arriver en Turquie-sortir-regarder-parler-découvrir-prendre des photos-quoi faire ?- on fait quoi ?-s’installer ?-chercher un travail- voyager encore ?-aimer cette vie ?-être perturbé !-réfléchir !-décider !-voyager !-aller et venir, va et vient, tout est possible ,impossible-est ce que tout va bien ? Est ce que c’est pur ?est ce que ça se termine? je reviens! quoi faire ? voyager vers quel but ! Voyager vers quel monde-voyager vers quelle vie !

***

Décider de quitter le pays, se déplacer.

Penser et rêver…

Etre seul …, laisser ma famille et mes amis.

Avoir peur que quelqu’un de ma famille meurt sans que je ne sois là.

Pleurer, être triste.

Rencontrer des nouveaux amis que je ne connaissais pas.

Découvrir le pays, les gens, les cultures, tout ça ! ça me fait peur, pourquoi ça me fait peur? Pourquoi, pourquoi ??

Ma vie sera changée complètement, qu’est-ce qui sera différent ? Les habits, la nourriture, les mentalités des gens, la langue, la langue !!! Pourrais-je l’apprendre? Y a-t-il des gens pour me comprendre ? Est ce qu’il y a des gens qui parlent ma langue ?!

Se réveiller, voir mon quartier une dernière fois, prendre mes valises, embrasser ma famille, mon frère, ma sœur, mes voisins, mes amis, c’était le pire des jours.

Monter dans la voiture, pleurer durant toute la route.

Arriver à l’aéroport, descendre, prendre les valises.

Monter dans l’avion, regarder mon pays par la fenêtre de l’avion, pleurer !

Arriver à Marseille, voir mon oncle, être heureux. Un peu.

Voir notre nouvelle maison, notre nouveau quartier, un nouveau pays.

Etre seul, ni amis, ni frères, ni sœurs, seulement moi et mes parents,

Marcher dans les rues comme un fou

Personne qui me connaît, personne !!

Abandonner la peur de rencontrer les gens, de parler avec eux en français !

Passer le test pour rentrer au lycée, être fier et heureux.

Aller au lycée, le voir la première fois, être apeuré, être timide, voir madame Exbrayat ma professeure de français, voir ma classe, voir les élèves, rentrer dans la classe, s’asseoir,

Jour après jour, être heureux.

Finalement, être à l’aise dans ce pays, cette classe, ce lycée,

Mais je n’oublie pas mon pays où j’ai de beaux souvenirs, où j’ai grandi, mon pays de naissance, mon quartier d’enfance.

Aujourd’hui je suis fier de d’écrire tout ça en français.

***

Aller aux Etats-Unis, beaucoup de choses j’ai vues

Mais rien de comparable avec ma rose qui est perdue !

Ne rien pouvoir dire, je n’ai pas un seul mot …

Avoir besoin de ma rose, comme Chypre de l’eau

Venir en France, n’y rien trouver

Remplacer ma rose, personne ne peut le faire …

Voir l’inévitable, ne pas pouvoir l’accepter

Être une cellule perdue dans une grand mer …

Penser que je ne pourrai pas continuer

Voir toutes les étoiles tomber du ciel.

Sentir quelque chose encore plus fort que pour ma famille

Penser que je suis fou, mais ça c’est la vie,

Voir tous les pays, tout le monde le souhaite

Ne pas vouloir entendre ma grand-mère pleurer.

Parler peu, parce que c’est perdre du temps

Vouloir être seul dans un grand champ

Voir mes deux grands-parents, que je vais questionner :

-Pourquoi, vous n’êtes pas ici, pour m’aider ?

Avoir un cœur de glace, je n’ai jamais pu…

Être dans l’enfer des émotions, en faire un tour

Écrire avec du sang noir entre quatre murs.

Changer toutes les choses, je ne vais pas le faire, c’est sûr !

***

Gorge qui brûle …

 

Voyager… l’histoire était écrite.

Abandonner… Qu’est-ce qui s’est vraiment passé.

Quitter la Syrie… C’était la première décision.

Aller au Liban… C’était la première étape.

 

Gorge qui brûle,

Yeux qui brillent

 

Rêver de la nouvelle vie est le verbe qui m’accompagne pendant ce voyage.

Espérer l’impossible c’est ce que j’ai attendu.

 

Avec la gorge qui brûle,

yeux qui brillent,

mains qui frémissent..

 

Dire « tu vas me manquer » à la vue de ma fenêtre, cette vue de chaque jour, c’était la chose la plus difficile.

Voir le chemin, et savoir que c’est la dernière fois que je vais passer par là, ce n’était pas facile à faire.

S’interroger : pourquoi on se sent comme ça?

S’interroger.. pourquoi on s’attache à une vue, à une rue.. qui ne sont pourtant rien.. mais qui sont tout quand on est loin..

 

Avec la gorge qui brûle,

yeux qui brillent,

mains qui frémissent

 

et larmes sur mes joues…

Je me souviens

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Le déclencheur de cette séance d’atelier d’écriture est une phrase de l’écrivaine Annie ERNAUX empruntée à son roman Les Années :

« Sauver quelque chose du monde où on ne sera plus jamais ».

 En prenant appui sur les  « Je me souviens » de Georges PEREC, les élèves de l’UPE2A ont fixé par l’écriture les souvenirs personnels qu’il leur était possible de rendre publics et les ont mêlés à des souvenirs plus collectifs de leur génération.

 

 

 

(jion¼x`x`p~d°¸

1

Je me souviens quand à 12 ans j’ai voulu parcourir à vélo les 100 kms de distance entre Edlep et la plaine de Kap.

2

Je me souviens des parties de cartes avec mon père jusqu’à 1h du matin .

3

Je me souviens de la fête de l’Aïd dans la maison de mon grand-père à Edlep.

4

Je me souviens quand on mangeait du fromage avec de la pastèque sur le toit de notre maison.

5

Je me souviens de la première fois où la neige est tombée sur Raqqa en 2012 .

6

Je me souviens des coupures d’électricité en été .

7

Je me souviens de mon seul amour : Fares. Lors de mon passage en Turquie.

8

Je me souviens du goût de la soupe aux lentilles en hiver .

9

Je me souviens quand notre quartier a été bombardé .

10

Je me souviens du jour noir. Le jour où ISIS a emprisonné mon père .

Reem A. H.

1

Je me souviens de ma première compétition d’athlétisme en Arménie à Erevan.

2

Je me souviens de Roman et Arman qui se regimbaient tous les jours en classe.

3

Je me souviens de mon premier baiser avec une fille qui s’appelait Kristine pendant une journée pluvieuse et inoubliable.

4

Je me souviens des matchs de football intéressants qu’on a faits avec les gars de mon quartier de Musaélyan.

5

Je me souviens de ma dernière rencontre avec Kristine avant de quitter la Russie. Une journée remplie de tristesse.

6

Je me souviens du mot « dzec » qu’on utilisait beaucoup en Arménie et qui est un peu le « à là bien » marseillais.

7

Je me souviens des pâquerettes que je ramassais pour ma mère quand j’étais petit.

8

Je me souviens des rues obscures dans ma ville en Arménie à Gyumri.

9

Je me souviens des hivers froids en Russie quand les températures chutaient jusqu’à -40°C.

10

Je me souviens quand on se lançait des boules de neige devant le lycée à Moscou.

11

Je me souviens quand tous les russes buvaient de la vodka en chantant « Katyusha », une chanson sur une fille qui s’était séparée de son amoureux.

12

Je me souviens quand Madame Exbrayat m’a expliqué comment on devait prononcer correctement « nous faisons ».  Je ne pourrai jamais l’oublier.

Hamlet B.

Je me souviens de mon enfance à la campagne en Algérie, chez ma grand-mère.

Je me souviens de la fois où j’ai cherché mon nom sur la liste des résultats scolaires et que je l’ai trouvé en premier.

Je me souviens de la présence de ma mère, tout le temps, quand j’étais malade, heureux, désespéré.

Je me souviens des nuits blanches avec ma mère quand je demandais tout le temps « Il est où mon père, maman ? ».

Je me souviens quand j’ai commencé à comprendre la vie et j’ai vu comme elle était dure.

Je me souviens des sept déménagements qu’on a faits ma mère et moi, et combien c’était difficile.

Je me souviens de la première fois où j’ai revu mon père à l’aéroport après 10 ans d’absence sans jamais un signe ni pour ma mère ni pour moi.

Je me souviens de l’année de la mort : quand six membres de ma famille sont tous morts les uns après les autres : Meriem, Fafa, Saadia, Habib, Amina, Samir.

Je me souviens de mon premier mois à Mostaganem où j’ai trouvé des amis et des voisins qui sont proches de mon cœur. Des encouragements de quelques professeurs.

Je me souviens de la solidarité entre nous dans le quartier « Lacity ».

Je me souviens de mon premier lycée où je ne veux plus jamais revenir.

Je me souviens des mes professeurs idiots du lycée de Mostaganem où il y avait de bons élèves qui finissaient à la rue parce qu’ils n’avaient pas les moyens de finir leurs études.

Je me souviens quand ils ont cassé mes rêves en disant que je ne pourrai pas réussir à cause de ma pauvreté.

Je me souviens de mon bac surveillé par des soldats qui te dérangent et te font peur pendant l’épreuve.

Je me souviens du jour où j’ai perdu l’espoir et c’est là que j’ai commencé à fumer.

Je me souviens de cette phrase qui résume tout : « je me suis senti trahi par mon pays. »

Je me souviens quand j’ai rêvé de venir en France.

 Sofiane A.

1
Je me souviens de chaque 1er janvier en Biélorussie, quand je me réveillais tôt et je courais au sapin pour trouver des cadeaux .
2
Je me souviens des maïs chauds qu’on achetait au coin de la rue à Minsk.
3
Je me souviens des larmes de rire avec les amies, quand nous nous souvenions de notre enfance et des fêtes.
4
Je me souviens du 1er septembre 2004, mon  premier jour d’école à Minsk .
5
Je me souviens des mes premiers voyages en France avec mes parents en 2012 et en Angleterre avec le groupe pour l’étude d’anglais à l’université en 2014.
6
Je me souviens des anniversaires de mes meilleures amies, chaque fois on a mangé des pizzas, on a regardé les films et on a dormi ensemble.
7
Je me souviens de ma peur avant les examens de maths, parce que j’étais pas prête et de la directrice qui était méchante avec les élèves.
8
Je me souviens de mon premier vélo vert et comme j’en suis tombé un grand nombre de fois.
9
Je me souviens de ma grand-mère quand elle m’apprenait à lire sur le livre Cendrillon.
10
Je me souviens des histoires de voyages en Europe en camion de mon grand-père.
11
Je me souviens des dessins animés comme Tom et Jerry desquels je ne pouvais me détacher.
12
Je me souviens de la première fois où je suis tombée amoureuse. Son nom était Dima,on avait 8 ans .
13
Je me souviens de comment j’ai appris à nager avec ma mère à Messina en Italie. J’avais 8ans.

14

Je me souviens des fêtes du « Carême-prenant « , une fête traditionnelle en Biélorussie et très importante pour ma famille. Ma grand-mère faisait beaucoup de crêpes et on les mangeait ensemble.

14
Je me souviens comment ma classe et moi on félicitait des vétérans tous les 9 Mai.

15

Je me souviens de ma collection de magazines avec des personnages de dessins animés américains  » Les rasmokets « 

16
Je me souviens de la dernière rencontre avec mes meilleures amies avant de partir pour la France, quand nous avons pleuré comme jamais, sans savoir quand on se reverrait.

Vlada G.

Je me souviens de mes amis quand nous allions jouer au foot.

Je me souviens de mon école, mes professeurs, mes livres.

Je me souviens de mon village, ma maison.

Je me souviens de ma voiture.

Je me souviens de mes parents, mon cousin, mon oncle, mon grand-père.

Je me souviens de Noël, le sapin, le père noël et le feu d’artifice.

Je me souviens de l’hiver la neige, le verglas.

Je me souviens, en été, des températures à + de 40°C.

Je me souviens de Norous, la fête nationale kurde quand nous allumions un feu dans les montagnes.

Je me souviens surtout du ciel clair plein d’étoiles.

Je me souviens de mon pays, l’Iraq.

Bronel M.

Je me souviens quand ma mère m’a puni dans la cage d’escaliers parce que je n’ai pas su traduire le mot « oreille » en anglais.

Je me souviens quand je l’ai vue la dernière fois. Mais je ne me souviens pas quand je l’ai vue la première fois.

Je me souviens de mon retour en Roumanie, quand on m’a annoncé la mort de mon grand-père.

Je me souviens de la première fois quand je suis arrivé aux E. U. parce j’aimais beaucoup NYC.

Je me souviens quand j’étais heureux parce que j’étais un enfant.

Je me souviens quand mon père m’a trouvé un grand cadeau, c’était un grand Lego.

Je me souviens de mon vieux téléviseur qui n’avait qu’une seule chaîne.

Je me souviens du jour national quand on se promenait dans la rue.

Je me souviens que j’ai appris à lire avec les publicités.

Je me souviens de ma vieille maison à la campagne.

Je me souviens de mes amis qui habitent à Bucarest.

Je me souviens de mon premier jour d’école.

Je me souviens de ma première petite amie, cette fille avec qui je n’aurai plus jamais la possibilité de parler à nouveau.

Je me souviens de la chambre que je n’ai jamais eue.

Je me souviens quand tous les enfants parlaient de leur Playstation et moi, je parlais du plaisir d’aller chez mes grands-parents.

Je me souviens quand j’ai réalisé que personne ne me comprendrait jamais.

Je me souviens quand j’ai lu mon premier livre.

Je me souviens quand je perdais beaucoup de souvenirs.

Je me souviens de ma grand-mère.

Je me souviens quand j’ai vu un enfant et que j’ai réalisé que je ne me souvenais de rien de moi enfant.

Alexandru U.

 

Déménager, Espèces d’espaces

 

 

A partir du texte de George PEREC « Déménager » paru dans Espèces d’espaces, Les élèves étaient invités à raconter une histoire d’amour uniquement avec des verbes à l’infinitif.

Voici une étape du brouillon de Khadidja N. que les élèves ont commenté et amélioré collectivement :

 

brouillon déménager

 

Se regarder, se parler, se connaître

Se promener, sortir,

S’aimer, s’embrasser, faire l’amour,

Rêver, se promettre, voyager

Se fiancer, se marier, adopter

Être infidèle,  être jaloux

Douter, s’attrister, pleurer

Crier, s’énerver, se disputer, s’insulter

Se séparer, déménager, divorcer

S’effondrer

Liberté

Suite aux attentats du vendredi 13 novembre 2015, la séance du lundi s’est ouverte sur une lecture du poème de Paul ELUARD « Liberté » qui ouvre le recueil Poésie et Vérité paru en 1942. 

Ce texte incantatoire, véritable hymne à la vie, a inspiré les élèves de l’UPE2A.

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Sur la volonté du peuple

Sur les ruines de la ville d’Ani

Sur la montagne Ararat

J’écris ton nom.

 Hamlet B.

Sur tous les livres lus

Sur les ruines de Palmyre

Sur la mer en hiver

J’écris ton nom

Reem A.H.

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