Dons et malédictions

En sixième, encore, à la fin de l’unité sur les contes (la deuxième de l’année, juste après les récits d’apprentissage), j’ai donné l’évaluation suivante, inspirée des « Fées » de Charles Perrault :

« Raconter l’histoire suivante en utilisant les temps du passé : un jour vous faites une bonne action et un être merveilleux vous fait un don pour vous récompenser. Le lendemain, une personne de votre entourage essaie de vous imiter, mais pour elle, rien ne se passe de la même façon. »

Voilà ce que cela peut donner. J’ai corrigé quelques erreurs sur l’emploi des temps, tout à fait compréhensibles en début de sixième :

Le don magique

Un jour,  je vis [une personne] qui tombait de son balcon et je la rattrapai. Elle me remercia infiniment de lui avoir sauvé la vie. Quelques minutes plus tard, une fée arriva et me dit : 

– Bonjour. Pour avoir sauvé cette dame, je t’offre le don de pouvoir faire apparaître ce que tu voudras.

– Merci beaucoup, mais je n’ai pas fait cela pour recevoir un don.

– Cela me fait plaisir, dit la fée.

Le lendemain, quand je racontai cela à mon copain, il me dit qu’il allait essayer de faire la même chose que moi. Il le fit en poussant une dame de son balcon [pour pouvoir la sauver ensuite].  La dame se retrouva par terre. Puis une fée arriva et dit à mon copain qu’il avait fait quelque chose de très mal. La fée lui donna comme malédiction qu’à chaque fois qu’il parlerait, on ne l’entendrait pas !

(Noémie C.)

Terrible malédiction, en effet…

L’entraînement d’écriture qui précédait cette évaluation proposait le sujet suivant, que j’ai déjà illustré dans article précédent : « Racontez l’histoire suivante en utilisant les temps du passé (imparfait et passé simple): vous êtes victime d’une malédiction. Respectez la structure d’un conte.

Voici le texte écrit par la même élève :

La transformation 

Un jour, je me reposais tranquillement chez moi quand tout à coup je me transformai en grenouille. J’essayai de crier, mais je ne pouvais plus parler aux humains. Ma mère arriva et vit une grenouille sur le fauteuil. Elle me chassa dehors. Elle m’appela tellement fort que je l’entendis de dehors. 

J’arrivai dans mon potager où je vis plein de petits insectes.

– Bonjour à tous, dis-je.

– Bonjour, dirent-ils tous ensemble.

– Je m’appelle Lucie.

– Enchantés, Lucie, dirent les petits insectes. Nous, nous sommes des fourmis.

– D’accord, mais pourquoi êtes-vous dans mon potager ? 

– Parce que nous grignotons dans ce potager. Et toi ? Pourquoi es-tu là ? 

– Parce que j’étais un humain et tout à coup, je me suis transformée en grenouille. Avez-vous une potion pour me faire redevenir humaine, s’il vous plaît ? 

– Oui, mangez un de ces gâteaux et vous nous remercierez plus tard !

– Merci, les fourmis.

Je mangeai le gâteau puis je commençai à grandir tellement que je dépassais ma maison. Ma mère m’aperçut et alla voir dehors et ne vit que mes jambes. Elle leva la tête puis je lui dis :

– Maman, c’est moi, Lucie. Donne-moi une part du gâteau et je rétrécirai.

– J’arrive tout de suite, dit ma mère.

Elle revint avec une part de gâteau à la main.

– Merci Maman.  

Je me baissai et mangeait ma part de gâteau. Je revins à ma taille normale.  

Ce texte est très inspiré des thèmes abordés dans l’unité qui avait précédé ( Alice…) Le texte écrit par la même élève pour l’évaluation s’en détache plus nettement, sans doute parce qu’elle s’est familiarisée avec les nouveaux textes que nous avons découverts et étudiés.

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