Quand les ruses de Renart finissent mal pour lui…

Comme chacun sait (ou pas), Renart (du Roman de Renart) est un farceur rusé et sans scrupules qui arrive souvent à ses fins, mais il lui arrive aussi de se faire tromper… Voici deux récits rédigés sur ce thème par mes élèves de sixième. Il s’agit des « entraînements améliorés » c’est-à-dire que les fautes et les petites maladresses ont été éliminées.  Merci aux auteurs qui ont accepté de me confier leurs textes ! Voici un résumé des consignes que j’avais données : que l’histoire se finisse mal pour Renart, donc, mais aussi qu’il se comporte comme un humain par ses ruses et ses paroles. Il fallait lui donner une apparence et des attitudes animales, toutefois (qu’il morde, par exemple, ou encore qu’il utilise ses « pattes », ses « crocs »…). Enfin, l’histoire devait être rédigée au passé simple et à l’imparfait, qu’un grand nombre d’élèves maîtrise encore très mal. Chers élèves, le remède est très simple : il faut lire, lire et lire encore !

         Un jour, Renard vagabondait dans le village, la faim au ventre, et il reniflait de la nourriture quand soudain, il eut une idée : Renart vit au bout de la rue des marchands et il eut l’idée de voler du jambon. Renart se déguisa en une petite fille et il marcha jusqu’aux marchands et essaya de voler du jambon, mais il fallait une ruse, donc il réfléchit… Renart dit alors aux marchands : « Bonjour ! », et les marchands répondirent : « Bonjour, mademoiselle ! »

Renard lança discrètement une pierre dans le fleuve qui se trouvait à côté et les marchands se retournèrent en se demandant d’où venait le bruit. Renard en profita et se faufila sous une table pour prendre le jambon et il partit… Mais quand les marchands virent un foulard sous la table, et que sur ce dernier il y avait des poils de renard, il se dirent que le jambon avait été volé par Renart. Les marchands s’exclamèrent : « Mais quel sacré goupil ! La prochaine fois, on se méfiera de lui ! »

Les marchands se demandèrent comment ils allaient faire sans leur jambon. On entendit au loin Renard crier : « Hum ! C’est délicieux, le jambon ! »

(Margaux)

        Renart passait par là et il vit un marché. Le marché semblait si vide… Mais non, il y avait plein de gens, tous à pieds. Ils faisaient leurs courses et les marchands aussi étaient bien présents. Renart se faufilait entre les étalages, sans que personne ne le repère. Il trouva un vêtement dans un tas d’ordures. Il l’enfila, se mit sur ses deux pattes arrière et alla se promener. Il trouva des oranges, les vola aux marchands et continua son tour. Il alla vite chez lui, posa les oranges et retourna au marché. Il passa des heures à chercher du poisson et du jambon à voler. Mais il n’en trouva guère, car les marchands restaient sur leurs gardes. Et là, quand la nuit commença à tomber, il en vit enfin un qui fermait boutique. Il avait un gros jambon dans les mains. Il lui demanda :

« Puis-je vous aider ? »

Le marchand croyait que c’était un humain, mais c’était bel et bien Renart. Il lui donna le jambon. Renart retomba sur ses quatre pattes et mit le jambon sur son dos. Puis Renart mordit le marchand à la jambe et s’enfuit en courant, en disant :

« Au revoir mon ami ! » en le saluant de son chapeau. 

(Fabian) 

L’Afrique à l’honneur dans un autre poème inspiré du Paris d’Aragon

Afrique

Où fait-il chaud même au coeur de l’hiver

Où fait-il beau même au coeur de la saison

L’air est lumière et la jungle une découverte

Feuille de banane sur laquelle coule encore le sucre de canne

Et les danses montent au ciel en offrande aux esprits

 

Jamais fatiguée, toujours se relevant

Eternel drapeau de la Nation

Du Congo jusqu’au Gabon

Cette douce papaye monte en cargaison

Gens de l’Europe, c’est le jus de l’Afrique

 

Rien n’a la fierté de l’Afrique sous les flammes

Rien n’est si généreux que sa terre asséchée

Rien n’est si grand, ni le feu, ni la mer

Que mon Afrique ressuscitée

Rien n’est si pur que cette terre qui m’appartient

 

Rien ne m’a jamais autant donné envie de me battre

Comme le coeur de mon peuple qui bat à l’unisson

Rien n’est si fort que le cri des enfants affamés 

Afrique, mon Afrique, soi-même libérée et protégée.

(Line A.)

Syrie, un nouveau poème inspiré du « Paris » d’Aragon

Bravo à l’une de mes élèves de quatrième pour ce magnifique poème inspiré du « Paris » d’Aragon qui célèbre la libération de Paris en août 1944. Malheureusement, la guerre et ses conséquences sont toujours d’actualité…

Pour ceux qui voudraient s’inspirer du sujet, j’ai donc fait étudier le poème de Louis Aragon dans une séquence sur la ville, puis j’ai demandé aux élèves d’inventer un poème pour célébrer le lieu de leur choix en imitant le texte d’Aragon. Pour cela, il fallait respecter la division en vers et en strophes, utiliser les anaphores et insérer des images.

Syrie

Où fait-il du bruit même au cœur du silence

Où fait-il dangereux même au cœur du foyer

La guerre est partout et la haine mène les danses

Si seulement l’amour encore y régnait

Et cela devant des corps qui ne cessent de tomber

 

Jamais atteinte, mais aujourd’hui tu l’es,

Continuant de rêver de liberté

Du bonheur jusqu’aux pleurs

Ce simple arbuste au cœur des flammes

Voit chaque jour des avions de l’armée : c’est le chaos de son âme

 

Rien n’a l’éclat de la Syrie dans la violence

Rien n’est si difficile que la vie de ses habitants

Rien n’est si puissant, ni la douleur, ni la vengeance,

Que mon pays supportant ces crimes incessants

 

Rien ne m’a fait jamais autant souffrir

Rien ne m’a fait ainsi peiner et compatir

Comme ces pleurs de son âme souffrante

Rein n’est si injuste que son sort

Syrie, Syrie, Soi-même désenvoutée

Petits monstres

Voici les premiers textes de cette rentrée, rédigés par mes élèves de 6ème. Ils devaient décrire un monstre inventé, en se rappelant que la plupart des monstres imaginés par les hommes sont des êtres hybrides, composés de différents éléments, proches des humains, par certains traits (comme le monstre en spaghettis qui souffre de la solitude), et proches aussi des animaux… Ils représentent les peurs ressenties par les hommes (comme la peur de la nuit) et permettent de les affronter.

Le monstre bizarre fait en fruits et en légumes

Le monstre a deux carottes de chaque côté de la tête. Ses cheveux sont faits de rhubarbes. A la place des oreilles il a deux brocolis. Des tomates cerises remplacent ses yeux. Sa bouche est faite en banane. Son nez un un épi de maïs. Le monstre est géant. Une grosse pomme rouge remplace son ventre. Ses bras et ses jambes sont des courgettes. Ses mains ressemblent à des choux-fleurs. Enfin, ses pieds sont faits en galette pomme de terre et des petits pois remplacent ses orteils. 

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L’homme sans visage

Mon monstre, lui, n’est pas moche. Il n’a pas de visage. Il vole à plusieurs mètres du sol, et c’est un mort. Il porte une cape grise et deux ailes géantes d’or. Mais malheur à vous si vous croisez son regard perçant. De ses yeux d’une lueur rouge il vous pétrifie à peu près pendant une minute, le temps de vous attraper pour vous emmener dans son repaire secret. C’est à ce moment là que vous vous réveillez et qu’il vous jette dans une marmite remplie d’eau. Mais c’est un bain car il est très gentil ! 

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Ce monstre est original. Il se nourrit de la peur des enfants. Il a la tête d’un lion, un corps d’humain, des griffes aux pattes. 
Il n’apparaît qu’à la pleine LUNE. Il a peur des oiseaux, des souris et surtout des insectes. Mais il adore terroriser les enfants pour oublier qu’il a peur de presque tout !

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Le monstre de la nuit

Dans mon jardin, il y a un grand arbre et plein de fleurs. Une nuit, j’entendis des bruits. C’était comme si les fleurs et l’arbre bougeaient et parlaient la nuit. Je descendis dans le jardin pour voir ce que c’était. Et là, je vis les fleurs qui étaient fermées donc ce n’était pas les fleurs.  

 Un moment l’arbre se réveilla. Il avait deux bras cachés sur le tronc, deux yeux, et les cheveux c’était toutes les branches. L’arbre m’entendit et se retourna. Je courus, mais son bras me rattrapa en deux secondes. Il me dit de ne dire à personne que c’était un monstre sinon il me jetterait dans la mare où on trouve des algues mangeuses d’enfants. Je promis et il me laissa partir. Je l’appelai le monstre de la nuit. 

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Variations autour de Blanche-neige

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Avant les vacances de Noël, mes deux classes de sixième ont travaillé sur les contes européens et tout particulièrement sur « Blanche-Neige », qui a également été étudié en musique à partir du film espagnol « Blanca Nieves ». En français, nous avons étudié la version originale rédigée par les frères Grimm au XIXème siècle, avant d’imaginer d’autres variations autour de ce conte à partir du sujet suivant : « En une vingtaine de lignes, invente une autre suite à ce début de Blanche-Neige en utilisant les temps du passé (imparfait et passé simple). Par exemple, tu peux imaginer que Blanche-Neige rencontre d’autres personnages que les nains et le prince (des géants, un magicien…). Tu peux introduire d’autres objets magiques que la pomme et le peigne empoisonnés (par exemple, une bague, un gâteau, une pierre…) Enfin tu peux inventer une fin différente dans laquelle elle n’épouse pas le prince. Ton récit devra comprendre obligatoirement deux éléments magiques : un personnage (fée, magicien, lutin…), un lieu (source, montagne, clairière, château…) ou un objet (bague, pierre, gâteau…). N’oublie pas de respecter la structure d’un conte et de donner un titre à ton récit. »

Voici le début du conte, inchangé, puis les suites imaginées par les élèves, en couleur :

C’était au milieu de l’hiver, et les flocons de neige tombaient comme des plumes ; une reine était assise près de sa fenêtre […] Bientôt elle eut une petite fille qui était aussi blanche que la neige, avec des joues rouges comme du sang et des cheveux noirs comme l’ébène ; ce qui fit qu’on la nomma Blanche-Neige[1]. Et lorsque l’enfant eut vu le jour, la reine mourut.

Un an après, le roi prit une autre femme. Elle était belle, mais fière et hautaine à ne pouvoir souffrir qu’aucune autre la surpassât en beauté. Elle avait un miroir merveilleux ; et quand elle se mettait devant lui pour s’y mirer, elle disait : « Petit miroir, petit miroir, Quelle est la plus belle de tout le pays ? » Et le miroir répondait : « Madame la reine, vous êtes la plus belle. »

Alors elle était contente, car elle savait que le miroir disait la vérité.

Mais Blanche-Neige grandissait et devenait toujours plus belle ; et quand elle eut sept ans, elle était aussi belle que le jour, plus belle que la reine elle-même. Comme celle-ci demandait une fois à son miroir : « Petit miroir, petit miroir, Quelle est la plus belle de tout le pays ? » Il lui répondit aussitôt : « Madame la reine, vous êtes la plus belle ici, Mais Blanche-Neige est mille fois plus belle que vous. »

La reine, consternée, devint livide de rage et d’envie. Depuis ce moment, la vue de Blanche-Neige lui bouleversa le cœur, tant la petite fille lui inspirait de haine. L’envie et la jalousie ne firent que croître en elle, et elle n’eut plus de repos ni jour ni nuit. Enfin, elle fit venir son chasseur et lui dit : « Portez l’enfant dans la forêt ; je ne veux plus l’avoir devant les yeux ; là, vous la tuerez et vous m’apporterez son foie et ses poumons, comme preuve de l’exécution de mes ordres. »

Le chasseur emmena Blanche-Neige, mais quand il brandit son couteau, elle s’enfuit et le chasseur ne voulut pas la poursuivre car il ne voulait pas la tuer. A sa place, il prit les poumons et le foie d’un bébé renard.  Il les ramena à la belle-mère de Blanche-Neige et celle-ci les mit sans attendre dans un vitrine comme un trophée. Pendant ce temps, Blanche-Neige courut jusqu’à une montagne qui lui barrait le chemin. Elle vit une porte dans la montagne et frappa. Là, une petite personne ouvrit : ce n’était ni un nain, ni une fée, mais plutôt une elfe. Elle portait une petite robe verte, de petites chaussures rouges avec des pompons et un serre-tête rayé rouge et vert. Elle fit entrer Blanche-Neige dans la montagne et appela une certaine Lola (c’était une elfe, également). Cette Lola arriva : elle était très belle et elle demanda à Blanche-Neige ce qu’elle faisait ici. Blanche-Neige lui raconta son histoire. Lola lui proposa un marché : c’était qu’elle voulait bien l’héberger si elle l’aidait dans les tâches ménagères. Blanche-Neige accepta. Puis, en regardant par la fenêtre de la montagne, elle vit une septième montagne à l’intérieur du cercle de six montagnes dans lesquelles habitaient les elfes. Ensuite, Blanche-Neige s’aperçut que chacune des six montagnes était un bout d’une immense maison. Blanche-Neige demanda à Lola pourquoi leur maison était si grande. Lola répondit que sa famille était vieille de cinq mille ans et que les elfes étaient immortels : il fallait donc une très grande maison pour les loger. Blanche-Neige commença à comprendre qu’elle avait une masse de travail conséquente. Elle décida de construire un aspirateur, une serpillière qui mouillait le sol toute seule et puis beaucoup d’objets dans le genre : cela lui prit un mois. 

Cependant, sa belle-mère était malade. La belle-mère demanda à son messager d’aller donner une lettre au docteur elfe qui vivait là où Blanche-Neige vivait aussi. Le messager exécuta l’ordre. Le docteur elfe lut cette lettre à haute voix et Blanche-Neige avait si bon cœur qu’elle proposa au docteur d’aller avec lui chez la reine et le docteur accepta. Sur le chemin, dans la calèche, Blanche-Neige prépara une potion pour transformer sa belle-mère en chat. Elle arriva au palais et fit boire la potion à sa belle-mère mourante et celle-ci se transforma en chatte et cette chatte n’était plus malade. Elle remercia Blanche-Neige. Et cette chatte devint son animal de compagnie. Blanche-Neige devint reine et épousa un homme du peuple qui était beau. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. »

(Jade A, 6 E) 

« Le chasseur alla chercher Blanche-neige, mais elle n’était plus là. Blanche-Neige avait entendu tout ce que la méchante reine avait dit, alors elle était partie aussitôt dans la forêt. Elle trouva une clairière. Elle avança à l’intérieur et elle changea d’habits et devint très laide. Blanche-Neige se demanda pourquoi : peut-être que la clairière était magique ?

Pendant ce temps, le chasseur alla dans la forêt, trouva un lapin et prit son foie et ses poumons. Il les ramena dans le château et les donna à la reine. La reine était très contente. Elle alla voit son miroir magique et il lui dit qu’elle était la plus belle.

Un jour, Blanche-Neige trouva une autre clairière et cette fois-ci, en la traversant, elle redevint la plus belle. Quand elle l’apprit, la reine fut très en colère et se déguisa en vieille femme.  Elle créa un rouge à lèvres empoisonné.

Blanche-Neige, de son côté, continuait de marcher dans la forêt.Elle trouva une toute petite cabane dans laquelle il y avait sept petits nains. Les nains la laissèrent entrer et Blanche-Neige leur expliqua tout ce qui s’était passé.  Les nains accueillirent Blanche-Neige avec joie et elle leur demanda ce qu’ils voulaient en échange de l’héberger. Les petits nains ne voulaient rien en échange.

Le lendemain matin, les petits nains allèrent travailler sauf un qui resta pour surveiller Blanche-neige. La reine, déguisée en vieille femme, apporta le rouge à lèvres empoisonné au petit nain. Celui-ci accepta le rouge à lèvres et la vieille femme repartit. Le petit nain alla donner le rouge à lèvres à Blanche-Neige. Blanche-Neige, très contente, mit le rouge à lèvres et tomba comme morte.

Une fois rentrée au château, la reine alla voir son miroir et demanda : « Qui est la plus belle de tout le pays? » Le miroir lui répondit en lui disant : « Ma reine, vous êtes la plus belle de tout le pays ! » La reine était si contente qu’elle organisa une fête. Tout le royaume fut invité, même les sept nains ! Les nains arrivèrent avec Blanche-Neige. Un paysan arriva à la fête et enleva le rouge à lèvres à Blanche-neige. Elle se réveilla, ordonna à ses gardes de tuer la reine et celle-ci se fit tuer. Blanche-Neige resta et restera toujours la plus belle.

(Jessica D, 6E)

Et c’est ce que le chasseur fit : il emmena la jeune fille dans la forêt mais au moment de la tuer, Blanche-Neige lui dit : 

-Vas-y, tue-moi !

Le chasseur, intrigué, lui répondit :

– Mais c’est bien ce que je compte faire !

Blanche-Neige insista :

– Allez, tue-moi ! Mais le jour où la reine mourra, il n’y aura plus de reine, tu es d’accord ?— Oui, mais quel est le rapport avec toi ?

– Je suis la seule héritière du trône, et sans moi, vu l’âge de la reine, l’année prochaine ce sera sûrement le chaos, la guerre et tout…

Alors le chasseur dut entendre raison et pour éviter la mort de l’héritière, il lui laissa la vie sauve et décida de partir du royaume avec Blanche-Neige.

Un peu plus loin, le duo trouva une maison dans un arbre. Ils y entrèrent et trouvèrent une jeune fille nommée Lili. Elle expliqua à Blanche-Neige qu’elle vivait une vie de souillon malgré son sang royal. Et Blanche-Neige, à son tour, raconta son histoire à Lili.

De son côté, la reine commençait à perdre patience et très bientôt, elle crut à la mort du chasseur après qu’il avait accompli sa tâche et elle demanda à son miroir :

-Miroir, petit miroir, qui est la plus belle du pays ?

Et le miroir lui répondit aussitôt :

Madame la reine, vous êtes la plus belle ici, mais en haut d’un arbre, avec le chasseur et la princesse Lili, se trouve Blanche-Neige qui est bien plus belle que vous !

La reine, jalouse, fit appeler un prince et lui donna un baume à lèvres empoisonné. — Va chercher Blanche-Neige ! dit-elle avec fureur. Là, tu la demanderas en mariage et, comme cadeau de fiançailles, tu lui donneras ce baume. j’aurais bien aimé prendre une bague, mais le bijoutier n’en avait plus !

Alors, afin de suivre les ordres de la reine, le prince s’en alla avec le baume, mais il tomba fou amoureux de Lili dès qu’il entra dans la salle et lui offrit lui le baume au lieu de le donner à Blanche-Neige. Lili se mit le baume, mais au moment où il toucha ses lèvres, elle tomba raide morte sur le sol. Et pour la venger, le prince acheta un collier empoisonné afin de l’offrir à la reine. La reine, ne se doutant de rien, porta le collier à son cou et il l’étrangla automatiquement. La reine en mourut et Blanche-Neige décida de se marier avec le chasseur et devint reine à son tour.

(Lou Ch, 6D) 

Le chasseur exécuta ses ordres et partit la chercher. Quand il arriva dans la chambre de Blanche-Neige, elle n’y était plus. Le chasseur retourna voir la reine en lui racontant qu’elle n’était pas là. La reine était folle de rage et alla chercher son miroir magique et elle lui dit :

« Petit miroir, petit miroir, dis moi où est Blanche-Neige. Et le miroir répondit :

– Blanche-Neige est vers la source de la fée bleue. »

La reine envoya trois chasseurs pour aller la tuer… Les chasseurs partirent à l’aube. Vers la fin de l’après-midi, ils arrivèrent enfin. La fée les avait vus et partit prévenir Blanche-Neige, qui dut partir dans la forêt sombre pour se cacher. La pauvre petite fée qui protégeait la source se retrouva bientôt face aux chasseurs. Le premier chasseur s’avança et tira une flèche mais la fée la renvoya sur lui avec sa magie : il mourut. Les deux autres chasseurs, surpris, tirèrent trois flèches chacun et la fée, qui ne savait pas quoi faire, fut vite débordée et dut mourir dans d’atroces souffrances !

Quand Blanche-Neige l’entendit mourir, elle fut si triste qu’elle pleura jours et nuits. Les chasseurs rentrèrent au château. Les chasseurs expliquèrent ce qui s’était passé et la reine ne savait plus quoi faire. Blanche-Neige, dans la forêt sombre, avait très peur. Elle marcha, marcha, marcha, jusqu’à ce qu’un arbre lui parla :

– Bonjour, toi. Pourquoi pleures-tu ? 

– Je pleure car la Reine veut ma mort et aussi car une amie à moi est morte, répondit Blanche-Neige.

– Ne t’inquiète pas, je suis un arbre magique. Si tu me tiens fort en pensant à quelque chose, alors ce que tu as pensé sera exaucé. Mais attention, tu ne peux exaucer qu’un seul et unique souhait.

-Alors mon souhait sera de punir la Reine, de la transformer en un nain très gros et très laid !

Dès que Blanche-Neige eut pensé son souhait, la Reine se transforma en un énorme nain. Au royaume, tout le monde se sentit libéré en apprenant cette nouvelle car la Reine était cruelle avec le peuple. Le Roi mourut de tristesse et Blanche-Neige prit le pouvoir en devenant reine. Tout le monde était heureux que Blanche-Neige prenne le pouvoir. Un peu plus tard, quand Blanche-Neige alla dans le jardin royal, elle le trouva vide et donna l’ordre au botaniste d’apporter l’arbre de la forêt sombre qui l’avait aidée.  Un beau jour, un prince renommé lui demanda de l’épouser. Elle accepta et ils vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours !    

(Yvan P, 6D)

Blanche-Neige entendit les plans de la reine et se sauva à toute vitesse dans la forêt. Sur son chemin, elle vit une cascade mais il y avait quelque chose derrière. Elle dit : « Enfin ! De l’eau ! je vais aller me désaltérer. »

Pendant que la princesse prenait de l’eau, elle voyait à travers les reflets ce qu’il y avait derrière la cascade. Alors elle s’approcha de l’eau et elle entra. En fait, la cascade était un monde rempli de géants. 

– Où suis-je, se dit Blanche-Neige.

Elle avança et là, elle marcha sur le pied d’un géant. Elle leva les yeux très haut pour apercevoir la tête du géant. Aussitôt elle cria :

-Au secours ! Des monstres !

Le géant l’attrapa et dit :

– Chut ! Arrête de crier ! Que fais-tu là ?

-Ma belle-mère veut me tuer et manger mon foie et mes poumons ! hurla Blanche-Neige.

-Oh, mais c’est horrible ! Ne t’inquiète pas, nous allons te protéger. 

Un jour, la belle-mère de Blanche-Neige apprit qu’elle s’était sauvée. Alors elle partit à sa recherche, déguisée en une femme perdue. Ce jour-là, Blanche-Neige était sortie dans la forêt. Elle trouva la femme perdue et elle lui dit :

-Que faites-vous là Madame ?

-Je me suis perdue, dit sa belle-mère.

Blanche-Neige, ne se doutant de rien, accepta de l’aider et la dame lui donna une bague empoisonnée pour la remercier. Aussitôt Blanche-Neige tomba comme morte, mais les géants la trouvèrent et la ramenèrent. Blanche-neige se réveilla et dit :

-Aïe ! Ma tête ! 

-Tu t’es évanouie par terre.

-C’est la vieille dame qui m’a donné un bague et je suis tombée. Elle ressemblait à ma belle-mère !

-C’était ta belle-mère ! Je pense qu’elle s’est déguisée pour te tuer. Il faut la faire payer ! dirent les géants.

Alors la reine reçut une invitation disant qu’elle était invitée à une fête dans la forêt près de la cascade. Elle s’y rendit, les géants la capturèrent et l’enfermèrent à vie dans un cachot. 

(Clara S., 6D)

De nouveaux poèmes inspirés d’Arthur Rimbaud…

Automne

En cinquième, notre première séquence sur la poésie a été marquée par l’étude du magnifique poème « Sensation », d’Arthur Rimbaud.

Sensation

Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :

Rêveur je sentirai la fraîcheur à mes pieds,

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

+++

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien,

mais l’amour infini me montera dans l’âme,

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,

Par la nature, – heureux comme avec une femme.

(Arthur Rimbaud, Poésies, 1870)

J’ai posé quelques questions sur ce poème, lors de l’évaluation (Est-il en prose ou en vers ? Comment est-il organisé ? Relever une rime, une allitération, une assonance…) J’ai aussi demandé aux élèves de réécrire ce poème en respectant le plus possible sa structure. Certains mots que j’avais soulignés devaient être conservés, mais tous les autres devaient être changés, en gardant, dans la mesure du possible, les classes de mots (noms, verbes, adjectifs…), le temps (futur) et le nombre de syllabes. Il fallait aussi faire attention aux sonorités du poème et à ses images. Enfin, j’ai proposé plusieurs titres pour le poème : bonheur, rêverie ou voyage. Les élèves pouvaient bien sûr trouver un autre titre, mais dans ces thèmes.

Voici l’un des textes rédigés, qui possède des qualités musicales et visuelles certaines. Le futur a été rétabli dans certains vers :

Automne

Par les matins colorés d’automne, j’irai dans la forêt,

Mouillé par les pluies, ramasser les feuilles qui tombent :

Rêveur, j’en imaginerai l’odeur dans l’air

Je laisserai les feuilles recouvrir mon corps

+++

Je ne m’enfuirai pas, je ne rêverai pas :

Mais les couleurs magnifiques embelliront la faune,

Et je ne parlerai pas, je resterai muet comme une tombe,

Semblable à l’amour, heureux tel un papillon.

(Salah Din M.)

J’aime beaucoup celui-ci, également , pour lequel j’ai suggéré une correction : remplacer « bonhommes de neige » au vers 2 par « bonhommes glacés » ou « bonhommes gelés », afin d’éviter la répétition de « neige ». Son auteur a choisi « Bonhommes gelés ».

Neige

Par les soirs de Noël, j’irai dans la neige, 

Picoté par le froid, faire des bonhommes gelés

Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds

Je laisserai la neige me combler

+++

Je ne jouerai pas, je ne rirai pas :

Mais la fraîcheur infinie me gèlera d’amour, 

Et j’irai loin, bien loin, comme un voyageur, 

Par la neige de Noël, heureux comme jamais.

(Killian B.)

En voici d’autres, tout aussi beaux. Bravo à tous les auteurs !

Un doux rêve glacé

Par les nuits de décembre, j’irai dans le ciel neigeux,

Glacé par les flocons, admirer les stalactites :

Rêveuse j’en sentirai la fraîcheur à mon cœur

je laisserai le vent baigner mes rêves gelés

+++

Je ne dirai rien, je ne bougerai pas, 

Mais le ciel étoilé émouvra mon cœur

Et je serai portée par mes ailes comme un ange,

Par la lumière, – heureuse comme la reine des neiges.

(Angélina Ch.)

A la campagne

Par les matins gris d’hiver, j’irai dans la campagne

Caressé par les herbes, avec la rosée du matin. 

Rêveur j’en sentirai la douceur à mes mains, 

Je laisserai les feuilles me tomber dessus. 

+++

Je ne bougerai pas, je ne regarderai rien :

Mais je me sentirai libre

Et j’irai me cacher comme un petit lapin,

Dans les feuilles, heureux comme les oiseaux dans les arbres

(Titouan D.)

Rêverie

Par les jours noirs d’hiver, j’irai dans les montagnes, 

Touché par les flocons, frôler les plantes glacées :

Rêveur, j’en planerai dans l’air à mille mètres. 

Je laisserai l’air caresser mes pieds nus

+++

Je ne me lasserai pas, je n’écouterai rien :

Mais la tristesse disparaîtra de ma tête,

Et j’irai haut, très haut comme un oiseau,

Par les montagnes, – heureux comme avec les skieurs.

(Dorian A.)

Hiver glacial

Par les neiges blanches d’hiver, j’irai dans les villages,

Gelée par le froid, faire des bonhommes de neige :

Rêveuse j’en sentirai les flocons à mon visage. 

Je les laisserai frôler mon visage froid

+++

Je ne refuserai pas, je ne ferai rien :

Mais le froid interminable me gèlera le cerveau, 

Et j’irai haut dans les montagnes comme un ours brun

Par le froid, heureuse comme avec une mère.

(Mirana P.)

Voyage

Par les jours chauds de printemps, j’irai dans la forêt, 

Piqué par les fougères, fouler la terre sauvage :

Rêveur j’en escaladerai les rochers à mains nues

Je laisserai les feuilles toucher mes chaussures bleues

+++

Je ne chantonnerai pas, je ne sifflerai pas :

Mais les parfums merveilleux me picoteront le nez

Et je marcherai loin, tellement loin, comme le vent,

Par les chênes verts – heureux comme un oiseau.

(Angelo L.)

Villes

Au cours de notre séquence sur la poésie, les élèves de 5ème ont inventé des poèmes sur le thème de la ville. Pour cela ils ont imité le poème « Iles » de Blaise Cendrars paru dans le recueil Feuilles de route en 1924. Ce poème nous a permis de travailler sur les expansions du nom (ici des adjectifs et des propositions relatives). Si on les supprime, le poème disparaît presque entièrement. Elles sont donc indispensables ! 

Iles 

Iles
Iles
Iles où l’on ne prendra jamais terre
Iles où l’on ne descendra jamais
Iles couvertes de végétations
Iles tapies comme des jaguars
Iles muettes
Iles immobiles
Iles inoubliables et sans nom
Je lance mes chaussures par dessus bord car je voudrais
bien aller jusqu’à vous

Voici quelques textes parmi tous ceux écrits par les élèves. J’ai choisi ceux dont l’unité de sens était la plus évidente.

La ville paradis

Ville

Ville où tout le monde s’aime

Ville où les licornes mangent des arc-en-ciel

Ville où les piscines sont en gélatine

Ville où tout est gratuit

Ville d’amour

Ville de joie

Ville où la vie déborde

J’aimerais m’envoler vers cette ville car c’est la ville de mes rêves, la ville de mes pensées et c’est la ville où j’aimerais vivre

(Auriane)

Ville

Ville 

Ville

Ville remplie d’enfants qui sourient

Ville organisant des fêtes tous les jours

Ville faite en nougat en en coca cola

Ville interdisant les interdictions

Ville autorisant les auto- tamponneuses sur la route

J’aimerais une ville identique à cela

Mais malheureusement cela est impossible

(Baptiste H.) 

Ville 

Ville magnifique

Ville d’amour

Ville de bonheur 

Ville d’argent

Ville propre

Ville où je te trouverai 

Ville où l’on se trouvera

Ville où l’on fera

Ville où l’on sera

Ville sans peur

Ville sans délits ni conflits

Ville sans haine

Ville d’amitié

Ville de soleil

Ville à la mer bleue

Cette ville est dans mes pensées. Deviendra-t-elle réelle ?

(Hippolyte)

Ville

Ville

Ville

Ville où l’on ne partira jamais

Ville où l’on ne se perd jamais

Ville et sa mairie en pain d’épices

Ville et ses maisons pleines de bonbons

Ville festive

Ville qui rit

Ville remplie de friandises

Je lance tous mes espoirs en cette ville

Pour qu’il en existe d’aussi jolies

(Salah Din)

Villes 

Villes

Villes

Villes où l’on ne touchera jamais terre

Villes où l’on rêvera tout le temps

Villes magiques

Villes extraordinaires

Villes calmes et douces

Je ferai tout pour y aller car c’est mon rêve

(Simon)

Villes

Villes

Villes

 Villes de mes rêves

Villes de bonheur

Villes où j’habiterai

Villes brillant de mille feux

Villes incontestables

Villes du futur

Villes inoubliables et sans problèmes

Je voudrais habiter dans ces villes merveilleuses

(Alexandre P)

Villes 

Villes 

Villes où je n’irai jamais

Ville où l’on trouve des dunes de sable

Villes de la jungle urbaine

Villes aux palmiers d’or

Villes de miroirs et de brillances

Villes paradisiaques et rêveuses

Je lance mes bagages dans l’avion

Et dit :

Villes, je viens à vous !

(Alexandre G.)

Villes

Villes

Villes où l’on ne se perd jamais

Villes où l’on fait la fête jour et nuit

Villes où tout est gratuit

Villes de la musique

Villes de l’amitié

Villes où il pleut des friandises

Villes où les maisons sont en pâtisseries

J’aimerais vivre dans ces villes, je mourrais pour ces villes, je voudrais être le maire de ces magnifiques villes, pour donner du bonheur encore et encore !

(Loréline)

Un peu de slam à Champagne

Voici les textes de slam que les élèves ont rédigés en suivant les conseils de Lord Mike Jam. Ils les ont présentés lors du tournoi qui s’est déroulé le 23 novembre sur la scène du Palais des Rencontres. Ce tournoi a rassemblé toutes les classes de 5ème du Collège Fernand Gregh. Dès le lendemain, les équipes qui ont gagné ont pu remonter sur scène pendant le festival Mokikoz, créé par Lord Mike Jam et Chadeline pour lutter contre la maladie de Charcot. Bravo à eux et bravo à tous les participants, même ceux qui n’ont pas gagné, car comme le dit Lord : « Les meilleurs poètes ne gagnent jamais. », qu’on se le dise !

« J’ai vu »

J’ai vu sur la plage de jolis coquillages

De jolis visages couverts de bronzage

Partir en Espagne

M’a donné envie de rêver

Ce beau pays m’a fait sourire, presque saliver !

Je me souviens de ces parties de billard

Vu mon jeune âge, c’est rare !

Même sans argent, j’ai fait la fête en vacances

Je vous l’avoue : je suis resté en France…

Comme le dit mon ami

Les vacances toutes pourries !

J’ai même vu des souris

Dans la cabane au fond du jardin

J’ai vu un lutin avec du pain

Et le temps qui n’était pas favorable

M’a fait penser aux voisins qui ont passé des vacances formidables

Ecris bien ces lettres où je m’invente

Une vie pleine de rêves, de beautés

Une carte postale bleue, parfumée, ensoleillée

Tellement qu’elle était belle

Je suis tombé de ma chaise !

Je n’étais pas très à l’aise

Mais je dois me reposer

Pour me réveiller alors que je rêvais

D’un monde meilleur, enchanté !

Les Twins (Adrien, Hyppolite et Lenny) 

« J’ai refait ma vie » 

J’ai refait ma vie avec du plaisir

J’ai découvert des paysages

Je me suis fait des amis

Nouveaux et gentils

De nouveaux amis noirs, blancs et gris

Je me suis posé, reposé

Je me suis cultivé

Je me suis réparé

Et je me suis dit

Entre toi et moi c’est fini

Mais passons à autre chose

Je veux être avec toi

J’ai juste eu besoin de changer d’air

Doucement comme un caméléon

Qui a une vie difficile

Allons à l’autre bout du monde

Loin de tout ce qui gronde

Loin de tout ce monde

Allons-y ensemble, toi et moi

Entre toi et moi, ce n’est pas fini !

Les FAS (Amandine, Florian, Baptiste et Simon) 

 

« Je reviens d’un grand voyage »

Je reviens d’un grand voyage

Rempli d’humour et de joie

Nous avons un nouveau monde

Rempli de souvenirs et de plaisir

Nous avons goûté mille et une saveur

Je reviens d’un grand voyage

Rempli de plages et de merveilleux nuages

Ces nuages m’ont fait rêvé et voyager

Dans un monde sans haine et sans peur

Dans ces nuages il y avait la joie et l’humour

Je reviens d’un grand voyage

Dans un avion plein de bonheur

Avec plein de souvenirs et plein de couleurs

Ce voyage nous a donné envie de chanter et de danser

Mais hélas ce voyage s’est achevé

Je reviens vers vous, pour vous transmettre mon amour

Et le sable de ce grand voyage, pour toujours

Je repars pour un grand voyage

Où les couleurs seront éclatantes

Où les pâtisseries seront magiques

Et nous nous retrouverons dans un autre monde

Meilleur que le nôtre, plein de méchanceté !

Je reviens d’un grand voyage

Où le paysage et les couleurs se ressemblent

S’accordent entre eux et s’assemblent

Pour nous montrer les merveilles du monde

Mais tout ce bonheur s’effondre…

Je reviens de ce grand voyage

Où tous mes rêves s’achèvent

Où tout ce bonheur s’est envolé

Je reviens à ma vie habituelle

Où tous mes amis et ma famille m’attendent

Je retrouve les vraies pâtisseries de mon pays

Beaucoup moins magiques mais pas si mauvaises !

Les three girls (Loreline, Samantha et Tatyana)  

« Emporte-moi vers l’aventure »

Emporte-moi vers l’aventure

J’éviterai la mort à coup sûr

Emporte-moi vers l’univers

Pour découvrir Jupiter

Emporte-moi où tu voudras

Par exemple au Canada

Emporte-moi au bout du monde

Sans de mauvaises ondes à la ronde

Emporte-moi vers d’autres galaxies

Pour découvrir de nouvelles vies

Emporte-moi loin de l’ennui

Vers de nouvelles envies

Emporte-moi vers l’Amazonie

Pour caresser des ouistitis

Mais si tu veux tu peux aussi

M’emporter au bout de la rue

A la rencontre des inconnus

Pour rêver jusqu’à la fin …

Les Slameurs LKBA (Loïc, Killian, Baptiste et Alexandre)

« Viens dans mon pays il y a »

Viens dans mon pays il y a 

La mer noire et la joie

Tu trouveras du sable, un mélange de blanc et de jaune

Tu trouveras des montagnes qui embellissent la faune

Tu entendras les voitures chanter et dans les carrefours tu verras

Les autobus danser

Viens dans mon pays il y a

L’amour et l’amitié et beaucoup d’espoir

Car on a tous la même terre

Et on respire tous le même air

Qu’on soit de Champagne ou de Cap vert !

Viens dans mon pays il y a

La forêt grande, verte, enchantée

Remplie de sapins, de chênes et de Blanche-neiges

On y trouve aussi des lapins souriants

Des dragons rouges et puissants

Viens dans ma forêt et nous ferons

Des cabanes tout en haut des arbres

Puis dans le ciel doré, métallique

Nous nous balancerons

Nous chanterons dans la lumière

Resplendissante comme le soleil

Viens dans mon pays il y a

Des montagnes à la hauteur des nuages

Viens dans mon pays, viens !

 Les TItans (Estelle, Kathleen, Salah Din et Samuel)

« Le grand voyage »

Mon dernier voyage devait être

Le plus beau de ma vie

Pour nous retrouver elle et moi

Loin, très loin de Paris

On s’était donné rendez-vous

Sur une magnifique plage

Pour que je redécouvre

Son magnifique visage

Et pendant que j’étais en train

De travailler et de rêver

J’étais si loin de ma belle aimée

Mais elle était très près de la mer

La mer de mes pensées

Enfin le lendemain je suis parti

Loin, très loin de Paris

Et nous avons été réunis

Elle et moi, bien loin d’ici

Nos retrouvailles furent rouges d’amour

Nous passâmes des jours merveilleux

En amoureux

Mais le troisième jour

Elle fut appelée en urgence

Au cours de son vol il y eut des turbulences

Et l’avion se crasha, je vis aux informations

Que l’avion se crasha à Toulon !

Les voyageurs (Alexandre, Auriane, Chloé et Nina)

 

« Emporte-moi vers les trésors du bout du monde »

 Emporte-moi vers les trésors du bout du monde

Avec plein d’étoiles dans les yeux

Je t’emmènerais vers de nouveaux horizons

Car tu es pleine de bonnes ambitions

Je me perds dans ma lassitude

Je me perds dans mes habitudes

J’en ai marre de cet ennui !

J’en ai marre de cette vie !

J’ai envie de tout changer !

J’ai envie de voyager !

Regarde cette beauté

Qui se dresse devant nos yeux

Regarde cette vie

Qui s’écrit devant nous deux

Je t’emmènerai avec moi

Pour te faire découvrir les trésors de ma life

Je t’emmènerai très loin, au-dessus des nuages

Le plus grand défi de la vie est de repousser ses limites

Je prends le train vers les étoiles

Je suis la messagère de ton âme

Je prends le train vers ton cœur

Et tu as plein de papillons dans les yeux

Quand tu me regardes

Je prends le train vers ton cœur

Ne t’inquiète pas, je reviendrai !

 KFC poésie (Line, Manon, Katarina et Yogi)

 « Invitation au voyage »

Avec Emmali vous êtes toujours prêts

A partir et à rire, à rire de nouveau et à repartir

Avec Emmali vous allez découvrir une vie sans soucis

Avec Emmali vous allez rejoindre les Etats-Unis et puis l’Australie

Vous allez toucher les montagnes du Kilimanjaro

Et traverser la baie de San Francisco

Vous allez boire du jus de noix de coco

Mélangé avec du Soho

Et pour rire encore et repartir de nouveau

Avec Emmali vous allez découvrir les cadeaux de la ville de Tokyo

Avec Emmali vous allez habiter

Dans les plus belles villes du Costa Rica

Et pour finir vous allez découvrir

La joie d’être arrivé au Canada !

Avec Emmali vous êtes toujours prêts

A partir et à rire, à rire de nouveau et à repartir 

Encore plus loin, encore plus haut !

 Emmali (Emma, Halima et Mathilde):

« Le dernier voyage »

Ce seront mes dernières vacances

Là où mon avion prendra vol

Je partirai vers le ciel

M’envoler comme un oiseau

Ce sera mon dernier voyage

Je flotterai comme un bateau

Là où je découvrirai un monde inconnu et nouveau

Je garderai un dernier souvenir

Celui qui flottera pour toujours dans mes rêves

Aussi hauts que les nuages

Aussi grands que l’océan

Puis sur ces côtes sauvages

J’observerai de vastes étendues

Qui me rappelleront mon premier voyage

Quand le vent soufflait sur mon visage

Et que je me promenais sur la mer de sable

Revenant sur les traces de mon enfance

Ce sera mon dernier voyage

Ce voyage d’où je ne reviendrai pas

Astéroïde (Angelo, Jérémy, Julian et Noé)

 « Voyage en bateau »

Si j’avais un bateau, j’irais explorer la mer

J’irais la visiter, elle et ses rivages divers

J’aimerais qu’ils m’emmènent vers d’autres horizons

Pour prendre des souvenirs d’elle et de ses poissons

Donc si ce jour arrive

Et que mon bateau me dérive

Vers une île paradisiaque

Là où les oiseaux débarquent

Je rêverai de voir des nouveautés

Remplies de bonheur et de bonté

Je rêverai de trouver des images si belles

Qu’on adorerait qu’elles soient éternelles !

Je ferai tout mon possible

Du plus fou à l’impossible

Sur mon bateau si beau

Comme une île qui scintille

Cette île je l’ai rêvée

Tout le monde voudrait y aller

Et c’est ainsi avec tristesse

Que cette aventure cesse

Mais pour moi ce paradis est vrai

Car il ne me déplaît jamais !

Ce paysage est si rare

Que je lui donne mes regards

Je pourrai vraiment l’habiter

Pour découvrir tous ses secrets

 The Last time (Dorian, Lola et Théau) 

 

« Voyage de mots »

 Viens en voyage dans mon bateau de mots

Tu trouveras des adjectifs qualificatifs

Nous verrons à l’horizon les mots surfer sur les vagues

Il y aura une plage et une mer d’émotion

J’ouvrirai ma valise de parenthèses et à l’intérieur

Je mettrai une délicieuse friandise

Des mots de scrabble qui sauteront partout

Chaque mot est un voyageur comme dans le Titanic !

Maîtriser la langue française c’est de la bombe atomique !

Viens en voyage dans mon bateau de mots

Je t’emmènerai dans les rues d’Italie

On y trouve des verbes amusants, joyeux et rigolos

Qui partent en croisière pour un long voyage sans galère !

Viens en voyage dans mon bateau de mots

Chaque lettre est un réconfort

Chaque consonne t’emmènera à bon port

Les voyelles, quant à elles, valent plus que de l’or

Alors viens avec nous

Goûter les mots du réconfort !

Les voyageurs (Coralie, Enzo et Maëlle)

 

« Voyage culinaire »

Venez, venez, viens dans notre avion découvrir

Découvrir de nouvelles sensations culinaires

Vous serez foudroyés par un éclair

Nous sommes sûrs que tous nos plats vont vous plaire

Et en plus, ça ne vous coûtera pas très cher

Vous pourrez goûter notre agneau

Sauf si vous préférez le veau

Si vos enfants ne s’amusent pas

Qu’ils viennent goûter nos plats !

Notre avion vous mènera

Vers la bonne destination

Venez, venez, viens dans notre avion

Découvrir de nouvelles sensations culinaires

En dégustant notre concombre

Vous aurez tout de suite l’impression

De faire le tour du monde

Vous vous envolerez dans un autre univers

Où il faudra manger cinq fruits et légumes poétiques par jour

Vous vous retrouverez dans une magnifique basse-cour

Qui vous fera traverser l’atmosphère !

Harissa, piment, moutarde (Benjamin, Dorian et Titouan)

« Si j’avais un avion »

Jour ou nuit, orage ou pluie

Si j’avais un avion

Je l’utiliserais pour mes voyages

Au-dessus de la mer ou de la plage

Je sentirais la douceur de l’apesanteur

Je volerais en me sentant pousser des ailes

Je dégusterais les nuages

Sur un lit d’arc en ciel

Si j’avais un avion

Je verrais l’horizon

Et peut-être que je pourrais voir

Des hommes jeunes et des hommes noirs

J’apercevrais dans la lueur

Un dégradé de couleurs

Je ferais des découvertes

Au plus profond de mon être

J’essaierais de me mettre

Dans la peau d’un oiseau

Pour pêcher dans la mer

Les poissons les plus beaux

Si j’avais un avion je verrais les étoiles

Qui brillent dans le soir et donnent de l’espoir

Si j’avais un avion je verrais de mes propres yeux

Le plus grand des dieux

Je lui demanderais, un monde merveilleux !

 Les rêveuses (Inès, Maëlle et Océane) 

 

« Les couleurs »

La vie est pleine de couleurs

Qui sont des reflets de bonheur

Le rouge représente l’amour

Celui que l’on voit tous les jours

Le bleu est la couleur des cieux

Et aussi celle de tes yeux

Le vert est la couleur de la nature

Celle qui protège notre futur

Transparent, plein de douceur et de joie

Le violet est la couleur de la tristesse

D’un enfant seul et en détresse

Le jaune est comme le soleil

Celui qui nous émerveille

L’orange est la couleur de la joie

Celle que j’ai au fond de moi

Tout ceci est une explosion

De couleurs qui forment

Un arc-en-ciel d’émotions

La vie est pleine de couleurs

Qui sont des reflets de bonheur

Dans la lumière de vos sourires

 Les colorés (Ambre, Margot et Martin) 

 

Viens dans mon pays, il y a…

Viens dans mon pays, tu verras divers paysages,

Dans lesquels les hommes sont faits en coloriages,

Lrouge du sang qui coule dans le corps d’un enfant,

Lblanc des draps éclatants,

Lbleu du ciel heureux

T u passeras des heures à regarder nos couleurs,

Viens dans mon pays, tu verras le montage de nos montagnes,

Les poissons nageant dans l’océan,

Les oiseaux volant dans le vent,

Les chevaux galopant dans les champs,

Tu passeras de longs moments à regarder le soleil couchant,

Viens dans mon pays tu verras se mélanger le mot bonheur,

Dans lesquels les hommes sont faits de multiples couleurs,

Lrouge du sang qui coule dans le corps d’un enfant,

Le blanc des draps éclatants,

Lbleu du ciel heureux

Viens dans mon pays, tu verras qu’en dessous du ciel,

Se cachent divers arcsenciel  

Les good girls (Kessy, Mirana et Zoé)

                              
Vole, vole ma colombe …

Vole, vole mon oiseau

Avec ta puissance

De ta couleur blanche comme la neige

Plane au-dessus de tous ces beaux paysages

De ta beauté rayonnante

Vole, vole mon espoir

Dans ce ciel magnifique

Rends-moi ma liberté

Et le gout de l’aventure

Plane au-dessus de ce monde

Rêve de tous ces voyages passés à tes côtés

Voyage autour du monde

Pour ta découverte et la nouveauté

Atterris sur cette plage

Avec ce beau paysage

Pendant que je scrute le ciel

Au goût de miel

Emporte mon amour

Ouvre tes portes de ce monde fantastique

Cette amitié qui nous unit

Déploie tes ailes dans ce monde irréel

Vole, vole ma colombe, illumine ma vie

Dans ce ciel étincelant comme un diamant

Réunit-nous sous une bonne étoile

Emporte mon cœur dans ce monde idéal

Emporte mon cœur dans un monde génial.

Les chics girls (Alix, Angélina, Clara et Lisa)

De l’eau pour les Hébreux

James Tissot, Les Hébreux ramassant la Manne

En ce moment, nous travaillons sur les grandes figures de la Bible (Adam, Noé, Moïse). Pour rédiger ces petits textes, ma classe de 6ème s’est inspirée de l’épisode de la manne (une sorte de pain au goût de miel), envoyée par Dieu aux Hébreux traversant le désert sous la conduite de Moïse. Mais cette fois, Dieu devait leur envoyer de l’eau et les Hébreux devaient exprimer leur joie. Le choix des temps était libre mais le début était imposé : « Au petit matin en s’éveillant »… Une fois n’est pas coutume, j’ai trouvé ce sujet dans notre manuel !

« Au petit matin, en s’éveillant, Moïse était le premier levé et il vit la main de Dieu pointée vers le sol. Le sol commença à se creuser et tout à coup, l’eau apparut à l’endroit creusé. Moïse cria pour réveiller ses compagnons. Ils se levèrent et virent l’eau à leur tour. Ils sautèrent de joie. Ils prirent l’eau pour remplir leurs gourdes et Moïse remercia Dieu pour ce cadeau qui leur permettrait de survivre dans le désert pendant plusieurs jours. »

(Malcom YL)

« Au petit matin, en s’éveillant, les Hébreux, assoiffés depuis quelques jours, découvrent un puit rempli d’eau. Un par un, ils boivent une grosse gorgée d’eau. Ils pensent tous que c’est Dieu qui leur fait ce cadeau. Pour montrer leur joie, ils décident de creuser dans le sable pour faire une piscine qu’ils remplissent avec l’eau du puits. Leur joie est tellement grande qu’ils se baignent jusqu’à l’aube. Ils remercient tous Dieu pour ce cadeau, puis ils remplissent leurs gourdes pour continuer leur chemin. »

(Amandine C.)

« Au petit matin, en s’éveillant, le peuple des Hébreux voit des fontaines et des oasis. Moïse dit : « Dieu nous a donné l’eau, Dieu nous aide : prenez ce que vous avez besoin. » Tout le monde est très content. Toutes les familles prennent ce qu’elles ont besoin. Le soir, les Hébreux font un très grand festin avec cent quarante deux plats de cailles, avec de la manne et beaucoup d’eau. Ils profitent de toute cette eau pour en donner aux animaux et pour faire des plantations autour de la nouvelle oasis. Ils peuvent vivre normalement avec toute l’eau que Dieu leur a envoyé. »

(Maxence T.)

Petits poèmes

 

La séquence sur la poésie s’est terminée par une évaluation qui a permis l’écriture de très jolis poèmes, en imitant le poème « neige » de Jean-Pierre Siméon. Les consignes étaient de respecter au plus près la structure du poème (division en trois strophes, vers sans ponctuation à la fin et sans rimes, classes grammaticales…) et la manière d’écrire du poète, notamment pour les images : il fallait garder la personnification (qui consiste à représenter un animal, un objet ou une notion abstraite comme une personne)  quand il y en avait une, la représentation par un animal quand il y en avait une… Dans l’ensemble, les travaux sont réussis. Cela ne m’étonne pas, car les exercices oraux et écrits que nous avions réalisés en classe pour préparer cette évaluation avaient très bien fonctionné. Ceux qui doivent reprendre leur évaluation, toutefois, pourront s’inspirer des poèmes suivants. Leurs auteurs ont choisi de représenter le feu.

Feu

fée du feu, belle fée du feu

assise sur les cendres

court dans la montagne

laisse dans nos bois

la rougeur de ses traces

 

rêveuse, belle rêveuse

brûle le passé

efface sa vie

laisse dans les souvenirs

une flamme qui jamais ne s’éteindra

 

phénix, beau phénix de chaleur,

ne connaît de l’eau

que la force de l’océan

qui lui prend son plumage

pour de très grandes découvertes

(Angélina Ch.)

Feu

magicien, beau magicien

lance sur les arbres

sa fureur et les brûle

laisse dans les maisons

la flamme de son coeur

 

sorcière, méchante sorcière

punit les enfants

jaunit leurs têtes

laisse dans leur mémoire

une peur affreuse

 

hérisson coriace, hérisson jaune et rouge

ne connaît des humains

que leur cri de douleur

qui lui prend sa vie

pour de très longues vacances

(Amandine M.)

Le feu

roi, grand roi,

lance sur le ciel

l’armée de la nuit

laisse dans le passage

la noirceur de ses doigts

 

lueur, belle lueur

garde le danger

conserve sa couleur

laisse dans notre paysage

une poussière orange

 

dragon, splendide dragon rouge

ne connaît du nuage

que l’héroïsme du liquide

qui lui prend sa lueur

pour de très grands sourires

Clément L.

 

 

La princesse grenouille

 

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Lors de la dernière évaluation, qui est venue terminer la séquence sur les contes traditionnels européens, les élèves de sixième ont imaginé la suite de ce conte en employant les temps du passé. Il devaient introduire dans cette suite au moins deux éléments merveilleux (personnage, lieu ou objet) :

Il était une fois une princesse qui avait une santé fort délicate, aussi elle n’était jamais sortie du château où elle était née. Quand elle eut seize ans, elle décida de se promener chaque nuit dans les jardins splendides qui entouraient le château. La première nuit, tout se passa bien. La princesse n’avait pas quitté le premier jardin, qui était rempli de roses parfumées, et elle retourna dans sa chambre avant l’aube, émerveillée par sa promenade. La deuxième nuit, la princesse entra dans le deuxième jardin, qui était rempli de dahlias multicolores. Elle rencontra une petite fée vêtue d’une robe jaune et de minuscules souliers d’or, qui lui dit de ne surtout pas pénétrer dans le troisième jardin. Pendant plusieurs jours, la princesse cessa ses promenades secrètes, mais une troisième nuit, elle sortit du château, sans faire de bruit, traversa les deux premiers jardins et s’aventura dans le troisième, qui était orné de lilas odorants. Dès qu’elle eut fait un pas à travers ces arbres, elle fut transformée en une minuscule grenouille. Considérant ses pattes vertes et gluantes, elle fut terrifiée et se dit qu’il lui était impossible de revenir au château. Alors elle décida de chercher la petite fée jaune qui l’avait mise en garde et la découvrit bientôt, assise sur un champignon blanc et balançant ses souliers d’or. La fée n’eut aucun mal à reconnaître la princesse car celle-ci avait conservé sa couronne d’émeraudes et de diamants et une petite mèche de cheveux dorés qui tombait le long de sa tête de grenouille. « Je veux bien t’aider, dit la fée, mais cette fois, il va falloir m’écouter. Tu vois ce champignon sur lequel je suis assise ? C’est un champignon magique et si tu en manges un morceau, il se pourrait que tu retrouves ton apparence de princesse… ou pas ! Je ne me souviens plus trop  de la formule magique qu’il faut prononcer en même temps… »

Voici la suite originale imaginée par Jérémy P.  :

La princesse, très pressée, croqua un morceau du champignon. La fée eut à peine le temps de dire la formule : la princesse se transforma en une petite lueur bleue… Toutes les  deux commencèrent à chercher une autre solution. Mais elles furent interrompues par un grand ogre. L’ogre prit la princesse et la fée dans sa bouche. Il faisait sombre, mais la lueur de la princesse faisait de la lumière. Dans le ventre de l’ogre, on pouvait trouver de l’or, du mobilier et même des squelettes. Quand la fée et la princesse avancèrent à l’intérieur, elles tombèrent dans un grand trou. Ce trou était magique, aussi elles ressortirent à côté de la mare. Quand la princesse tomba dans la mare par inadvertance, elle se retransforma en belle et grande princesse. Le roi et la reine, qui étaient apeurés à l’idée de ne plus voir leur fille, la supplièrent de ne plus aller dehors qu’avec eux. Puis tout revint à la normale.

Ecoute ! Ecoute !

Voici « Ondine », un poème en prose extrait de Gaspard de la nuit. Ce recueil très musical fut édité pour la première fois en 1848, après la mort de son auteur, Aloysius Bertrand (1807-1841). Ce travail remarquable fut l’une des premières oeuvres poétiques composées en prose. Charles Baudelaire s’en inspira pour écrire son Spleen de Paris… J’ai proposé à mes élèves de 5ème de s’inspirer de la structure d' »Ondine » pour écrire à leur tour un poème sur le vent, la pluie, la neige, la nuit, la lune ou encore le soleil. Le résultat a dépassé mes espérances. Bravo à tous nos poètes !

Ondine

« Ecoute ! Ecoute ! C’est moi, c’est Ondine qui frôle de ces gouttes d’eau les losanges sonores de ta fenêtre illuminée par les mornes rayons de la lune ; et voici, en robe de moire, la dame châtelaine qui contemple à son balcon la belle nuit étoilée et le beau lac endormi.

Chaque flot est un ondin qui nage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers mon palais, et mon palais est bâti fluide, au fond du lac, dans le triangle du feu, de la terre et de l’air.

Ecoute ! Ecoute ! Mon père bat l’eau coassante d’une branche d’aulne verte, et mes soeurs caressent de leurs bras d’écume les fraîches îles d’herbes, de nénuphars et de glaïeuls, ou se moquent du saule caduc et barbu qui pêche à la ligne ! »

Sa chanson murmurée, elle me supplia de recevoir son anneau à mon doigt pour être l’époux d’une Ondine, et de visiter avec elle son palais pour être le roi des lacs.

Et comme je lui répondais que j’aimais une mortelle, boudeuse et dépitée, elle pleura quelques larmes, poussa un éclat de rire, et s’évanouit en giboulées qui ruisse- lèrent blanches le long de mes vitraux bleus.

Le vent 

« Ecoute ! Ecoute ! C’est moi, c’est le vent qui qui fait danser les nuages et les cheveux des enfants sages; et voici, en robe de coton, la dame de saison, qui regarde s’envoler les feuilles dorées et le chapeau du jardinier.

Chaque  nuage est un dessin qui danse au gré du vent, chaque vent est un souffle qui siffle vers le soleil couchant, et le soleil couchant est un refrain qui berce l’oiseau, sifflotant au dessus de l’océan.

Ecoute ! Ecoute ! C’est la mouette virevoltant par le seul appui du vent. Majestueusement elle plane, puis doucement, doucement, elle descend vers le radeau flottant. »

Le vent me souffla les légendes du temps qui passe puis me supplia d’éloigner mes mauvaises pensées, balayant en un instant tous mes tourments en me proposant de me reposer dans l’avenir et dans le temps.

(Manon Michaud)

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Titan, l’ébranleur de la terre

« Ecoute ! Ecoute ! C’est moi, c’est Titan qui t’énerve avec ses blocs de terre qui remplissent les chariots de l’encombrante mine, entre les murs étroits des roches; et voici, avec leurs outils, les Kobolts qui construisent le tunnel du désespoir.

Chaque pierre est un Titan qui rassemble les blocs de terre; chaque bloc de terre est  un morceau d’élément précieux qui guérit les blessures, et les blessures sont des marques de courage qui mènent vers le lieu sacré de Titan à côté de son voisin, Ifrit, le magicien du feu.

Ecoute ! Ecoute ! Mon père bat la terre dure comme de la pierre et mes frères ramassent de leurs bras de fer les poussières de l’Enfer ou se transforment en Golems qui prennent vie sous terre. »

Sa musique chantée, il me supplia de le laisser étendre son territoire, pour montrer sa puissance, et d’y envoyer son fils, pour surveiller son royaume.

(Aymeric Becker)

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Neige

« Ecoute ! Ecoute ! C’est moi, c’est la neige, qui chatouille de ses flocons blancs l’herbe frétillante de ton jardin illuminé par les grands rayons du soleil; et voici, en robe de neige, la princesse des fées, qui contemple à sa fenêtre le beau ciel blanchi et la belle rivière gelée.

Chaque perle de glace est un flocon, chaque flocon est un espoir qui vient vers ma blanche demeure, et ma blanche demeure est faite de neige, au fond de la montagne, dans le triangle de l’air, de la glace et du vent.

Ecoute ! Ecoute ! Ma mère bat les flocons brillants d’une baguette de glace, et mes cousines frôlent de leurs mains gelées les belles îles de glace, de gouttes d’eau froides et de flocons blancs, ou se moquent du chêne ridé et poilu qui chasse les biches. »

Sa mélodie soufflée, elle me demanda de recevoir sa bague dorée à mon doigt, pour être le mari de la neige, et de voir avec elle sa demeure royale, pour devenir le roi des flocons glacés.

(Elora Lemistre )

C’est la neige

« Ecoute ! Ecoute ! C’est moi, c’est la neige, qui touche de ces boules de neige la glace blanche et belle de ton jardin illuminé par les rayons de la lune; et voici, en robe de flocons, la magicienne des glaces, qui contemple à sa terrasse le beau ciel blanc et le beau lac brillant.

Chaque flocon est un souffle de glace, chaque souffle de glace est un chemin qui ondule vers mon château, et mon château est bâti, limpide, au fond de la rivière, dans le triangle de l’eau, de la glace et de la tempête. 

Ecoute ! Ecoute ! Ma soeur bat l’eau coassante d’un bâton blanc et gelé, et mes frères frôlent de leurs jambes de neige, les froides plages de flocons, de fleurs glacées, ou rigolent du vieux cerisier blanc qui boit de l’eau givrée. »

Sa mélodie murmurée, elle me supplia de la prendre comme épouse pour être le mari de la neige, et de visiter avec elle son château, pour être le roi des glaces.

(Eva De Souza)

La terre 

« Ecoute ! Ecoute ! C’est moi, c’est la terre, qui frôle de cette boue luisante les pavés de ta maison illuminée par les pâles lumières des lucioles; et voici, en robe d’herbe, la dame terrestre qui contemple de sa terrasse le beau ciel bleu marine et la belle rivière de végétaux.

Chaque algue est un végétal qui nage dans le courant, chaque courant est un chemin, qui s’étire jusqu’à mon royaume, et mon royaume est fait de boue au bout de la rivière de végétaux, dans le triangle du feu, de la terre et de la lumière.

Ecoute ! Ecoute ! Mes sujets coupent l’herbe morte d’une paire de ciseaux et les autres touchent de leurs mains pleines de terre les frais bouquets de fleurs, de marguerites et de roses où dorment les grands chênes et les grands sapins. »

Son histoire terminée, elle me demanda de l’épouser dans son royaume, pour être le roi de la terre, des fleurs et des arbres.

(Maëva Gonçalvès)

 

 

Petits contes explicatifs écrits par des élèves de 6ème

Comme promis à mes élèves, voici quelques contes parmi tous ceux qui ont été écrits pendant la dernière évaluation. Je les ai corrigés, bien sûr, et les élèves ont tenu compte de ces corrections. C’était un gros travail pour tous mais les textes qui ont été créés sont très réussis. Le choix a été difficile !

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Le peintre des arcs-en-ciel

Il y a très longtemps, quand les arcs-en-ciel étaient blancs, vivait un peintre magicien. Ce peintre portait un grand manteau qui descendait jusqu’à ses pieds et un beau chapeau noir. Et il portait tout le temps cette boucle de ceinture multicolore, très laide, mais qu’il adorait vraiment. Un jour, lorsque le premier arc-en-ciel apparut, c’était une magnifique journée d’automne. Les habitants du village, affolés, sortirent tous de leurs maisons, se demandant tous (enfin, presque) ce que pouvait bien être cette chose. Le peintre, furieux, demanda aux habitants : « Qui a fait cette chose ? » Personne ne répondit.

Alors le peintre décida de repeindre l’arc-en-ciel. Il posa son tabouret en face de l’arc-en-ciel et sortit son pinceau. Il chercha longtemps comment le repeindre, mais, découragé, il baissa la tête, quand soudain, il vit sa boucle de ceinture multicolore et il décida donc de repeindre l’arc-en-ciel en multicolore.

Et il fit cela à chaque fois qu’il vit un arc-en-ciel.

C’est pourquoi, depuis ce temps, les arcs-en-ciels sont de toutes les couleurs. »

(Martin R.)

Pourquoi l’arc en ciel a des couleurs

Jadis, il y a de cela un siècle, il n’y avait pas de soleil et les arcs-en-ciel étaient tout blancs. Un jour, Dieu dit : « Ounisk, mon serviteur, les arcs-en-ciel sont pâles. Fais de ton mieux pour leur donner des couleurs ! »

Ounisk partit le lendemain et essaya toutes les ruses. En vain ! Ounisk finit par demander aux arcs-en-ciels : « – Mais qu’avez-vous donc à la fin ?

– Oh, sire ! Nous souhaitons voir le soleil. »

Ounisk repartit et dit à Dieu : « Ils veulent un soleil. »

Dieu créa un soleil et les arcs-en-ciel, tout contents, prirent des couleurs.

Et c’est pourquoi, depuis ce temps, les arcs-en-ciel ont des couleurs.

(Line A.)

Pourquoi la neige est blanche

Autrefois, tout en haut d’une montagne, vivait la neige éternelle. Celle-ci était transparente. Un jour, un sorcier se promenait, espérant trouver de la neige. A la fin de sa promenade, il ne la trouva pas. Il repassa le lendemain avec une potion magique pour faire apparaître la neige, aussi blanche que jamais.

Il rentra dans sa cabane, ouvrit son « grand livre de magie des grands sorciers du monde ». Il feuilleta son livre et tomba sur la recette qui fait réapparaître la neige.

Il sortit sa marmite. Il suivit la recette en mettant deux fois les doses. Il mit deux yeux de crapauds, puis quatre foies de cheval, incorpora deux cervelles de poisson, et enfin, pour finir, vingt kilogrammes de morue d’éléphant. Il laissa le tout mijoter toute la nuit.

Le lendemain matin, il prit un bocal et y mit la potion. Le sorcier sortit et alla dans les montagnes. Il y mit quelques gouttes de potion et la neige devint blanche.  C’est depuis ce jour que la neige est blanche.

(Enzo S.)

 

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Pourquoi les jaguars courent si vite

Dans la savane, il y avait un jaguar. C’était un des animaux les plus lents. A la chasse, il n’attrapait jamais rien et tous les animaux se moquaient de lui. Un jour, il entendit une histoire. Cette histoire était que, apparemment, une antilope maléfique se trouvait dans la savane et que si un animal la tuait, le fantôme de l’antilope poursuivrait aussi ses fils, ses petits-fis et toute sa descendance.

le jaguar ne crut pas à cette histoire car il pensait qu’elle servait à effrayer les petits animaux. Il décida donc d’aller à la chasse, où il trouva une antilope en train de boire. Il essaya de lui sauter dessus, mais il était tellement fort et bruyant qu’elle le remarqua. L’antilope lui fit un grand sourire et partit en courant. Le jaguar en fut tellement énervé qu’il décida de rentrer chez lui. 

En chemin, il croisa un rhinocéros et un éléphant qui se moquèrent de lui. Ceci l’agaça tellement qu’il décida de repartir à la chasse. Il se dit aussi que le premier animal qu’il croiserait il en ferait son repas.

Le premier animal qu’il vit était une antilope, mais cette antilope était violette. Il s’approcha tout doucement et elle ne le remarqua même pas. Le jaguar lui sauta dessus et la mordit à la nuque. L’antilope tomba sur le sole, elle était morte. Quand, tout à coup,  un fantôme sortit du corps de l’antilope. Le jaguar se rendit compte que c’était l’antilope maléfique. Effrayé, il prit ses jambes à son coup et s’enfuit. Il eut tellement peur qu’il se mit à courir très très vite. Et c’est depuis ce jour que le jaguar court si vite.

(Angelo L.)

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Pourquoi les jaguars courent si vite 

Il était une fois un jaguar qui était dans la savane. La tribu du jaguar était aussi grande que mille personnes rassemblées. Mais un jour, le jaguar, qui s’appelait Mack, s’égara loin de sa tribu qui s’appelait « les jaguars rapides comme des flèches ». Il retrouva son chemin et un autre jour, Mack demanda à ses parents :

– Papa, Maman, je peux aller voir les humains ? Ils ont l’air gentil.

– Non ! Tu ne peux pas aller voir les humains. Ils sont très méchants ! dirent les parents.

Mais le lendemain matin, Mack était reparti sans que ses parents le sachent.  Ils était parti chez les humains ! Il croisa beaucoup de voitures. Il avait très peur de ces voitures, alors il courut aussi vite qu’elles.

C’est pourquoi, depuis ce temps, le jaguar court si vite.

(Maxime P.)

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Pourquoi l’arc en ciel est-il de toutes les couleurs

Autrefois, l’arc en ciel était gris et cela déprimait tout le monde. Mais une personne était gaie et joyeuse. Elle répondait au nom de Cissi. Elle croyait être seule à être joyeuse jusqu’au jour de ses seize ans où un jeune voyageur de dix neuf ans s’arrêta chez elle. C’était l’anniversaire de Cissi et dès qu’elle entra dans la pièce, ils se regardèrent l’un l’autre, il y eut un coup de foudre et les arcs en ciel du monde commencèrent à briller.  Plus ils passaient de temps ensemble, plus les arcs en ciel étaient clairs. Le jeune voyageur ne quittait plus Cissi. Les arcs en ciel étaient tellement contents qu’un couple naisse qu’ils explosèrent de joie aussi. Pour montrer leur joie, ils se mirent à rayonner comme le soleil. Ils prirent des fleurs de plusieurs couleurs différentes et s’en badigeonnèrent le corps. C’est pourquoi, depuis ce temps, les arcs en ciel sont de toutes les couleurs.

(Angélina Ch.)

Quel texte merveilleux, Angelina !

Les aventures de Leuk-Le-Lièvre

leuk_le_lievre (1)Leuk-Le-Lièvre est un personnage célèbre dans les contes africains. C’est pourquoi Léopold Sédar Senghor (qui a été président du Sénégal pendant de nombreuses années ) a choisi d’en faire le héros du manuel de lecture qu’il a créé pour les enfants d’Afrique noire, avec Abdoulaye Sadji. Dans cet ouvrage, Leuk-Le-lièvre vit de nombreuses aventures. Mes élèves de sixième en ont inventé d’autres, en s’inspirant de plusieurs extraits que nous avons étudiés en classe. Le sujet que je leur ai donné était le suivant. « Dans la savane, Leuk rencontre un autre petit animal. Il lui raconte l’expérience qu’il vient de vivre avec les hommes et lui donne des conseils pour éviter de faire les mêmes erreurs. Raconte cet épisode au présent en 15 à 20 lignes. Au cours de ton récit, rapporte le dialogue entre Leuk et le petit lièvre. Puis imagine la réaction du petit lièvre : suit-il les conseils de Leuk ? » Voici deux copies bien rédigées, intéressantes et parfois amusantes. J’ai fait une correction de temps dans la première et quelques corrections de ponctuation dans la deuxième.

La mésaventure du roi de la jungle

Leuk se promène dans la savane en repensant à ses erreurs avec les hommes, quand soudain, il croise un petit girafon allongé dans l’herbe, qui ne fait attention à rien. Leuk s’approche et dit : 

– Hé ! Petit girafon ! Tu devrais te méfier de ce qu’il y a autour de toi !

– D’abord, le petit girafon il a un nom, dit le petit animal.

– Ah ? Et quel est ce nom ? demande Leuk.

– Quoi ? Tu ne me connais pas, moi, Mike, le roi de la jungle ? dit-il en colère. Et puis, de quoi doit se méfier le roi de la jungle ?

– « Le roi de la jungle », comme tu dis, devrait se méfier des autres animaux qui rôdent et qui ont très très faim. Moi, au début, j’étais comme toi, je ne me méfiais de rien. Jusqu’au jour où j’ai joué avec les petits humains. Quand leur père est arrivé, il m’a attrapé et m’a mis dans une cage pour me manger plus tard. Mais un enfant est venu me délivrer et je me suis échappé. 

– Ouais, peut-être ! Mais je m’en fiche parce que je suis le plus fort et je n’ai peur de rien, dit Mike. 

– Moi,  ta place, j’aurais peut-être un peu peur, dit Leuk. 

– Peur de quoi, demande Mike.

 – Du gros lion qu’il y a derrière toi, s’écrie Leuk en courant. 

Le gros lion s’approche de Mike et s’apprête à le manger. Mais, courageux, Leuk court vers le lion, saute et le tape dans le nez. Le lion, furieux, poursuit Leuk. Après avoir bien couru, Leuk s’arrête devant un rocher et attend le lion. Le lion arrive et fonce sur Leuk. Mais Leuk est malin, il s’écarte au dernier moment. Et le lion s’assomme contre le rocher. Mike court vers Leuk et lui dit :

-Merci, Leuk, tu avais raison !

(Angelo L.)

Yumba contre les mouettes

Leuk-le-lièvre se promène sur la plage et tout à coup, il entend un petit craquement. Il va vers le bruit et tombe dans un nid de tortue. Il regarde s’il reste des oeufs : il en reste un seul qui est en train d’éclore. Et là, l’oeuf explose brusquement. Leuk sursaute, mais à ce moment-là, il voit une petite tortue qui sort de sa coquille. Leuk la voit en train d’essayer de monter hors du trou de sable mais à cet instant, Leuk l’interpelle :

– Hé, toi, petite tortue, comment t’appelles-tu ?  

– Je m’appelle Yumba, répond la tortue.

– Mais, dit Leuk, tu ne vas pas foncer comme ça alors qu’il y a des mouettes qui veulent de la tortue rôtie ?  

– Pourquoi pas ? Ce n’est pas grave ! Je sais que je vais y arriver, dit la tortue un peu folle. 

– Ecoute-moi d’abord, dit Leuk, je vais te raconter ma mésaventure. Je jouais avec des enfants mais d’un coup, un homme m’a capturé et m’a mis dans une cage. Heureusement, un petit garçon m’a libéré et m’a sauvé la vie, alors fais attention !

– Bla, bla, bla, fais attention ! Mais oui, c’est ça ! Moi, je dis, qu’il faut foncer dans le tas, dit Yumba, un peu trop sûre d’elle. 

– Très bien, dit Leuk, fais comme tu veux ! Après tout ce n’est pas mon problème. 

Yumba s’élance à la vitesse d’un escargot et évite toutes les mouettes sauf une qui la prend et l’emmène dans les airs. Heureusement, Leuk vent sauver Yumba et la laisse tomber dans l’eau. La mouette s’écrase au sol comme une crêpe sous le poids de Leuk. Yumba s’en va dans les profondeurs de l’océan.

(Julian S.)

   

Un chevalier parfait…

Enluminure-tournoi-Moyen_Âge-joutesMerci pour ce texte écrit par Elora. Toutes les consignes sont respectées puisqu’il fallait évoquer les qualités physiques et morales du chevalier de son choix, en utilisant le vocabulaire que nous avions vu en classe et en respectant l’univers des romans de chevalerie. J’avais demandé, également, une comparaison sur le modèle de celles que nous avions observées dans l’extrait d’Erec et Enide, de Chrétien de Troyes. Elle est bien présente (« Il faisait demander grâce aux adversaires comme un loup fait aux moutons »). J’ai présenté le texte d’Elora sans faire d’autres modifications que celles que j’ai reportées sur sa copie. Elles sont d’ailleurs peu nombreuses.

Messire Roland, le chevalier le plus courageux et le plus beau de la cour du roi Arthur, allait au combat. Il faisait demander grâce aux adversaires comme un loup fait aux moutons. Il était grand, brun aux yeux bleus, avec un charme incroyable. Il avait le plus beau cheval de l’univers. Son destrier était couleur café au lait. Le bouclier de Roland était bleu, noir et blanc. Ce chevalier était si fort aux armes et unique qu’aucune de ses ennemis ne lui résistait. Toutes les femmes rêvaient de pouvoir être son épouse. Elle disaient : « Elle serait née à la bonne heure celle qui aurait l’amour d’un chevalier aussi remarquable ». Ses cottes de maille étaient  brillantes et soyeuses. Il était si fort qu’il brillait comme la lune parmi les étoiles. Tous ceux et toutes celles qui regardaient le combat disaient que jamais, au grand jamais, ils n’avaient vu de tel chevalier. Il était parfait. Jamais aucun homme n’était de taille contre lui. Il partit donc combattre un dragon si grand que sa longue queue atteignait les nuages. Ce fut un massacre tel que Roland n’en fit jamais de semblable avec Durandal. Roland repartit, fier, en direction de la cour du roi Arthur,  mais, sur le chemin du retour, il rencontra son pire ennemi, Messire Alessandro. Il sortit son épée de son étui et dit : « Prends garde Alessandro, ce combat est le dernier entre nous ! » Il mit un coup avec sa magnifique mais tranchante épée dans l’armure de son ennemi. La lame était si aiguisée que l’armure se retrouva en morceaux. Alessandro demanda grâce à messire Roland, qui, ayant un bon coeur, lui laissa la vie sauve. Il put enfin continuer sa route vers le château. Arrivé en ces lieux, il raconta tous ses exploits et ses mésaventures. Toutes les femmes de la cour l’acclamaient. Il était tellement vaillant, sans crainte, audacieux et courtois qu’il fut nommé meilleur chevalier du monde. Jamais aucun homme de son âge n’avait été si fort et agile. La carcasse du dragon fut séparée de ses écailles avec lesquelles on fit un magnifique manteau pour le roi Arthur qui remercia de bon coeur Roland.