Les gens de nulle part

J’anime aussi un atelier d’écriture, au collège Fernand Gregh. Cette année, les élèves de l’atelier ont réalisé une activité appelée « Les gens de nulle part ». Nous avons commencé par regarder des tableaux futuristes dont j’essaierai de mettre des reproductions un peu tard. Ces tableaux représentent des personnages d’une manière non figurative, ce qui laisse place au rêve et à l’imagination.

Ensuite j’ai demandé aux élèves d’imaginer des « gens de nulle part » – ceux des tableaux, par exemple, mais pas nécessairement. Nous avons écrit la consigne suivante : « Imaginez des gens venus de nulle part et décrivez-les. Comment sont-ils ? Que font-ils ? Pour les décrire, pensez à des couleurs, des formes, des odeurs, des textures, etc. Vous pouvez les dessiner. »

Certains élèves ont commencé par décrire leurs personnages. D’autres les ont dessinés avant d’écrire quoi que ce soit. (Cette liberté de commencer par le texte ou par le dessin est importante, d’après moi, car certains élèves sont plus à l’aise avec les mots et d’autres avec le dessin, l’un et l’autre étant complémentaires, au sein de l’atelier.)

La deuxième étape a été de transformer ces brouillons en textes poétiques, à partir d’une structure et de quelques consignes : « Utilisez cette structure pour écrire votre texte : « Ils venaient de nulle part / adjectif, adjectif, adjectif/ On ne savait rien d’eux… / Ils étaient … Ils avaient…/ Un jour, on finit par savoir… »

Puis nous avons travaillé sur les sonorités des brouillons obtenus et leur mise en forme pour mettre en valeur certains éléments .

Ensuite, nous avons eu l’idée de réaliser les personnages en papier mâché et de les peindre.

Nous avons peint nos personnages, puis les élèves les ont redessinés, à nouveau, sur de grandes feuilles de papier canson. Ils les ont mis en couleur et ont recopié leurs textes autour.

L’ensemble de ces étapes nous a pris plusieurs heures.

Voici un exemple de ce travail, pour la partie texte et dessin :

Je mettrai d’autres photos très bientôt. Il faut que j’emporte mon appareil au collège, où sont stockées les réalisations.