Bravo à l’une de mes élèves de quatrième pour ce magnifique poème inspiré du « Paris » d’Aragon qui célèbre la libération de Paris en août 1944. Malheureusement, la guerre et ses conséquences sont toujours d’actualité…
Pour ceux qui voudraient s’inspirer du sujet, j’ai donc fait étudier le poème de Louis Aragon dans une séquence sur la ville, puis j’ai demandé aux élèves d’inventer un poème pour célébrer le lieu de leur choix en imitant le texte d’Aragon. Pour cela, il fallait respecter la division en vers et en strophes, utiliser les anaphores et insérer des images.
Syrie
Où fait-il du bruit même au cœur du silence
Où fait-il dangereux même au cœur du foyer
La guerre est partout et la haine mène les danses
Si seulement l’amour encore y régnait
Et cela devant des corps qui ne cessent de tomber
Jamais atteinte, mais aujourd’hui tu l’es,
Continuant de rêver de liberté
Du bonheur jusqu’aux pleurs
Ce simple arbuste au cœur des flammes
Voit chaque jour des avions de l’armée : c’est le chaos de son âme
Rien n’a l’éclat de la Syrie dans la violence
Rien n’est si difficile que la vie de ses habitants
Rien n’est si puissant, ni la douleur, ni la vengeance,
Que mon pays supportant ces crimes incessants
Rien ne m’a fait jamais autant souffrir
Rien ne m’a fait ainsi peiner et compatir
Comme ces pleurs de son âme souffrante
Rein n’est si injuste que son sort
Syrie, Syrie, Soi-même désenvoutée