« Je peins des autoportraits parce que je me sens si souvent seule et parce que je suis la personne que je connais le mieux ».

 

Contexte : Le destin de Frida Kahlo va basculer le 17 septembre 1925. Ce jour-là, elle prend le bus pour rentrer chez elle après ses cours. Soudain, l’autobus percute un tramway. Plusieurs personnes trouvent la mort dans ce terrible accident. Grièvement blessée, Frida sera alors contrainte de porter durant neuf mois des corsets en plâtre.

Elle se mit à la peinture après cet accident qui lui laissera des séquelles à vie, une colonne vertébrale brisée. Allongée sur son lit, elle palia aux longues heures de convalescence et de souffrance,  en pratiquant la peinture comme un moyen d’expression avec un sujet récurrent : l’autoportrait.

« La colonne brisée » est peint en 1944 lorsque son état de santé empira et qu’il lui fallut porter un corset de métal.

 

Description et analyse :  Cet autoportrait représente Frida comme une femme fendue au milieu d’elle-même qui laisse voir ce qui semble être sa colonne vertébrale, représenté par une colonne antique fissurée symbolisant une grande fragilité. Elle semble retenue par une sorte de corset en fer (on le remarque bien grâce aux reliures) ; ce maintien est également représenté par les clous omniprésents sur l’ensemble de son corps. Ce corset met en valeur sa poitrine et donc sa féminité. Ses yeux, mis en valeur par ses sourcils, expriment de la souffrance accentuée par ses pleurs. L’arrière plan représente une sorte de désert déchiré.

Dans cette oeuvre, Frida Kahlo exprime ce qu’elle endure, la souffrance dû au corset en fer qu’elle va devoir porter. Son handicap la fait souffrir physiquement, moralement, mais elle affirme malgré tout rester une femme.